640 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous joignons à notre lettre une carte trouvée sur un émigré contenant un pari fait entre deux de ces illustres chevaliers; l’un soutenoit que les Espagnols nous feraient repasser la Nive ; il prenoit, à la vérité, le terme un peu long, car il le portoit en novembre prochain; l’autre parioit que non; pour les mettre d’accord, nous allons leur faire repasser la Bidassoa. Garrau, Cavaignac, Pinet aîné Mention honorable, insertion au bulletin (l). 26 [Les membres composant la Sté popul. de Solliès-Pont (2) à la Conv. ; Solliès, 30 flor. II (3)]. « Citoyens Représentants Par arretté, rendu au mois de brumaire der, par les Citoyens Escudier, Saliceti et Gasparin Représentants du peuple dans les départements méridionaux, le district d’Hyères fut transféré provisoirement à Solliès-Pont, comme l’endroit le plus central, en attendant que vous l’eussiés confirmé par un décret. Nous venons mettre sous vos yeux le vœu de 12 Sociétés populaires (4) qui désirent que, pour le bien général, le district soit déffinitivement fixé à Solliès par un décret; Solliès, par sa position géographique, est le point central des 11 communes qui composent ce district; il est situé sur le passage de la grande route, à portée de toutes les avenues; qu’il est sous un climat sain et tempéré, arrosé d’une belle rivière, on y professe les principes révolutionnaires; au lieu que la commune d’H[y]ères, pays fiévreux et isolé, est situé à l’extrémité de cet arrondissement, dans un chemin détourné et absolument impraticable en hyver ; Est-ce la commodité des administrateurs ou des administrés qu’il faut considérer ? Si c’est celle des administrés, ceux de toutes les communes, excepté Bormes, sont obligés de passer à Solliès lorsqu’ils vont au Port-la-Montagne, ou qu’ils en viennent, ce (l) Mention marginale du 11 thermidor. Autre mention : « Reçu la somme énoncée le 11 Thermidor » DU-CROIX. Reproduit in J. Fr., n°673; J. Sablier, n° 1467 (après le résumé du texte, la gazette ajoute : renvoi au comité des finances). (2) Var. (3) D IVb §3, 91 (Var). (4) 9 adresses seulement sont jointes à celle de Solliès. En plus des adresses des 9 Stés popul. ce dossier contient la pièce ci -après : « L’Admin " du distr. d’Hyères à la Commission d’ Agriculture et des arts, 24 Vent. III] « Il est utile que nous vous prévenions, Citoyens, que par arrêté des Représentans du peuple députés dans les Dépar-temens des Bouches-du-Rhône et du Var, en date du 10 Ventôse, l’administration du district de Solliès a été rétablie à Hyères, département du Var, où elle étoit avant le siège de Toulon. Nous vous invitons à nous adresser vos expéditions directement à Hyères afin d’éviter le retard qu’elles éprouvent en passant par Solliès ». S. et f. - Jaume, Aurreu (et 1 signature illisible). P.c.c. Aublet (Chef du bureau des lois). qui les met à portée de terminer leurs affaires dans cette administration sans être exposé à des frais inutiles; au lieu que, pour se rendre à hyères, ils sont obligés de faire un voyage exprès; si cette commune met en avant sa population, Solliès luy en présente une aussi grande; il possède 4 Sociétés populaires dans l’arrondissement de la Commune; s’il s’agit de patriotisme, 646 de nos volontaires deffendent nos frontières, tandis que Hyères en a fourni a peine 300 ; ils font valoir l’abolition de leur viguerie et demandent en remplacement l’administration du district. Comme si cette considération pouvoit être admise, sous un gouvernement populaire; Solliès a été la première commune qui a détruit le fanatisme; l’argenterie de ses 4 paroisses est déjà converty en lingots, ses cloches en canon ; la commune d’Hyères a été la dernière à en sentir l’impulsion Nous espérons de votre justice que vous aurez égard au vœu des administrés de ce district et que vous décréterez que Solliès-Pont sera deffinitive-ment le chef-lieu de district, attendu que cette administration réside au centre de son arrondissement ». J. Gardes (présid .), Portanier, Aigüier (secret.). Renvoi au comité de division (l). [Extrait des Registres des Délibérations de la Sté popul. de Solliès-Pont. Séance du 30 flor. Il] Le Président a ouvert la séance aux cris de : Vive la République, vive la Convention, vive la montagne, vive le Comité de Salut Public, vive les jacobins, honneur et gloire aux Armées, &a. Après la lecture du Procès-Verbal, et personne n’ayant réclamé sur sa rédaction, on a passé à l’ordre du jour Un membre a demandé la parolle, et a dit : Citoyens, vous n’ignorés pas les démarches que la Commune d’Hyères fait pour solliciter un arretté des Représentants du Peuple qui ordonne de nouveau la translation du district à Hyères. J’ai appris même qu’ils se proposoient d’écrire à la Convention nationale pour en solliciter le décret, pour prévenir les effets de cette cabale, et craignant que la religion de la Convention nationale soit surprise par des rapports inexacts, je propose à l’assamblée d’en faire nous-même la demande à la Convention nationale ou à son Comité de Division, afin qu’elle décrète que Solliès-Pont sera deffinitivement le chef-lieu de district; en mettant sous ses yeux les justes motifs de notre demande, je propose, de plus, à l’assamblée, qu’il soit fait une circulaire à toutes les Sociétés populaires des communes du district pour émettre leurs vœux à ce sujet. L’assemblée, sur la proposition de ce membre, a délibéré qu’il serait envoyé à la Convention nationale le vœu de toutes les Sociétés populaires de ce district et une addresse dans laquelle seront détaillés les motifs de notre demande. Gardes (présid.), Portanier isecrét.V Aiguier (secrét.). (l) Mention marginale datée du 11 therm. et signée Legendre, suivie de la mention : « Reçu au C. de Division le 13 therm. II ». 640 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous joignons à notre lettre une carte trouvée sur un émigré contenant un pari fait entre deux de ces illustres chevaliers; l’un soutenoit que les Espagnols nous feraient repasser la Nive ; il prenoit, à la vérité, le terme un peu long, car il le portoit en novembre prochain; l’autre parioit que non; pour les mettre d’accord, nous allons leur faire repasser la Bidassoa. Garrau, Cavaignac, Pinet aîné Mention honorable, insertion au bulletin (l). 26 [Les membres composant la Sté popul. de Solliès-Pont (2) à la Conv. ; Solliès, 30 flor. II (3)]. « Citoyens Représentants Par arretté, rendu au mois de brumaire der, par les Citoyens Escudier, Saliceti et Gasparin Représentants du peuple dans les départements méridionaux, le district d’Hyères fut transféré provisoirement à Solliès-Pont, comme l’endroit le plus central, en attendant que vous l’eussiés confirmé par un décret. Nous venons mettre sous vos yeux le vœu de 12 Sociétés populaires (4) qui désirent que, pour le bien général, le district soit déffinitivement fixé à Solliès par un décret; Solliès, par sa position géographique, est le point central des 11 communes qui composent ce district; il est situé sur le passage de la grande route, à portée de toutes les avenues; qu’il est sous un climat sain et tempéré, arrosé d’une belle rivière, on y professe les principes révolutionnaires; au lieu que la commune d’H[y]ères, pays fiévreux et isolé, est situé à l’extrémité de cet arrondissement, dans un chemin détourné et absolument impraticable en hyver ; Est-ce la commodité des administrateurs ou des administrés qu’il faut considérer ? Si c’est celle des administrés, ceux de toutes les communes, excepté Bormes, sont obligés de passer à Solliès lorsqu’ils vont au Port-la-Montagne, ou qu’ils en viennent, ce (l) Mention marginale du 11 thermidor. Autre mention : « Reçu la somme énoncée le 11 Thermidor » DU-CROIX. Reproduit in J. Fr., n°673; J. Sablier, n° 1467 (après le résumé du texte, la gazette ajoute : renvoi au comité des finances). (2) Var. (3) D IVb §3, 91 (Var). (4) 9 adresses seulement sont jointes à celle de Solliès. En plus des adresses des 9 Stés popul. ce dossier contient la pièce ci -après : « L’Admin " du distr. d’Hyères à la Commission d’ Agriculture et des arts, 24 Vent. III] « Il est utile que nous vous prévenions, Citoyens, que par arrêté des Représentans du peuple députés dans les Dépar-temens des Bouches-du-Rhône et du Var, en date du 10 Ventôse, l’administration du district de Solliès a été rétablie à Hyères, département du Var, où elle étoit avant le siège de Toulon. Nous vous invitons à nous adresser vos expéditions directement à Hyères afin d’éviter le retard qu’elles éprouvent en passant par Solliès ». S. et f. - Jaume, Aurreu (et 1 signature illisible). P.c.c. Aublet (Chef du bureau des lois). qui les met à portée de terminer leurs affaires dans cette administration sans être exposé à des frais inutiles; au lieu que, pour se rendre à hyères, ils sont obligés de faire un voyage exprès; si cette commune met en avant sa population, Solliès luy en présente une aussi grande; il possède 4 Sociétés populaires dans l’arrondissement de la Commune; s’il s’agit de patriotisme, 646 de nos volontaires deffendent nos frontières, tandis que Hyères en a fourni a peine 300 ; ils font valoir l’abolition de leur viguerie et demandent en remplacement l’administration du district. Comme si cette considération pouvoit être admise, sous un gouvernement populaire; Solliès a été la première commune qui a détruit le fanatisme; l’argenterie de ses 4 paroisses est déjà converty en lingots, ses cloches en canon ; la commune d’Hyères a été la dernière à en sentir l’impulsion Nous espérons de votre justice que vous aurez égard au vœu des administrés de ce district et que vous décréterez que Solliès-Pont sera deffinitive-ment le chef-lieu de district, attendu que cette administration réside au centre de son arrondissement ». J. Gardes (présid .), Portanier, Aigüier (secret.). Renvoi au comité de division (l). [Extrait des Registres des Délibérations de la Sté popul. de Solliès-Pont. Séance du 30 flor. Il] Le Président a ouvert la séance aux cris de : Vive la République, vive la Convention, vive la montagne, vive le Comité de Salut Public, vive les jacobins, honneur et gloire aux Armées, &a. Après la lecture du Procès-Verbal, et personne n’ayant réclamé sur sa rédaction, on a passé à l’ordre du jour Un membre a demandé la parolle, et a dit : Citoyens, vous n’ignorés pas les démarches que la Commune d’Hyères fait pour solliciter un arretté des Représentants du Peuple qui ordonne de nouveau la translation du district à Hyères. J’ai appris même qu’ils se proposoient d’écrire à la Convention nationale pour en solliciter le décret, pour prévenir les effets de cette cabale, et craignant que la religion de la Convention nationale soit surprise par des rapports inexacts, je propose à l’assamblée d’en faire nous-même la demande à la Convention nationale ou à son Comité de Division, afin qu’elle décrète que Solliès-Pont sera deffinitivement le chef-lieu de district; en mettant sous ses yeux les justes motifs de notre demande, je propose, de plus, à l’assamblée, qu’il soit fait une circulaire à toutes les Sociétés populaires des communes du district pour émettre leurs vœux à ce sujet. L’assemblée, sur la proposition de ce membre, a délibéré qu’il serait envoyé à la Convention nationale le vœu de toutes les Sociétés populaires de ce district et une addresse dans laquelle seront détaillés les motifs de notre demande. Gardes (présid.), Portanier isecrét.V Aiguier (secrét.). (l) Mention marginale datée du 11 therm. et signée Legendre, suivie de la mention : « Reçu au C. de Division le 13 therm. II ». SÉANCE DU 11 THERMIDOR AN II (MATIN) (29 JUILLET 1794) - N" 26 641 [Sté popul. de la Crau. Extrait des délibérations du 9 prair. Il] Relativement à la demande de la Société populaire de solliès, qui nous invite, par l’organe de 3 de ses commissaires, à donner notre vœu, si le chef-lieu du district devoit être toujours placé à solliès d’après la translation qu’en on[t] faite les Représentai du peuple, ou s’il devoit être replacé à Hières, la société, après avoir pris en considération les justes observations que nous ont faites les dits Commissaires par rapport à l’utilité publique, a prononcé unanimement son adhésion et s’est déclarée en faveur de Solliès. Bouffiers [présid .], J. J TOUCARD ( secrét .], th. MeiS-SONIER [ex -secrét.). [Sté popul. du canton de La Valette : Extrait des délibérations du 1er prair. II à 7 h du soir] Séance tenante, un membre a déposé sur le bureau un paquet qui renfermoit une lettre et une addresse de la société populaire de Solliès à celle de la Valette, qui lui annonce un projet de translation de l’administration du district de Solliès à Hyères. Le président ayant mis la question en discution, tous les membres présens se sont levés à l’instant et, à haute voix, ils ont délibéré que leur vœu étoit. que le directoire du district resterait à Solliès ; parce que les motifs qui déterminoi[en]t la société à prendre cette délibération étoient très puissants, d’abord la situation d’Hières est à l’extrémité de l’arondis-sement qui compose (sic) 10 à 12 Communes; l’insalubrité du climat, le principe de royalisme, d’aristocratie, de fédéralisme dont cette ville a donné des preuves les plus cortvincantes, détermine la Société à solliciter les représentans du peuple près l’armée d’italie, de laisser subsister le district dans la cité de Solliès, comme étant le centre de 12 Communes. C’est avec la plus profonde satisfaction que la société populaire du canton de la Valette donne son adhésion à la pétition ou addresse aux dits représentans du peuple de la part de celle de solliès, et l’invite à provoquer un décret de la part de la Convention nationale sur ce sujet. Rouvier [présid.], Sarrer [secrét.], P.c.c. Sarraire (?) [secrét.]. [Sté popul. du Con de Puget. Séance extraordinaire du 3 prair. II] Les citoyens composant la Société populaire de ce canton de Puget se sont assemblés extraordinairement dans le lieu ordinaire de leurs séances, d’après la convocation de leur président. Lecture a été faite d’une adresse de la société populaire de Solliès, aux Représentans du peuple près l’armée d’italie du 30 floréal, à l’effet de conserver le district à Solliès, attendu que quelques intriguans du canton d’Hières sollicitent injustement auprès desdits Représentans sa translation à hières. La Société, après avoir considéré que solliès est le point central du district, que tous ses administrés trouvent un avantage réel qu’il y soit fixé, vu qu’ils ne se verront point exposés à faire des voyages inutiles et infructueux, attendu que leurs affaires domestiques les appellent souvent au Port-la-Mon-tagne, et que, Solliès étant situé sur sa route, la fixation de ce district à Solliès leur procure un double avantage; ce pais jouissant en outre d’un air pur et sain; hières, au contraire, étant tout à fait isolé et au bout de l’arrondissement des communes composant ledit district, ayant des chemins impraticables pendant l’hiver, et pour surcroît d’inconvénients, un air infecté, a unanimement délibéré d’appuyer la demande de nos frères de Solliès auprès des Représentans, pour que le dit district soit définitivement fixé à Solliès et comme juste et avantageuse à ses administrés, et qu’extrait de la présente délibération sera envoyé à la société populaire de Solliès, pour en faire tel usage quelle avisera. André [présid.], Pouget [secrét.], j.b. ALEXANDRE [secrét.]. P.c.c. PuJET [secrét.], J.b. ALEXANDRE [secrét.], André [présid. en l’absence de l’autte secrét.). [Sté popul. de Collobrières. Extrait des délibérations] L’an second de la République française une, indivisible et démocratique et le II prairial, la séance a été ouverte aux cris si chers aux vrais Républicains de vive la République, Vive la Convention nationale, Vivent les Sans-Culotes. immédiatement après la lecture du Verbal, le président a déposé sur le bureau un paquet adressé à la Société par celle de Solliès ; un Secrétaire ayant fait part de son contenu, la discussion s’est ouverte sur la question de savoir si le district resterait à Solliès ou s’il serait transféré à hières. plusieurs membres ont parlé là dessus; tous ont manifesté le désir qu’ils avaient que l’administration ne fût point déplacée, tous ont prouvé que Solliès présentait autant d’avantage que hières offrait d’inconvénient; après une discussion approfondie, après avoir recueilli les suffrages de tous les membres, la Société, considérant que Solliès est au Centre de l’ arrondissement du district, que l’air y est pur et sain; Considérant que, cette commune étant au passage de la grand’route, on est plus à portée d’avoir des nouvelles. Considérant que des vrais Républicains doivent, dans leurs démarches, considérer les avantages de la généralité autant que ceux qu’il [sic] leur sont per-son[n]el[s]. Considérant qu’en tout temps on peut se rendre à Solliès. Considérant que hières est, pour Collobrières, d’un abord difficile, pour ne pas dire impossible en hiver Considérant enfin que la localité, l’air, tout en un mot, est pour Solliès et contre hières a délibéré à l’unanimité que le vœu des patriotes de Collobrières était que l’administration du district fût fixée définitivement à Solliès. elle a pareillement délibéré qu’extrait de la présente serait adressé à nos frères de Solliès, avec invitation de l’adjoindre à la pétition que fairont [sic] aux Citoyens Représentans du peuple. après quoy la séance a été levée et tous les membres présens ont signé, à l’exception des sous-nommés qui ont déclaré ne le savoir, et qui sont les Citoyens Toussaint pelegrin, Joseph pelegrin, Martin Valence, philippe fillol, antoine ollivier, pierre 41 SÉANCE DU 11 THERMIDOR AN II (MATIN) (29 JUILLET 1794) - N" 26 641 [Sté popul. de la Crau. Extrait des délibérations du 9 prair. Il] Relativement à la demande de la Société populaire de solliès, qui nous invite, par l’organe de 3 de ses commissaires, à donner notre vœu, si le chef-lieu du district devoit être toujours placé à solliès d’après la translation qu’en on[t] faite les Représentai du peuple, ou s’il devoit être replacé à Hières, la société, après avoir pris en considération les justes observations que nous ont faites les dits Commissaires par rapport à l’utilité publique, a prononcé unanimement son adhésion et s’est déclarée en faveur de Solliès. Bouffiers [présid .], J. J TOUCARD ( secrét .], th. MeiS-SONIER [ex -secrét.). [Sté popul. du canton de La Valette : Extrait des délibérations du 1er prair. II à 7 h du soir] Séance tenante, un membre a déposé sur le bureau un paquet qui renfermoit une lettre et une addresse de la société populaire de Solliès à celle de la Valette, qui lui annonce un projet de translation de l’administration du district de Solliès à Hyères. Le président ayant mis la question en discution, tous les membres présens se sont levés à l’instant et, à haute voix, ils ont délibéré que leur vœu étoit. que le directoire du district resterait à Solliès ; parce que les motifs qui déterminoi[en]t la société à prendre cette délibération étoient très puissants, d’abord la situation d’Hières est à l’extrémité de l’arondis-sement qui compose (sic) 10 à 12 Communes; l’insalubrité du climat, le principe de royalisme, d’aristocratie, de fédéralisme dont cette ville a donné des preuves les plus cortvincantes, détermine la Société à solliciter les représentans du peuple près l’armée d’italie, de laisser subsister le district dans la cité de Solliès, comme étant le centre de 12 Communes. C’est avec la plus profonde satisfaction que la société populaire du canton de la Valette donne son adhésion à la pétition ou addresse aux dits représentans du peuple de la part de celle de solliès, et l’invite à provoquer un décret de la part de la Convention nationale sur ce sujet. Rouvier [présid.], Sarrer [secrét.], P.c.c. Sarraire (?) [secrét.]. [Sté popul. du Con de Puget. Séance extraordinaire du 3 prair. II] Les citoyens composant la Société populaire de ce canton de Puget se sont assemblés extraordinairement dans le lieu ordinaire de leurs séances, d’après la convocation de leur président. Lecture a été faite d’une adresse de la société populaire de Solliès, aux Représentans du peuple près l’armée d’italie du 30 floréal, à l’effet de conserver le district à Solliès, attendu que quelques intriguans du canton d’Hières sollicitent injustement auprès desdits Représentans sa translation à hières. La Société, après avoir considéré que solliès est le point central du district, que tous ses administrés trouvent un avantage réel qu’il y soit fixé, vu qu’ils ne se verront point exposés à faire des voyages inutiles et infructueux, attendu que leurs affaires domestiques les appellent souvent au Port-la-Mon-tagne, et que, Solliès étant situé sur sa route, la fixation de ce district à Solliès leur procure un double avantage; ce pais jouissant en outre d’un air pur et sain; hières, au contraire, étant tout à fait isolé et au bout de l’arrondissement des communes composant ledit district, ayant des chemins impraticables pendant l’hiver, et pour surcroît d’inconvénients, un air infecté, a unanimement délibéré d’appuyer la demande de nos frères de Solliès auprès des Représentans, pour que le dit district soit définitivement fixé à Solliès et comme juste et avantageuse à ses administrés, et qu’extrait de la présente délibération sera envoyé à la société populaire de Solliès, pour en faire tel usage quelle avisera. André [présid.], Pouget [secrét.], j.b. ALEXANDRE [secrét.]. P.c.c. PuJET [secrét.], J.b. ALEXANDRE [secrét.], André [présid. en l’absence de l’autte secrét.). [Sté popul. de Collobrières. Extrait des délibérations] L’an second de la République française une, indivisible et démocratique et le II prairial, la séance a été ouverte aux cris si chers aux vrais Républicains de vive la République, Vive la Convention nationale, Vivent les Sans-Culotes. immédiatement après la lecture du Verbal, le président a déposé sur le bureau un paquet adressé à la Société par celle de Solliès ; un Secrétaire ayant fait part de son contenu, la discussion s’est ouverte sur la question de savoir si le district resterait à Solliès ou s’il serait transféré à hières. plusieurs membres ont parlé là dessus; tous ont manifesté le désir qu’ils avaient que l’administration ne fût point déplacée, tous ont prouvé que Solliès présentait autant d’avantage que hières offrait d’inconvénient; après une discussion approfondie, après avoir recueilli les suffrages de tous les membres, la Société, considérant que Solliès est au Centre de l’ arrondissement du district, que l’air y est pur et sain; Considérant que, cette commune étant au passage de la grand’route, on est plus à portée d’avoir des nouvelles. Considérant que des vrais Républicains doivent, dans leurs démarches, considérer les avantages de la généralité autant que ceux qu’il [sic] leur sont per-son[n]el[s]. Considérant qu’en tout temps on peut se rendre à Solliès. Considérant que hières est, pour Collobrières, d’un abord difficile, pour ne pas dire impossible en hiver Considérant enfin que la localité, l’air, tout en un mot, est pour Solliès et contre hières a délibéré à l’unanimité que le vœu des patriotes de Collobrières était que l’administration du district fût fixée définitivement à Solliès. elle a pareillement délibéré qu’extrait de la présente serait adressé à nos frères de Solliès, avec invitation de l’adjoindre à la pétition que fairont [sic] aux Citoyens Représentans du peuple. après quoy la séance a été levée et tous les membres présens ont signé, à l’exception des sous-nommés qui ont déclaré ne le savoir, et qui sont les Citoyens Toussaint pelegrin, Joseph pelegrin, Martin Valence, philippe fillol, antoine ollivier, pierre 41 642 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Vidal, honoré Monier, Pon Monier, Vincent Martin, Joseph Cau, Jean Mourlan; Jean Valence, Antoine Martin, henri Berret, Jean Berenguier, Pon Berret, Pierre ollivier, Alexandre Marcou, Bernard Marcou, Joseph fillol, Jean F’18 Roubrou, Jean Pelegrin, pierre fillol, Joseph Martin, Pierre Blanc, Louis Guillou, Gaspard Aumeran, henri Isnard, Jean fillol, philippe portanié, Jean Serrus, Joseph Brunet, Pon invernet, pierre fillol. Bernard ( Présid .), Fillol, Invernet (secret.), Rave (secrét.), Simon CASE, AUMERAN, Baude, Cau, Bernard, Champ, autre Aumeran, Fournillié, Berret, Aillet, autre Bernard, Coulomb, Cor-droy, Imbert, autre Coulomb, Fillol, Bonnat, autre COULOMB. Nota Le travail de la campagne occupant en ce moment beaucoup de clubistes, l’assemblée n’a pas été si nombreuse qu’elle l’est ordinairement. Ainsi le certifions, nous, président et secrétaire de la Société Bernard (présid.), Invernet (secrét.). [Sté popul. de Carnoules. Séance extraordinaire du 2 prair. II]. Séance extraordinaire tenue[e] par le citoyen président, à l’invitation de la société populaire de sol-liès, par l’organe du citoyen commissaire dudit sol-liès, sont député, pour nous inviter à émettre notre vœu en ce que le district soit toujours à Solliès, et non ailleurs]; qu’ils ont, à cet effet, fait une ad-dresse aux Citoyens Représentans du peuple près l’armée d’italie, pour l’obtenir, et, après avoir entendu le Citoyen Commissaire, et fait lecture de l’addresse susditte, et de la lettre de la ditte société; la société populaire de ce canton de Carnoules, considérant qu’il est très pénible, en hyver surtout, de se rendre à Hyères, soit par le mauvais chemin que par le (sic) suite des eaux de la rivière appellée Gapeau qui inonde par temps, et à certains] endroits le passage, et trouvant une grande proximité, solidité et beau chemin pour aller à Solliès, et, de là, au Port-la-Montagne, lorsque les affaires le demandent; Vu enfin tout ce qui est d’une plus grande utilité pour nous tous, délibère unanimement, sous le bon plaisir des représentans du peuple près l’armée d’italie, que le district soit à Solliès et que l’extrait de la présente soit délivré de suite au citoyen Commissaire. P.c.c. Baudot (présid.), Chonniste (secrét.) [Sté popul. de Cuèrs. Extrait des délibérations du 2 prair.] Le président ouvre la séance aux cris de : Vive la Republique ! Vive la Convention ! Vive La Montagne, Vive le Comité de salut public, Vive les jacobins Et les Sociétés populaires, gloire à nos armées, etc., etc. Le Cn Gence aîné a déposé sur le bureau une lettre de la Société populaire de Solliès qui demande notre adhésion à une addresse aux Citoyens Représentans du peuple, à nice, pour leur demander qu’ils confirment le district à Solliès plutôt qu’à Hyères. Sur la lecture qui en a été faite, la société Populaire déclare « que, quelque temps après que l’odieuse trahison de toulon eut nécessité la translation du district d’hyères à solliès, la commune de Cuers, qui a des droits assurés pour l’avoir dans son sein, porta sa réclamation auprès du Citoyen Escu-dier, Représentant du peuple, alors à Solliès; elle la fondoit sur ce que l’intérêt des administrés exigeant que le district soit placé dans l’endroit le plus central, Cuers devoit obtenir la préférence : sa population de 4500 individus, réunis et non divisés en différens hameaux; le logement militaire des troupes, qui y est fixé, et dont le service exige la présence d’un district pour statuer sur diverses demandes qu’élèvent les soldats; des bâtimens nationaux favorables à l’établissement des écoles primaires, l’étendue de la ville, la salubrité de l’air, tout milite en sa faveur; c’est le pays qui peut fournir le plus de ressources, dans tous les genres; Notre demande fut appuyée par le vœu unanime de 5 Communes, Belgentier, puget, Carnoules, Col-lobrières et Pierrefeu; les délibérations par elle prises à cet effet sont encore entre les mains du Citoyen Escudier. Si on parle d’ailleurs de patriotisme, nous dirons avec vérité, que notre Commune, quoiqu’à 3 lieues de toulon, est la seule peut-être du district qui ait sçu résister avec fermeté aux insinuations perfides des traîtres toulonnais, qui vouloient nous faire partager leur lâcheté; mais, fermes dans les vrais principes, nous n’avons jamais dévié des sentiers du patriotisme ; toujours au pas de la Révolution, notre argenterie a été envoyée au Creuset National; nos cloches sont changées en canons; nous avons ab-battu le monstre hideux du fanatisme. D’après ces considérations, que la Société met sous les yeux des Citoyens Représentans, elle persiste à demander le placement du district à Cuers. Elle déclare, au surplus, que s’il n’y avoit que le concours de Solliès et Hyères, l’intérêt des administrés demanderoit que le district fût placé à solliès; et, si les Représentans du peuple écartent les prétentions de la commune de Cuers, le vœu de la société est que le district soit confirmé à Solliès, plutôt qu’à Hyères. Signés f. Aurran Président, Paul Ex-président, allemand Béraud et Dol secrétaires. P.c.c. Paul ( ex-présid .); Dol (secrét.). [Sté popul. du C°" de Pierrefeu. Extrait d’une délibération du 1er prair. II]. Séance ouverte, le 1er prair. II, avec cette exclamation naturelle aux hommes libres, d’après que le président l’a eue déclarée ouverte, préalablement ayant eu l’attention de la faire proclamer extraordinairement, pour quelle fût plus nombreuse, elle a vu de suite arriver le citoyen ginouvés commissaire municipal du canton de soliers (sic) auquel le président, au nom de la société, lui a fait l’acceuil (sic) fraternel qui lui est dû et qu’il mérite à tous égals (sic); à laquelle embrassade et acceuil le dit citoyen ginouvés a été fort sensible, et a répondu, comm’un fière républicain doit répondre; ensuite il a demandé la parole, il a exposé qu’il fût mis aux voix, si le district devoit rester dans le canton de soliers, ou s’il devoit être transféré à hyère; auparavant il a fait l’analyse de ces 2 cantons et a très bien détaillé avec justesse et précision les motifs qui dévoient engager l’assemblée à opter pour la canton qu’il (sic) seroit et qu’il lui paroitroit le plus propre, le plus avantageux et le plus central de tout l’arrondisse,- 642 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Vidal, honoré Monier, Pon Monier, Vincent Martin, Joseph Cau, Jean Mourlan; Jean Valence, Antoine Martin, henri Berret, Jean Berenguier, Pon Berret, Pierre ollivier, Alexandre Marcou, Bernard Marcou, Joseph fillol, Jean F’18 Roubrou, Jean Pelegrin, pierre fillol, Joseph Martin, Pierre Blanc, Louis Guillou, Gaspard Aumeran, henri Isnard, Jean fillol, philippe portanié, Jean Serrus, Joseph Brunet, Pon invernet, pierre fillol. Bernard ( Présid .), Fillol, Invernet (secret.), Rave (secrét.), Simon CASE, AUMERAN, Baude, Cau, Bernard, Champ, autre Aumeran, Fournillié, Berret, Aillet, autre Bernard, Coulomb, Cor-droy, Imbert, autre Coulomb, Fillol, Bonnat, autre COULOMB. Nota Le travail de la campagne occupant en ce moment beaucoup de clubistes, l’assemblée n’a pas été si nombreuse qu’elle l’est ordinairement. Ainsi le certifions, nous, président et secrétaire de la Société Bernard (présid.), Invernet (secrét.). [Sté popul. de Carnoules. Séance extraordinaire du 2 prair. II]. Séance extraordinaire tenue[e] par le citoyen président, à l’invitation de la société populaire de sol-liès, par l’organe du citoyen commissaire dudit sol-liès, sont député, pour nous inviter à émettre notre vœu en ce que le district soit toujours à Solliès, et non ailleurs]; qu’ils ont, à cet effet, fait une ad-dresse aux Citoyens Représentans du peuple près l’armée d’italie, pour l’obtenir, et, après avoir entendu le Citoyen Commissaire, et fait lecture de l’addresse susditte, et de la lettre de la ditte société; la société populaire de ce canton de Carnoules, considérant qu’il est très pénible, en hyver surtout, de se rendre à Hyères, soit par le mauvais chemin que par le (sic) suite des eaux de la rivière appellée Gapeau qui inonde par temps, et à certains] endroits le passage, et trouvant une grande proximité, solidité et beau chemin pour aller à Solliès, et, de là, au Port-la-Montagne, lorsque les affaires le demandent; Vu enfin tout ce qui est d’une plus grande utilité pour nous tous, délibère unanimement, sous le bon plaisir des représentans du peuple près l’armée d’italie, que le district soit à Solliès et que l’extrait de la présente soit délivré de suite au citoyen Commissaire. P.c.c. Baudot (présid.), Chonniste (secrét.) [Sté popul. de Cuèrs. Extrait des délibérations du 2 prair.] Le président ouvre la séance aux cris de : Vive la Republique ! Vive la Convention ! Vive La Montagne, Vive le Comité de salut public, Vive les jacobins Et les Sociétés populaires, gloire à nos armées, etc., etc. Le Cn Gence aîné a déposé sur le bureau une lettre de la Société populaire de Solliès qui demande notre adhésion à une addresse aux Citoyens Représentans du peuple, à nice, pour leur demander qu’ils confirment le district à Solliès plutôt qu’à Hyères. Sur la lecture qui en a été faite, la société Populaire déclare « que, quelque temps après que l’odieuse trahison de toulon eut nécessité la translation du district d’hyères à solliès, la commune de Cuers, qui a des droits assurés pour l’avoir dans son sein, porta sa réclamation auprès du Citoyen Escu-dier, Représentant du peuple, alors à Solliès; elle la fondoit sur ce que l’intérêt des administrés exigeant que le district soit placé dans l’endroit le plus central, Cuers devoit obtenir la préférence : sa population de 4500 individus, réunis et non divisés en différens hameaux; le logement militaire des troupes, qui y est fixé, et dont le service exige la présence d’un district pour statuer sur diverses demandes qu’élèvent les soldats; des bâtimens nationaux favorables à l’établissement des écoles primaires, l’étendue de la ville, la salubrité de l’air, tout milite en sa faveur; c’est le pays qui peut fournir le plus de ressources, dans tous les genres; Notre demande fut appuyée par le vœu unanime de 5 Communes, Belgentier, puget, Carnoules, Col-lobrières et Pierrefeu; les délibérations par elle prises à cet effet sont encore entre les mains du Citoyen Escudier. Si on parle d’ailleurs de patriotisme, nous dirons avec vérité, que notre Commune, quoiqu’à 3 lieues de toulon, est la seule peut-être du district qui ait sçu résister avec fermeté aux insinuations perfides des traîtres toulonnais, qui vouloient nous faire partager leur lâcheté; mais, fermes dans les vrais principes, nous n’avons jamais dévié des sentiers du patriotisme ; toujours au pas de la Révolution, notre argenterie a été envoyée au Creuset National; nos cloches sont changées en canons; nous avons ab-battu le monstre hideux du fanatisme. D’après ces considérations, que la Société met sous les yeux des Citoyens Représentans, elle persiste à demander le placement du district à Cuers. Elle déclare, au surplus, que s’il n’y avoit que le concours de Solliès et Hyères, l’intérêt des administrés demanderoit que le district fût placé à solliès; et, si les Représentans du peuple écartent les prétentions de la commune de Cuers, le vœu de la société est que le district soit confirmé à Solliès, plutôt qu’à Hyères. Signés f. Aurran Président, Paul Ex-président, allemand Béraud et Dol secrétaires. P.c.c. Paul ( ex-présid .); Dol (secrét.). [Sté popul. du C°" de Pierrefeu. Extrait d’une délibération du 1er prair. II]. Séance ouverte, le 1er prair. II, avec cette exclamation naturelle aux hommes libres, d’après que le président l’a eue déclarée ouverte, préalablement ayant eu l’attention de la faire proclamer extraordinairement, pour quelle fût plus nombreuse, elle a vu de suite arriver le citoyen ginouvés commissaire municipal du canton de soliers (sic) auquel le président, au nom de la société, lui a fait l’acceuil (sic) fraternel qui lui est dû et qu’il mérite à tous égals (sic); à laquelle embrassade et acceuil le dit citoyen ginouvés a été fort sensible, et a répondu, comm’un fière républicain doit répondre; ensuite il a demandé la parole, il a exposé qu’il fût mis aux voix, si le district devoit rester dans le canton de soliers, ou s’il devoit être transféré à hyère; auparavant il a fait l’analyse de ces 2 cantons et a très bien détaillé avec justesse et précision les motifs qui dévoient engager l’assemblée à opter pour la canton qu’il (sic) seroit et qu’il lui paroitroit le plus propre, le plus avantageux et le plus central de tout l’arrondisse,- SÉANCE DU 11 THERMIDOR AN II (MATIN) (29 JUILLET 1794) - N° 27 643 ment; ensuite le président a mis aux voix cette motion; toutes les voix et suffrages généralement ont été portés pour que le district resta et fut à soliers de préférence à Hière, vu qu’il étoit le canton le plus central et le plus avantageux pour toutes les communes qui le composent, à l’exception de celle de Bormes. Ce qui a été délibéré de suite à l’unanimité, et au gré de toute la société, il a été délibéré, de plus, d’expédier et de donner extrait de la ditte délibération au citoyen ginouvés, pour qu’il puisse en faire part à nos frères qui composent la société populaire du caton de Soliers, afin qu’ils prenent les mesures et les voix (sic) nécessaires, pour que les démarches que Hière fait à cet effet, concernant le district, devienent et soient infructueuses. Caudeiran (présid .), CHAMBEIRON (secret.) Nous, maire, off. mun. du con de Pierrefeu, distr. de Solliès, départ1 du Var, approuvons la susdite délibération de la nôtre Sté popul., et adhérons de tout notre cœur pour le bien de tout l’arr1 de ce distr., et particulièrement pour notre commune, que le district soit à Solliès, de préférance à Hières et à toute autre part; fait à Pierrefeu dans la maison commune, le 2 prair. Serrus (maire), L. CHAMBURON ( agent nat.), TOUR-TOU (off. mun.), j. Ch. CHAMBEIRON (off. mun.). Vu par nous, membres du c. de surveillance du con de pierrefeu, aprouvons la susdite délibération de notre Sté républ. dans son contenu ainsi que l’adhésion donée ci-dessus par notre municipalité. 2 prair. II. Serrus (présid.), Guérin, Vacon (secret.) [et une signature illisible]. [Sté popul. de Belgentier. Extrait parte-in-qua de la délibération du 1er prair. Il] Le Cn. Président a fait lecture d’une lettre des membres composant la Société populaire de Solliès, adressée à notre Société, et apportée par le citoyen daniel, comissaire délégué par la dite Société; ceux (sic) ensemble d’une adresse de la même Société aux Citoyens représentants du peuple près l’armée d’ita-lie, tendante, l’une et l’autre, à manifester notre vœu sur la fixité du directoire du district actuellement à Solliès. L’assemblée, ouï la lecture des susdites pièces, a délibéré par acclamation que son vœu est que le directoire du district demeure fixé à Solliès, comme le point le plus central de tout l’arrondissement, et non à Hières, ville où l’air est très mal sain, et les eaux mauvaises, et trop éloignée des administrés. P.c.c. HAURRIE (en absence). [Sté popul. de La Garde. Extrait parte-in-qua de la séance extraordinaire du 1er prair. Il] Ce jourdhui 1er prair. II, les membres composant la société populaire et républicaine de La Garde se sont extraordinairement assemblés dans les formes ordinaires, et dans le lieu de leur[s] séances, d’après une convocation expresse qui a été faite par le Citoyen président; lequel a annoncé à la société qu’il l’avoit convoquée ensuite d’un paquet qu’il venoit de recevoir extraordinairement. Lequel paquet décacheté, on a d’abord trouvé que c’étoit une lettre de la société populaire de solliès à la Société de La Garde, et une addresse de la même société aux Citoyens représentans du peuple près l’armée d’ita-lie, tendante à les avertir de quelques intrigues qui se trament dans l’intérieur de la commune d’Hyères tendantes à y introduire par un arrêté des représentans du peuple (qu’ils cherchent à surprendre) le district de Solliès à Hyères. La société populaire de la Garde, considérant qu’il importe pour le bien public de rapprocher, autant que faire se peut, les justiciés des justiciables, que Hyères se trouve dans un angle aux extrémités de l’arrondissement du district, qu’elle n’est à portée que de la commune de Bormes, qui et une des petites communes de ce district, que Solliès au contraire réunissant tous les avantages possibles, soit par sa position, puisqu’il se trouve positivement au centre du district tandis que Hyères, trop reculé dans son angle rétréci, est à l’extrémité même du district. Conséquemment, sans s’attacher à la salubrité de l’un, ni à l’air infesté de l’autre, la société, intimement convaincue qu’il faut adopter l’addresse de la société populaire de Solliès (dans tout son contenu) aux représentans du peuple, tendante à leur demander que l’administration du district soit maintenue à solliès, ladite délibération a été unanimement adoptée aux fins qu’extrait en soit donné sous le plus court délai pour être envoyé à la Société populaire de Solliès il a, de plus, été délibéré et a signé à l’original FOUCARD (présid.), AURRAN (secrét.) s’ensuivent un grand nombre de signatures. 27 [La Sle popul. de Nuits (l ) à la Conv. ; Nuits, 2 therm. W { 2) « Législateurs, Sous le règne des tirans, les grands et les prêtres s’étoient partagés le sol de la Liberté. L’homme réduit au plus dur esclavage arrosoit de ses sueurs et de ses larmes le champ de ses pères dont il avoit été dépouillé. ces honteux abus sont en partie détruits ; l’homme libre peut enfin regarder avec intérêt le sol bienfaisant qui le nourrit ; mais il existe encore une dernière ramification de la féodalité. des fermiers égoïstes et cupides accaparent hardiment les terres; ils nécessitent par là l’honnête habitant des campagnes de donner ses peines à des champs qui lui sont étrangers. ces manœuvres perfides dégradent l’humanité. le cultivateur, qui est l’homme de la nature, n’est toujours qu’un mercenaire qui ne peut donner les soins de l’affection, tandis que l’avare fermier calcul[e] froidement ce qu’il peut tirer de ses troupeaux et des ses valets. Législateurs, ces spéculations liberticides vont provoquer votre indignation. Vous rendrez l’homme à sa dignité première, vous honorerez l’auguste pauvreté et vous fraperez du glaive de la Loi tous les II) Côte-d’Or. 2 F10 285. SÉANCE DU 11 THERMIDOR AN II (MATIN) (29 JUILLET 1794) - N° 27 643 ment; ensuite le président a mis aux voix cette motion; toutes les voix et suffrages généralement ont été portés pour que le district resta et fut à soliers de préférence à Hière, vu qu’il étoit le canton le plus central et le plus avantageux pour toutes les communes qui le composent, à l’exception de celle de Bormes. Ce qui a été délibéré de suite à l’unanimité, et au gré de toute la société, il a été délibéré, de plus, d’expédier et de donner extrait de la ditte délibération au citoyen ginouvés, pour qu’il puisse en faire part à nos frères qui composent la société populaire du caton de Soliers, afin qu’ils prenent les mesures et les voix (sic) nécessaires, pour que les démarches que Hière fait à cet effet, concernant le district, devienent et soient infructueuses. Caudeiran (présid .), CHAMBEIRON (secret.) Nous, maire, off. mun. du con de Pierrefeu, distr. de Solliès, départ1 du Var, approuvons la susdite délibération de la nôtre Sté popul., et adhérons de tout notre cœur pour le bien de tout l’arr1 de ce distr., et particulièrement pour notre commune, que le district soit à Solliès, de préférance à Hières et à toute autre part; fait à Pierrefeu dans la maison commune, le 2 prair. Serrus (maire), L. CHAMBURON ( agent nat.), TOUR-TOU (off. mun.), j. Ch. CHAMBEIRON (off. mun.). Vu par nous, membres du c. de surveillance du con de pierrefeu, aprouvons la susdite délibération de notre Sté républ. dans son contenu ainsi que l’adhésion donée ci-dessus par notre municipalité. 2 prair. II. Serrus (présid.), Guérin, Vacon (secret.) [et une signature illisible]. [Sté popul. de Belgentier. Extrait parte-in-qua de la délibération du 1er prair. Il] Le Cn. Président a fait lecture d’une lettre des membres composant la Société populaire de Solliès, adressée à notre Société, et apportée par le citoyen daniel, comissaire délégué par la dite Société; ceux (sic) ensemble d’une adresse de la même Société aux Citoyens représentants du peuple près l’armée d’ita-lie, tendante, l’une et l’autre, à manifester notre vœu sur la fixité du directoire du district actuellement à Solliès. L’assemblée, ouï la lecture des susdites pièces, a délibéré par acclamation que son vœu est que le directoire du district demeure fixé à Solliès, comme le point le plus central de tout l’arrondissement, et non à Hières, ville où l’air est très mal sain, et les eaux mauvaises, et trop éloignée des administrés. P.c.c. HAURRIE (en absence). [Sté popul. de La Garde. Extrait parte-in-qua de la séance extraordinaire du 1er prair. Il] Ce jourdhui 1er prair. II, les membres composant la société populaire et républicaine de La Garde se sont extraordinairement assemblés dans les formes ordinaires, et dans le lieu de leur[s] séances, d’après une convocation expresse qui a été faite par le Citoyen président; lequel a annoncé à la société qu’il l’avoit convoquée ensuite d’un paquet qu’il venoit de recevoir extraordinairement. Lequel paquet décacheté, on a d’abord trouvé que c’étoit une lettre de la société populaire de solliès à la Société de La Garde, et une addresse de la même société aux Citoyens représentans du peuple près l’armée d’ita-lie, tendante à les avertir de quelques intrigues qui se trament dans l’intérieur de la commune d’Hyères tendantes à y introduire par un arrêté des représentans du peuple (qu’ils cherchent à surprendre) le district de Solliès à Hyères. La société populaire de la Garde, considérant qu’il importe pour le bien public de rapprocher, autant que faire se peut, les justiciés des justiciables, que Hyères se trouve dans un angle aux extrémités de l’arrondissement du district, qu’elle n’est à portée que de la commune de Bormes, qui et une des petites communes de ce district, que Solliès au contraire réunissant tous les avantages possibles, soit par sa position, puisqu’il se trouve positivement au centre du district tandis que Hyères, trop reculé dans son angle rétréci, est à l’extrémité même du district. Conséquemment, sans s’attacher à la salubrité de l’un, ni à l’air infesté de l’autre, la société, intimement convaincue qu’il faut adopter l’addresse de la société populaire de Solliès (dans tout son contenu) aux représentans du peuple, tendante à leur demander que l’administration du district soit maintenue à solliès, ladite délibération a été unanimement adoptée aux fins qu’extrait en soit donné sous le plus court délai pour être envoyé à la Société populaire de Solliès il a, de plus, été délibéré et a signé à l’original FOUCARD (présid.), AURRAN (secrét.) s’ensuivent un grand nombre de signatures. 27 [La Sle popul. de Nuits (l ) à la Conv. ; Nuits, 2 therm. W { 2) « Législateurs, Sous le règne des tirans, les grands et les prêtres s’étoient partagés le sol de la Liberté. L’homme réduit au plus dur esclavage arrosoit de ses sueurs et de ses larmes le champ de ses pères dont il avoit été dépouillé. ces honteux abus sont en partie détruits ; l’homme libre peut enfin regarder avec intérêt le sol bienfaisant qui le nourrit ; mais il existe encore une dernière ramification de la féodalité. des fermiers égoïstes et cupides accaparent hardiment les terres; ils nécessitent par là l’honnête habitant des campagnes de donner ses peines à des champs qui lui sont étrangers. ces manœuvres perfides dégradent l’humanité. le cultivateur, qui est l’homme de la nature, n’est toujours qu’un mercenaire qui ne peut donner les soins de l’affection, tandis que l’avare fermier calcul[e] froidement ce qu’il peut tirer de ses troupeaux et des ses valets. Législateurs, ces spéculations liberticides vont provoquer votre indignation. Vous rendrez l’homme à sa dignité première, vous honorerez l’auguste pauvreté et vous fraperez du glaive de la Loi tous les II) Côte-d’Or. 2 F10 285.