267 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES» [16 juin 1791 .J définitivement, selon la nature et les circonstances des travaux et des besoins qui lui seront présentés par les divers départements, en préférant à égalité de besoins pareillement urgents, les départements qui n’ont point de part à la distribution faite par le présent décret et en se conformant aux dispositions de l’article 7 du décret du 19 décembre 1790. « Art. 11. La municipalité de Paris, sous la surveillance du département, pourvoira à ce que les divers instruments de travail, appartenant à la nation, et qui servaient aux ateliers, soient soigneusement retiiés pour être vendus, et le produit en être versé au Trésor public. « Art. 12. Le présent décret sera présenté dans le jour à la sanction du roi. » M. Ganl tler-Iiiau zat . Je demande l’impression du rapport que vous venez d’entendre et l’ajournement du projet de décret ; mais je présenterai en même temps quelques observations à l’Assemblée. Je désirerais savoir pourquoi sur 8,360,000 livres que l’on a à distribuer entre les divers départements, on en donne 2,600,000 à 12 d’entre eux seulement, et pourquoi Paris est inscrit pour lui seul dans le décret pour une somme de 1 million? Cette répartition blesse les droits des autres départements : elle est trop favorable à la ville de Paris. Je désirerais donc qu’en faisant imprimer son rapport, les comités se concertassent avec les personnes avec lesquelles ils se sont déjà concertés, pour prendre en considération les autres demandes des différents départements, car il serait honteux que l’Assemblée nationale laissât sortir de son sein un projet de décret tendant à verser au Trésor public, auquel tous les départements contribuent, des sommes de plusieurs millions pour 12 départements, alors qu’il y en a beaucoup d’autres qui ont notifié des besoins très urgents. ( Applaudissements .) Une autre observation, c’est que le comité, en faisant imprimer son rapport, voudra bien faire aussi imprimer les mesures qu’il ne nous a pas dites, et qui doivent être pressées, pour faire transférer les ouvriers qui sont à Paris au lieu où le comité nous dit que l’on fera travailler ces ouvriers qui sont à la charge de l’Etat. J’ai connaissance, ainsi que la municipalité de Paris, qu’il y a un travail sur lequel il résulte qu’il y a, non pas 31,000, mais 33,000 hommes à Paris, qu’il serait fort intéressant de placer partout ailleurs. M. Daigremont, que je me fais l’honneur de nommer, vous donnera les noms, surnoms, qualités, origines, domiciles, bonnes et mauvaises qualités de ces 33,000 hommes. {Murmures et applaudissements .) Il serait à souhaiter que les comités prissent cet état en considération ; et le sieur Daigremont nous procurera son registre quand ils le demanderont. Ainsi je demande qu’en faisant imprimer le rapport, le comité fasse imprimer les mesures qu’il croira pouvoir être prises pour effectuer ce qu’il nous dit ; et enfin je demande que l’on ne manque pas d’insérer dans le rapport toutes les raisons de refus sur les demandes qui ont déjà été fournies par plusieurs départements. M. de E