[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [5 juin 1790.) -H0 sementdes coupables espérances des malveillants, renaître partout l’union et la traüfcjüîllité tjuifont le bonheur public. Vous avez, Messieurs, tout réuni dans votre pétition pour donner à cette cérémoni� l’intérêt dont elle est susceptible. L’époque a laquelle vous proposez de la fixer , tiendra upe si grande place dans l’histoire de la liberté des peuples, que le serment de vivre libre ou mourir ne peut être prononcé en un jour , plus mémorable. Ne doutez donc pas, Messieurs, de l’atteption que l’Assemblée nationale va apporter à la pétition que vous iqi soumettez. L’Assemblée nationale vous permet d’assister à sa séance. M. le duc de ILa Rochefoucauld. Je demande le renvoi du projet de fédération au comité de Constitution, et du projet de canal au comité d’agriculture et de commerce. M. lë chCvallei* d’Aubérgeon de If urinais. J’avoue que je ne vois pas sans respect et sans vénération la garde nationale.de Paris; mais elle fait aujourd’hui mie proposition qui demande de la réflexion. Je pense qu’elle doit être renvoyée aux Comités des rapports et militaire, pour" ne s’en occuper qu’après avoir présenté un travail sut; l’organisation de la garde nationale et de l’ordre militaire. (Il s'élève des murmurés.) J’approuve la fédération pour le maintien et la défense de la liberté française. Mais ne voyez-vous aucun inconvénient dans la coalition dés milices nationales, au moment où elles ne sont pas organisées? ( Nouveaux murmures.) Je fais la motion expresse que les comités soient chargés dé présenter dans le plus court délai un travail sur l’organisation des milices nationales, et qu’ensiiite ils s’occupent de leur fédération. Quant au projet du canal, j’appuie la motion de M. de La Rochefoucauld. M. jLè Ifétet dè liotidoiiA. Des citoyens demandent à së rassëttibfër bdtif prêter le serinent fédératif; des eitdyëns-Solaàts; des soldats-citoyens, qui n’ont pas attendu qiPils fussent organisés pour protéger l’Etat et maintenir ld Constitution, demandent à se réunir Jjoiir jurer de les défendre et de lës maintenir toüjoUrs; soit que vous donniez votre approbation aUx projets déjà présentés par les villes ü’ArraS et d’Orléans, soit que vous là don liiez à celui qde vous soumet aujourd'hui la commune de Péris, nous serons également satisfaits; trials l’iin bu l’autre est indispensable. Il ne restera plus que la fédération dès troupes de ligne avec les troupes nationales : le foi l’à déjà autorisée; il y tloiinerâ non seule-mëiit son consentement, tuais encore dësàpplau-di�êeüiënts. Il fa lit cfde ilës ce soir la démarche des sdldàts-bitoyërisde Paris soit adoptée ëtqü’ilssoient adtniSàsérütiref par devers le roi, pour ië supplier dë fairë prendre toutes les. rfiesufê� nécessaires polir tjue cette confédération ait , lied ad jour proposé, èàuf ali cb mi té de Codstitutibb à présenter un projet de décfet siir le nombre dés députés tfui doivent être envoyés dàris lés ptoviiices, et sur là forme de léüf élection. M. lè duc de La fLocHefoiiciiùld. La municipalité de Paris a attiré, par Une pétition, les regards de l’Assemblée nationale sur les vainqueurs de la Bastille : depuis cë tetlips, lèS officiers municipaux et lë maire ont fait un rëcensëment exact de ce qui en existe, et ce recensement a été renvoyé au comité des pensions. Je demande que le comité vous remette incessamment son travail à, cet égara, et vous expose ce que Vous pouvez faire pouf ces braves eitôÿëttë. M. le Pééâidént rappéllë ta denfiànde de la commune de.Paris et la met aux voix. L’Assêmblàê üatiortàle àppronVë lë pacte fédératif, proposé pâr la commune dè Paris, et rëntoie au Comité de Constitutidft le modë de l’élection et le nombre des déptitôs qùi sëfont ëflvôyésf dans les protinces. La demande d’ün càiiàl de Paris à Dieppe est ensuite renvbÿëè au comité d’àgficültufe; MM. le curé et les rriàrguilliefs de Saint-Ger-màin-l’Auxerrois sont admis a la barre.- — M. le curé prononce le discours suivant : ■.> « L’hommage que nous venons vous offrir au nom de tous les CitoÿeUs de la paroisse dé Saint-Ger-main-l’Auxerrois, est moins l’expression de leur reconnaissance pour Femprësseraënt avec léqùel Voiis avez accueilli leur respectueuse invitation, qu’un sincère témoignage de leur admiratidn profonde. ■ « Non, Messieurs, jamais dans le jour Consacré spécialement à honorer i’aüguste Sacrement de nos autels,- jamais spectâeîè plus majestueux ne frappa les regards des habitants de cette vaste capitale. Les illustres représentants de la nation* unis à notre sage monarque, pour adorer le souverain arbitre de ta déstirtée des peuples et. des rbis: qüellë imposante cérémonie ! Qdellé sublime solennité! Qu’il nous soit permis de le dire : sa pbmpe ë:t sdti éclat contribuent autant à l’affer-nlissement dë notre foi qu’au triomphe de lareli-gibb dë nos pêrës. < « La riombrëûse afllüeûcë des citoyens de tout fige, la sainte allégrèsse efüi enflammait leurs coeiirs, l’enthousiasme qui les transportait, les continuelles àbdlfirïiatiotts dont Pair retentissait* le boti ordre et la satisfaction qui régnaient partout où vous passiez, tout annonçait la fête du Diëii dé paix et de bonté qüe nous servions� « Cette bel lë jdürüêe ne S’effàeefajâmai9de notre soutenir; eilë sera toujours la plus flatteuse époque dn ministère Saint qüe j'ai lë bonheur d’exer-cef-, ebè honorera dans tous leS temps les fastes de la France et les annales de la religion; « Cette édifiàrite solennité a été bbufonnée par là charité la plds attendrissante; vous avez rendu à seizë familles lës auteurs dë leurs jours* détenus ou poursuivis pour la dette la plug sacrée, celle de l’allaitement dë leurs ehfàntâ. Instruits qd’il9 doivent à votre religieuse bienfaisance la liberté dont ils jouissent* ils offrent et offriront sans cesse au suprême dominateur des nations leurs vœux et leurs prières pour la conservation des pères de là patrie, là prompte régénération et là prospérité de l’Empire français, i M. le Président répond : Messieurs, P Assemblée, nationale a rempli un devoir religieux que sa piété lui, commandait, ;elle est très satisfaite des soins que vous vqus èteq donnés; elle reçoit votre hommage avec çPautant plus d’intérêt* qu’ii a pour organe un pasteur que ses vertus font chérir, de ceux quj sont, confiés à sou zèle et que son civisme doit leur rendre encore plus précieux. M.ie marquis (ielFoiicaiiil. Je demande i’M-prëssioii de cë discours,, et je demande encore qu’attendu le ëecoürs que noüs avons dohrië et l’heureux usage, qu’on ën a fait, M, lë curé de Sain t-Gér mai n-1 ’Auxer rois soit chargé - fié riàirf