[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. Novembre vm 243 orgueil la liberté publique, ont voulu faire assas¬ siner le peuple par le peuple. « Partout les machinations se découvrent, la liberté triomphe, Lyon s’écroule, Toulon tremble, plus de Vendée. « De notre côté, l’Anglais fuit, l’Autrichien plie bagages. « Quant à nous, à l’aide de l’activité et de la fermeté de vos dignes collègues, les citoyens Lejeune et Roux, encore quelques jours et notre département sera totalement purgé de la loi contre-révolutionnaire. « Montagne infatigable, continue tes travaux, le Salut public te dit de rester à ton poste, et nous, républicains, nous te conjurons de ne le quitter que quand l’orgueil des tyrans abattus aura mis bas les armes, et reconnu la République française. « Lelarge; Régnault, président; C. CAIGNART; BlAVET; DeNNEQUIN; P. POTTOFEUX. )) La Société populaire de Saint-Martin, île de Ré, applaudit aux mesures sages et vigoureuses prises par la Convention nationale, relativement aux mandataires infidèles qu’elle avait dans son sein. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit V adresse de la Société populaire de Saint - Martin-de-Bé (2) : La Société populaire de Saint-Martin, île de Bé, à la Convention nationale. « Saint -Martin, île de Ré, 11 octobre 1793, l’an II de la République française une et indivisible. « Citoyen Président, « Nous déposons dans le sein de la Convention nationale l’arrêté de notre Société du 9 de ce mois dont un extrait est ci-joint. Vous y verrez qu’elle ne respire que pour le salut de la Répu¬ blique et l’anéantissement des parjures et des traîtres. « Salut et fraternité. « Foucault, jeune, président; Jamain, se¬ crétaire ; P. Bonnin, secrétaire. » Extrait du procès-verbal de la Société popu¬ laire de Saint-Martin, île de Bé. Du 9 octobre 1793, l’an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. Après que l’assemblée a eu entendu la lecture des papiers-nouvelles de ce jour, elle a applaudi à plusieurs reprises, et a manifesté une adhésion très prononcée aux mesures sages et vigou¬ reuses que vient de prendre la Convention nationale, relativement à plusieurs de ses (1) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 24, p. 302. (2) Archives nationales, carton Ç 280, dossier 764. membres, dont elle vient d’arrêter et de punir les projets liberticides, et les infâmes machi¬ nations. Arrêté qu’un extrait du présent . procès-verbal sera envoyé à la Convention nationale. Pour conforme : Foucault jeune, président; Jamain, secré¬ taire; P. Bonnin, secrétaire. La Société populaire de Rosoy, département de Seine-et-Marne, témoigne à la Convention natio¬ nale sa joie sur la destruction de la Vendée, et demande l’institution d’une fête républicaine en mémoire du triomphe de la liberté et de la phi¬ losophie sur la tyrannie et la superstition. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit Vadresse de la Société populaire de Bozoy (2) : La Société populaire de Bozoy, département de Seine-et-Marne, à la Convention nationale. « Représentants, « Le génie de la France a ordonné par votre bouche aux soldats de la liberté d’anéantir les monstres de la Vendée : ils ne sont plus. « Grâces vous soient rendues, intrépides ré¬ publicains, vos succès en présagent de nou¬ veaux, et, par votre courage énergique, la République est sauvée. « La victoire remportée sur la Vendée fait pâlir d’effroi tous les tyrans ligués contre nous, et leur frayeur est un sûr garant de leur défaite prochaine. « La destruction de ce repaire affreux est une des plus grandes époques que tracera le burin de l’histoire, elle doit être consacrée par l’allégresse publique. « Nous vous demandons l’institution d’ane fête républicaine en mémoire du triomphe de la liberté et de la philosophie sur la tyrannie et la superstition. « Le vice -président, Jousset; Bouline, se¬ crétaire; Racinet, secrétaire. » Le général de brigade Moulin écrit du quar¬ tier général de Chalonnes sur la rive gauche de la Loire; il envoie à la Convention une croix d’ar¬ gent et un ciboire trouvés par les citoyens Lacom-paste et Foucher dans un bosquet du château du Planty; il annonce qu’il n’existe plus de rebelles dans le lieu qu’il occupe. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 302. (2) Archives nationales, t arton G 280, dossier 764. (3) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 24, p. 302.