[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTA IR E S. faites pour nous assurer de ce traître à l’unité de la République. « En attendant, regardez-nous toujours comme de sincères amis de la liberté, et soyez intimement convaincus que nous ne prendrons de repos que lorsque nous nous serons assurés de tous les ennemis de la République une et indivisible (1). « Les membres du comité de surveillance de la ville de Brive. « Bidoch, président; F. Desprez, secrétaire; Pierre _Marbe.au, secrétaire. « La femme, le frère et la maîtresse de ce traître sont en arrestation. » Une députation de la section des Tuileries a été admise à la barre; l’orateur a prononcé le discours qui suit : « Citoyens législateurs, « La Société populaire de la section des Tui¬ leries ressentant plus promptement qu’une autre, par sa situation, la commotion dont frappent toujours les vrais républicains des nouvelles heu¬ reuses de notre Révolution, et sentant vivement que les succès brillants de la morale éternelle que vous donnez à l’univers établissent de jour en jour l’empire de la raison et de la vérité, nous députe vers vous pour vous faire part de l’ar¬ rêté qu’elle a pris Mer, sitôt qu’elle a été ins¬ truite que le voile de l’imposture et de la supers¬ tition venait d’être déchiré. « Occupé des travaux ordinaires de cette so¬ ciété, un de ses membres aperçut dans l’Assem¬ blée le citoyen Thuriot, député de la Conven¬ tion et domicilié dans cette section; personne plus que ce Montagnard ne pouvait donner à la Société un récit plus exact de la mémorable dé¬ claration de l’évêque de Pans et de ses apôtres; personne aussi plus que lui ne pouvait développer plus énergiquement les vérités puissantes et les heureux effets que doit opérer cet acte de sagesse et de patriotismes aussi la Société, comme élec¬ trisée par le discours de Thuriot, ayant écouté avec le plus scrupuleux silence son récit et les vérités frappantes qui en ont été la suite, s’est spontanément levée et a fait retentir la salle des cris d’allégresse et de : « Vive la République! » « Dans ce moment heureux, récompense si douce pour les cœurs vraiment patriotes, vous eussiez, citoyens législateurs, vrais défenseurs du peuple et vrais Montagnards, partagé notre ivresse et nos embrassements. L’orateur n’eut pas plutôt dm, que tous les membres de la So¬ ciété l’embrassèrent à l’envi en reconnaissance du superbe présent qu’il venait de leur faire. Les citoyens de la tribune voulurent aussi lui témoi¬ gner par ce signe de vérité leur reconnaissance et leurs sentiments. (1) Applaudissements, d’après le Mercure univer¬ sel [19 brumaire an II (samedi 9 novembre 1793) p. 139, col. 2] et d’après les Annales patriotiques et littéraires [n° 312 du 19 brumaire an II (samedi 9 novembre 1793), p. 1449, col. 2]. 18 brumaire an II 8 novembre 1793 « Sitôt que tons nos cœurs se furent épanchés, et que pleins de l’objet qui leur plaisait tant, l’Assemblée eut repris son travail, son premier soin a été de prendre un arrêté qui constatât à jamais cet heureux événement et qui remplaçât sur-le-champ par une célébration solennelle des principes éternels de la vérité, toutes ces céré¬ monies superstitieuses, inventées par le mensonge et la cupidité. En conséquence, la Société a arrêté que la déclaration de l’évêque de Paris et des vrais citoyens qui l’ont imité, serait gravée sur une pierre scellée dans la salle de la Société, pour constater ce moment heureux et apprendre à la postérité que ç’a été dans ce jour que te dernier chaînon qui tenait encore la raison captive a été brisé; elle a ensuite arrêté, qu’à compter de la 2e décade du présent mois et toutes les décades suivantes, tous les citoyens seraient invités à se rendre à 10 heures du matin dans la salle de l’Assemblée, pour y célébrer par des discours moraux et des hymnes à la patrie, la fête à la vérité; elle a en même temps arrêté qu’elle donnerait à cette cérémonie, sans sortir de la simplicité des principes, le grand caractère qui en doit être inséparable. « Après s’être occupée de cet objet important, et l’avoir décidé, l’Assemblée a reçu membre de la Société populaire le citoyen Thuriot. qui l’a désiré. Son admission a été un nouveau sujet de satisfaction pour elle, par la certitude dont elle s’est sentie pénétrée que ce patriote entretien¬ drait dans son sein le foyer brûlant de patrio¬ tisme qui, nous vous le jurons en son nom, ne se ralentira jamais. » Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit le discours prononcé au nom de la Société populaire de la section des Tuileries, d'après de document des Archives nationales (2) : Citoyens législateurs, La Société populaire de la section des Tuile¬ ries, ressentant plus promptement qu’une autre par sa situation, la commotion dont frappent toujours les vrais républicains les nouvelles heureuses de notre Révolution, et sentant vive¬ ment que les sueeès brillants de la morale éter¬ nelle que vous donnez à l’univers établissent de jour en jour l’empire de la raison et de la vérité, nous députe vers vous pour vous faire part de l’arrêté qu’elle a pris hier, sitôt qu’elle a été instruite que le voile de l’imposture et de la superstition venait d’être déchiré. Occupé des travaux ordinaires de cette So¬ ciété, un de ses membres aperçut dans l’assem¬ blée le citoyen Thuriot, député de la Conven-| tion, et domicilié dans cette section; personne plus que ce Montagnard ne pouvait donner à la Société un récit plus exact de la mémorable déclaration de l’évêque de Paris et de ses apôtres ; personne aussi plus que lui ne pouvait développer plus énergiquement les vérités puis¬ santes et les heureux effets que doit opérer net (1) Procès-verbaux de la Convention,, 4. 25, p, 64 à 66 . (2) Archives nationales,, carton € ,280, dossier 766:; Bulletin de la Convention du 8Bjour .de la 2° décade du 2® mois de l’an II ( vendredi 8 novembre 1793�.