482 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE femme industrieuse qui est à la tête de cette entreprise; enfin depuis la faute momentanée de cette commune, tout prend ici une nouvelle vie et je puis dire qu’elle a été heureuse pour la chose publique. S. et F. » (Applaudissements.) Garnier (de Saintes). 36 La commune d’Isigny, département du Calvados, envoie à la Convention nationale deux calices, deux ciboires et deux patènes. Mention honorable et insertion au bulletin (1). 37 La société populaire de Choisy-sur-Seine demande que la Convention nationale, pour anéantir l’aristocratie des gros fermiers, divise les corps des fermes, et fixe la quantité d’ar-pens de terre que chaque fermier pourra faire valoir. Cette société demande encore, afin que le maximum du prix de la viande en détail s’établisse avec succès, que la vente de la viande sur pied de gré à gré soit défendue, et qu’elle soit taxée par des commissaires appréciateurs. Renvoi au comité d’agriculture (2). 38 L’agent national du district de Castel-Sarrasin annonce à la Convention nationale que des biens d’émigrés, qui n’avoient été estimés que 121 794 liv 10 s. ont été vendus 269 795 liv. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines (3). 39 Les administrateurs du district de Porrentruy instruisent la Convention nationale qu’indé-pendamment de 2 843 onces d’argenterie, trois quarts d’once d’or, 23 onces de cuivre, et 591 liv. en numéraire qu’ils ont expédiés par ordre du représentant du peuple Bernard (de Saintes), au receveur de la régie de Montbéliard, ils en-voyent à la monnaie de Besançon 111 marcs 6 onces d’argent, 23 marcs 5 onces sept huitièmes de galon, or et argent, et 3 croix dites de Saint-Louis. (1) P.V., XXXVI, 222 et 333. Bln, 14 flor. (2e SUpDl1) . (2) P.V., XXXVI, 222. J. Sablier, n° 1288. (3) P.V., XXXVI, 222. Bin, 11 flor. (1er suppF); M.U., XXXIX, 171; J. Perlet, n° 588; Débats, n° 590, p. 164. Insertion au bulletin et renvoi au comité des finances. (1). 40 L’agent national du district de Chinon annonce que quoique ce district soit malheureusement voisin de l’infame Vendée, la vente des biens des émigrés s’y fait avec un tel succès, que des biens qui avoient été évalués 163 002 liv. ont produit, divisés en petits lots, 487 600 liv. Chaque sans-culotte est charmé d’en avoir un morceau, et de le cultiver en criant : vive la République ! Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines (2). 41 Le général Debrun, commandant la deuxième division de l’armée des Ardennes, prévient la Convention nationale que s’étant porté le 27 germinal sur le pays ennemi, avec tout ce qu’il a pu tirer de troupes de la frontière, sans la compromettre, pour favoriser l’expédition de Jourdan sur Arlon, a profité de cette circonstance pour faire une petite récolte au bénéfice de la République. Il a fait rentrer en France 200 chevaux, 150 bêtes à cornes, et un assez grand nombre de porcs, de chèvres et de moutons : il a aussi expédié 200 voitures de fer en barre, en verge et en gueuse; 10 chargées de chaudières de cuivre et d’autres ustensiles et vaisselles en cuivre et étain, 50 voitures de cuir et peaux en préparation, tirés des tanneries de Virton et de Saint-Mard (la majeure partie de ces cuirs est en cuirs forts dits de Liège); 150 voitures, au moins, de froment, orge et avoine, et plus de 200 voitures d’excellent fourrage. Il est occupé en ce moment à recueillir les reçus qui porteront le nombre au-delà de ce qu’il avance; il adresse au comité de salut public la correspondance prise sur un saint homme de prêtre, tué à la tête d’une patrouille ennemie; c’est, dit-il, le curé d’Ethe. Cette expédition est la deuxième depuis environ un mois; la première avoit produit 7 641 livres, non compris ce qui avoit été envoyé à Sedan en chevaux et autre bétail (3). Cette expédition avait eu lieu sous les ordres du gal Lorges. Une colonne avait été dirigée par l’adjudant-gnI Boullancourt; il y avait eu environ 40 hommes tués et 80 fusils pris à l’ennemi. Nous (1) P.V., XXXVI, 223. Bin. 14 flor. (2e supph); J. Sablier, n° 1288. (2) P.V., XXXVI, 223. Bin, 11 flor. (1er supph); J. Sablier, n° 1288; M.U., XXXIX, 171; Débats, n° 590 p. 164; J. Perlet, n° 588. (3) P.V., XXXVI, 223. Bin, 10 flor.; Débats, n° 587, p. 132; Audit, nat., n° 584; J. Mont, n° 168; J. Lois, n° 579; J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; C. Univ., 11 flor.; M.U., XXXIX, 172; Ré p., n» 131; J. Perlet, n° 585; Ann. Rép. Fr., n° 151; Feuille Rép, n° 301; S. Culottes, n° 439; J. Paris, n° 485; C. Eg., n° 620, p. 635. 482 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE femme industrieuse qui est à la tête de cette entreprise; enfin depuis la faute momentanée de cette commune, tout prend ici une nouvelle vie et je puis dire qu’elle a été heureuse pour la chose publique. S. et F. » (Applaudissements.) Garnier (de Saintes). 36 La commune d’Isigny, département du Calvados, envoie à la Convention nationale deux calices, deux ciboires et deux patènes. Mention honorable et insertion au bulletin (1). 37 La société populaire de Choisy-sur-Seine demande que la Convention nationale, pour anéantir l’aristocratie des gros fermiers, divise les corps des fermes, et fixe la quantité d’ar-pens de terre que chaque fermier pourra faire valoir. Cette société demande encore, afin que le maximum du prix de la viande en détail s’établisse avec succès, que la vente de la viande sur pied de gré à gré soit défendue, et qu’elle soit taxée par des commissaires appréciateurs. Renvoi au comité d’agriculture (2). 38 L’agent national du district de Castel-Sarrasin annonce à la Convention nationale que des biens d’émigrés, qui n’avoient été estimés que 121 794 liv 10 s. ont été vendus 269 795 liv. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines (3). 39 Les administrateurs du district de Porrentruy instruisent la Convention nationale qu’indé-pendamment de 2 843 onces d’argenterie, trois quarts d’once d’or, 23 onces de cuivre, et 591 liv. en numéraire qu’ils ont expédiés par ordre du représentant du peuple Bernard (de Saintes), au receveur de la régie de Montbéliard, ils en-voyent à la monnaie de Besançon 111 marcs 6 onces d’argent, 23 marcs 5 onces sept huitièmes de galon, or et argent, et 3 croix dites de Saint-Louis. (1) P.V., XXXVI, 222 et 333. Bln, 14 flor. (2e SUpDl1) . (2) P.V., XXXVI, 222. J. Sablier, n° 1288. (3) P.V., XXXVI, 222. Bin, 11 flor. (1er suppF); M.U., XXXIX, 171; J. Perlet, n° 588; Débats, n° 590, p. 164. Insertion au bulletin et renvoi au comité des finances. (1). 40 L’agent national du district de Chinon annonce que quoique ce district soit malheureusement voisin de l’infame Vendée, la vente des biens des émigrés s’y fait avec un tel succès, que des biens qui avoient été évalués 163 002 liv. ont produit, divisés en petits lots, 487 600 liv. Chaque sans-culotte est charmé d’en avoir un morceau, et de le cultiver en criant : vive la République ! Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines (2). 41 Le général Debrun, commandant la deuxième division de l’armée des Ardennes, prévient la Convention nationale que s’étant porté le 27 germinal sur le pays ennemi, avec tout ce qu’il a pu tirer de troupes de la frontière, sans la compromettre, pour favoriser l’expédition de Jourdan sur Arlon, a profité de cette circonstance pour faire une petite récolte au bénéfice de la République. Il a fait rentrer en France 200 chevaux, 150 bêtes à cornes, et un assez grand nombre de porcs, de chèvres et de moutons : il a aussi expédié 200 voitures de fer en barre, en verge et en gueuse; 10 chargées de chaudières de cuivre et d’autres ustensiles et vaisselles en cuivre et étain, 50 voitures de cuir et peaux en préparation, tirés des tanneries de Virton et de Saint-Mard (la majeure partie de ces cuirs est en cuirs forts dits de Liège); 150 voitures, au moins, de froment, orge et avoine, et plus de 200 voitures d’excellent fourrage. Il est occupé en ce moment à recueillir les reçus qui porteront le nombre au-delà de ce qu’il avance; il adresse au comité de salut public la correspondance prise sur un saint homme de prêtre, tué à la tête d’une patrouille ennemie; c’est, dit-il, le curé d’Ethe. Cette expédition est la deuxième depuis environ un mois; la première avoit produit 7 641 livres, non compris ce qui avoit été envoyé à Sedan en chevaux et autre bétail (3). Cette expédition avait eu lieu sous les ordres du gal Lorges. Une colonne avait été dirigée par l’adjudant-gnI Boullancourt; il y avait eu environ 40 hommes tués et 80 fusils pris à l’ennemi. Nous (1) P.V., XXXVI, 223. Bin. 14 flor. (2e supph); J. Sablier, n° 1288. (2) P.V., XXXVI, 223. Bin, 11 flor. (1er supph); J. Sablier, n° 1288; M.U., XXXIX, 171; Débats, n° 590 p. 164; J. Perlet, n° 588. (3) P.V., XXXVI, 223. Bin, 10 flor.; Débats, n° 587, p. 132; Audit, nat., n° 584; J. Mont, n° 168; J. Lois, n° 579; J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; C. Univ., 11 flor.; M.U., XXXIX, 172; Ré p., n» 131; J. Perlet, n° 585; Ann. Rép. Fr., n° 151; Feuille Rép, n° 301; S. Culottes, n° 439; J. Paris, n° 485; C. Eg., n° 620, p. 635. SÉANCE DU 10 FLORÉAL AN II (29 AVRIL 1794) -Nos 42 ET 43 483 n’y avons perdu qu’un seul cheval et un homme légèrement blessé, ajoute-t-il (1) . (Applaudissements.) Insertion au bulletin et renvoi au comité de salut public (2). 42 Les sous-officiers et canonniers composant la 4e escouade de la première compagnie du département du Doubs, offrent à la patrie 3 jours de viande par décade, dont ils veulent se priver jusqu’à la paix, et demandent la faveur de partir pour l’armée du Nord (3). Nous brûlons du désir de nous mesurer avec les satellites de la tyrannie; une campagne funeste à nos ennemis et glorieuse pour la Répu-bliqeu est ouverte, que nous ne soyons pas privés de l’honneur de combattre avec nos frères, ajoutent-ils (4). Insertion au bulletin, et renvoi à la commission d’organisation et mouvement des armées de terre (5). 43 La société régénérée des Jacobins de Sarre-Libre témoigne la reconnoissance dont elle est pénétrée pour les travaux de la Convention nationale; elle l’invite à ne quitter son poste que lorsque le bonheur du peuple sera fixé sur des bases immuables, et lui adresse le tableau des [ Etat des dons, 4 flor. IJ]. dons patriotiques qu’elle a faits depuis le 27 pluviôse. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Sarre-Lïbre , 4 flor. Il] (2). « Citoyens représentans, Les tyrans pâlissent de votre inflexible sévérité et du grand exemple que vous venez de donner; votre énergie vient de briser les instru-mens avec lesquels ils espéraient anéantir la liberté. Des monstres que la patrie caressait et comblait de ses faveurs avaient conçu et nourri l’odieuse espérance de déchirer son sein ! Quelle honte et quel excès de perversité ! Hommes sans principes, avides de pouvoir, d’or et de grandeur, tremblez ! Votre mort est certaine, le glaive de la justice nationale suspendu sur vos têtes criminelles, vengera la République de tout attentat porté contre son unité, son indivisibilité et contre la Convention nationale. Représentans, vous avez encore une fois sauvé la patrie, vous avez éteint dans son origine le feu de la guerre civile et déjoué la méprisable corruptrice et astucieuse politique de nos ennemis. Tandis que vous déployez dans le sanctuaire des loix toute l’énergie que donnent les vertus, que vous préparez le triomphe de la Raison, nos braves républicains se distinguent par leur courage et ne songent qu’à assurer celui de la liberté. La Société des Jacobins de Sarre-Libre pénétrée de la reconnaissance qu’elle doit à vos travaux immortels, vous invite à ne quitter votre poste que lorsque le bonheur du peuple sera fixé sur des bases immuables. Elle vous adresse ci-joint le tableau des dons patriotiques qu’elle a faits, depuis le 27 pluviôse deuxième année de l’ère républicaine. S. et F. ». Micoud (présid.), Faure (secret.), Bouhay (secret.), Castillon. (1) PV.. XXXVI, 224. Bin, 13 flor. et 14 flor. (2e suppl'); J. Sablier, n° 1288; Ann. Ré p. Fr., n° 151. (2) C 301, pl. 1081, p. 5, 6. SÉANCE DU 10 FLORÉAL AN II (29 AVRIL 1794) -Nos 42 ET 43 483 n’y avons perdu qu’un seul cheval et un homme légèrement blessé, ajoute-t-il (1) . (Applaudissements.) Insertion au bulletin et renvoi au comité de salut public (2). 42 Les sous-officiers et canonniers composant la 4e escouade de la première compagnie du département du Doubs, offrent à la patrie 3 jours de viande par décade, dont ils veulent se priver jusqu’à la paix, et demandent la faveur de partir pour l’armée du Nord (3). Nous brûlons du désir de nous mesurer avec les satellites de la tyrannie; une campagne funeste à nos ennemis et glorieuse pour la Répu-bliqeu est ouverte, que nous ne soyons pas privés de l’honneur de combattre avec nos frères, ajoutent-ils (4). Insertion au bulletin, et renvoi à la commission d’organisation et mouvement des armées de terre (5). 43 La société régénérée des Jacobins de Sarre-Libre témoigne la reconnoissance dont elle est pénétrée pour les travaux de la Convention nationale; elle l’invite à ne quitter son poste que lorsque le bonheur du peuple sera fixé sur des bases immuables, et lui adresse le tableau des [ Etat des dons, 4 flor. IJ]. dons patriotiques qu’elle a faits depuis le 27 pluviôse. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Sarre-Lïbre , 4 flor. Il] (2). « Citoyens représentans, Les tyrans pâlissent de votre inflexible sévérité et du grand exemple que vous venez de donner; votre énergie vient de briser les instru-mens avec lesquels ils espéraient anéantir la liberté. Des monstres que la patrie caressait et comblait de ses faveurs avaient conçu et nourri l’odieuse espérance de déchirer son sein ! Quelle honte et quel excès de perversité ! Hommes sans principes, avides de pouvoir, d’or et de grandeur, tremblez ! Votre mort est certaine, le glaive de la justice nationale suspendu sur vos têtes criminelles, vengera la République de tout attentat porté contre son unité, son indivisibilité et contre la Convention nationale. Représentans, vous avez encore une fois sauvé la patrie, vous avez éteint dans son origine le feu de la guerre civile et déjoué la méprisable corruptrice et astucieuse politique de nos ennemis. Tandis que vous déployez dans le sanctuaire des loix toute l’énergie que donnent les vertus, que vous préparez le triomphe de la Raison, nos braves républicains se distinguent par leur courage et ne songent qu’à assurer celui de la liberté. La Société des Jacobins de Sarre-Libre pénétrée de la reconnaissance qu’elle doit à vos travaux immortels, vous invite à ne quitter votre poste que lorsque le bonheur du peuple sera fixé sur des bases immuables. Elle vous adresse ci-joint le tableau des dons patriotiques qu’elle a faits, depuis le 27 pluviôse deuxième année de l’ère républicaine. S. et F. ». Micoud (présid.), Faure (secret.), Bouhay (secret.), Castillon. (1) PV.. XXXVI, 224. Bin, 13 flor. et 14 flor. (2e suppl'); J. Sablier, n° 1288; Ann. Ré p. Fr., n° 151. (2) C 301, pl. 1081, p. 5, 6.