SÉANCE DU 7 MESSIDOR AN II (25 JUIN 1794) - Nos 5-8 161 vos incomparables travaux, de l’assurance de notre attachement au mont Sinaï de la France, de l’offrande de nos vœux sincères pour la prospérité des armes de la République. Nous réparons cet oubli, citoyens législateurs; nous vous conjurons de rester à votre poste pour terminer la guerre des tyrans du monde pour la paix universelle; nous serons toujours au notre pour surveiller les tentatives des conspirateurs, la malveillance des traitres, la coupable froideur même des modérés. Dans la somme immense des abus de tous genre, la Révolution a pris naissance; sur la haine de la royauté, la Republique a jetté ses fondements indestructibles; par le courage des Républicains, triomphera la cause du genre humain dont les français ont toujours mérités d’être appellés les fils ainé. S. et F. ». Bastard ( présid .), Laurent, Champeigné (secrétaires) . 5 L’agent national du district de Châlons-sur-Marne, département de la Marne, écrit à la Convention nationale que les biens nationaux se vendent avec autant de succès que ceux d’émigrés. Il annonce que des maisons des ci-devant chanoines, estimées 147,000 L, ont été vendues, les 4, 5 et 6 prairial, 411,275 1.; et qu’une autre maison, estimée 17,000 1., a été vendue 37,000 1. Insertion au bulletin (1). 6 L’agent national du district de Corbigny, département de la Nièvre, fait part à la Convention nationale qu’un corps de biens d’émigrés, estimé 44,616 1., a été vendu dans ce district 164,230 1.; et qu’un autre, estimé 7,098 1. et affermé 500 1., a été vendu 55,160 1. Il témoigne son admiration et sa reconnoissance particulière aux législateurs sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines nationaux (2) . 7 Les citoyens composant la société populaire de Corbigny, département de la Nièvre, félicitent la Convention nationale sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et sur tous ses autres travaux; et lui annoncent qu’ils font hommage à la patrie d’un cavalier monté et équipé, et de 129 livres de salpêtre; que les cloches et les matières d’or et d’argent du (1) P.V., XL, 136. Bin, 8 mess. (suppl‘); C. Eg., n° 676; M.U., XLI, 120. (2) P.V., XL, 137. Bln, 8 mess, (suppl4); M.U., XLI, 120. ci-devant culte ont été envoyées, les premières aux fonderies, et les secondes au creuset national. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Corbigny , 3 prair. II] (2). Représentans du peuple français, Nous offrons à la patrie un cavalier monté, équipé et prêt à partir. C’est un jeune républicain plein de courage, la patrie en sera contente. Nous offrons en même tems 129 livres de Salpêtre que nous avons arraché de notre sol malheureusement trop avare de ce sel précieux. Nos dons seroient plus considérables, si nous pouvions les proportionner à notre amour pour la liberté; mais au moins nous avons à nous applaudir d’avoir donné un bon exemple aux communes de notre district qui enfin se mettent en devoir de nous imiter. Nos jeunes enfans font de la charpie pour nos braves soldats, nos femmes nous apportent du linge pour faire des bandes, nos cloches partent pour aller faire des canons, les matières d’or et d’argent ont disparu de notre district pour se rendre à la monnoye; nos prêtres ont disparu aussy : enfin nous nous sommes débarrassé de tout ce qui pouvoit nous corrompre et au dieu des prêtres nous avons substitué avec vous l’être suprême à qui nous rendons hommage en dépit des apôtres insensés et perfides de l’ Athéisme. Nous avons applaudi avec attendrissement au decret qui [a rendu] à l’homme sa dignité, et à l’auteur de la nature le culte digne de lui. Nous allons écrire sur nos portes, sur nos places publiques, que la justice et la probité sont à l’ordre du jour, que pour être bon républicain, il faut être bon pere, bon fils, bon époux et bon citoyen; nous graverons en même tems cette morale sublime et consolante dans le cœur de nos enfans, pourqui nous consacrons 2 jours d’instruction par décade; nous inspirerons les mêmes principes aux 2 jeunes orphelins que nous avons adoptés pour leur tenir lieu de pere, nous les inscrirons sur les bannières que nous placerons au dessus de celles qui nous rappellent la fête civique et touchante que nous avons celebrée pour honorer les parent des déf-fenseurs dans notre sein : en un mot nous ne négligerons rien pour faire aimer la révolution et nos représentans. Vive la république, vive la Convention Nationale !» [3 signatures illisibles]. 8 La commune de Sommerviller (3) fait passer à la Convention nationale le détail de la fête célébrée en l’honneur de l’Etre suprême; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que tous les ennemis de la République soient terrassés, jusqu’à ce que la République une et indivisible soit assise sur des bases (1) P.V., XL, 137. Bin, 10 mess. (2e supplO; Mon., XXI, 66; J. Fr., n°639; J. Sablier, n° 1399. (2) C 309, pl. 1204, p. 18. (3) Meurthe. il SÉANCE DU 7 MESSIDOR AN II (25 JUIN 1794) - Nos 5-8 161 vos incomparables travaux, de l’assurance de notre attachement au mont Sinaï de la France, de l’offrande de nos vœux sincères pour la prospérité des armes de la République. Nous réparons cet oubli, citoyens législateurs; nous vous conjurons de rester à votre poste pour terminer la guerre des tyrans du monde pour la paix universelle; nous serons toujours au notre pour surveiller les tentatives des conspirateurs, la malveillance des traitres, la coupable froideur même des modérés. Dans la somme immense des abus de tous genre, la Révolution a pris naissance; sur la haine de la royauté, la Republique a jetté ses fondements indestructibles; par le courage des Républicains, triomphera la cause du genre humain dont les français ont toujours mérités d’être appellés les fils ainé. S. et F. ». Bastard ( présid .), Laurent, Champeigné (secrétaires) . 5 L’agent national du district de Châlons-sur-Marne, département de la Marne, écrit à la Convention nationale que les biens nationaux se vendent avec autant de succès que ceux d’émigrés. Il annonce que des maisons des ci-devant chanoines, estimées 147,000 L, ont été vendues, les 4, 5 et 6 prairial, 411,275 1.; et qu’une autre maison, estimée 17,000 1., a été vendue 37,000 1. Insertion au bulletin (1). 6 L’agent national du district de Corbigny, département de la Nièvre, fait part à la Convention nationale qu’un corps de biens d’émigrés, estimé 44,616 1., a été vendu dans ce district 164,230 1.; et qu’un autre, estimé 7,098 1. et affermé 500 1., a été vendu 55,160 1. Il témoigne son admiration et sa reconnoissance particulière aux législateurs sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines nationaux (2) . 7 Les citoyens composant la société populaire de Corbigny, département de la Nièvre, félicitent la Convention nationale sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et sur tous ses autres travaux; et lui annoncent qu’ils font hommage à la patrie d’un cavalier monté et équipé, et de 129 livres de salpêtre; que les cloches et les matières d’or et d’argent du (1) P.V., XL, 136. Bin, 8 mess. (suppl‘); C. Eg., n° 676; M.U., XLI, 120. (2) P.V., XL, 137. Bln, 8 mess, (suppl4); M.U., XLI, 120. ci-devant culte ont été envoyées, les premières aux fonderies, et les secondes au creuset national. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Corbigny , 3 prair. II] (2). Représentans du peuple français, Nous offrons à la patrie un cavalier monté, équipé et prêt à partir. C’est un jeune républicain plein de courage, la patrie en sera contente. Nous offrons en même tems 129 livres de Salpêtre que nous avons arraché de notre sol malheureusement trop avare de ce sel précieux. Nos dons seroient plus considérables, si nous pouvions les proportionner à notre amour pour la liberté; mais au moins nous avons à nous applaudir d’avoir donné un bon exemple aux communes de notre district qui enfin se mettent en devoir de nous imiter. Nos jeunes enfans font de la charpie pour nos braves soldats, nos femmes nous apportent du linge pour faire des bandes, nos cloches partent pour aller faire des canons, les matières d’or et d’argent ont disparu de notre district pour se rendre à la monnoye; nos prêtres ont disparu aussy : enfin nous nous sommes débarrassé de tout ce qui pouvoit nous corrompre et au dieu des prêtres nous avons substitué avec vous l’être suprême à qui nous rendons hommage en dépit des apôtres insensés et perfides de l’ Athéisme. Nous avons applaudi avec attendrissement au decret qui [a rendu] à l’homme sa dignité, et à l’auteur de la nature le culte digne de lui. Nous allons écrire sur nos portes, sur nos places publiques, que la justice et la probité sont à l’ordre du jour, que pour être bon républicain, il faut être bon pere, bon fils, bon époux et bon citoyen; nous graverons en même tems cette morale sublime et consolante dans le cœur de nos enfans, pourqui nous consacrons 2 jours d’instruction par décade; nous inspirerons les mêmes principes aux 2 jeunes orphelins que nous avons adoptés pour leur tenir lieu de pere, nous les inscrirons sur les bannières que nous placerons au dessus de celles qui nous rappellent la fête civique et touchante que nous avons celebrée pour honorer les parent des déf-fenseurs dans notre sein : en un mot nous ne négligerons rien pour faire aimer la révolution et nos représentans. Vive la république, vive la Convention Nationale !» [3 signatures illisibles]. 8 La commune de Sommerviller (3) fait passer à la Convention nationale le détail de la fête célébrée en l’honneur de l’Etre suprême; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que tous les ennemis de la République soient terrassés, jusqu’à ce que la République une et indivisible soit assise sur des bases (1) P.V., XL, 137. Bin, 10 mess. (2e supplO; Mon., XXI, 66; J. Fr., n°639; J. Sablier, n° 1399. (2) C 309, pl. 1204, p. 18. (3) Meurthe. il 162 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE inébranlables, jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste, dit-elle, sera toujours où votre voix nous appellera : nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages décrets qui émanent de vous, que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Sommerviller, s.d.] (2). « Législateurs, Nous nous empressons de vous faire le récit fidèle de la fête touchante qui a eu lieu dans notre commune décadi 20 prairial en execution du decret du 18 floréal. Au milieu du temple, étoit elevé une Montagne sur laquelle Reposoit la Constitution comme dans son Berceau; des piques tout autour figuroient les dangers et la force qui l’environnent, le gouvernement révolutionnaire étoit figuré par une massue, les fleurs dont la montagne étoit couverte representoient l’hommage et la reconnoissance de la grande famille qui n’est plus composée que d’un peuple de freres assemblés en ce jour pour addresser leurs veux a l’Etemel; les Jeunes enfans étoient autour de la montagne tenants des feuillages de Chêne dans leurs mains, pour marquer que s’ils ne donnent pas encore des fleurs et des fruits, ils sont déjà les priams (?) de la patrie. les jeunes garçons formaient au tour de la municipalité une enceinte circonscrite par le ruban national qu’ils tenoient pour exprimer qu’avant qu’ils puissent voler aux combats ils se rallient déjà autour de la loi et de ses magistrats; les officiers municipaux etoient a la droite de la montagne, tenant des épis de Bled a la main, témoignage de (?) la reconnoissance de toute la Commune pour l’abondante récolté que la divinité promet a nos pressans Besoins. Les Vieillards assis à gauche tenoient sur leurs genoux leurs plus petits enfans pour faire sentir que la mort peut toucher les individus sans frapper sur la patrie; ils étoient assis pour exprimer combien leur grand âge, leurs longs et utils travaux sont respectés par les Républicains. les Jeunes filles vetues de Blanc et parées de Ceintures tricolores les enlaçaient de guirlandes de fleurs mêlées de cocardes tricolores rattachées sur leur cœur, pour exprimer qu’elles se dévouent à la piété filiale et qu’elles embe-liront par les vertus modestes les derniers Jours de leurs parens; les cocardes signifiaient. aussi qu’elles gardent leur cœur aux deffen-seurs de la patrie et qu’après avoir été filles soumises, elles seront épousés fidelles et meres tendres. Tous les habitans étoient placés en face de la montagne et repondoient en refrain aux différents grouppes qui Chantoient autour de la montagne, ensuite on a lu le rapport de Robespiérre et Son discours du Sept de ce mois et plusieurs articles choisis des actions héroïques et vertueuses des Républicains français. (1) P.V., XL, 137. B'", 8 mess. (suppl‘) et 11 mess. (suppl‘) . (2) C 308, pl. 1196, p. 22. Lecture finie et tous les citoyens et citoyennes pleins d’une Confiance en l’Etre Suprême lui en donnèrent le temoignagne en S’embrassant fraternellement et cordialement. C’est ainsi qu’ils sortirent du temple se tenant les uns et les autres par les mains et se tenant encore plus etroitement unis par le cœur. Ce temple etoit décoré d’inscriptions, de guirlandes, de verdures et de fleurs, au lieu des prétendus martyrs de l’ancien culte, nous avons à présent autour de notre temple, les images chéries des martyrs de la révolution; et de quelque cote qu’on ait tourné les yeux on recevoit une leçon de morale, de patriotisme et de reconnoissance a l’Etre Suprême et d’admiration pour toutes les merveilles dont il remplit l’univers. Toutes les maisons étoient ornées de verdure et de fleurs, Les débris d’une vieille croix élevé avec pompe par le fanatisme nous a servi a dresser un monument consacré a honorer les mânes des deffenseurs de la patrie. Ce fut la surtout ou chacun fut attendri, où les meres, les épousés, les sœurs, les amants furent consolés de la perte des objets chéris à leur Souvenir. Vous n’y fûtes pas oubliés, Sages Législateurs, les cris perçans de Vive la Republique, Vive a jamais la Convention Nationale, Mort aux Tyrans et aux traîtres Se faisoient entendre de toute part. Restés a Votre poste, législateurs, jusqu’à ce que tous nos ennemis soient terrassés, jusqu’à ce que la republique une et indivisible fut entièrement affermie et inébranlable, Jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste sera toujours ou votre voix nous appellera; nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages Decrets qui émanent de vous que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Vive la Republique ! » Les officiers municipaux de Sommerviller. Joseph Blain, François Simonin (?), Gérard Sabert, Brandon fils, Berge (agent nat.), Mercier (greffier). P.c.c. Michel (député). 9 Un citoyen qui ne fait pas connoître son nom, adresse à la Convention nationale un ouvrage sur VEdtication. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 10 Le citoyen Renaud fait hommage à la Convention nationale d’un autre ouvrage élémentaire, et qtii a été destiné au concours par le comité d’instruction publique. L’auteur annonce que dans cette 3e édition il offre de la manière la plus simple les moyens de faire disparoître toute espèce de patois, d’après les idées que lui a fait naître le rapport du ci-(1) P.V., XL, 138. 162 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE inébranlables, jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste, dit-elle, sera toujours où votre voix nous appellera : nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages décrets qui émanent de vous, que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Sommerviller, s.d.] (2). « Législateurs, Nous nous empressons de vous faire le récit fidèle de la fête touchante qui a eu lieu dans notre commune décadi 20 prairial en execution du decret du 18 floréal. Au milieu du temple, étoit elevé une Montagne sur laquelle Reposoit la Constitution comme dans son Berceau; des piques tout autour figuroient les dangers et la force qui l’environnent, le gouvernement révolutionnaire étoit figuré par une massue, les fleurs dont la montagne étoit couverte representoient l’hommage et la reconnoissance de la grande famille qui n’est plus composée que d’un peuple de freres assemblés en ce jour pour addresser leurs veux a l’Etemel; les Jeunes enfans étoient autour de la montagne tenants des feuillages de Chêne dans leurs mains, pour marquer que s’ils ne donnent pas encore des fleurs et des fruits, ils sont déjà les priams (?) de la patrie. les jeunes garçons formaient au tour de la municipalité une enceinte circonscrite par le ruban national qu’ils tenoient pour exprimer qu’avant qu’ils puissent voler aux combats ils se rallient déjà autour de la loi et de ses magistrats; les officiers municipaux etoient a la droite de la montagne, tenant des épis de Bled a la main, témoignage de (?) la reconnoissance de toute la Commune pour l’abondante récolté que la divinité promet a nos pressans Besoins. Les Vieillards assis à gauche tenoient sur leurs genoux leurs plus petits enfans pour faire sentir que la mort peut toucher les individus sans frapper sur la patrie; ils étoient assis pour exprimer combien leur grand âge, leurs longs et utils travaux sont respectés par les Républicains. les Jeunes filles vetues de Blanc et parées de Ceintures tricolores les enlaçaient de guirlandes de fleurs mêlées de cocardes tricolores rattachées sur leur cœur, pour exprimer qu’elles se dévouent à la piété filiale et qu’elles embe-liront par les vertus modestes les derniers Jours de leurs parens; les cocardes signifiaient. aussi qu’elles gardent leur cœur aux deffen-seurs de la patrie et qu’après avoir été filles soumises, elles seront épousés fidelles et meres tendres. Tous les habitans étoient placés en face de la montagne et repondoient en refrain aux différents grouppes qui Chantoient autour de la montagne, ensuite on a lu le rapport de Robespiérre et Son discours du Sept de ce mois et plusieurs articles choisis des actions héroïques et vertueuses des Républicains français. (1) P.V., XL, 137. B'", 8 mess. (suppl‘) et 11 mess. (suppl‘) . (2) C 308, pl. 1196, p. 22. Lecture finie et tous les citoyens et citoyennes pleins d’une Confiance en l’Etre Suprême lui en donnèrent le temoignagne en S’embrassant fraternellement et cordialement. C’est ainsi qu’ils sortirent du temple se tenant les uns et les autres par les mains et se tenant encore plus etroitement unis par le cœur. Ce temple etoit décoré d’inscriptions, de guirlandes, de verdures et de fleurs, au lieu des prétendus martyrs de l’ancien culte, nous avons à présent autour de notre temple, les images chéries des martyrs de la révolution; et de quelque cote qu’on ait tourné les yeux on recevoit une leçon de morale, de patriotisme et de reconnoissance a l’Etre Suprême et d’admiration pour toutes les merveilles dont il remplit l’univers. Toutes les maisons étoient ornées de verdure et de fleurs, Les débris d’une vieille croix élevé avec pompe par le fanatisme nous a servi a dresser un monument consacré a honorer les mânes des deffenseurs de la patrie. Ce fut la surtout ou chacun fut attendri, où les meres, les épousés, les sœurs, les amants furent consolés de la perte des objets chéris à leur Souvenir. Vous n’y fûtes pas oubliés, Sages Législateurs, les cris perçans de Vive la Republique, Vive a jamais la Convention Nationale, Mort aux Tyrans et aux traîtres Se faisoient entendre de toute part. Restés a Votre poste, législateurs, jusqu’à ce que tous nos ennemis soient terrassés, jusqu’à ce que la republique une et indivisible fut entièrement affermie et inébranlable, Jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste sera toujours ou votre voix nous appellera; nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages Decrets qui émanent de vous que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Vive la Republique ! » Les officiers municipaux de Sommerviller. Joseph Blain, François Simonin (?), Gérard Sabert, Brandon fils, Berge (agent nat.), Mercier (greffier). P.c.c. Michel (député). 9 Un citoyen qui ne fait pas connoître son nom, adresse à la Convention nationale un ouvrage sur VEdtication. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 10 Le citoyen Renaud fait hommage à la Convention nationale d’un autre ouvrage élémentaire, et qtii a été destiné au concours par le comité d’instruction publique. L’auteur annonce que dans cette 3e édition il offre de la manière la plus simple les moyens de faire disparoître toute espèce de patois, d’après les idées que lui a fait naître le rapport du ci-(1) P.V., XL, 138.