210 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j y�embre “93 « Tel est, représentants, le vœu, sans doute, de tous les vrais républicains, et tel est en parti¬ culier celui de la Société populaire de La Loupe. Elle a juré de s’immoler pour le maintien des lois que vous leur avez données et elle jure de ne reconnaître d’autres représentants que ceux de la Convention nationale, à moins qu’ils ne déclarent avoir terminé leur tâcbe. « Rousseau, 'président; Martin, vice-président; Gaillet, secrétaire. » N° 87. La Société populaire de Gadière , district du Bausset, département du Var, au Président de la Convention nationale (1). « Grâces vous soient rendues, illustres repré¬ sentants du peuple, par votre fermeté vous avez sauvé la chose publique dans les mémorables journées du trente-un mai et deux juin. Intré¬ pides défenseurs de la liberté et de l’égalité, n’abandonnez le gouvernail que lorsqu’il n’y aura plus de danger pour la patrie. Assez et trop longtemps nous avons gémi sous le despo¬ tisme de quelques sectionnaires ; assez et trop longtemps des prétendus comités de salut public ont voulu nous plonger dans l’abîme de la contre-révolution. Une Constitution républi¬ caine parut et les fédéralistes, les modérés, les prétendus honnêtes gens conspuaient cet acte immortel qui assure nos droits imprescriptibles. Nous l’avons acceptée, sanctionnée avec trans¬ port, cette Constitution, et nous la défendrons Jusqu’à la mort. Plus de ménagements pour les fédéralistes, les accapareurs et les égoïstes; le bonheur du peuple est là. Et nous, que l’in¬ fâme trahison de Toulon expose aux plus grands dangers, nous jurons de maintenir la Répu¬ blique une et indivisible, de mourir à notre poste ou d’exterminer les esclaves des prêtres et des rois. « Cairel, président; L. Gairoud, commissaire de correspondance. » N° 88. La Société populaire des Amis de l'égalité de Vidauban, département du Var, à la Conven¬ tion nationale (2). » Pères bienfaisants de la patrie, a Tout l’univers a les yeux fixés sur vous, sur ce Sénat auguste et puissant qui est devenu le foyer d’un patriotisme universel. Les tyrans coalisés, leurs vils satellites, tous ces tigres alté¬ rés de sang vous observent d’un œil stupéfait, vos immenses ressources les confondent et les font pâlir; c’est en vain que cette horde de des¬ potes sanguinaires et d’esclaves dignes de tels scélérats s’efforcera d’ébranler la République française, le plus beau et le plus précieux de vos ouvrages. De formidables colonnes de guerriers sont debout pour les écraser et les réduire en poudre; d’un bout dé la République à l’autre, il n’y a qu’un cri : Vivre libre ou mourir t Que celui qui serait assez audacieux pour de¬ mander un maître soit puni du dernier supplice : point de composition avec les tyrans, un trépas glorieux est préférable mille fois à une vie hon¬ teuse et servile. Dulee et décorum est pro patria mors. « Législateurs, restez à votre poste et ne le quittez qu’à la paix; c’est à vous seuls qu’il ap¬ partient d’anéantir les Nérons, les Domitiens et leurs exécrables suppôts, dont la patrie est menacée. Ceux-là sont nos ennemis jurés, qui voudraient renouveler la sainte Montagne, elle à qui le peuple doit tout et dont l’opiniâtre et salutaire vigilance a sauvé la liberté et consolidé les fondements de la République une et indivi¬ sible. Notre confiance est tout entière pour la Montagne; sans elle, point de salut, ils sont nos dieux, ceux qui la composent, nous lesfrévérons comme tels; nous jurons une haine implacable aux royalistes, aux anarchistes, aux fédéralistes ainsi qu’aux modérés, nous sommes levés et nous ne voulons vous remercier que quand cette scé¬ lérate et maudite engeance formée de la plus vile boue aura été exterminée. Quelque sacrifice que la patrie exige de nous, nous sommes prêts. Nos biens, nos personnes, tout lui appartient, elle peut en disposer à son gré. Eloignez-vous des braves et déterminés sans-culottes, lâches et riches égoïstes qui ne faites point de sacrifices volontaires et qui, alors que la mère patrie l’exige de vous, vous récriez amèrement. Quand imiterez-vous les francs sans-culottes qui vous donnent chaque jour l’exemple du plus géné¬ reux dévouement ; quand direz-vous comme eux: notre fortune et notre sang ne sont point à nous, c’est à la patrie d’en disposer? Montagne sainte, les enfants de la liberté vous le réitèrent, gardez le poste que vous occupez, les dangers immi¬ nents de la patrie vous en font un devoir. Le peuple de la République a toute sa confiance en vous; il ne veut que vous et se croirait perdu sans vous. Recevez, pères précieux de la patrie, le salut filial des Amis de l’égalité de Vidauban. « Alexandre Sermet, président; Teisseire, secrétaire. « Fait et délibéré dans le sein de la Société républicaine des Amis de l’ égalité de Vidauban, ce onze octobre mil sept cent nonante-trois, l’an second de la République française une et indi¬ visible. » N° 89. La Société populaire de Saint-Galmier, chef -lieu de canton, district de Montbrison, département de Bhône-et-Loire, à la Convention nationale. Salut et fraternité (1). « Le premier acte de notre Société naissante a été de vous prier de consacrer encore vos tra¬ vaux et vos veilles pour l’exécution de l’Acte constitutionnel que vous avez présenté au $ Archives nationales, carton C 281, dossier 778. 2} Ibid. (lj Archives nationales, carton G 281, dossier 778.