[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j ™ �n�erT?!)! 635 je te renvoie à ma première dépêche pour ré¬ pondre à quelques articles de ta précédente. « Salut et fraternité. « Dugommier. » Y. Adresse de la Société populaire de Phalsbourg (1). Suit le texte de cette adresse d’après l’original qui existe aux Archives nationales (2). Les soussignés membres de la Société populaire de Phalsbourg, à la Convention nationale. « Phalsbourg, le 8 nivôse, l’an II de la République. « Législateurs, « Vous marchez à grands pas vers le but de vos glorieux travaux; le bonheur des Français. Le fanatisme expirant, toutes les factions dis¬ sipées, les conspirateurs et les traîtres déjoués, la ooalition des tyrans réduite aux abois : tel est le fruit des grandes mesures que vous avez prises. La commune de Phalsbourg y applaudit vivement, elle marche à la hauteur des principes révolutionnaires, elle veut la République une et indivisible. Qu’il est attendrissant de voir nos concitoyennes s’empresser de porter aux blessés les premiers secours, tandis que leurs maris se dépouillent à l’envi de leurs souliers, bas et chemises en faveur des soldats de la Répu¬ blique ! Les hordes d’esclaves qui souillaient le département du Bas-Rhin fuient le sol de la liberté et, tous les habitants, dans l’enthou¬ siasme de leur joie, couvrent de leurs offrandes l’autel de la patrie. Nous ne faisons tous dans cea murs qu’une seule famille; c’est un rocher qui, de tout temps, fut l’écueil de la malveil¬ lance et de l’intrigue. » ( Suivent 39 signatures.) VL Lettre du citoyen Benoist pour annoncer que la Société populaire de Verneuil (Eure) a procédé a l’inauguration des bustes de Michel Lepeletier et de Marat (3). Suit le texte de cette lettre d’après l’original qui existe aux Archives nationales (4). « Citoyen Président, « Ayant été assez heureux de faire agréer à la (1) L’adrosse de la Société populaire de Phals¬ bourg n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II; mais en marge de l’origi¬ nal qui existe aux Archives nationales, on lit la note suivante : « Mention honorable et insertion au Bulletin le 14 nivôse, deuxième année républicaine. » (2) Archives nationales, carton C 289, dossier 890 pièce 17. (3) La lettre du citoyen Benoist n’est pas men¬ tionnée au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II; mais en marge de l’original qui existe aux Archives nationales on lit la note suivante : « Mention honorable; insertion au Bulletin, le 14 nivôse, deuxième année républicaine. » (4) Archives nationales, carton C 287, dossier 868, pièce 32. Société populaire de Verneuil, département de l’Eure, l’hommage que je lui ai fait des bustes de Michel Lepeletier et de Marat, cette Société me charge, citoyen Président, de te prier d’infor¬ mer la Convention nationale qu’elle a procédé à l’inauguration des bustes de ces deux martyrs de la liberté; que dans cette commune deux grands principes y ont été consacrés; l’horreur de la tyrannie et du fanatisme, et l’amour du républicanisme. « Que deux médailles et une pièce de monnaie portant l’effigie du dernier despote y ont été lacérées et qu’il a été arrêté qu’elles te seraient remises par moi pour être offertes à la Conven¬ tion nationale. « Que le desservant de l’église succursale y a fait l’abjuration solennelle d’apôtre du fana¬ tisme; que le peuple, à l’unanimité, m’a chargé d’inviter le directoire du district de faire mettre les scellés sur ce monument de la superstition jusqu’à ce qu’il fasse passer à la Convention nationale les hochets qu’il renferme. « Que ce directoire a aussi, à ma représenta¬ tion, adopté un moyen économique pour des¬ cendre les cloches et les envoyer à Paris. « Je regarde copime une faveur insigne que m’a faite la Société populaire de Verneuil de me charger d’être son organe auprès du Président de la Convention nationale puisqu’elle me pro¬ cure celle de t’inviter à lui offrir pour moi mon entière existence pour le service de la Répu¬ blique à l’unité et à l’indivisibilité de laquelle j’ai voué la dernière goutte de mon sang. « Salut et fraternité, citoyen Président. « Benoist, rue Saint-Nicaise, n° 510 et jacobin pour la vie. « Paris, 1er frimaire de l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. » VIL Don patriotique de la Société MONTAGNARDE DE LiLLERS (PAS-DE-CALAIS) (1). Suit le texte de la lettre d’envoi d’après l’ori¬ ginal qui existe aux Archives nationales (2). 0 Lillers, département du Pas-de-Calais, district de Béthune, le 4 nivôse l’an II de la République française, une, indivi¬ sible et impérissable. « Citoyen représentant, J’avais le drelin, drelin (sic) au bout de la plume, mais la qualité de représentant imprime dans nos âmes une si grande idée de l’auguste assemblée, que je m’arrête tout court. La Société populaire de Lillers avait décidé d’envoyer à la Convention son énergique adresse dans la châsse d’argent des ci-devant Eugle et Eugliens, se disant dans le temps rois d’Ecosse et martyrs dans nos contrées. Cette châsse a été encaissée et a été mise à la diligence de Paris le 12 frimaire, à l’adresse du représentant Romme, alors pré-(1) Le don patriotique de la Société montagnarde de Lillers n’est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II; mais on trouve un extrait de cette lettre dans le Bulletin de la Conven¬ tion de cette séance. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 868, pièce 23. 636 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { sident, avec l’adresse. Le Bulletin n’ayant fait mention de la réception, la Société me charge de toucher votre drelin; j’ajoute le détail de ce que cette commune a envoyé au district en même temps : « 17 milliers marcs, métal de cloches; « 127 marcs d’argent; « 540 marcs de cuivre. « Je vous prie de dire un mot de tout cela dans un de vos prochains numéros. Et ce qu’il y a de plus intéressant que du métal, c’est que cela part d’une commune qui ne connaît que des patriotes et qui, depuis le commencement de la Révolution, n’a cessé de faire les plus grands sacrifices. « Dernièrement encore, lorsque les deux co¬ lonnes de 5,000 hommes qui se portent de l’ar¬ mée du Nord dans l’intérieur ont passé à Arras, l’Administration a dépêché des commissaires dans tout le département pour se procurer tous les secours d’habillement dont ces braves défenseurs manquaient. Trois cent paires de guêtres sont parties au même instant de Lillers, 60 paires de souliers et 70 chemises neuves. « Le lendemain, le directoire du district fit passer son arrêté pour engager tous les bons citoyens à faire des offrandes en chemises, bas, vestes, culottes, etc. « Des commissaires furent aussitôt nommés par le Conseil général de ladite commune qui, entrois jours, ont procuré en offrandes : 210 che¬ mises, 54 paires de bas, 12 vestes, 5 paires de cu¬ lottes, 2 paires de souliers, 1 habit d’uniforme, 1 habit d’uniforme neuf, 1 habit écarlate, 64 pai¬ res de guêtres. « Je ne doute pas, citoyen représentant, de votre grande joie à un pareil narré: prenez doue la sonnette et sonnez une gaillarde dans votre rougif (sic). « Votre concitoyen, « Cauvot, vice-président de la Société populaire montagnarde de Lillers. » VIII. Un commissaire envoyé a Tours écrit qu’il A CONCERTÉ TOUTES SES MESURES AVEC LE REPRÉSENTANT GüIMBERTEAU (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). . Un commissaire envoyé d Tours, écrit qu’il a concerté toutes ses mesures avec le repré¬ sentant du peuple Guimberteau. La pêche révo¬ lutionnaire a produit 100 individus plus ou moins suspects. La religion avait servi de pré¬ texte pour exciter quelques troubles ; mais tout est rentré dans l’ordre. Renvoyé au comité de sûreté générale. ( 1 ) La lettre de ce commissaire n’est pas mention¬ née au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II; mais on en trouve un extrait dans le compte rendu de cette séance publié par le Moniteur universel. (2) Moniteur universel [n° 106 du 16 nivôse an II (dimanche 5 janvier 1794)p. 427, col. 1. D’autre part, le Mercure universel [15 nivôse an II (samedi 4 janvier 1794), p. 234, col. 1] rend compte de la mission de ce commissaire dans les termes suivants : ■ « Les commissaires du comité de Salut public de la Convention, dans le département d’Indre-et-Loire, mandent qu’ils ont fait mettre en état d’arrestation, dans la ville de Tours, 199 personnes suspectes. Des IX. Don patriotique de deux citoyens du DÉPARTEMENT DE L’HÉRAULT (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). Le procureur syndic du département de l’Hérault annonce que deux citoyens viennent de faire des dons considérables. Le premier a fait don de 28,000 livres et l’autre de 40 quin¬ taux de luzerne et d’une jument. X. Don patriotique de la commune d’Isigny (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). La commune d’Isigny envoie 37 marcs d’ar¬ genterie et 150 chemises pour les défenseurs de la patrie. XI. Don patriotique du citoyen Schwesguth (5). Compte rendu du Bulletin de la Convention (6). Le citoyen Schwesguth, officier de la légion du Nord, remet sur l’autel de la patrie la somme de 400 livres pour les frais de la guerre pendant la campagne prochaine. Mention honorable. XII Adresse du conseil général de la commune d’Alixan (Drome) (7). Compte rendu du Bulletin de la Convention (8). Le conseil général de la commune d’Alixan, district de Valence, département de la Drôme, réuni à la Société poprdaire, assurent la Con¬ vention qu’ils sont à l’ordre du jour, comme ils y ont toujours été, et l’exhortent à ne point quitter son poste qu’elle n’ait affermi la paix et la prospérité de la République en la déli¬ vrant de tous ses ennemis. troubles s’étaient manifestés dans les environs de Tours, sous le prétexte de la religion; les commis¬ saires ont harangué le peuple et tout est rentré dans Tordre. » (1) Le don patriotique de ces deux citoyens n'est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II; mais il est fait allusion dans le compte rendu de cette séance publié par le Moniteur universel. (2) Moniteur universel [n° 106 du 16 nivôse an II (dimanche 5 janvier 1794), p. 427, col. 1]. (3) Le don patriotique de la commune d’Issigny n’est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 14 nivôse an II ; mais il y est fait allusion dans le compte rendu de cette séance publié par le Moniteur universel. (4) Moniteur universel [n° 106 du 16 nivôse an II (dimanche 5 janvier 1794), p. 427, col. 1]. (5) Le don patriotique du citoyen Schwesguth n’est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 14 nivôse; mais il y est fait allusion dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (6) Supplément au Bulletin de la Convention du 14 nivôse an II (vendredi 3 janvier 1794). (7) L’adresse de la commune d’Alixan n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 14 ni¬ vôse an II; mais il y est fait allusion dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (8) Supplément au Bulletin de la Convention du 14 nivôse an II (vendredi 3 janvier 1794).