SÉANCE DU 4 PRAIRIAL AN II (23 MAI 1794) - Nos 16 ET 17 561 ce qui pouvait contribuer à l’exécution de vos sages décrets; nous avons envoyé à notre district 28 marcs 9 onces huit gros d’argenterie; 100 livres de cuivre; 660 livres de plomb; 74 livres d’étain; avec tout le linge qui pouvait exister dans l’église de notre malheureuse commune dont l’étendue ne contient que 7 ares de terrain et une des plus pauvres de la République. Personne plus que nous, n’ont pu prendre une part aussi sensible à l’exécrable conspiration que vous venez d’étouffer; nous demandons la chutte des têtes coupables; persuadés qu’il en existe encore dans la République, car tant que des prêtres souilleront le sol de la liberté, nous ne serons jamais heureux ni tranquille; en conséquence, nous vous prions de prendre en considération cette observation et nous vous jurons avec un cœur sincère de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté atteinte à la représentation nationale, qui ne nous laisse aucun doute sur le zèle des braves montagnards, qui la composent et que nous invitons d’achever glorieusement leur carrière, en restant à leur poste jusqu’à ce qu’une paix solide soit bien établie. S. et F. » Glaçon, Mandin, Pierre Nicolas, Coquet, Piet, Dorman, Jean Ruhat, Coignard. 16 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Flavy-le-Martel (1), département de l’Aisne, annoncent qu’ils ont célébré, décadi dernier, une fête en mémoire du triomphe que la Convention a remporté sur les traîtres qui vou-loient l’assassiner. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité d’instruction publique (2). La municipalité, le conseil général, le Comité de surveillance et la Société populaire de Flavy-le-Martel félicitent la Convention sur ses glorieux travaux, sur la justice, l’énergie et la sévérité avec lesquelles elle déjoue les travaux tramés contre la liberté; nous avons la force et le courage, disent-ils, donnez-nous des armes; commandez et les dix départements qui environent le Nord se lèveront en masse pour fondre, comme un torrent, sur les hordes infernales des Autrichiens (3) . 17 La Société populaire d’Eaubelle, ci-devant Saint-Lys, département de Haute-Garonne annonce que le temple de la Raison s’est élevé dans cette commune sur les débris du fana-nisme; elle envoie l’état des dons faits à la (1) Et non Flavy-le-Mentel. (2) P.V., XXXVIII, 71. Audit, nat., n° 616. (3) Bin, 10 prair. (2e suppl4). Egalement F17 1010e, pl. 2, p. 3243. patrie, et applaudit aux mesures vigoureuses prises contre les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Eaubelle, s.d.] (2). «Citoyens représentants, C’est pour la seconde fois que la Société montagnarde d’Eaubelle (ci-devant St-Lys) vient faire entendre sa voix dans le sénat auguste pour féliciter et rappeler à la Convention la conduite glorieuse qu’elle a tenue à trois époques différentes qui semblaient avoir été choisies pour être le tombeau de la liberté, grâces aux génies tutélaires qui veillent sur la France, grâces à vos soins actifs et vigilants, le complot liberticide des désorganisateurs vient encore d’être déjoué; le succès le plus heureux a secondé votre courage et les efforts de la vertu... Chabot, Camille, Danton et plusieurs autres complices, ont subi la peine qu’avait mérité leurs forfaits. Le crime est terrassé, mais il n’est pas anéanti; craignez ses nombreux partisans; vils suppôts du despotisme, ils n’aimeront jamais la liberté. S’ils pouvaient briser leurs chaînes, s’ils pouvaient de nouveau promener leur audace scandaleuse sur cette terre sacrée, ils ne profiteraient de cette liberté que pour assassiner les plus vertueux défenseurs. Persévérez donc, sages représentants, dans cette fermeté digne des héros de l’ancienne Rome, marchez d’un pas égal vers l’immortalité, toute espèce de ménagement est dans ces circonstances un poison destructeur, la plus austère sévérité peut seule affermir les bases de la République. Le sang de tant de patriotes victimes de la trahison vous demande vengeance. Frappez et que du même coup tous les tombeaux s’ouvrent pour y recevoir les restes impurs de tous nos ennemis; il n’est que ce moyen pour sauver la patrie, et vous acquérrez la gloire d’avoir bien mérité d’elle. Pour nous, esclaves du devoir que nous prescrit l’amour ardent de la liberté, raliés autour de la montagne, nous vous seconderons, braves républicains, avec un dévouement égal à celui que firent autrefois paraître pour la prospérité de leur république les Manlius, les Régulus, les Curtius; nous dénoncerons sans pitié les égoïstes, les traîtres, les conspirateurs et fallut-il faire le sacrifice de notre vie, nous chasserons cette race impie du sol que nous habitons. Notre Société voulant mettre en usage tous les moyens qui sont en son pouvoir pour se rendre utile, a délibéré d’emvoyer des commissaires dans les différentes communes qui composent la section d’Eaubelle pour leur faire un tableau énergique des besoins que peuvent éprouver sur les frontières les soldats de la liberté : cette démarche n’a point été infructueuse, la Société a envoyé au district, un don particulier, qui joint à tous les autres a produit 247 chemises neuves, 24 capotes de calmon, 16 linceuls, 35 paires de bas, 3 paires de guêtres, 4 paires de bottes, 3 vestes, 1 paire (1) P.V., XXXVin, 72. Bln, 8 prair. (suppP) et 11 prair. (2e suppP). (2) C 304, pl. 1133, p. 6. 38 SÉANCE DU 4 PRAIRIAL AN II (23 MAI 1794) - Nos 16 ET 17 561 ce qui pouvait contribuer à l’exécution de vos sages décrets; nous avons envoyé à notre district 28 marcs 9 onces huit gros d’argenterie; 100 livres de cuivre; 660 livres de plomb; 74 livres d’étain; avec tout le linge qui pouvait exister dans l’église de notre malheureuse commune dont l’étendue ne contient que 7 ares de terrain et une des plus pauvres de la République. Personne plus que nous, n’ont pu prendre une part aussi sensible à l’exécrable conspiration que vous venez d’étouffer; nous demandons la chutte des têtes coupables; persuadés qu’il en existe encore dans la République, car tant que des prêtres souilleront le sol de la liberté, nous ne serons jamais heureux ni tranquille; en conséquence, nous vous prions de prendre en considération cette observation et nous vous jurons avec un cœur sincère de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté atteinte à la représentation nationale, qui ne nous laisse aucun doute sur le zèle des braves montagnards, qui la composent et que nous invitons d’achever glorieusement leur carrière, en restant à leur poste jusqu’à ce qu’une paix solide soit bien établie. S. et F. » Glaçon, Mandin, Pierre Nicolas, Coquet, Piet, Dorman, Jean Ruhat, Coignard. 16 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Flavy-le-Martel (1), département de l’Aisne, annoncent qu’ils ont célébré, décadi dernier, une fête en mémoire du triomphe que la Convention a remporté sur les traîtres qui vou-loient l’assassiner. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité d’instruction publique (2). La municipalité, le conseil général, le Comité de surveillance et la Société populaire de Flavy-le-Martel félicitent la Convention sur ses glorieux travaux, sur la justice, l’énergie et la sévérité avec lesquelles elle déjoue les travaux tramés contre la liberté; nous avons la force et le courage, disent-ils, donnez-nous des armes; commandez et les dix départements qui environent le Nord se lèveront en masse pour fondre, comme un torrent, sur les hordes infernales des Autrichiens (3) . 17 La Société populaire d’Eaubelle, ci-devant Saint-Lys, département de Haute-Garonne annonce que le temple de la Raison s’est élevé dans cette commune sur les débris du fana-nisme; elle envoie l’état des dons faits à la (1) Et non Flavy-le-Mentel. (2) P.V., XXXVIII, 71. Audit, nat., n° 616. (3) Bin, 10 prair. (2e suppl4). Egalement F17 1010e, pl. 2, p. 3243. patrie, et applaudit aux mesures vigoureuses prises contre les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Eaubelle, s.d.] (2). «Citoyens représentants, C’est pour la seconde fois que la Société montagnarde d’Eaubelle (ci-devant St-Lys) vient faire entendre sa voix dans le sénat auguste pour féliciter et rappeler à la Convention la conduite glorieuse qu’elle a tenue à trois époques différentes qui semblaient avoir été choisies pour être le tombeau de la liberté, grâces aux génies tutélaires qui veillent sur la France, grâces à vos soins actifs et vigilants, le complot liberticide des désorganisateurs vient encore d’être déjoué; le succès le plus heureux a secondé votre courage et les efforts de la vertu... Chabot, Camille, Danton et plusieurs autres complices, ont subi la peine qu’avait mérité leurs forfaits. Le crime est terrassé, mais il n’est pas anéanti; craignez ses nombreux partisans; vils suppôts du despotisme, ils n’aimeront jamais la liberté. S’ils pouvaient briser leurs chaînes, s’ils pouvaient de nouveau promener leur audace scandaleuse sur cette terre sacrée, ils ne profiteraient de cette liberté que pour assassiner les plus vertueux défenseurs. Persévérez donc, sages représentants, dans cette fermeté digne des héros de l’ancienne Rome, marchez d’un pas égal vers l’immortalité, toute espèce de ménagement est dans ces circonstances un poison destructeur, la plus austère sévérité peut seule affermir les bases de la République. Le sang de tant de patriotes victimes de la trahison vous demande vengeance. Frappez et que du même coup tous les tombeaux s’ouvrent pour y recevoir les restes impurs de tous nos ennemis; il n’est que ce moyen pour sauver la patrie, et vous acquérrez la gloire d’avoir bien mérité d’elle. Pour nous, esclaves du devoir que nous prescrit l’amour ardent de la liberté, raliés autour de la montagne, nous vous seconderons, braves républicains, avec un dévouement égal à celui que firent autrefois paraître pour la prospérité de leur république les Manlius, les Régulus, les Curtius; nous dénoncerons sans pitié les égoïstes, les traîtres, les conspirateurs et fallut-il faire le sacrifice de notre vie, nous chasserons cette race impie du sol que nous habitons. Notre Société voulant mettre en usage tous les moyens qui sont en son pouvoir pour se rendre utile, a délibéré d’emvoyer des commissaires dans les différentes communes qui composent la section d’Eaubelle pour leur faire un tableau énergique des besoins que peuvent éprouver sur les frontières les soldats de la liberté : cette démarche n’a point été infructueuse, la Société a envoyé au district, un don particulier, qui joint à tous les autres a produit 247 chemises neuves, 24 capotes de calmon, 16 linceuls, 35 paires de bas, 3 paires de guêtres, 4 paires de bottes, 3 vestes, 1 paire (1) P.V., XXXVin, 72. Bln, 8 prair. (suppP) et 11 prair. (2e suppP). (2) C 304, pl. 1133, p. 6. 38 562 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de culottes, 1 pantalon, 1 chapeau, 5 paires de souliers, 2 habits, 3 cols, 1 capuche, 2 balles et 2 sacs de charpie. Affranchis des préjugés dont les apôtres du mensonge avaient infecté notre enfance, nous avons élevé un temple de la Raison sur les débris du fanatisme et dans le lieu même où il exerçait son pouvoir avec plus d’avantages. La municipalité s’est emparée de l’argenterie qui y était, elle a été jointe à l’envoi que nous avons fait au district. Le nombreux concours des citoyens qui viennent à chaque décade dans le temple de la Raison profiter des instructions civiques que des commissaires de la Société s’empressent de leur offrir, est une preuve bien évidente des progrès que l’esprit public a fait dans nos campagnes; le bandeau se déchire, l’erreur disparaît, le culte de la Raison et de la morale triomphe, tous les cœurs réunis s’empressent de s’écrier avec nous, dans un élan patriotique : vive la Montagne, vive à jamais la Convention nationale, vive la République une et indivisible et impérissable. » Cazeneuve, Saintmartin. 18 La Société populaire de Caylus, département du Lot, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux. « Législateurs, dit » elle, le destin de la France est entre vos » mains, et vous pouvez, à la tête d’un peuple » tout-puissant, briser les chaînes du genre » humain. Continuez donc votre illustre car-» rière; faites que la liberté ne soit plus un » vain nom, et que la raison et la réalité pren-» nent la place de l’erreur, du mensonge et du » fanatisme ». Elle annonce qu’elle a offert à la patrie 20 quintaux et demi de cuivre rouge, 77 quintaux de matière de cloches, une pièce de campagne 2 quintaux et demi de plomb 5 quintaux de fer; un cavalier jacobin, armé, monté et équipé; 230 chemises, 364 draps, 8 quintaux de charpie, 100 paires de souliers, 31 marcs d’argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes tant à pied qu’à cheval. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Caylus , 29 germ. II] (2) . « Législateurs, La Société populaire et républicaine de Caylus, département du Lot, uniquement occupée à mettre en pratique les grands principes de la constitution que vous avez donnée aux français, et à suivre le cours terrible de la révolution qui en est la suite, a laissé de côté les félicitations et les adresses, dont tant d’autres ont fait hommage à vos dignes travaux. Mais aujourd’hui que les rebelles de toutes les Vendées ont mordu la poussière, que l’hydre renaissante de la royauté, sous le masque républicain vient d’être foudroyée de nouveau, que nos millions de soldats vont exterminer les tyrans et leurs trônes, un plus long silence serait un crime pour nous. (1) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppR) et 11 prair (2e suppl‘). (2) C 304, pl. 1133, p. 5. Législateurs, le destin de la France est entre vos mains; et vous pouvez à la tête d’un peuple tout puissant briser les chaînes du genre humain. Continuez donc votre illustre carrière; faites que la liberté ne soit plus un vain nom sur la terre. Il ne vous reste qu’un monstre à terrasser; le fanatisme c’est le cancer des nations habituées dès l’origine du monde à se former des terreurs paniques sur les phénomènes de la nature, les peuples se sont faits des illusions éternelles dans l’infinité des cultes, qu’ils rendent à la divinité; et partout ils ont incarné l’erreur et le mensonge avec la raison et la réalité. Séparer aujourd’hui le monstre de la nature, et l’anéantir pour jamais c’est la dernière main que l’Etre Suprême exige à votre ouvrage et que les tyrans redoutent le plus. 20 quintaux et demi cuivre rouge, 77 quintaux matière de cloche, une pièce de campagne, 2 quintaux et demi plomb, 5 quintaux fer, un cavalier jacobite, armé, monté et équipé; 235 (1) chemises, 364 draps, 8 quintaux charpie, 100 paires souliers, 31 marcs argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes aux armées tant à pied qu’à cheval; et nous avons fourni tout cela, sans encore en avoir fait aucune ostentation parce qu’un penchant naturel nous y portait, parce que nous avons toujours voulu, et que nous voulons toujours la République, l’égalité, la liberté ou la mort. » Roques, Célarié, Franciel. N“ : Plusieurs membres ont fourni gratis l’armement et l’équipement à des défenseurs de la patrie; d’autres ont fait partir leurs enfants pour les frontières quoiqu’ils n’eussent pas l’âge; enfin il en est qui [ont décidé] d’offrir leurs biens pour subvenir aux besoins de la République et qui ont signé ces offres. 19 Le conseil général et la Société populaire de Saint-Géry, département du Lot, félicitent la Convention nationale sur la découverte des trames ourdies contre la souveraineté du peuple; l’invitent à rester à son poste. La Société populaire vient de déposer sur l’autel de la patrie 100 liv. destinées aux deux sans-culottes du canton, qui, sur mer et sur terre, auront, les premiers, signalé leur courage. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [Saint-Géry, 30 germ. II] (3). « Citoyen président, Nous nous empressons de te faire passer une adressse que notre commune et notre Société montagnarde te prient de mettre sous les yeux de la Convention nationale. Tu nous blâmeras peut-être, citoyen président d’avoir eu le courage de lui dire ce qu’at-(1) Le p.v. en mentionne 230. (2) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppl4) et 11 prair. (2e suppl*) . (3) C 304, pl. 1133, p. 1, 2. 562 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de culottes, 1 pantalon, 1 chapeau, 5 paires de souliers, 2 habits, 3 cols, 1 capuche, 2 balles et 2 sacs de charpie. Affranchis des préjugés dont les apôtres du mensonge avaient infecté notre enfance, nous avons élevé un temple de la Raison sur les débris du fanatisme et dans le lieu même où il exerçait son pouvoir avec plus d’avantages. La municipalité s’est emparée de l’argenterie qui y était, elle a été jointe à l’envoi que nous avons fait au district. Le nombreux concours des citoyens qui viennent à chaque décade dans le temple de la Raison profiter des instructions civiques que des commissaires de la Société s’empressent de leur offrir, est une preuve bien évidente des progrès que l’esprit public a fait dans nos campagnes; le bandeau se déchire, l’erreur disparaît, le culte de la Raison et de la morale triomphe, tous les cœurs réunis s’empressent de s’écrier avec nous, dans un élan patriotique : vive la Montagne, vive à jamais la Convention nationale, vive la République une et indivisible et impérissable. » Cazeneuve, Saintmartin. 18 La Société populaire de Caylus, département du Lot, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux. « Législateurs, dit » elle, le destin de la France est entre vos » mains, et vous pouvez, à la tête d’un peuple » tout-puissant, briser les chaînes du genre » humain. Continuez donc votre illustre car-» rière; faites que la liberté ne soit plus un » vain nom, et que la raison et la réalité pren-» nent la place de l’erreur, du mensonge et du » fanatisme ». Elle annonce qu’elle a offert à la patrie 20 quintaux et demi de cuivre rouge, 77 quintaux de matière de cloches, une pièce de campagne 2 quintaux et demi de plomb 5 quintaux de fer; un cavalier jacobin, armé, monté et équipé; 230 chemises, 364 draps, 8 quintaux de charpie, 100 paires de souliers, 31 marcs d’argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes tant à pied qu’à cheval. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Caylus , 29 germ. II] (2) . « Législateurs, La Société populaire et républicaine de Caylus, département du Lot, uniquement occupée à mettre en pratique les grands principes de la constitution que vous avez donnée aux français, et à suivre le cours terrible de la révolution qui en est la suite, a laissé de côté les félicitations et les adresses, dont tant d’autres ont fait hommage à vos dignes travaux. Mais aujourd’hui que les rebelles de toutes les Vendées ont mordu la poussière, que l’hydre renaissante de la royauté, sous le masque républicain vient d’être foudroyée de nouveau, que nos millions de soldats vont exterminer les tyrans et leurs trônes, un plus long silence serait un crime pour nous. (1) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppR) et 11 prair (2e suppl‘). (2) C 304, pl. 1133, p. 5. Législateurs, le destin de la France est entre vos mains; et vous pouvez à la tête d’un peuple tout puissant briser les chaînes du genre humain. Continuez donc votre illustre carrière; faites que la liberté ne soit plus un vain nom sur la terre. Il ne vous reste qu’un monstre à terrasser; le fanatisme c’est le cancer des nations habituées dès l’origine du monde à se former des terreurs paniques sur les phénomènes de la nature, les peuples se sont faits des illusions éternelles dans l’infinité des cultes, qu’ils rendent à la divinité; et partout ils ont incarné l’erreur et le mensonge avec la raison et la réalité. Séparer aujourd’hui le monstre de la nature, et l’anéantir pour jamais c’est la dernière main que l’Etre Suprême exige à votre ouvrage et que les tyrans redoutent le plus. 20 quintaux et demi cuivre rouge, 77 quintaux matière de cloche, une pièce de campagne, 2 quintaux et demi plomb, 5 quintaux fer, un cavalier jacobite, armé, monté et équipé; 235 (1) chemises, 364 draps, 8 quintaux charpie, 100 paires souliers, 31 marcs argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes aux armées tant à pied qu’à cheval; et nous avons fourni tout cela, sans encore en avoir fait aucune ostentation parce qu’un penchant naturel nous y portait, parce que nous avons toujours voulu, et que nous voulons toujours la République, l’égalité, la liberté ou la mort. » Roques, Célarié, Franciel. N“ : Plusieurs membres ont fourni gratis l’armement et l’équipement à des défenseurs de la patrie; d’autres ont fait partir leurs enfants pour les frontières quoiqu’ils n’eussent pas l’âge; enfin il en est qui [ont décidé] d’offrir leurs biens pour subvenir aux besoins de la République et qui ont signé ces offres. 19 Le conseil général et la Société populaire de Saint-Géry, département du Lot, félicitent la Convention nationale sur la découverte des trames ourdies contre la souveraineté du peuple; l’invitent à rester à son poste. La Société populaire vient de déposer sur l’autel de la patrie 100 liv. destinées aux deux sans-culottes du canton, qui, sur mer et sur terre, auront, les premiers, signalé leur courage. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [Saint-Géry, 30 germ. II] (3). « Citoyen président, Nous nous empressons de te faire passer une adressse que notre commune et notre Société montagnarde te prient de mettre sous les yeux de la Convention nationale. Tu nous blâmeras peut-être, citoyen président d’avoir eu le courage de lui dire ce qu’at-(1) Le p.v. en mentionne 230. (2) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppl4) et 11 prair. (2e suppl*) . (3) C 304, pl. 1133, p. 1, 2.