532 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 22dSbrei793 VIII. Des citoyens de Noyon se plaignent de QUELQUES-UNS DES MEMBRES QUI COMPOSENT LE COMITÉ DE SURVEILLANCE DE CETTE COM¬ MUNE (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). Des citoyens de Noyon se plaignent de quelque ques-uns des membres qui composent le comité de surveillance de cette commune. & Cette pétition est renvoyée au comité de sû¬ reté générale. IX. Une députation de la commune de Fontai¬ nebleau DÉNONCE LA CONDUITE DE MeTTIIO, ’ A QUI ÜUBOUCHET, REPRÉSENTANT DU PEUPLE l ENVOYÉ DANS LE DÉPARTEMENT DE SEINE-‘ ET-MARNE, AVAIT DÉLÉGUÉ L’EXERCICE DES [ POUVOIRS QUI LUI AVAIENT ÉTÉ CONFIÉS PAR [ la Convention (3). . Compte-rendu à\ï' Moniteur universel ( 4). Une députation de la commune de Fontaine¬ bleau dénonce la conduite de Mettié, à qui Du-(1) La pétition des citoyens de Noyon n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 12 fri¬ maire an II; mais il y est fait allusion dans le compte rendu de cette séance publié par le Moni¬ teur universel. (2) Moniteur universel [n° 74 du 14 frimaire an II - (mercredi 4 décembre 1793), p. 300, col. 3]. (3) La députation de la commune de Fontaine¬ bleau n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 12 frimaire an II; mais il y est fait al¬ lusion dans les comptes rendus de cette séance pu¬ bliés par la plupart des journaux de l’époque. (4) Moniteur universel [n° 74 du 14 frimaire an II (mercredi 4 décembre 1793), p. 300, col. 2]. D’autre part, le Journal de la Montagne [n° 21 du 14e jour du 3e mois de l’an II (mercredi 4 décembre 1793), p. 166, col. 1], le Mercure universel [13 frimaire an II (mardi 3 décembre 1793, p. 19] rendent compte de l’admission à la barre de la députation de la com¬ mune de Fontainebleau dans les termes suivants : I. Compte rendu du Journal de la Montagne. Une députation de la Société républicaine de Fon¬ tainebleau vient se plaindre des vexations exercées dans leur commune, au nom du représentant Du¬ bouchet. « Il a, dit l’orateur, délégué des pouvoirs illimités à un prêtre, qui les a ensuite subdélégués à des hommes dont le nom est devenu un épouvan¬ tail par les taxes énormes et les incarcérations ar¬ bitraires qu’ils ont exécutées. La stupeur est parmi nous à l’ordre du jour. La Société populaire est sous le joug de l’oppression; nous sommes porteurs des pièces qui l’attestent et nous demandons que la Convention nomme dans son sein d’autres re¬ présentants pour vérifier les sujets de nos réclama¬ tions. , Dubouchet. Je ne suis pas surpris que les me¬ sures révolutionnaires aient excite des plaintes à bouchet, représentant du peuple envoyé dans le département de Seine-et -Marne, avait délégué l’exercice des pouvoirs qui lui avaient été confiés par la Convention. Dubouchet. Citoyens, 'ne pouvant moi seul révolutionner le département de Seine-et-Marne, Fontainebleau. Tout le monde sait combien elles y étaient nécessaires; on n’a pas oublié quelle espèce d’hommes l’ont habité et l’habitent encore. On accuse le prêtre Métier; lui et Duportail m’ont puissam¬ ment secondé, Je dois ajouter qu’il ont le suffrage de la grande majorité du département de Seine-et-Marne et que, si leur patriotisme peut paraître sus¬ pect, ce n’est pas aux vrais sans-culottes. J’ajoute que personne autre que moi n’a or¬ donné les mesures dont on se plaint, et que les pou¬ voirs que j’avais délégués furent retirés avant mon départ. Si depuis ils ont abusé de mon nom, ce que j’ignore, ce n’est pas sur moi que le reproche doit porter. Au reste, j’appuie moi-même la demande des pétitionnaires, bien sûr que les informations solli¬ citées par eux ne serviront qu’à prouver la pureté de mon zèle. Lecointre (de Versailles ) rend justice aux bonnes intentions du préopinant, mais il croit qu’il avait mal placé sa confiance. « J’accuse, dit-il, Métier et ses adjoints, comme autant de contre-révolution¬ naires. » On crie : l’ordre du jour ! Camille Desmoulins. Victime moi-même de la calomnie, je suis loin d’accuser personne; mais je dois dire — et plusieurs ont signé leur déclaration — que tous ceux qui m’ont parlé de certains re¬ présentants du peuple, m’ont ajouté : « Si Pitt et Cobourg leur faisaient une pension pour rendre la Révolution odieuse et augmenter le nombre des mécontents, ils ne s’y prendraient pas mieux pour gagner leurs salaires. » On murmure. L’orateur quitte la tribune. Sergent observe que Fontainebleau recèle quan¬ tité d’aristocrates, bien aises d’avilir la représenta¬ tion nationale. La Convention nationale passe à l’ordre du jour sur l’objet de la pétition. ÏI. Compte rendu du Mercure universel. Une députation des Jacobins de Fontainebleau expose que Dubouchet y exerce une autorité op¬ pressive des patriotes. « Il a pris un arrêté, dit-elle, qui ordonne que si, sous huit jours, les sommes im¬ posées ne sont pas apportées, les biens des individus taxés seront confisqués; secondement que ceux qui s’intéresseront au sort des détenus seront traités comme suspects. Vous avez décrété, dit l’orateur, que la terreur est à l’ordre du jour. Oui, sans doute, elle doit l’être pour les aristocrates, pour les mau¬ vais citoyens. Ne peut-on, à l’égard des patriotes concilier les mesures de salut public avec la jus¬ tice? Nous vous le dirons; des patriotes sont oppri¬ més; la stupeur à Fontainebleau est à l’ordre du jour; la société est sous le joug de l’oppression; l’énergie y est taxée comme crime. » Lecointre. Mon collègue est pur; mais c’est avec des mesures injustes, extrêmes, que l’on fait des ennemis à la République. Sergent. Il faut observer que ce sont ceux qui ont pris les armes d’hier, qui cherchent à écarter les vétérans, et ce n’est pas sans avoir de vues. Desmoulins. Je sais que la calomnie est à l’ordre du jour; moi-même j’en suis la victime; mais il est bien malheureux que des vétérans de la Révolution, que nous, qui avons bravé le fer et les poignards de la cour, soyons calomniés, opprimés par ceux qui ne 66 sont présentés que d’hier pour servir la patrie. L’Assemblée renvoie toutes les propositions au