SÉANCE DU 7 VENDÉMIAIRE AN III (28 SEPTEMBRE 1794) - N08 25-27 109 une somme de 579 L 14 s, qui est le produit d’une collecte faite par les détenus dans l’hospice national, qu’ils offrent pour les veuves et orphelins des citoyens qui ont péri dans l’explosion de la poudrerie de Grenelle. Mention honorable, insertion au bulletin (32). [. L’accusateur public près le Tribunal révolutionnaire au président de la Convention nationale, s. d.] (33) Les détenus de l’hospice national ont fait une collecte en faveur des veuves et orphelins des victimes de l’explosion de Grenelle. Je me rends à leurs vœux en t’envoyant le produit de cette collecte ainsi qu’une adresse qu’ils m’ont prié de te faire passer. Salut et fraternité. Leblois. [Les détenus à l’hospice du Tribunal révolutionnaire à la Convention nationale, du 5 vendémiaire an III\ Citoyens représentants du peuple, Jusques au fond du tombeau politique où le tourbilllon révolutionnaire a précipité pèle mêle avec le crime et l’erreur, l’innocence et les vertus, le vrai républicain vit encore pour sa patrie. Sous l’empire de la mort il conserve le besoin de la justice et le sentiment de la liberté. Sa propre douleur sçait se taire pour applaudir aux triomphes pubbcs, et il n’a de larmes que pour pleurer le malheur commun. Qu’il est cruel pour nos cœurs d’être réduits à n’avoir que des vœux et des larmes stériles à offrir à la répubbque! Mais, ô mère tendre, jette un regard sur nous, tu retrouveras des en-fans que tu as pu croire perdus ; envoyé la justice délier nos membres engourdis sous la pesanteur des fers. L’agriculture, la guerre, le commerce, les sciences, les arts nous redemandent; rends nous à tes fêtes, rends nous à tes besoins. Signé , Julian de Carentan, suivi de plus d’une page de signatures, et beaucoup d’autres infortunés qui ne savent point signer. 25 Le citoyen Guy, marchand d’estampes, offre à la Convention nationale la première épreuve de deux gravures, l’une, le (32) P.-V., XLVI, 133. C 321, pl. 1340, p. 4. Bull., 13 vend. (suppl.); Ann. Pair., n' 644; C. Eg., n° 779; F. de la Républ., n 8 ; J. Mont., n° 152; J. Perlet, n" 735. (33) C 321, pl. 1340, p. 4. Sans-culotte rendant hommage à l’Etre-su-prême, et l’autre, le Travail est notre récompense. Mention honorable, insertion au bulletin (34). 26 Le représentant du peuple Gantois demande un congé de deux décades pour le rétablissement de sa santé : accordé (35). [Gantois, député de la Somme, au président de la Convention nationale, de Paris, le 7 vendémiaire an III] (36) Citoyen président J’ai eu une fièvre pendant quelque tems ; elle a beaucoup altéré ma santé, et pour la rétablir il est absolument nécessaire que j’aille respirer l’air de la campagne. J’aurois besoin d’un congé de deux décades; je te prie d’en faire la demande à la Convention. Salut et fraternité. Gantois. 27 Un membre [PORCHER], au nom du comité de Législation, fait rendre les trois décrets suivans : a La Convention nationale, après avoir entendu sou comité de Législation, sur la pétition du citoyen Carnet, expositive que son contrat de mariage avec la citoyenne Sophie Laideguive est resté informe par le défaut de signature du notaire Brichard, tombé sous le glaive de la loi quelques jours après la passation de cet acte, autorise Dosne, notaire à Paris à signer, comme premier notaire, chez lequel restera la minute de ce contrat de mariage, et à le faire signer par tel autre notaire qu’il voudra choisir. Le présent décret ne sera pas imprimé (37). (34) P.-V, XLVI, 133-134. C 321, pl. 1350, p. 9. Bull., 10 vend, (suppl.). (35) P.-V., XLVI, 134. Décret pris sur le rapport de Cor-dier. (36) C 321, pl. 1343, p. 10. (37) P.-V., XLVI, 134. C 320, pl. 1321, p. 2, minute de la main de Porcher, rapporteur. Moniteur, XXII, 107 ; Débats, n'737, 88-89; J. Fr., n° 733; Mess. Soir, n° 771.