[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. " 101 le sol de la République française que les géants de la liberté. « A vous seuls, citoyens représentants, il était sans doute réservé de rendre le culte de nofj4ynes -à la pureté de leur élan vers l’Étre suprême. A vous seuls il était réservé de réparer Jçâ fbf-faits du despotisme royal et nobiliaire sous'lor' quel la nation française s’était laissé asservir. A vous seuls il était réservé de créer des lois également puissantes contre les trésors du riche et contre la misère du pauvre. A vous seuls enfin il était réservé d’apprendre aux tyrans ce que valent, ce que peuvent des hommes libres. « Mais, citoyens représentants, ce n’est pas assez d’avoir tracé aux Français le chemin de la liberté et du bonheur, il faut encore diriger leurs pas et ne les abandonner que lorsqu’ils seront parvenus à briser les poignards des assas¬ sins couronnés qui les entourent. « Salut et fraternité. « Les membres composant le comité de surveil¬ lance de Mouzon-sur-Marne, « Boulhé, président; R. Mariotte; Charles Calot; Semaine; Lambinnet; Bar¬ billon l’aîné; Yiterne; N. Chaffaut; B. Bourdeloye. La Convention nationale, après avoir ouï ses comités de marine et des colonies, sur les récla¬ mations de Pierre Morillon, ancien soldat du Tégiment colonial de l’île de France, passe à l’ordre du jour (1). Des citoyens des Etats-Unis de l’Amérique, admis à la barre, font connaître les sentiments d’union, de fraternité et de réciprocité qui les unissent à la République française-Us déclarent que les peuples libres du nouveau continent se¬ ront les alliés et les amis les plus fidèles de la France. Us demandent qu’en considération des grandes occupations qui absorbent tous les mo¬ ments du comité de Salut public, il soit formé une Commission particulière qui puisse s’occuper des affaires importantes que les Etats-Unis de l’Amérique ont à présenter, et de la suite des relations commerciales des deux peuples. Les citoyens des Etats-Unis de l’Amérique sont invités à assister à la séance. s0 Sur la motion d’un membre [Ramel-Noga-RET (2)], La Convention décrète la mention honorable, l’insertion au « Bulletin » et renvoie la pétition aux comités de Salut public et de commerce (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26. p. 148. (2) D’après les divers journaux de l’époque. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p.148. Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (1). Une députation est introduite. * L’orateur annonce que ce sont des citoyens AV�-.des Etats-Unis de l’Amérique. Ils féli-* citent Convention sur ses travaux et la remerc&efi� ftu décret qu’elle a rendu le 27 bru¬ maire, 'sur' la* proposition du comité de Salut public, par 4’orgarÿs de Robespierre. Us solli¬ citent la création ,‘d’uAe' ‘Commission qui, sous la surveillance mèfliajiêîVJü. comité de Salut public, s’occupera des 'réèîâmaMons des puis¬ sances alliées de la France, rei&sivç? aux objets commerciaux. L’orateur ternaire t ppf' assurer la Convention qu’elle n’a pas d’admirateurs plus zélés de ses principes et de sa Constitu¬ tion républicaine, point de plus chauds amis, de plus fidèles alliés, que les citoyens des Etats-Unis de l’Amérique. Le Président répond : « Les premiers de l’univers connu, vous avez consacré les vrais principes de la liberté. Votre amitié est chère (i) Journal des Débats et des Décrets (frimaire an II, n° 433, p. 78). D’autre part le Moniteur uni¬ versel [n° 66 du 6 frimaire an II (mardi 26 novembre 1793), p. 268, col. 2] et les Annales patriotiques et littéraires [n° 329 du 6 frimaire an II (mardi 26 no¬ vembre 1793), p. 1523, col 1], rendent compte de l’admission à la barre des citoyens des États-Unis dans les termes suivants : I. Compte rendu du Moniteur universel. Une députation d'Américains septentrionaux, éta¬ blis en France, présentent une pétition par laquelle, en félicitant la Convention de son décret du 27 bru¬ maire, qui est le plus éclatant témoignage de la loyauté française et des sentiments de bienveillance qui animent la République à l’égard des nations ; alliées, ils demandent que la Convention nomme une Commission particulière pour examiner les relations commerciales de la France avec toute la grande famille qui peuple les quatre parties du monde. Ramel. Cette Commission existe, c’est le comité de commerce. Je demande que ce comité soit chargé de faire, en conférant avec le comité de Salut public, un prompt rapport sur cet objet important. Cette proposition est adoptée. II. Compte rendues Annales patriotiques et littéraires. Une députation des Américains, résidant à Paris, viennent, au nom de leurs frères de l’Amérique sep¬ tentrionale, féliciter l’Assemblée sur ses travaux, la remercier de son décret du 27 brumaire et lui renouveler l’expression d’attachement fraternel qui unit les deux nations. L'orateur propose quelques mesures commerciales utiles aux deux peuples. Les pétitionnaires sont vivement applaudis et admis aux honneurs de la séance. La Convention charge son comité de commerce d’examiner le projet des pétitionnaires et de lui en faire un rapport après s’être concerté avec Je co¬ mité de Salut public.