SÉANCE DU 26 THERMIDOR AN II (13 AOÛT 1794) - N° 1 21 plus d’impunité; mais, debout devant les intriguants qui en avoint usurpé le caractère, vous n’avés pas perdu de vue que vous étiés la première assenblée d’hommes libres sur qui les regards des hommes sont fixés, et sur laquelle les nations fondent leurs espérances. Vous avés anéanti les chefs d’une conspiration, qui avoient ébranlé l’opinion de ceux qui travaillent peut-être encore à se faire un apuy de quelque nouvelle faction, pour échaper au fer de la loy dans le choc de ces mouvements liberticides. Cette nuit à jamais mémorable est une victoire pour les véritables amis du peuple. Elle acroît notre haine pour la tirannie, et notre amour pour la liberté. Hâtés-vous donc, législateurs, de diriger, contre ceux qui trameront encore la destruction de la République, les coups morteils (sic) avant qu’ils puissent se reconnoître. Inébranlables à votre poste, assurés nos sublimes destinées. Nous méritons cet honeur, et notre sang, prest à couler pour votre défense, vous tracera la route de l’immortalité. C’est donc à toy, montagne sainte, qui, par ton énergie, ta surveillance et fermeté, a sçu conjurer l’orage qui grondoit sur nos testes, que nous adressons nos voeux et nos demendes. Tu a frapé, avec la célérité de la foudre, des monstres qui, couverts du manteau du patriotisme, vouloient encore tiramniser, et, sur les débris de la République, élever un trône, qui, outrageant à la fois les droits de la nature et de l’humanité, nous auroit replongé dans un ancien esclavage. Tu n’a cessé de mériter la reconnoissence de la nation entière. Reçois celle du comité révolutionaire d’Excideuil, qui te jure de n’embrasser aucun parti que celuy de la Convention, seul point de raliment. Vive la République! Vive la Convention! Durepaire, Olive Rey, D’ainy, Pouquet, Pichon, Digrafias, Ravino fils aîné ( présid .), Merlhiot aîné ( secrét .). y [Le conseil gal de la comm. d’Omans (1), à la Conv.; Omans, 19 therm. II] (2) Citoyens représentans, Tous les bons Français applaudissent et admirent la sagesse, la fermeté et l’énergie que vous avés montré dans le combat que vous avés soutenu contre la conspiration des Robespierre, Saint-Just, Couthon, Le Bas et complices. Le glaive de la loi les a frapé; ils ne sont plus. Vous avés bien mérité, vous avés sauvé, et la patrie et la liberté. Périssent, de même, tous les tirans, tous les traîtres et ambitieux, enfin tous ceux qui oseront porter atteinte à la liberté. Notre surveillance saura déjouer leurs complots. Continués, représentans, à veiller sur le vaisseau de cette liberté qui nous est si chère. Vous serés toujours notre point de raliement, et nous, vos défenseurs. (1) Doubs. (21 C 313, pl. 1250, p. 27. Mentionné par bm , 4 fruct. (1er suppl ). Les membres composans le conseil général de la commune d’Ornans : Colard (maire), Gar mond (off. mun.), Teste (notable), Oudot (off. mun.), G. Combette (off. mun.), jean Denasta (notable), Glynessot (off. mun.), Roland (off. mun.), P. Cuenot (notable), Goussang (off. mun.), Cayeron (off. mun.), G. Cueno, Colard (notable), Gressot (notable), Juste Venon (notable), Tissandier (agent nat.), autre Colard. k’ [Les administrateurs du distr. d’Omans, à la Conv.; Omans, 17 therm. II] (1) Recevéz nos félicitations sur l’énergie que vous avéz déployée dans le dernier genre de conspiration ourdie contre la liberté, et sur le prompt suplice des infâmes conjurés. La postérité aura peine à croire leurs forfaits, elle en frémira d’horreur, comm’elle sera pénétrée d’admiration de l’intrépide contenance des représentants d’un peuple libre qui, par leur vigueur et leur fermeté, ont sauvé la patrie. Nous renouvelions notre inviolable attachement à la République, à la Convention nationale, au gouvernement révolutionaire convenable à l’affermissement de la liberté et à la prompte destruction des ennemis du bonheur du peuple. Nous veillerons sans cesse pour l’exécution de vos sages décrets, et nous ne survivrons jamais à la perte de la liberté. Boulez, Gouyot, Grandsaigues, Regnaud, Pasteur, Mouroz, Nuolaz, Vasse Guillaume, Maire (secrét.). r [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Melle (2), à la Conv.; Melle, 17 therm. II] (3) C’est au moment où l’échaffaud fume encore du sang impur du nouveau tyran et des scélérats ses complices, que nous élevons vers vous, dignes représentants d’un peuple libre, notre voix reconnaissante pour vous remercier d’avoir encore une fois sauvé la patrie. C’en était fait pour jamais de la liberté, si les principes que vous avés proffessés, si l’énergie et la fermeté que vous avés déployées dans cette crise périlleuse n’eussent, avec la célérité de la foudre, terrassé l’infame Robespierre et les monstres féroces, qui, sous l’hypocrite manteau du patriotisme, s’efforçaient de l’anéantir pour exercer, sur ses débris, la plus horrible tyrannie. Avec quel insolent orgeuil ce hardi conspirateur se déclarait ouvertement le protecteur et l’ami de toutes les vertus! Lui, l’ami des vertus! il ne fut jamais que celui du crime. Mais oublions, s’il se peut, ce traître et ses forfaits. La postérité, dans son jugement équitable, ne se rapellera son nom qu’avec horreur, tandis que, (1) C 313, pl. 1250, p. 28. (2) Deux-Sèvres. (3) C 313, pl. 1250, p. 29. Mentionné par Bln , 4 fruct. (1er suppl1).