SÉANCE DU 17 PRAIRIAL AN II (5 JUIN 1794) - Nos 30 A 33 343 dans leurs âmes cet hommage souverain qui n’est dû qu’à l’auteur de la nature; c’est dans son sein qu’elle puise pour s’élever à la hauteur de la révolution la raison qui par la dédicace de son temple a fait tomber le voile épais de l’erreur et du mensonge. Nous venons de faire passer au district pour remettre au pied de cette montagne régénératrice 23 marcs 6 - 3 - d’argenterie autrefois sacrée, et précieuse dans ce moment. Puis quand passant au creuset national elle va servir, dirigée par vos mains, à lancer la foudre qui va terrasser les tyrans et leurs vils esclaves. Nous vous félicitons, Citoyens représentons d’avoir sauvé derechef la République en dévoilant les noirs complots de ses ennemis; notre sang est là toujours prêt à couler pour vous maintenir, jusqu’à l’entier anéantissement du despotisme, au poste où notre vœu vous a placés. Vive la République, vive la Convention, vive la Montagne ! Salut, union, estime, amitié et fraternité ». Pezet ( présid .), Cahour (vice-présid.) , Cahusac [et 8 signatures illisibles]. 30 L’agent national du district d’Amay-sur-Ar-roux, département de la Côte-d’Or, écrit qu’un domaine de l’émigré Damoiseau, situé dans la commune de Meulay, estimé 49,691 livres, s’est vendu, divisé en 61 lots : 232,930 liv. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines nationaux (1). 31 La société populaire de Montfort, département du Gers, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux, et lui annonce qu’elle offre à la patrie un cavalier monté et équipé. Elle termine par dire que les comités de salut public et de sûreté générale ont toute sa confiance, et invite la Convention nationale à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Montfort, 10 flor. II] (3). « Législateurs, La société montagnarde de Montfort ne sait pas faire des phrases, mais elle parle le simple langage de la vérité. Toujours emportée par l’amour sacré de la patrie, soutenue par votre énergie, elle vous félicite de vos glorieux travaux. Elle offre un cavalier monté et équipé à la République, son bras va combattre les tyrans, il reviendra victorieux ! ou s’il périt, sa mort ne s’effacera jamais de nos cœurs pourvu qu’avant son dernier soupir il voit celui d’un esclave. (1) P.V., XXXIX, 41. Btn, 22 prair. (1er suppl‘); M.U., XL, 283. (2) P.V., XXXIX, 42. B