312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE C’est avec les transports de la joie et de la reconnoissance que nous avons reçu le serment que vous faites de demeurer à votre poste jusqu’au moment ou la révolution sera consommée. Nous faisons a notre tour celui d’etre toujours unis à la Convention nationale, de l’environner sans cesse de notre amour et de notre confiance de la deffendre au péril de nos vies. Gardez vous, représentans, de penser que ce serment soit le voeu stérile de quelques patriotes exclusifs qui naguerres vous parloient au nom des sociétés populaires dont ils s’étoient établis les meneurs et les organes. Cet engagement sacré est la libre et sincère expression des sentimens de républicains paisibles appuyés sur la justice et les vertus de la représentation nationale, aimant et respectant vos loix, qui ne veulent de terreur et d’echaf-faud, que pour le crime et les conspirateurs. Les citoyens de la commune de Blois soussignés. Suivent 84 signatures. e [La commune de Luzy à la Convention nationale, le 1er brumaire an III\ (32) Liberté, Égalité ou la mort Représentans du peuple, La commune de Luzy constamment attachée à ses devoirs, n’à cru pouvoir mieux témoigner sa réconnoissance à l’adresse aux français, que par le serment solemnel qu’elle vient de faire de ne s’écarter jamais des vérités qu’elle renferme. Daignez, Pères de la patrie, recevoir ce foible gage de l’attachement inviolable que cette partie de vos enfans, a voué pour toujours à la représentation nationale. Le maire, les officiers municipaux de la commune de Luzy. Jadioux, maire, Couraud, agent national, Maisonseul, secrétaire et 5 autres signatures. [Extrait des registres de la commune de Luzy, le 30 vendémiaire an III] (33) Ce jourd’hui trente vendémiaire, heure de dix du matin, le conseil général de la commune, les citoyens composans le tribunal de la justice de paix, assemblés en la salle ordinaire des séances municipales, l’agent national est entré, a averti que la garde nationale étoit sous les armes, et que tout étoit disposé pour la cérémonie de la fête qui doit être célébrée ce jourd’hui, en éxécution du décrêt de la Convention nationale du 3 de ce mois, aussitôt le cortège (32) C 324, pl. 1399, p. 15. Bull., 30 brum. (suppl.), indique, par erreur, la commune de L’Euzy, même département. (33) C 324, pl. 1399, p. 16. s’est mis en marche pour se rendre au temple, où étant arrivé l’agent national a fait lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français du dix huit de ce mois, de même des lois et actions héroïques des déffen-seurs de la Patrie ; les victoires des armées ont été proclamées aux acclamations de vive la République, vive la Convention nationale. Un membre a fait un discours qui a été vivement applaudi, ensuite l’agent national, a fait lecture du formulaire du serment conçû en ces termes. « Nous jurons de nous rallier constamment à la Convention nationale seul centre du pouvoir, et celui de la réunion de tous les républicains français, d’employer tous nos moyens pour maintenir les vertus consacrées par son adresse, et de ne nous jamais écarter des vérités qu’elle renferme et des devoirs qu’elle prescrit, tous les citoyens et citoyennes se sont empressés de lever la main, en prononçant ces mots : je le jure. » Après les hymnes analogues à la fête, chantées avec solemnité, le cortège est sorti du temple dans le même ordre pour se rendre sur la place, ou la fête a été terminée par des hymnes patriotiques et les acclamations réitérées de vive la République, vive la Convention. Signé, Jadioux, maire, Merle Chenon, Vivant Berger, François Morvanchef, Couraud, agent national, Louis Thinon, Dominique Diolot, Belin, Pierre Geugnan, David Mouquet, Jean Andriot, Lazare Jollet, etc. Certifié conforme. Maisonseul, secrétaire. f [Le conseil général de Barraton à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (34) Liberté, République française, Égalité Citoyens Représentans, Le conseil général de la commune de Bar-raston vient applaudir par un assentiment unanime a vos glorieux travaux. Il reconnoit dans votre adresse du 18 vendémiaire aux français les sentimens des dignes législateurs de la france et la proféssion de foi de tout bon citoyen ; Oui, maintenés, régularisés le gouvernement victorieux que nous avons adopté jusqu’à la paix, le peuple est la pour soutenir vos éfforts genereux. Comptés sûr sa puissance et son amour pour faire respecter les loix. Faites regner la justice, rien que la justice pour tous, nous avons été et nous serons toujours reunis a la représentation nationale et nos véritables principes, qui sont indestructibles comme elle; restés au poste éminent qui vous est assigné, (34) C 324, pl. 1399, p. 10. SÉANCE DU 27 BRUMAIRE AN III (17 NOVEMBRE 1794) - N° 12 313 calmés par la sagesse et la fermeté de vos mesures l’interieur de notre république, pas plus d’aristocrates et de fripons que d’anarchistes et de factieux pour que nos frères d’armes rentrant dans le sein de leur patrie après avoir annéanti l’ennemi extérieur ne retrouvent qu’un peuple d’amis et de frères. Favorisés, encouragés l’acriculture, les arts utiles, l’industrie et le commerce autant que les circonstances le permettent, donnés nous promptement une instruction civique pour former les jeunes républicains, répandés la par tout, depuis les commune les plus populeuse jusqu’aux habitans des campagnes qui vous chérissent tant et qui aiment si ardemment la liberté; assurés enfin le bonheur public, nous l’attendons de vous avec la confiance que vous avés si justement méritée. Vive la République ! vive la Convention nationale et vivent les armées républicaines. Salut et fraternité. Les membres composant le conseil général de la commune de Barraton ci-devant Saint-Raphaël. Doze, l’aîné, maire, Doze frère, secrétaire greffier, suivent 7 signatures de notables et 4 d’officiers municipaux. g [Le conseil général de la commune de Mesnil-Verclives à la Convention nationale, s. d.] (35) Citoyens représentans le conseil général de la commune de Mesnil-Verclives est pénétré des principes sacrés des vérités etemel qu’il recon-noit en vostre adresse au peuple francois, par elle la republique antiere respire, elle nous éclaire enfin et pour toujours a nos droits et a nos devoirs, permetez nous a ce titre heureux de joindre a vos a clamations a celles de touts les republiquains francois et vous en témoigner notre vive reconnaissance. Sages Législateurs nous n’avons jamais varié dans vos principes, nous n'avons jamais cessé de reconnoitre la Convention et rien que la Convention pour point de raliment, mais nous n’aurionts jamais crû, citoyens, que vous eusiez besoin de rapeler à quelque français qu’en vous seul réside la puissance national! Contens de cultiver un champs, atachés aux travau de la terre, nous nous sommes bornée a bénir les vostres sans nous ôcuper de discutions politique, éloignés de toutes factions nostre unique objet n’a été que l’application de vos decrets. Peres de la patrie nostre confiance en vous est sans borne, vous seuls este revetus du pouvoirs du peuple et quÿ pouroient le meconnoitre vous praichez l’humanité et la justice et toutes les vertus, tandis que vos ennemis est les nostres ne praichent que les dissolutions de la (35) C 324, pl. 1399, p. 8. republique, restéz ferme a vostre poste, c’est nostre veu et nous vous en conjurons, tenéz dans vos mains puissantes les rênes du gouvernement que le peuple vous a confiéz ! main-tenéz jusqu’à la paix le gouvernement révolutionnaire, que le patriote pure ÿ trouve une asile contre tout janre de tirans, que les traitres, les intrigans, les dilapidateurs de la fortune publique ÿ trouvent la punissions de leurs forfaits. Nous vous invitons Citoyens representans a hâter l’instructions publique que nous regardons comme une des bases fondamentales de la république enfin de former le bonheures dans les coeurs de nos jeunes enfans, la moral et la pratique de toutes les vertus publiques, achevez votre sublime ouvrage et sÿ vous este ata-qué dans la glorieuse carrière que vous avéz encore a parcourir le peuple scaura vous soutenir et nos bras sont encore et seronts toujours assée nerveux pour vous défendre et former un rampart au tours de vous, notre dernier soupirs sera pour la représentations national et pour le maintiens de la republique une et indivisible. Le conseil général de la commune Mesnil-Verclives. Suivent 14 signatures. h [Le conseil général et la société populaire de la commune de Plombières à la Convention nationale, le G brumaire an III] (36) Liberté, Égalité Pères du peuple, Nous avons entendu votre adresse au peuple français au millieu des transports que la vérité mise dans tout son jour inspire à des coeurs vraiment républicains. Enfin nous connaissons nos devoirs, et nos droits, et en ressussitant les principes sur lesquels la terreur avoit jeté un crêpe ensanglanté, vous avez fixé d’une manière invariable les limites du bien et du mal, du juste, et de l’injuste. Malheur à l’être immoral que votre sagesse n’a pas converti qu’il sache que tous les français sont les complices de vos vertus, et qu’à votre exemple ils arracheront d’une main hardie les masques hideux de tous les traitres, quelsqu’ils soient ; ils n’oubliront pas que l’exagération est la preuve non équivoque de l’aveuglement, ou de la mauvaise fois, instruit par vous à ne pas confondre l’erreur avec la perfidie, ils tendront une main secourable à la foi-blesse, et fraperont sans pitié la conspirateur endurci le tigre au naturel de fer. Continués, donc Pères du peuple, vos glorieux travaux ne quittés le poste ou vous à placé le (36) C 324, pl. 1399, p. 17.