399 SÉANCE DU 28 FLORÉAL AN II (17 MAI 1794) - N° 2 interposées en obstacle contre son but. A mesure que l’esprit de bonheur, c’est-à-dire de liberté, fait des progrès, il rafine les moyens de contrariété, par tous les déguisemens que peut suggérer la malveillance. Voilà le crime, représentai français, le voilà tel que vous venez de le réprimer, et tel que vous le réprimerez encore en lui opposant la froide méditation de vos Comités et leur active surveillance. La Société républicaine de Spire, qui est un corps de soldats français, sent vivement l’énergie d’un peuple libre, et sa dignité, lorsqu’il est représenté par des mandataires comme vous, impassibles pour tout autre sentiment que pour celui qui mène au triomphe de la raison. La gloire de vos travaux porte en soi le tribut de reconnaissance. Vous êtes trop raprochés de la philosophie pour que nous cherchions à flatter votre victoire sur la conspiration générale qui germait sourdement. Votre tâche est de faire le bien au dépend de tout; et la récompense est dans la gloire d’y parvenir. » Picard (adj* gal, présid.), Roux (adj* à VE.M), Begnac (secret.). n [La Stê popul. de Joinville, à la Conv.; s.d.] (1). « Courageux montagnards continuez d’abbattre les têtes de l’hydre qui veut dévorer la République naissante. Qu’il ne reste des traîtres impunis que ceux qui se seront cachés dans la fange du marais si profondément qu’on ne pourra les découvrir. Vous avez pour vous tous les vrais républicains; n’avez vous pas mis à l’ordre du jour la justice et la vertu, vous êtes les athlètes de la République, ils vous portent dans leur cœur, et vous feront s’il le faut un rempart de leur corps. Si la trahison se reproduit sous toutes les formes; leur confiance n’est point ébranlée ils sont assurés que la Convention est composée d’hommes vertueux qui a rejetté de son sein l’écume impure qui la déshonorait et qui conti-nueroit s’il s’en trouvoit encore. Le souffle créateur de votre sagesse a sû dissiper les orages que des scélérats hypocrites s’efforçaient d’amonceler sur la Montagne sainte qu’ils voulaient détruire et qui est devenue pour eux la Roche Tarpeienne d’où ils ont été précipités. Demeurez à votre poste que votre courage s’y soutienne et la République triomphera de tous ses ennemis. La Société des sans-culottes de Joinville fière de son amour pour la Patrie et de son attachement pour la Convention mêle sa voix à celle de toutes les Sociétés populaires oui applaudissent à vos succès dans la découverte de tous les traîtres de auelque masaue dont ils se couvrent, et à votre fermeté dans la punition des conspirateurs de auelaues formes audacieuses dont ils se servent dans leurs insolentes deffenses. » Boulland (présid.), Royet (secret.), Dosne, Pourenard (membres du C de correspondance). (1) C 303, pl. 1113, p. 16; Bin, 28 flor. (suppP). o [La Sté popul. de Champillon, à la Conv.; 19 flor. II] (1). « Les sans-culottes composant la Société de Champillon, canton d’Hautvillers, district d’E-pernay, Citoyens représentants, ont été frappés d’indignation en apprenant la dernière conspiration; agréez leur éternelle reconnoissance d’avoir délivré le sol de la République de ces monstres qui en souillant le sanctuaire de la représentation nationale, vouloient en renverser les fondemens indestructibles, et assassiner la liberté de vingt-cinq millions d’hommes. Que les ennemis du dedans et du dehors apprennent que le courage et les vertus républicaines des François sont à l’ordre du jour, qu’ils triompheront dans tous les siècles de leurs trames infernales, et qu’ils pulvérizeront les thrones des tyrans. » Robert (présid.), Lépicier (secrét.). P La Société populaire de Saint-Florentin félicite la Convention... (2) . Q! La Société populaire de St-Girons regarde les triomphes qui signalent pour nous cette campagne, comme le présage certain d’une révolution générale; elle ne doute point que le spectacle du peuple français, heureux et grand sans prêtres ni roi, n’entraîne partout la chute de la superstition et du despotisme; elle finit par inviter la Convention nationale à mettre le sceau aux destins de la République avant de désemparer (3). r [La Sté populaire de Samoreau, à la Conv.; s.d.] (4). « Citoyens représentons, Nés sous le chaume, accoutumés dès l’aurore de nos jours à labourer la terre, nous nous délassons le soir de nos pénibles et utiles travaux par la lecture des papiers nouvelles et des loix sacrées émanées de la Sainte Montagne. Quoiqu’en petit nombre nous avons résolus de nous former en Société populaire et nous avons cru que nos premières séances ne pouvaient être mieux consacrées qu’à féliciter la Convention nationale sur ces grands et salutaires travaux. Déjà nous n’avons plus de prêtres, l’erreur a fait place à la vérité et dans ce temple où naguère on embêtait le peuple par des vaines (1) C 303, pl. 1113, p. 21; Bin, 28 flor. (suppL). (2) Bln, 28 flor. (suppL). (3) Bin, 28 flor. suppl1) et 29 flor.; J. Paris, n° 505; C. Eg., n° 640. (4) C 303, pl. 1113, p. 15; Bin, 28 flor. (suppL). 399 SÉANCE DU 28 FLORÉAL AN II (17 MAI 1794) - N° 2 interposées en obstacle contre son but. A mesure que l’esprit de bonheur, c’est-à-dire de liberté, fait des progrès, il rafine les moyens de contrariété, par tous les déguisemens que peut suggérer la malveillance. Voilà le crime, représentai français, le voilà tel que vous venez de le réprimer, et tel que vous le réprimerez encore en lui opposant la froide méditation de vos Comités et leur active surveillance. La Société républicaine de Spire, qui est un corps de soldats français, sent vivement l’énergie d’un peuple libre, et sa dignité, lorsqu’il est représenté par des mandataires comme vous, impassibles pour tout autre sentiment que pour celui qui mène au triomphe de la raison. La gloire de vos travaux porte en soi le tribut de reconnaissance. Vous êtes trop raprochés de la philosophie pour que nous cherchions à flatter votre victoire sur la conspiration générale qui germait sourdement. Votre tâche est de faire le bien au dépend de tout; et la récompense est dans la gloire d’y parvenir. » Picard (adj* gal, présid.), Roux (adj* à VE.M), Begnac (secret.). n [La Stê popul. de Joinville, à la Conv.; s.d.] (1). « Courageux montagnards continuez d’abbattre les têtes de l’hydre qui veut dévorer la République naissante. Qu’il ne reste des traîtres impunis que ceux qui se seront cachés dans la fange du marais si profondément qu’on ne pourra les découvrir. Vous avez pour vous tous les vrais républicains; n’avez vous pas mis à l’ordre du jour la justice et la vertu, vous êtes les athlètes de la République, ils vous portent dans leur cœur, et vous feront s’il le faut un rempart de leur corps. Si la trahison se reproduit sous toutes les formes; leur confiance n’est point ébranlée ils sont assurés que la Convention est composée d’hommes vertueux qui a rejetté de son sein l’écume impure qui la déshonorait et qui conti-nueroit s’il s’en trouvoit encore. Le souffle créateur de votre sagesse a sû dissiper les orages que des scélérats hypocrites s’efforçaient d’amonceler sur la Montagne sainte qu’ils voulaient détruire et qui est devenue pour eux la Roche Tarpeienne d’où ils ont été précipités. Demeurez à votre poste que votre courage s’y soutienne et la République triomphera de tous ses ennemis. La Société des sans-culottes de Joinville fière de son amour pour la Patrie et de son attachement pour la Convention mêle sa voix à celle de toutes les Sociétés populaires oui applaudissent à vos succès dans la découverte de tous les traîtres de auelque masaue dont ils se couvrent, et à votre fermeté dans la punition des conspirateurs de auelaues formes audacieuses dont ils se servent dans leurs insolentes deffenses. » Boulland (présid.), Royet (secret.), Dosne, Pourenard (membres du C de correspondance). (1) C 303, pl. 1113, p. 16; Bin, 28 flor. (suppP). o [La Sté popul. de Champillon, à la Conv.; 19 flor. II] (1). « Les sans-culottes composant la Société de Champillon, canton d’Hautvillers, district d’E-pernay, Citoyens représentants, ont été frappés d’indignation en apprenant la dernière conspiration; agréez leur éternelle reconnoissance d’avoir délivré le sol de la République de ces monstres qui en souillant le sanctuaire de la représentation nationale, vouloient en renverser les fondemens indestructibles, et assassiner la liberté de vingt-cinq millions d’hommes. Que les ennemis du dedans et du dehors apprennent que le courage et les vertus républicaines des François sont à l’ordre du jour, qu’ils triompheront dans tous les siècles de leurs trames infernales, et qu’ils pulvérizeront les thrones des tyrans. » Robert (présid.), Lépicier (secrét.). P La Société populaire de Saint-Florentin félicite la Convention... (2) . Q! La Société populaire de St-Girons regarde les triomphes qui signalent pour nous cette campagne, comme le présage certain d’une révolution générale; elle ne doute point que le spectacle du peuple français, heureux et grand sans prêtres ni roi, n’entraîne partout la chute de la superstition et du despotisme; elle finit par inviter la Convention nationale à mettre le sceau aux destins de la République avant de désemparer (3). r [La Sté populaire de Samoreau, à la Conv.; s.d.] (4). « Citoyens représentons, Nés sous le chaume, accoutumés dès l’aurore de nos jours à labourer la terre, nous nous délassons le soir de nos pénibles et utiles travaux par la lecture des papiers nouvelles et des loix sacrées émanées de la Sainte Montagne. Quoiqu’en petit nombre nous avons résolus de nous former en Société populaire et nous avons cru que nos premières séances ne pouvaient être mieux consacrées qu’à féliciter la Convention nationale sur ces grands et salutaires travaux. Déjà nous n’avons plus de prêtres, l’erreur a fait place à la vérité et dans ce temple où naguère on embêtait le peuple par des vaines (1) C 303, pl. 1113, p. 21; Bin, 28 flor. (suppL). (2) Bln, 28 flor. (suppL). (3) Bin, 28 flor. suppl1) et 29 flor.; J. Paris, n° 505; C. Eg., n° 640. (4) C 303, pl. 1113, p. 15; Bin, 28 flor. (suppL).