SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 273 République dont les destinées sont entre vos mains; sauvez enfin la patrie qui, reconnaissant vos bienfaits, vous décernera des couronnes civiques comme la plus glorieuse récompense de vos immortels travaux. S. et F. ». Rauzy Merlin (présid.), Martignoles (secrét.), Fontenau (secrét.). LXXIII [La Sté popul. de Sigoulès, à la Conv .; 16 germ. U] CD-« Citoyens représentants du peuple français, Les factieux sont dévoilés et punis; encore une fois vous avez sauvé la patrie; vos mains pures ne tiennent pas en vain les destinées de la France et de l’univers. Représentants, nous nous pressons autour de vous, non avec cet aveuglement qui n’examine rien, mais avec ce juste dévouement qui ne trompe jamais; vous voulez le bonheur de l’humanité, puisque vous brisez les liens des préjugés qui tenaient le peuple dans l’asservissement et la misère, vous voulez le triomphe de l’égalité puisque le pauvre est le continuel objet de vos sollicitudes; vous voulez la liberté puisque vous enchaînez à nos pieds le fanatisme et toutes les aristocraties conjurées. Une infâme politique remuait toutes les passions et les défiances injustes pour tourner les armes des hommes libres contre la liberté même qu’ils adorent. Le traître qui entravait tout par des difficultés chimériques, le lâche qui vantait les douceurs d’une paix trompeuse ont été frappés, écrasés... Qu’elle est imposante cette masse d’opinion qui s’est prononcée si énergiquement pour le saint amour de la liberté, de la raison, des vertus et des mœurs, que son poids est accablant pour les ennemis cachés et ouverts de la liberté ! Paris et les départements applaudissent à votre courage, et les rois de l’Europe n’ont plus qu’à méditer de nouveaux crimes. Représentants, ici le tableau de vos immortels travaux se présente à notre imagination; inspirés par la plus juste gratitude, nous jurons tous à l’envi de traiter comme traîtres à la patrie, et ceux qui oseront avilir la représentation nationale, et ceux qui oseront improuver les mesures vigoureuses que vous venez de prendre contre les conspirateurs. Restez, Représentants, restez à votre poste et agréez l’hommage de nos serments; puissent-ils vous dédommager un instant des sollicitudes amères qui vous poursuivent dans la carrière révolutionnaire ». Malardeau (maire), Arnaud, Bayssellanée, Fu-tal, Bontemps, Elie Peyruq, Blanc, Rouby [et 30 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1101, p. 22. Départ, de la Dordogne. LXXIY [La Sté popul. d’ Angély-Boutonne, à la Conv.; s.d.] (1). « Une conspiration atroce, des complots exécrables s’étant formés pour détruire le gouvernement républicain qu’idolâtre tout bon français, vous n’avez fait que voir et déjà la conspiration et les conspirateurs ne sont plus. Citoyens, vous n’étiez que les représentants du peuple, et maintenant vous êtes les sauveurs; nous allons graver sur les murs de notre enceinte que l’an deuxième de la République, des mains impies osèrent s’élever pour en ébranler le Saint édifice, que le même instant a vu naître les conjurés et éclater la foudre qui du haut de la montagne les a réduits en poussière. Les patriotes verront cette inscription, elle sera pour eux l’image vivante du bien que vous avez fait, et le tocsin de la surveillance dont ils ont besoin encore. Les royalistes, les aristocrates, les modérés la verront aussi; mais elle ne sera pour eux que l’occasion du désespoir et d’une terreur qui les rendra constamment impuissants. Pères du peuple, restez, restez à votre poste, l’intérêt de la patrie l’exige; nous mourrons s’il le faut au nôtre pour maintenir vos décrets et pour défendre la liberté et l’égalité ». Lairlaure, Jouslamp, Bocquet (secrét.). LXXV [La Sté des Amis de la Constitution de 1793, à la Conv.; Allemans-du-Drot, 9 germ. II ] (2). « Et nous aussi, Représentants du peuple, nous venons vous présenter le tribut que vous avez acquis sur la reconnaissance de tous les bons républicains. Vous avez, Législateurs, par une surveillance active et digne de notre admiration, démasqué les traîtres et les conspirateurs; nous vous invitons à lancer du haut de la sainte Montagne vos foudres qui, écrasant les Tartuffes, assurent le bonheur de la République. S. et F. ». Bailhié (présid.), Placide Cougouilhe (secrét.), Bailhié (secrét.). LXXVI [La Sté popul. de St-Gervais, à la Conv.; s.d.] (3) . «Le moment est enfin arrivé, Citoyens repré-sentans, où la France va marcher d’un pas ferme (1) C 303, pl. 1101, p. p. 23. St-Jean-d’Angély, Charente-Maritime . (2) C 303, pl. 1101, p. 24. Départ, du Lot-et-Garonne (3) C 303, pl. 1101, p. 25. Tarn. 21 SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 273 République dont les destinées sont entre vos mains; sauvez enfin la patrie qui, reconnaissant vos bienfaits, vous décernera des couronnes civiques comme la plus glorieuse récompense de vos immortels travaux. S. et F. ». Rauzy Merlin (présid.), Martignoles (secrét.), Fontenau (secrét.). LXXIII [La Sté popul. de Sigoulès, à la Conv .; 16 germ. U] CD-« Citoyens représentants du peuple français, Les factieux sont dévoilés et punis; encore une fois vous avez sauvé la patrie; vos mains pures ne tiennent pas en vain les destinées de la France et de l’univers. Représentants, nous nous pressons autour de vous, non avec cet aveuglement qui n’examine rien, mais avec ce juste dévouement qui ne trompe jamais; vous voulez le bonheur de l’humanité, puisque vous brisez les liens des préjugés qui tenaient le peuple dans l’asservissement et la misère, vous voulez le triomphe de l’égalité puisque le pauvre est le continuel objet de vos sollicitudes; vous voulez la liberté puisque vous enchaînez à nos pieds le fanatisme et toutes les aristocraties conjurées. Une infâme politique remuait toutes les passions et les défiances injustes pour tourner les armes des hommes libres contre la liberté même qu’ils adorent. Le traître qui entravait tout par des difficultés chimériques, le lâche qui vantait les douceurs d’une paix trompeuse ont été frappés, écrasés... Qu’elle est imposante cette masse d’opinion qui s’est prononcée si énergiquement pour le saint amour de la liberté, de la raison, des vertus et des mœurs, que son poids est accablant pour les ennemis cachés et ouverts de la liberté ! Paris et les départements applaudissent à votre courage, et les rois de l’Europe n’ont plus qu’à méditer de nouveaux crimes. Représentants, ici le tableau de vos immortels travaux se présente à notre imagination; inspirés par la plus juste gratitude, nous jurons tous à l’envi de traiter comme traîtres à la patrie, et ceux qui oseront avilir la représentation nationale, et ceux qui oseront improuver les mesures vigoureuses que vous venez de prendre contre les conspirateurs. Restez, Représentants, restez à votre poste et agréez l’hommage de nos serments; puissent-ils vous dédommager un instant des sollicitudes amères qui vous poursuivent dans la carrière révolutionnaire ». Malardeau (maire), Arnaud, Bayssellanée, Fu-tal, Bontemps, Elie Peyruq, Blanc, Rouby [et 30 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1101, p. 22. Départ, de la Dordogne. LXXIY [La Sté popul. d’ Angély-Boutonne, à la Conv.; s.d.] (1). « Une conspiration atroce, des complots exécrables s’étant formés pour détruire le gouvernement républicain qu’idolâtre tout bon français, vous n’avez fait que voir et déjà la conspiration et les conspirateurs ne sont plus. Citoyens, vous n’étiez que les représentants du peuple, et maintenant vous êtes les sauveurs; nous allons graver sur les murs de notre enceinte que l’an deuxième de la République, des mains impies osèrent s’élever pour en ébranler le Saint édifice, que le même instant a vu naître les conjurés et éclater la foudre qui du haut de la montagne les a réduits en poussière. Les patriotes verront cette inscription, elle sera pour eux l’image vivante du bien que vous avez fait, et le tocsin de la surveillance dont ils ont besoin encore. Les royalistes, les aristocrates, les modérés la verront aussi; mais elle ne sera pour eux que l’occasion du désespoir et d’une terreur qui les rendra constamment impuissants. Pères du peuple, restez, restez à votre poste, l’intérêt de la patrie l’exige; nous mourrons s’il le faut au nôtre pour maintenir vos décrets et pour défendre la liberté et l’égalité ». Lairlaure, Jouslamp, Bocquet (secrét.). LXXV [La Sté des Amis de la Constitution de 1793, à la Conv.; Allemans-du-Drot, 9 germ. II ] (2). « Et nous aussi, Représentants du peuple, nous venons vous présenter le tribut que vous avez acquis sur la reconnaissance de tous les bons républicains. Vous avez, Législateurs, par une surveillance active et digne de notre admiration, démasqué les traîtres et les conspirateurs; nous vous invitons à lancer du haut de la sainte Montagne vos foudres qui, écrasant les Tartuffes, assurent le bonheur de la République. S. et F. ». Bailhié (présid.), Placide Cougouilhe (secrét.), Bailhié (secrét.). LXXVI [La Sté popul. de St-Gervais, à la Conv.; s.d.] (3) . «Le moment est enfin arrivé, Citoyens repré-sentans, où la France va marcher d’un pas ferme (1) C 303, pl. 1101, p. p. 23. St-Jean-d’Angély, Charente-Maritime . (2) C 303, pl. 1101, p. 24. Départ, du Lot-et-Garonne (3) C 303, pl. 1101, p. 25. Tarn. 21