206 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous vous l’envoyons pour remplir le voeu des donataires et pour que votre comité des Secours la fasse parvenir à sa destination. Nous espérons que vous en décréterez la mention honorable ! Pour nous, entièrement dévoüés à la Représentation nationale, le palladium des Républicains, nous renouvelions aujourd’hui le serment de périr plutôt que de souffrir qu’il nous soit enlevé. Vive la Convention, vive la Montagne et la République. Pour la société populaire, montagnarde et régénérée de Lorient, le président et les membres composant le comité de correspondance. Collomet, président, Antoine Drot, dit Gourville, Valladier, , et deux autres signatures. 14 L’agent national du district d’Arcq [ci-devant Saint-Jean (de Maurienne), Mont-Blanc] annonce à la Convention nationale que des biens nationaux estimés 33763 L 10 s ont été vendus 147750 L. Insertion au bulletin et renvoi au comité des Finances, section de l’aliénation (58). [L’agent national près le district d’Arcq au citoyen président de la Convention nationale, le 21 vendémiaire an III] (59) Citoyen Président La première adjudication de biens nationaux vient d’avoir lieu dans ce district ; elle annonce une abondante récolté à la république : differents lots de ces biens dont les prix d’estime, n’arrivoient qu’a trente trois mille sept cent soixante trois livres et dix sols, ont été vendus cent quarante sept mille sept cent cinquante livres. Salut et fraternité. Ducoudray. 15 Les administrateurs et l’agent national du district de Montbrison, département de la Loire, annoncent à la Convention nationale l’envoi qu’ils ont fait à la Trésorerie nationale des sommes et objets ci-après : 1°. Un marc trois onces, quatre gros, trois deniers, douze grains, en or, matière brute. (58) P. V., XL VIII, 109. (59) C 323, pl. 1386, p. 28. Bull,, 16 brum. (suppl.). Cent quatre vingt treize marcs cinq onces deux deniers, argent, matière brute. 2°. Deux mille quatre cent vingt quatre livres, en or monnoyé. Neuf cent cinquante sept livres douze sols, en argent monnoyé. Trois mille huit cent quatre-vingt-six livres cinq sols, en assignats, dont quinze de deux cents livres à l’effigie du tyran. 3°. Cent dix marcs deux onces de galons en argent, ou argent doré. 4°. Seize couteaux à manche d’argent, et un doré, deux bagues d’or à pierres, quatre montres en or guilloché; deux crochets à pierre fines, montées en argent; deux bracelets en or, à portrait et chiffres ; un bouton, une boucle d’oreilles, un papillon, une boucle de ceinture, deux boutons de manches, le tout à diamans montés sur argent ; deux montres en argent, deux couronnes garnies de pierreries et six autres petites pièces y relatives; un soleil aussi garni de pierreries; une petite croix de mérite et une ci-devant décoration militaire; une petite tabatière d’écaille, garnie en argent doré; une paire de boutons de manches; deux garnitures d’épées en argent et quelques effets brodés en or et en argent. Dans le courant de pluviôse dernier, il fut, disent-ils, expédié pour Lyon huit caisses contenant des matières d’or et d’argent du poids de 1 338 livres poids de marc; y compris les caisses. L’administration a expédié à Lyon dif-férens dons patriotiques consistant en 58 habits, 24 vestes, 46 culottes, 2 343 chemises, 315 paires de guêtres, 89 paires de bas, 80 paires de souliers, 96 chapeaux, une giberne, 14 sacs de nuit, une tente ou marquise, 4 cols, 1 mouchoir de poche, 44 aunes de toile; 7 draps, 4 fusils, 6329 L 5 sols en assignats, 97 L en mandats, lesquels ont été échangés; 44 L 2 s en argent monnoyé. Ces trois derniers articles ont été expédiés pour la Trésorerie nationale avec les objets relatés dans le premier paragraphe de la lettre. Ils annoncent que, dans le mois de vendémiaire dernier, la fabrication du salpêtre, dans cette commune, s’est élevée à 15731 livres. Mention honorable, insertion au bulletin (60). [Les administrateurs et l’agent national du district de Montbrison au citoyen président de la Convention nationale, le 2 brumaire an HT] (61) (60) P.-V., XL VIII, 109-111. (61) C 323, pl. 1386, p. 32. Bull., 16 brum. (suppl.). SÉANCE DU 9 BRUMAIRE AN III (30 OCTOBRE 1794) - N° 16 207 Citoyen Président, Nous avons fait expédier pour la trésorerie nationale : 1°. Un marc trois onces, quatre gros, trois deniers, douze grains, en or, matière brute. Cent quatre vingt treize marcs, cinq onces, deux deniers, argent, matière brute. 2°. Deux mille quatre cent vingt quatre livres, en or monnoyé. Neuf cent cinquante sept livres douze sous, en argent monnoyé. Trois mille huit cent quatre-vingt-six livres cinq sous, en assignats, dont quinze de deux cents livres à l’effigie du tyran. [Soit] 7267 L 17 s. 3°. Cent dix marcs deux onces de gallons en argent, ou argent doré. 4°. Les objets suivants qui n’ont pu être pesés à cause des pierres, verres etc. : Seize couteaux à manche d’argent, et un doré, deux bagues d’or à pierres, quatre montres en or guilloché ; deux crochets à pierre fines, montées en argent ; deux bracelets en or, à portrait et chiffre ; un bouton, une boucle d’oreilles, un papillon, une boucle de ceinture, deux boutons de manches, le tout à diamants montés sur argent; deux montres en argent, deux couronnes garnies de pierreries et six autres petites pièces y relatives; un soleil aussi garni de pierreries; une petite croix de mérite et une ci-devant décoration militaire ; une petite tabatière d’écaille, garnie en argent doré ; une paire de boutons de manche; deux garnitures d’épées en argent et quelques effets brodés en or et en argent. Dans le courant de pluviôse dernier, il fut expédié pour Lyon huit caisses contenant des matières d’argent du poids de treize cent trente huit livres, poids de marc, y compris les caisses. Domaines nationaux. Les biens nationaux de première origine estimés deux millions cinq cent trente quatre mille huit cent quatre vingt dix livres et vendus jusqu’au 30e prairial présentent le total de sept millions deux cent trente mille trente quatre livres; ce qui donne un excédent sur l’estimation de quatre millions six cent quatre vingt quinze mille cent quarante quatre livres. Salpêtre. La fabrication du salpêtre s’élève dans le mois de vendémiaire, 3e année républicaine, à quinze mille sept cent trente une livres, dont trois mille quatre cent quarante six livres ont été expédiées à la rafinerie de Lyon. Chaque mois, depuis Prairial dernier, présente un produit progressif et les atteliers rivalisent actuellement pour la fabrication révolutionnaire de cette matière. Dons patriotiques. L’administration a expédié à Lyon cinquante huit habits, vingt quatre vestes, quarante six culottes, deux mille trois cent quarante trois chemises, trois cent quinze paires de guêtres, quatre vingt neuf paires de bas, quatre vingt paires de souliers, quatre vingt seize chap-peaux, une giberne, quatorze sacs de nuit, une tente ou marquise, quatre cols, un mouchoir de poche, quarante quatre aulnes de toile ; sept draps, quatre fusils. Six mille trois cent vingt neuf livres cinq sous en assignats. Quatre vingt dix sept livres en mandats, lesquels ont été échangés. Quarante quatre livres, deux sous en argent monnoyé. Ces trois derniers articles ont été expédiés pour la Trésorerie nationale avec les objets relatés dans le premier paragraphe de la lettre. Citoyens Représentants, Vous avez proclamé le 18 vendémiaire les principes austères de la justice, des moeurs et de la probité : Oui, nous le jurons comme vous, les vertus républicaines triompheront. Le district de Montbrison présente le tableau attendrissant de l’union, de la concorde et de l’obéissance aux lois ; fermes et inébranlables à votre poste, consommez la révolution; notre énergie répondra au voeu du gouvernement révolutionnaire . Salut et fraternité. Suivent sept signatures dont celle de l’agent national, Guyot. 16 Le représentant du peuple Boisset instruit la Convention nationale sur ses opérations pendant son séjour à Autun [Saône-et-Loire]. Insertion au bulletin (62). [Boisset, représentant du peuple, envoyé dans les départements de l’Ain et Saône-et-Loire, à la Convention nationale, Charolles, le 1er brumaire an 7/7] (63) Les maux qui affligeaient le département de Saône-et-Loire n’étaient point sortis d’une source impure et friponne, mais bien de l’amour de dominer, qui fait naître la tyrannie et les divisions. J’étais instruit par des raports certains que le district d’ Autun, livré à d’affreux déchiremens, mettait le peuple dans la cruelle alternative de savoir où l’amour de la patrie existait. Il fallait avant épurer dans ma course rapide les autorités constituées qui se trouvaient sur mon passage ; je l’ai fait et de Chalon je me suis transporté à Autun. Le lendemain de mon arrivée, je me suis rendu à la société populaire; j’ai fait un discours énergique, où j’ai peint les projets de nos ennemis et les crimes des désorganisateurs. J’ai invité le peuple à sortir de sa stupeur, à parler, à dénoncer les abus. Au lieu du peuple, (62) P.-V., XL VIII, 111. (63) C 323, pl. 1376, p. 25. Moniteur, XXII, 390; Bull., 10 brum; F. de la Républ., n° 40; M. U., XLV, 178-179.