96 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE fer. Les administrateurs de ce district disent en même temps que les offrandes patriotiques qu’ils ont reçues des citoyens, montent à 3,759 chemises, 160 draps, 80 paires de bas, 59 paires de souliers, et qu’ils ont reçu en assignats 2,354 livr. et 99 livr. 5 s. en numéraire, et enfin qu’ils ont fait passer à Granville 15,667 livres de plomb et 9,667 livres de fer. Et enfin les habitans de la commune de Clermont, district de Valence, département de Lot-et-Garonne, intruisent la Convention qu’ils ont déposé au district, pour être offerts à la patrie, 210 chemises, 126 paires de bas, 54 draps, 28 paires de souliers, et 10 mouchoirs ou serviettes. La Convention nationale décrète la mention honorable de toutes ces offrandes et l’insertion au bulletin. (1). a La Société populaire de Montaigu, département de Lot-et-Garonne, annonce que les citoyens de ce canton ont envoyé au district toute l’argenterie des églises; qu’ils y ont fait passer grand nombre de chemises, bas, mouchoirs, cols et linge à charpie. Ils offrent en outre une somme de 947 livr., 8 s. en numéraire, et 13 onces et demie d’argenterie qu’ils vont envoyer au district. (2). b [Les canonniers de la sect'1 des Droits de l’Homme; Coulommiers, s.d.] (3). « Citoyens représentants, C’est au milieu des orages que vous avez jeté les fondements de la République, et c’est au milieu des orages que nous voyons s’élever l’édifice que votre sagesse a si bien commencé, des traîtres avaient voulu détruire votre ouvrage, ils avaient voulu remettre le peuple dans l’esclavage; ils voulaient nous donner des maîtres pour nous opprimer mais votre active surveillance, l’intérêt que vous prenez pour le bonheur du peuple, vous a fait découvrir l’infâme complot qui était tramé par des scélérats couverts du masque du patriotisme et voulaient anéantir la République et nous faire perdre le fruit de vos travaux; mais grâces vous soient rendues, vous avez coupé le fil de la conspiration; les traîtres ont été arrêtés et leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive de la loi. Continuez à mériter notre confiance, nous sommes debout pour écraser les orgueilleux qui voudraient s’élever au-dessus de la sainte Montagne; nos corps vous serviront de remparts et les armes qui nous ont été confiées seront les instruments d’où partira la foudre qui réduira en poussière quiconque oserait attenter à la représentation nationale. N’abandonnez pas le vaisseau de l’état qui vous a été confié; restez fermes au milieu de la tempête, vingt millions d’hommes libres sont là pour renverser d’un seul coup tous les tyrans coalisés contre notre (1) P.V., XXXVIII, 181. (2) Btn, 11 prair. (2e suppV). (3) C 304, pl. 1135, p. 9. Bin, 13 prair. (2e supplO et 19 prair. (suppl‘); J. Fr., n° 613; J. Sablier, n° 1348; Mon., XX, 601. liberté, fruit de vos travaux. Tels sont, Législateurs, les sentiments des canonniers de la section des droits de l’homme; et ont déposé sur l’autel de la patrie la somme de 128 liv. 10 s. pour les frais de la guerre ». Picard, Sonnois, Guion, Camus, Lacouture, Sirode, Eude, Deveaux, Nickere, Jollivet, Huguet, Basin, Lion, Chafaron, Brabant, Carnevilliers, Francey, Delavaux, Fontaine, Paquet, Do no y, Fontaine le jeune, La-moureux, Seguin. c [La Sté popul. de Maringues à la Conv .; s.d.] (1). « Fidèles mandataires d’un peuple libre, Aujourd’hui que la vertu est vraiment à l’ordre du jour, que l’amour de la patrie est le seul sentiment qui anime tous les français, vous ne serez pas étonnés du dévouement généreux de toutes les communes de la République. Cependant, vertueux montagnards, nous avons cru que vous apprendriez avec intérêt les actions vertueuses des républicains; nous vous les transmettons. Trois jeunes citoyens de cette commune, non compris dans la lre réquisition, nés de parents que la fortune n’a point disgraciés, animés du désir de se rendre utiles à leur patrie et de combattre les ennemis de la liberté, se sont arrachés à la tendresse de leurs familles, pour voler aux combats. Cet exemple a sans doute déjà trouvé nombre d’imitateurs dans la République, mais nous avons pensé que la publicité de pareilles actions devait raviver le courage des hommes froids et apprendre à nos ennemis que tous les français, quel que soit leur âge, sont soldats pour les combattre et assurer le triomphe de la liberté. Voici les noms de ces trois citoyens : Gilbert Bourdillon, âgé de 17 ans avait déjà marché contre les rebelles de Lyon; Pierre Grimardias, 4e, âgé de 17 ans, et Soalhat, 2e, âgé de 17 ans. D’un autre côté, le représentant montagnard, Soubrany, nous a fait connaître le besoin des hôpitaux de l’armée des Pyrénées orientales. Nous avons dit à nos concitoyens quels étaient les besoins de nos frères d’armes, et quoi qu’il y ait très peu de temps que nous ayons déposé différents dons, en linge surtout sur l’autel de la patrie, l’offrande n’en a pas été moins abondante, chacun s’est fait un devoir de venir au secours de ses frères, et une petite commune de la République qui s’est toujours montrée grande en patriotisme peut rivaliser par son amour pour la patrie par les dons qu’elles a fait avec toutes les autres communes de la République. Notre exemple a encouragé les commîmes qui composent notre canton, chacune s’est empressée de déposer aussi son offrande sur l’autel de la patrie. Tel est, sur un peuple libre, le pouvoir d’un gouvernement fondé sur des bases indestructibles, les vertus; telle est la force de l’opinion publique lorsque des Législateurs vertueux savent le diriger; que nul sacrifice ne compte (1) C 304, pl. 1135, p. 10, 11; Mon., XX, 601; Bin, 19 prair. (suppl*) et 25 prair. (1er suppl1) . 96 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE fer. Les administrateurs de ce district disent en même temps que les offrandes patriotiques qu’ils ont reçues des citoyens, montent à 3,759 chemises, 160 draps, 80 paires de bas, 59 paires de souliers, et qu’ils ont reçu en assignats 2,354 livr. et 99 livr. 5 s. en numéraire, et enfin qu’ils ont fait passer à Granville 15,667 livres de plomb et 9,667 livres de fer. Et enfin les habitans de la commune de Clermont, district de Valence, département de Lot-et-Garonne, intruisent la Convention qu’ils ont déposé au district, pour être offerts à la patrie, 210 chemises, 126 paires de bas, 54 draps, 28 paires de souliers, et 10 mouchoirs ou serviettes. La Convention nationale décrète la mention honorable de toutes ces offrandes et l’insertion au bulletin. (1). a La Société populaire de Montaigu, département de Lot-et-Garonne, annonce que les citoyens de ce canton ont envoyé au district toute l’argenterie des églises; qu’ils y ont fait passer grand nombre de chemises, bas, mouchoirs, cols et linge à charpie. Ils offrent en outre une somme de 947 livr., 8 s. en numéraire, et 13 onces et demie d’argenterie qu’ils vont envoyer au district. (2). b [Les canonniers de la sect'1 des Droits de l’Homme; Coulommiers, s.d.] (3). « Citoyens représentants, C’est au milieu des orages que vous avez jeté les fondements de la République, et c’est au milieu des orages que nous voyons s’élever l’édifice que votre sagesse a si bien commencé, des traîtres avaient voulu détruire votre ouvrage, ils avaient voulu remettre le peuple dans l’esclavage; ils voulaient nous donner des maîtres pour nous opprimer mais votre active surveillance, l’intérêt que vous prenez pour le bonheur du peuple, vous a fait découvrir l’infâme complot qui était tramé par des scélérats couverts du masque du patriotisme et voulaient anéantir la République et nous faire perdre le fruit de vos travaux; mais grâces vous soient rendues, vous avez coupé le fil de la conspiration; les traîtres ont été arrêtés et leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive de la loi. Continuez à mériter notre confiance, nous sommes debout pour écraser les orgueilleux qui voudraient s’élever au-dessus de la sainte Montagne; nos corps vous serviront de remparts et les armes qui nous ont été confiées seront les instruments d’où partira la foudre qui réduira en poussière quiconque oserait attenter à la représentation nationale. N’abandonnez pas le vaisseau de l’état qui vous a été confié; restez fermes au milieu de la tempête, vingt millions d’hommes libres sont là pour renverser d’un seul coup tous les tyrans coalisés contre notre (1) P.V., XXXVIII, 181. (2) Btn, 11 prair. (2e suppV). (3) C 304, pl. 1135, p. 9. Bin, 13 prair. (2e supplO et 19 prair. (suppl‘); J. Fr., n° 613; J. Sablier, n° 1348; Mon., XX, 601. liberté, fruit de vos travaux. Tels sont, Législateurs, les sentiments des canonniers de la section des droits de l’homme; et ont déposé sur l’autel de la patrie la somme de 128 liv. 10 s. pour les frais de la guerre ». Picard, Sonnois, Guion, Camus, Lacouture, Sirode, Eude, Deveaux, Nickere, Jollivet, Huguet, Basin, Lion, Chafaron, Brabant, Carnevilliers, Francey, Delavaux, Fontaine, Paquet, Do no y, Fontaine le jeune, La-moureux, Seguin. c [La Sté popul. de Maringues à la Conv .; s.d.] (1). « Fidèles mandataires d’un peuple libre, Aujourd’hui que la vertu est vraiment à l’ordre du jour, que l’amour de la patrie est le seul sentiment qui anime tous les français, vous ne serez pas étonnés du dévouement généreux de toutes les communes de la République. Cependant, vertueux montagnards, nous avons cru que vous apprendriez avec intérêt les actions vertueuses des républicains; nous vous les transmettons. Trois jeunes citoyens de cette commune, non compris dans la lre réquisition, nés de parents que la fortune n’a point disgraciés, animés du désir de se rendre utiles à leur patrie et de combattre les ennemis de la liberté, se sont arrachés à la tendresse de leurs familles, pour voler aux combats. Cet exemple a sans doute déjà trouvé nombre d’imitateurs dans la République, mais nous avons pensé que la publicité de pareilles actions devait raviver le courage des hommes froids et apprendre à nos ennemis que tous les français, quel que soit leur âge, sont soldats pour les combattre et assurer le triomphe de la liberté. Voici les noms de ces trois citoyens : Gilbert Bourdillon, âgé de 17 ans avait déjà marché contre les rebelles de Lyon; Pierre Grimardias, 4e, âgé de 17 ans, et Soalhat, 2e, âgé de 17 ans. D’un autre côté, le représentant montagnard, Soubrany, nous a fait connaître le besoin des hôpitaux de l’armée des Pyrénées orientales. Nous avons dit à nos concitoyens quels étaient les besoins de nos frères d’armes, et quoi qu’il y ait très peu de temps que nous ayons déposé différents dons, en linge surtout sur l’autel de la patrie, l’offrande n’en a pas été moins abondante, chacun s’est fait un devoir de venir au secours de ses frères, et une petite commune de la République qui s’est toujours montrée grande en patriotisme peut rivaliser par son amour pour la patrie par les dons qu’elles a fait avec toutes les autres communes de la République. Notre exemple a encouragé les commîmes qui composent notre canton, chacune s’est empressée de déposer aussi son offrande sur l’autel de la patrie. Tel est, sur un peuple libre, le pouvoir d’un gouvernement fondé sur des bases indestructibles, les vertus; telle est la force de l’opinion publique lorsque des Législateurs vertueux savent le diriger; que nul sacrifice ne compte (1) C 304, pl. 1135, p. 10, 11; Mon., XX, 601; Bin, 19 prair. (suppl*) et 25 prair. (1er suppl1) .