ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 14 Floréal An II (Samedi 3 Mai 1794) Présidence de LINDET La séance est ouverte à onze heures. 1 Un membre du Comité de correspondance donne lecture des pièces suivantes. Adresses des Sociétés populaires de Martigny et Darnétal, des membres du tribunal du district de Blois, des membres des Comité de surveillance d’Arnon-Libre et de Privas, qui félicitent la Convention nationale sur ses travaux et l’invitent à rester à son poste (1). a [La Sté popul. de Martigny-le-Peuple, à la Conu.; 30 germ. II] (2). Citoyens, Des êtres indignes d’exister sous un gouvernement républicain, usurpateurs de la confiance publique, ont trahi la cause du peuple; votre surveillance active les a découverts, et déjà le glaive de la loi les a frappés. Les chefs de cette affreuse conjuration n’existent donc plus; nous espérons que leurs complices auront bientôt le même sort : cet exemple terrible apprenti) P.V., XXXVI, 289. Bln, 14 flor. (2) Bin, 14 flor. C 303, pi. 1112, p. 16. Martigny-le-Comte, Saône-et-Loire. dra à l’univers entier que la justice et la probité parmi les républicains sont à l’ordre du jour. Dignes représentants, continuez à bien mériter de la patrie; le peuple français ne voit qu’elle; et vous, soyez toujours fermes et inébranlables; qu’une fausse pitié ne vous entraîne point dans les pièges que vous tendent continuellement les faux patriotes, les intrigants et les modérés, et restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit consolidée. Lambert, Laussez. b [La Sté popul. de Darnétal, à la Conv.; 16 germ. Il] (1). « Législateurs, Nous venons aussi vous féliciter sur vos glorieux travaux; tous sont le fruit de votre profonde sagesse, tous ont pour but l’affermissement du bonheur commun, tous enfin ont un droit égal à notre reconnoissance et à notre admiration. Trop longtemps l’orgueil féroce et la barbare cupidité des colons enchaînaient les hommes de couleur; trop longtemps l’humanité gémissait de voir cette caste malheureuse arrachée aux lieux les plus sacrés de la nature pour être transpor-(1) C 303, pl. 1109, p. 38. ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 14 Floréal An II (Samedi 3 Mai 1794) Présidence de LINDET La séance est ouverte à onze heures. 1 Un membre du Comité de correspondance donne lecture des pièces suivantes. Adresses des Sociétés populaires de Martigny et Darnétal, des membres du tribunal du district de Blois, des membres des Comité de surveillance d’Arnon-Libre et de Privas, qui félicitent la Convention nationale sur ses travaux et l’invitent à rester à son poste (1). a [La Sté popul. de Martigny-le-Peuple, à la Conu.; 30 germ. II] (2). Citoyens, Des êtres indignes d’exister sous un gouvernement républicain, usurpateurs de la confiance publique, ont trahi la cause du peuple; votre surveillance active les a découverts, et déjà le glaive de la loi les a frappés. Les chefs de cette affreuse conjuration n’existent donc plus; nous espérons que leurs complices auront bientôt le même sort : cet exemple terrible apprenti) P.V., XXXVI, 289. Bln, 14 flor. (2) Bin, 14 flor. C 303, pi. 1112, p. 16. Martigny-le-Comte, Saône-et-Loire. dra à l’univers entier que la justice et la probité parmi les républicains sont à l’ordre du jour. Dignes représentants, continuez à bien mériter de la patrie; le peuple français ne voit qu’elle; et vous, soyez toujours fermes et inébranlables; qu’une fausse pitié ne vous entraîne point dans les pièges que vous tendent continuellement les faux patriotes, les intrigants et les modérés, et restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit consolidée. Lambert, Laussez. b [La Sté popul. de Darnétal, à la Conv.; 16 germ. Il] (1). « Législateurs, Nous venons aussi vous féliciter sur vos glorieux travaux; tous sont le fruit de votre profonde sagesse, tous ont pour but l’affermissement du bonheur commun, tous enfin ont un droit égal à notre reconnoissance et à notre admiration. Trop longtemps l’orgueil féroce et la barbare cupidité des colons enchaînaient les hommes de couleur; trop longtemps l’humanité gémissait de voir cette caste malheureuse arrachée aux lieux les plus sacrés de la nature pour être transpor-(1) C 303, pl. 1109, p. 38.