SÉANCE DU 9 BRUMAIRE AN III (30 OCTOBRE 1794) - N° 1 191 k [Les juges du tribunal du district d’Egalité-sur-Marne à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III ] (12) Égalité, Liberté. Législateurs, Les principes sacrés de justice et de vertu si energiquement développés dans vôtre addresse au peuple français, rendent le calme et la sérénité dans l’âme du vrai républicain. Ils extirperont les germes de terreur et d’effroy qu’avaient fait croître ces vils destructeurs de la liberté, ces lâches intriguants, assassins d’un bon peuple, et qui pour le tromper, prenaient le masque du patriotisme et y prétendaient exclusivement. Pénétrés de la vérité de ces grands principes, et suivant les mouvemens d’une heureuse impulsion, nous nous faisons gloire de les professer. Continuez, sages et fidèles législateurs, continuez vôtre sublime ouvrage ! Le peuple est là : il saura vous deffendre toutes les fois que des factieux et d’infâmes conspirateurs voudront entraver vôtre marche aussy pénible que glorieuse. C’est là, le serment que nous faisons a la représentation nationale, autour de laquelle les bons français doivent toujours se rallier, comme le seul point central de la République. Vive la Convention! Vive la République. Ch. Nerac, A. Le Gros, greffier et trois autres signatures. I [ Les administrateurs du département de l’Indre à la Convention nationale, Indrelibre (ci-devant Châteauroux), le 23 vendémiaire an lin (13) Citoyens Représentants Saisissant d’une main ferme le flambeau de l’opinion trop longtems égarée, vous la fixez enfin par votre immortelle déclaration de principes. C’est le phare salutaire qui nous dirigera à travers les derniers écueils de la révolution, sa lumière dissipe sans retour les ombres étendües par la perfidie sur cette mer orageuse. Les pirates qui l’infestaient arboreront en vain les couleurs patriotiques, l’oeil du peuple éclairé pas vos soins percera jusque dans la sentine de leur conscience ; ils n’ont plus de succès à espérer, et la vertu seule sera désormais à l’abri des naufrages. Pour nous, guidés par ces feux propices, nous suivrons invariablement la route que vous nous tracéz. Ni la tourmente des passions que vous avez enchainées, ni le calme du modérantisme que votre énergie saura dissiper, rien ne pourra nous faire dévier. Les yeux constament attachés sur le port de salut que vous nous présentéz, le coeur rempli des senti-mens que votre exemple ranime dans celui de tous vos coopérateurs, nous nous presserons sur vos traces; et notre plus chère ambition à la fin de nos travaux révolutionnaires sera de partager avec vous le titre que vous nous faites espérer, ce titre glorieux qui seul serait déjà la plus douce des récompenses, celui de véritables amis du peuple. Les administrateurs du département de l’Indre. Maheux, Huard, Robert, président, Dubrac, Beaufort, Couturier, Court. m [Le comité révolutionnaire nouvellement élu du district de Rethel à la Convention nationale, le 22 vendémiaire an 7/7] (14) Liberté, Égalité, Révolution. Citoyens Représentans, Nous avons reçu avec transport, votre adresse du 18 de ce mois au Peuple français. Aux principes que vous y proclamez, nous avons reconnu en vous les véritables Solons, les véritables Licurgues de la France. Continuez à puiser dans le sein de l’éternelle et immuable justice, source unique de l’égalité et de la liberté, les motifs de vos sublimes délibérations; vous verrez les efforts impuissants de nos ennemis de toutes espèces venir expirer à vos pieds. Méprisant les clameurs de la faction Robespieriste, faction impie qui ne marche qu’à l’aide de l’intrigue et du crime. Quel pourroit etre son espoir? Qu’elle songe que la chute de son infernal chef a rendu partout nos armes triomphantes ! Qu’elle songe que la nation française qui veut parvenir a la paix par le chemin de la victoire, veut également arriver au bonheur par la route de la vertu. Pour nous, Citoyens Représentans, notre point de ralliement sera toujours la Convention nationale, comme notre voeu sera toujours la République, une et indivisible : nous nous estimerons à jamais heureux si par notre zele, par notre courage, par notre dévouement et notre active surveillance, nous pouvons concourir aux succès de vos grands travaux révolutionnaires. Les membres composant le comité révolutionnaire du district de Rethel. Guibert, Martinet, Grapay, Colinet ainé, Billaud-Pont-l’Evêque, Dupuiz et cinq autres signatures illisibles. (12) C 323, pl. 1386, p. 16. (13) C 323, pl. 1386, p. 17. (14) C 323, pl. 1386, p. 18 et 19.