450 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE j [Le nouveau comité révolutionnaire du district de Montpellier à la Convention nationale, s. <L] (45) Justice, fermeté. Représentants Après avoir sauvé la Republique dans les journées mémorables des 9 et 10 thermidor, vous venés de proclamer dans votre sublime adresse, les vrais principes qui peuvent la consolider ; nous y adhérons avec enthousiasme ; nous jurons d’en faire la réglé de notre conduite dans la carrière que nous allons parcourir ; hon-norés de la confiance du peuple; chargés par les Représentants d’exercer une surveillance continuelle sur les ennemis du bien public, nous remplirons notre tache avec energie ; nous aurons la Convention nationalle pour seul point de raliement; l’indivisibilité de la Republique pour devise, la justice et la liberté pour guides et pour but invariable et constant, le bonheur du peuple, l’aneantissement des crimes et le triomphe des vertus. Salut et fraternité. Les membres du comité révolutionaire du district de Montpellier. Esprit, président, Encontre, Bruguiere fils, secrétaires et 9 autres signatures. k [Les administrateurs composant le conseil général et l’agent national du district de La Charité-sur-Loire à la Convention nationale, le 23 vendémiaire an III ] (46) Liberté, Egalité et fraternité. Législateurs. Recévez l’expression des sentiments de réconnoissance qu’a fait naitre dans nos âmes votre adresse au peuple françois ; cette adresse sublime rapèle l’homme à ses droits et le peuple à sa liberté, elle porte la consolation dans le coeur de tous les bons citoyens qui gémissoient sur les malheurs de leur patrie et le désespoir dans l’âme des scélérats qui si longtems ont fait la honte d’une révolution commencée par la vertu et dont le crime vouloit s’attribuer tout le fruit; d’un seul trait vous renversez les projets horribles des hommes de sang complices audacieux du Catilina moderne et vous proclamez des vérités saintes, douces, consolantes, qui raniment l’energie de tous les républicains. La patrie attendoit de vous cette attitude ferme et imposante dans une lutte aussi scandaleuse que celle que vouloient engager contre la représentation nationale de perfides conspirateurs furieux de voir échaper le septre de leur main : Vous avez parlé... et le crime a fuit... le crime! ... trop longtems il a ravagé la surface de la République! combien ses effets terribles ont dû nous instruire ! ah ! le compte de toutes les horreurs qui se sont commises dans chaque département, devroit être placé dans la salle de la Convention nationale afin qu’il fut toujours sous les yeux! quel tableau pour la postérité, quelle leçon pour le Législateur ! Il y liroit constamment que la terreur ne peut un instant remplacer la justice sans qu’aussitôt la terre ne soit couverte de crimes. Vos traveaux, Législateurs fideles, ne peuvent être terminés que lorsque la paix sera solidement affermie dans l’interieur et à l’extérieur : vous ne devez quitter votre poste que lorsque vous serez surs de ne pas laisser la patrie en proye aux intriguans et aux fripons, aux noyeurs et aux fusilleurs, anéantissez toutes les factions, affermissez la république, vous pouvez tout pour le bonheur du Peuple, puisque vous seuls avez le droit de le représenter; vous pouvez tout, puisque le peuple attend tout de vous; vous pouvez tout, puisque le peuple est la pour vous soutenir. Pour nous fermes à notre poste, et prêts à mourir pour le triomphe de la justice et l’éxé-cution des loix, nous ne cesserons de donner des preuves de notre dévouement à la patrie et de notre respect pour la Convention nationale. Girardin, vice-président, Bertrand, secrétaire et 8 autres signatures. I [Les administrateurs du conseil du district de Libreval-sur-Cher, ci-devant Saint-Amand, à la Convention nationale, le 31 vendémiaire an III ] (47) Citoyens Représentans Au dix thermidor, les administrateurs du district de Libreval applaudirent des premiers aux triomphes de vos vertus sur les entreprises du crime. Pouroient-ils cesser de se rallier aux principes sacrés contenus dans votre sublime adresse aux français, continuez, Législateurs d’etre grands et justes comme le peuple que vous représentés. Que vos lois soient fortes et bienfaisantes comme celles de la nature, ne vous desaisissez pas de la foudre, mais quelle ne frappe que les thrônes et les méchans. Nos contrées heureuses depuis la chute des triumvirs, vous bénissent et tous les bras elevés vers la Convention nationale, annoncent que nos concitoyens ne trahiront jamais leur serment. Salut, respect, union et prospérité. ASENIER, président et 7 autres signatures dont celle de l’agent national. (45) C 324, pl. 1392, p. 4. Bull., 21 brum. (46) C 324, pl. 1392, p. 3. (47) C 324, pl. 1392, p. 26.