[üonventioa nationale.] ÀR€HI�ES!EARl,EMENÏAIRES. i brumalre a?�i ' 235 L (15 novembre 1793 regarde comme punissables dans un homme Suit la lettre de Hollier (1). instruit et déshonorantes pour rinibécile qui les fait de bonne foi. A la Convention nationale. « Vidaloque, ei-devant directeur du sémi¬ naire et vicaire épiscopal du département du Gers. « A Audi, ce 16 du 2e mois 1793 et l’an II de la République française, une et indivisible. » Copie de l'abjuration faite à la Société popu¬ laire d'Auch, par la citoyenne d'Anterroche (1). « Frères et amis, « Ci-devant abbesse de Prouillan je viens dé¬ poser sur l’autel de la patrie, ma cToix. Recevez-là comme la preuve de l’abjuration des erreurs qui ne m’ont jamais fait illusion, et de la pro¬ fession constante des grands principes que je jure de suivre et qui jamais ne furent étouffés dans mon cœur. « Vive la liberté, l’égalité, la République, une et indivisible ! » Pour copie conforme : « Cavaignac. » Coutry, adjudant-major du 9e bataillon des fédérés, fait don à la patrie de deux écus de 6 livres. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit un extrait du Bulletin relatif à ce don pa¬ triotique (3). Le citoyen Couly, adjudant-major du 9e ba¬ taillon des fédérés, dépose sur l’autel de la patrie 2 écus de 6 livres. Il invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable. Compte rendu du Moniteur universel (4). L’adjudant-major du 9e bataillon des fédérés envoie 2 écus de 6 livres pour les frais de la guerre : il témoigne son étonnement de ce que, dans plusieurs bataillons, il existe encore des aumôniers. Renvoyé au comité de la guerre. Hollier, ci-devant vicaire épiscopal, détenu à l’Abbaye, renonce à sa qualité de prêtre et à son .traitement. Insertion au « Bulletin » (5). (1) Archives nationales, carton G 278, dossier 737. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 225. (3) Bulletin de la Convention du 5e jour de la 3e décade du 2e mois de l’an II (vendredi 15 no¬ vembre 1793). (4) Moniteur universel [n° 58 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 234, col. 3]. (5) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 225. « Paris, à l’Abbaye, le quartidi 24 bru¬ maire, an II de la République, une et indivisible. Citoyens représentants, « Je suis détenu à l’Abbaye à raison d’un de ces événements imprévus dans lesquels le pa¬ triotisme le plus pur peut se trouver engagé. J’apprends que de toutes parts les prêtres de toutes les sectes abjurent la superstitution et ne reconnaissent que la vérité. Me sera-t-il permis, au fond de ma prison, de mêler ma voix à la leur? Je ne dirai point que j’abjure mes erreurs de prêtre, je ne les ai jamais eues; je n’ai jamais prêché les sottises et les absurdités dog¬ matiques, mais toujours la loi naturelle, la bien¬ faisance, l’humanité, la liberté, la République. Ceux qui m’ont entendu me rendront justice. Si j’ai exercé le métier de prêtre, c’est par force et pour vivre; je l’abhorrais, je le détestais, parce qu’il me mettait sans cesse en contradic¬ tion avec mes principes, mes sentiments et ma conscience; il m’a rendu ainsi toujours malheu¬ reux. Je l’ai toujours pensé, je l’ai dit souvent : la superstition et les préjugés ont fait seuls tous les malheurs de la terre ; qu’ils disparaissent, que la raison seule règne, il n’y aura plus de fanatisme, plus de prestige, plus de mensonge, et tous les hommes seront heureux. Voilà quelle est ma confession et quels sont mes vœux. « Avec quel plaisir, citoyens législateurs, , ne vous en verrais-je donc mes lettres de prêtrise, que les empreintes seules de la supersti¬ tion doivent condamner? Mais je ne les ai point; elles doivent être à Bordeaux, sous le scellé de la loi avec mes papiers. Ce que j’offre du moins avec la plus grande joie à la patrie, c’est ma renonciation au traitement ou pension de vicaire épiscopal, et au dernier trimestre de rente ecclésiastique qui m’était encore dû. Cette renonciation est conforme à l’opinion que j’ai toujours soutenue depuis le règne de l’égalité. Je suis sans fortune, je soutenais une famille nombreuse et pauvre, mais lorsqu’on aura reconnu l’innocence d’un homme qui a toujours été un chaud patriote et un vrai répu¬ blicain, je me confie dans l’intérêt que prend toujours la bonne mère patrie pour des enfants qui l’aiment. Hollier. Compte rendu du Moniteur universel (2). Le citoyen Hollier, vicaire épiscopal, écrit de la maison d’arrêt de l’Abbaye, qu’il renonce au métier de prêtre, ainsi qu’à toute pension. Mention honorable et renvoi au comité de sûreté générale. Marolle, ci-devant évêque du département de l’Aisne, envoie ses lettres de prêtrise et se démet de sa place. Insertion au « Bulletin » (3). (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 771, (2.) Moniteur universel [n° 58 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 234, col. 3]. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 225.