[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 27 brumaire an II 361 1 1 I 17 novembre 1793 Suit la lettre des administrateurs et 'procureur syndic du district de Clermont (1). Les administrateurs et procureur syndic du dis¬ trict de Clermont-Oise, aux représentants du peuple. « Clermont -Oise, 22 brumaire de l’an II de la République une et indivisible et impérissable. « Citoyens représentants, «Nous ne faisons pas de phrases, nous vendons continuellement les biens des scélérats qui vou¬ laient river nos fers et nous rendre leurs esclaves: aujourd’hui 22 brumaire, 24 autres lots de terres labourables et prés estimés la somme de 7,355 li¬ vres, viennent d’être vendus celle de 20,985 li¬ vres. Nous avons terminé cette vente par l’air patriotique dont l’extrait est ci-joint : Nous vendrons vos châteaux jolis, Vous irez bâtir, mes amis, Des châteaux en Espagne. Gtjibert ; Corbel ; Warée, président; Playout, vice-président ; Corné; Racine. Les membres de la Société populaire de Rozoy adressent à la Convention nationale 5 croix et 2 médailles en argent des ci-devant arquebusiers de cette commune, et 3 croix de Saint-Louis. Ils invitent la Montagne à rester à son poste pour le bonheur des humains et l’effroi des tyrans. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre du Président de la Société popu¬ laire de Mozoy (3). Le président de la Société populaire de Mozoy, au Président de la Convention nationale. « Rozoy, le 24 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique française. « Citoyen représentant, « La Société me charge de t’adresser cinq croix et deux médailles en argent des ci-devant fusiliers et arquebusiers de cette ville et trois croix appelées jadis Saint-Louis, qui ont été déposées à son secrétariat pour être purifiées par le creuset de la Monnaie. Je te prie de les remettre à la Convention nationale en l’assurant de l’inviolable attachement à la chose publique des braves sans-culottes de Rozoy qui invitent la sainte Montagne de rester à son poste pour le bonheur des humains et l’effroi des tyrans. « Salut et fraternité. « Vincent, président de la Société. » Antigeon, président de la Société des Amis de l’égalité, séant à Ivoy, fait passer une pièce d’or de 48 livres que le sans-culotte Pâris, capitaine d’artillerie, a déposée sur l’autel de la patrie; il (1) Archives nationales, carton C 275, dossier 754. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 273. (3) Archives nationales, carton C 278, dossier 742. demande en échange des boulets de canon pour les envoyer à leur adresse. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre d' Antigeon (2). Le sans-culotte président de la Société des amis de l'égalité, séant à Ivry, au sans-culotte Pré¬ sident de la Convention nationale. « Le 22 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Président, « Je te fais passer une pièce en or de 48 livres que le sans -culotte Paris, capitaine d’artillerie a déposée sur l’autel de la patrie; il demande, en échange, des boulets de canon pour les en¬ voyer à leur adresse. « Salut et fraternité. « Antigeon. » Un secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 23 brumaire, présent mois; la rédaction en est adoptée (3). D’après le rapport du comité des décrets, Bour-gain est admis au nombre des députés à une des places vacantes dans la députation du départe¬ ment de Paris (4). Prieur (de la Marne), représentant du peuple dans les départements maritimes, écrit de Pon¬ tivy, en date du 23 de ce mois, et donne des détails sur les opérations à Vannes, à Lorient et à Pontivy, où il travaille à épurer les administra¬ tions, les tribunaux et les Sociétés populaires; il annonce en même temps les mesures prises contre les brigands qui menacent les départements du Morbihan et des Côtes-du-Nord, il envoie 7 déco¬ rations aristocratiques, reçues de la municipalité de Josselin par Guermeur. La première réquisi¬ tion s’est faite avec tranquillité dans presque tous les districts. Insertion au « Bulletin » (5). Suit la lettre de Prieur (de la Marne) (6). Au�nom de la République française, une et indivisible. Nous, représentants du peuple dans les départe¬ ments maritimes, au Président de la Convenu tion nationale. « A Pontivy, le 23e jour de brumaire, l’an II de la République. « Citoyens collègues, « J’étais occupé à remplir à Brest, avec Jean-Bon-Saint-André et Bréard, la mission dont la (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 273. (2) Archives nationales, carton G 278, dossier 742. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 273. (4) Ibid. (5) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 273. (6) Archives nationales, carton C 278, dossier 737} Moniteur universel [n° 58 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 236, col. 2].