724 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE commune d’Orbec félicitent la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Orbec , 6 prair. II] (2). « Législateurs, Vous avez décrété que la vertu et la probité etoient a l’ordre du jour et cependant les fanatiques dupes des intrigues de l’aristocratie n’en n’ont pas moins publié que les françois ne reconnoissaient plus de dieu; les insensés ! ils n’ont pas voulu réfléchir que reconnoitre la vertu, c’est assassiner l’atheisme, ce monstre abominable, qui dans sa fureur, se plait a devorer toutes les vertus. Du haut de la montagne, vous avés apperçu la lueur sombre et effrayante des torches du fanatisme, et aussitôt vous vous etes hâtés de les eteindre, vous avés décrété que le peuple françois reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Par votre decret vous avés forcé le fanatisme a rentrer dans son antre, vous avés renforcé les fondements de la Republique, toutte loi qui rapproche les mortels de la divinité exerce nécessairement un empire qui les préparé à respecter les loix, tant par la terreur qu’elle leur inspire que par les esperance qu’elle donne a la vertu. Continués vos travaux augustes représentants et Lycurgue et Solon ces législateurs si vantés dans l’histoire ne seront rien auprès de vous aux yeux de la postérité; tous les hommes qui couvriront alors le globe diront en levant leurs mains vers le ciel, si nous sommes libres, c’est qu’autrefois il exista une Convention en France, ils béniront votre mémoire, et touttes les fois qu’ils liront nos annalles, ils s’écrieront avec enthousiasme, que les françois avoient bien raison de chérir la montagne. J. Bte Dumoncel, Otton, Belliere, Deshaye (secret.) [et 2 signatures illisibles, dont celle du présid.]. 67 Un citoyen adresse à la Convention nationale un travail sur l’éducation républicaine, physique et morale des enfans. Renvoyé au comité d’instruction publique (3). 68 Un citoyen adresse à la Convention nationale un ouvrage sur la morale pour cette partie de l’éducation. Il joint un billet cacheté où sont désignés son nom, son état et sa demeure. Renvoyé au comité d’instruction publique (4). Cl) P.V., XXXIX, 402. (2) C 306, pl. 1166, p. 25. (3) P.V., XXXIX, 402. (4) P.V., XXXIX, 402. 69 Les citoyens ci-devant catholiques et protes-tans composant la société populaire de Vialas, chef-lieu de canton du district de Villefort, département de la Lozère, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et particulièrement sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invitent à rester à son poste. Us annoncent qu’ils viennent d’envoyer aux hôpitaux nationaux militaires la quantité de 94 chemises, 10 draps de lit, 3 vannes, 10 serviettes, 4 bonnets de coton, 17 mouchoirs, 4 paires de bas et 60 livres de vieux linge. Nous sommes fermes, disent-ils, comme les masses des rochers qui nous environnent et que nous avons pris pour l’expression du courage inébranlable qui nous anime, et pour symbole de l’union intime qui règne parmi nous. Vous avez, ajoutent-ils, effacé pour jamais le sang dont ils furent teints par l’intolérance, le fanatisme et la superstition. Ces hydres monstrueuses, ensevelies sous nos montagnes, s’agiteront en vain pour nous désunir. Titres, signes féodaux, tours, cloches, argenterie, ornemens, tout a disparu, et chaque chose est à sa destination. Admirateurs de vos lois bienfaisantes et de vos sages décrets, ce n’est pas en vain que nous avons fait le serment de nous y soumettre et de veiller de concert à leur prompte exécution. Purs comme l’air libre de la Lozère, que nous respirons, jamais nos cœurs ne furent entachés de royalisme, de fédéralisme, ni d’aucune autre espèce de contre-révolution. Jalès, Bannes et l’infame Charrier osèrent bien conspirer; nous nous levâmes aussi, et ils ne furent plus. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vialas, s.d.] (2). « Citoyens Représentants du peuple, Nous sommes fermes commes les masses de rochers qui nous environnent et que nous avons pris pour l’expression du courage inébranlable qui nous anime, et pour simbôle de l’union intime qui régné parmi nous. Vous avez effacé pour jamais le sang dont ils furent teint par l’intolleranee, le fanatisme et la superstition. Ces hydres monstrueux ensevelis sous nos montagnes sagitteront en vain pour nous désunir. Titres, signes féodaux, tours, cloches, argenterie, ornements, tout a disparü, et chaque chose est a sa destination. Admirateurs de vos loix bienfaisantes, et de vos sages decrets ce n’est pas en vain que nous avons fait le serment solemnel de nous y soû-mettre, et de veiller de concert à leur prompte execution. Purs comme l’air libre de la Lozere que nous respirons, jamais nos cœurs ne furent entachés de royalisme, de fédéralisme ni d’aucune autre espèce de contre-revolution. Jalez Bannes et l’infâme Charrier osèrent bien conspi-(1) P.V., XXXIX, 403. Btn, 4 mess.; M.U., XLI, 91. (2) C 306, pl. 1166, p. 24. (Inscrit en bas de la lre page: p. le cn Serviere, repr. du peuple). 724 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE commune d’Orbec félicitent la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Orbec , 6 prair. II] (2). « Législateurs, Vous avez décrété que la vertu et la probité etoient a l’ordre du jour et cependant les fanatiques dupes des intrigues de l’aristocratie n’en n’ont pas moins publié que les françois ne reconnoissaient plus de dieu; les insensés ! ils n’ont pas voulu réfléchir que reconnoitre la vertu, c’est assassiner l’atheisme, ce monstre abominable, qui dans sa fureur, se plait a devorer toutes les vertus. Du haut de la montagne, vous avés apperçu la lueur sombre et effrayante des torches du fanatisme, et aussitôt vous vous etes hâtés de les eteindre, vous avés décrété que le peuple françois reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Par votre decret vous avés forcé le fanatisme a rentrer dans son antre, vous avés renforcé les fondements de la Republique, toutte loi qui rapproche les mortels de la divinité exerce nécessairement un empire qui les préparé à respecter les loix, tant par la terreur qu’elle leur inspire que par les esperance qu’elle donne a la vertu. Continués vos travaux augustes représentants et Lycurgue et Solon ces législateurs si vantés dans l’histoire ne seront rien auprès de vous aux yeux de la postérité; tous les hommes qui couvriront alors le globe diront en levant leurs mains vers le ciel, si nous sommes libres, c’est qu’autrefois il exista une Convention en France, ils béniront votre mémoire, et touttes les fois qu’ils liront nos annalles, ils s’écrieront avec enthousiasme, que les françois avoient bien raison de chérir la montagne. J. Bte Dumoncel, Otton, Belliere, Deshaye (secret.) [et 2 signatures illisibles, dont celle du présid.]. 67 Un citoyen adresse à la Convention nationale un travail sur l’éducation républicaine, physique et morale des enfans. Renvoyé au comité d’instruction publique (3). 68 Un citoyen adresse à la Convention nationale un ouvrage sur la morale pour cette partie de l’éducation. Il joint un billet cacheté où sont désignés son nom, son état et sa demeure. Renvoyé au comité d’instruction publique (4). Cl) P.V., XXXIX, 402. (2) C 306, pl. 1166, p. 25. (3) P.V., XXXIX, 402. (4) P.V., XXXIX, 402. 69 Les citoyens ci-devant catholiques et protes-tans composant la société populaire de Vialas, chef-lieu de canton du district de Villefort, département de la Lozère, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et particulièrement sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invitent à rester à son poste. Us annoncent qu’ils viennent d’envoyer aux hôpitaux nationaux militaires la quantité de 94 chemises, 10 draps de lit, 3 vannes, 10 serviettes, 4 bonnets de coton, 17 mouchoirs, 4 paires de bas et 60 livres de vieux linge. Nous sommes fermes, disent-ils, comme les masses des rochers qui nous environnent et que nous avons pris pour l’expression du courage inébranlable qui nous anime, et pour symbole de l’union intime qui règne parmi nous. Vous avez, ajoutent-ils, effacé pour jamais le sang dont ils furent teints par l’intolérance, le fanatisme et la superstition. Ces hydres monstrueuses, ensevelies sous nos montagnes, s’agiteront en vain pour nous désunir. Titres, signes féodaux, tours, cloches, argenterie, ornemens, tout a disparu, et chaque chose est à sa destination. Admirateurs de vos lois bienfaisantes et de vos sages décrets, ce n’est pas en vain que nous avons fait le serment de nous y soumettre et de veiller de concert à leur prompte exécution. Purs comme l’air libre de la Lozère, que nous respirons, jamais nos cœurs ne furent entachés de royalisme, de fédéralisme, ni d’aucune autre espèce de contre-révolution. Jalès, Bannes et l’infame Charrier osèrent bien conspirer; nous nous levâmes aussi, et ils ne furent plus. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vialas, s.d.] (2). « Citoyens Représentants du peuple, Nous sommes fermes commes les masses de rochers qui nous environnent et que nous avons pris pour l’expression du courage inébranlable qui nous anime, et pour simbôle de l’union intime qui régné parmi nous. Vous avez effacé pour jamais le sang dont ils furent teint par l’intolleranee, le fanatisme et la superstition. Ces hydres monstrueux ensevelis sous nos montagnes sagitteront en vain pour nous désunir. Titres, signes féodaux, tours, cloches, argenterie, ornements, tout a disparü, et chaque chose est a sa destination. Admirateurs de vos loix bienfaisantes, et de vos sages decrets ce n’est pas en vain que nous avons fait le serment solemnel de nous y soû-mettre, et de veiller de concert à leur prompte execution. Purs comme l’air libre de la Lozere que nous respirons, jamais nos cœurs ne furent entachés de royalisme, de fédéralisme ni d’aucune autre espèce de contre-revolution. Jalez Bannes et l’infâme Charrier osèrent bien conspi-(1) P.V., XXXIX, 403. Btn, 4 mess.; M.U., XLI, 91. (2) C 306, pl. 1166, p. 24. (Inscrit en bas de la lre page: p. le cn Serviere, repr. du peuple).