20 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sentans. Augustes Législateurs la société populaire d’Aumale n’a jamais reconnu que la Convention, elle ne reconnoit que la Convention, elle ne reconnoitra jamais que la Convention. Salut et fraternité. Senichou, Merlieu, Laler P., Lajeu, Bouteleu, Coupeau, Fontaine, Regimbard, Cousard, Melgary, Dessryres, Loisel, Boullet, Fanquet, David, Bultel, Panchet, Lalasseur, Foursoy, Lacoste, Pépin, Beauvain, Sutel, Daullé, Cérac, Quatresots, Mile, Bannetel, Deslion, Ardoin, Daufoin F., Lemattre, Billot, Pigner, Mellier, Petit, Victor, Lefeuvre, Andrieu P., Caurin, Renosorrieux, Celiot J.-B., Acquesdault, Vergue, Godequin, Poullet J., Fardon, Poullieux, Faurie, Labitte, Laquivalier, Roy, Jutteflin, Guinet, Leflore, Félix Thireust, Severriette, Mille Peniet, Lehalleux, Delmarre, Guihosse, Boulanger, Legendre, Guesnel, Puiolers, François S., et 8 signatures illisibles. P [La société populaire de Laruscade à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (32) Liberté, Égalité. Citoyens Represantans Tandis que les sociétés populaires de la République vous font part de leur dévouement à la chose publique celle de la La Ruscade croi-roit démentir les principes qui l’ont toujours animée sy elle ne vous faisoit part de ses voeux les plus ardents. Le maintien de la République une et indivisible les renferme tous. Votre constance à démasquer les traitres, le courage que vous aves démontré contre les triumvirs etoient dignes de ceux qui avoient conduit le vaisseau de la République à travers tant d’écueils. Continués donc citoyens Représentant vos utiles travaux, tenes le serment que vous aves fait de n’abandoner votre poste que lorsque la République sera consolidée sur des bases inébranlables, de leurs cotés les sociétés populaires seconderont vos efforts, elle donneront l’exemple des vertus civiques et de l’obeissance aux loix, non pas en faisant une longue énumération dans ses discours, mais en les pratiquant à la vue de leurs concitoyens, tels sont citoyens, nous nous plaisons à le croire, les sentiments qui animent les sociétés populaires tels sont les nôtres... L’addresse que vous venes de faire au peuple français n’a fait que donner plus d’extension à notre amour pour la patrie; elle aura produit cet effet sur tous les républicains. Récompensé ce zèle citoyens Représentant en ne souffrant d’autre autorité que la votre. C’est (32) C 325, pl. 1413, p. 19. de vous que nous attendons des loix et c’est à celle la seules que nous jurons d’obéir. Vive la République, comme seul gouvernement convenable aux français et vive la Convention comme seul centre d’autorité. Mouniers, vice-président, Cosson, instituteur, Chomar, secrétaire et 27 autres signatures. q [La société populaire de Chelles à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (33) Liberté, Égalité. Citoiens représentans La société populaire de Chelles a entendue avec le plus vif interest la lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français, a aplaudi et donné son adhésion entiérre aux principes qu’elle contient pour ne reconaitre d’autorité que la Convention et d’executér individuellement les loix qui en émaneront et invite la Convention a rester a son poste. Suivent 20 signatures. r [La société populaire de Châteaubriant à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (34) Citoyens représentants Ils seront a jamais sublimes à nos yeux, chers à nos coeurs, ces principes que vous avés proclamé par votre adresse au grand peuple que vous représentez. Ils ne sont donc plus ces jours malheureux qui avoient éclipsé la probité. Les moeurs et les loix, une heureuse régénération remplit de joie tous les coeurs ; l’ordre vient de renaître ; la chûte de robespierre a entrainé celle de la tyrannie. La justice a dépouillé son deuil et la vertu a repris ses enseignes. La terreur, instrument du despotisme, compagne du crime ne déchire plus l’innocence. Les immortels réprésentants du premier peuple du monde viennent de consacrer la garantie de ses droits par un acte solemnel ; ils ont juré de maintenir la république sur la base des vertus. Désormais ce n’est plus aux clameurs insensées, c’est aux actions vertueuses qu’il faut reconnoitre les vrais amis de la liberté et de l’égalité. Citoyens réprésentants, vous avez donné au peuple ffançois la liberté, il veut en jouir : mais ce beau présent peut lui être ravi; robespierre n’est plus, mais ses complices amis de la ter-(33) C 325, pl. 1413, p. 9. (34) C 325, pl. 1413, p. 8. SÉANCE DU 19 BRUMAIRE AN III (9 NOVEMBRE 1794) - N° 8 21 reur, existent encore, ses principes destructeurs peuvent se reproduire sous toutes les formes. C’est à vous qui avez renversé le monstre, de l’anéantir dans ses dernières ramifications. Gouvernez donc le vaisseau de la république jusqu’au moment ou les maux causés par la terreur ensevelis dans l’oubli seront réparés par la severe justice et l’austere vertu dont vous entourrez le peuple français. Obéissance aux loix émanées de la Convention seule, attachement à la République, une et indivisible, voilà le serment que nous renouvelions entre vos mains et que nous defenderons jusqu’à la mort. Delourmel, président, Lefebvre, secrétaire et 54 autres signatures. 8 [La société populaire de Faulquemont à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (35) Liberté, Égalité. Représentans du peuple Les grands principes de morâle, de justice et de saine politique que vous venez de développer dans votre adresse au peuple français, ne peuvent manquer de rallier autour de vous, tous les bons citoïens, les vrais patriotes, les amis de l’humanité; les principes immuâbles ne seront méconnus que par les partisans de l’anarchie et de la terreur, par les hommes crûels et sanguinaires. Que veulent ces factieux, ces dominateurs, ces continuateurs du tyran démasqué et puni; n’avez vous pas annoncé que le Gouvernement révolutionnaire serait maintenu dans toute sa force? n’avez vous pas décrété la stricte éxécu-tion de la loi du 17 septembre? ceux qui refusent de se réunir à vous, ceux qui osent combattre les vérités étemelles que vous avez proclamées veulent evidement ramener le régné de la terreur et de l’injustice, ceux là sont, à nos yeux, des hommes égarés ou des scélérats. Quant à nous Representans, nous avons toujours professé les maximes de justice et de probité que contient votre adresse; nous avons toujours detesté les intriguans, les fripons, les hommes immoraux, les anarchistes et les dominateurs; nous n’oublions pas que, naguère, les patriotes les plus pûrs étaient impunément calomniés, véxés et opprimés par ces dominateurs à gage dont le tyran s’était entouré et qu’il avait disséminé sur toute la surface de la République pour comprimer l’énergie des hommes libres. Nous ne souffrirons pas que le règne de l’arbitraire repâraisse et qu’un nouveau sceptre de fer soit appesanti sur nous; nous combattrons au contraire avec vous, tous ceux qui osè-(35) C 325, pl. 1413, p. 11. rent encore prêcher l’abominable sistème de sang et de terreur; restez à votre poste, tenez d’une main ferme les rênes du gouvernement et abattez les factieux de l’intérieur tandis que nos brèves armées terrassent les satellites des despotes. Faulquemont, le 29 vendémiaire an 2 [sic] de la Republique française une et indivisible. Suivent 35 signatures. 8 Les membres composant le tribunal du district de Nérac, département de Lot-et-Garonne, écrivent qu’ils professent et qu’ils ont toujours professé le principe que le droit de déclarer la volonté générale n’appartient qu’à la Convention; qu’elle est seule revêtue des pouvoirs du peuple; qu’elle est seule le centre d’unité de la République et d’union du peuple français. Ces citoyens réunissent leurs voeux à ceux des autorités constituées de la société populaire de Nérac et à ceux des deux départemens du Bec-d’Ambès et de Lot-et-Garonne, pour demander à la Convention d’y prolonger de trois mois la mission du représentant Ysabeau, de la conduite duquel ils font le plus bel éloge. La Convention décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin de cette adresse et passe à l’ordre du jour sur la demande relative à Ysabeau (36). [Les membres du tribunal de district de Nérac à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (37) Égalité, Liberté, Fraternité et Justice Citoyens représentans Le peuple français délivré de ce sisteme de terreur qui le comprimait sous la tirannie du dictateur dont votre énergie a fait justice, déve-lope le caractère de confiance qui lui est si naturel en jouissant des droits de la justice et de l’humanité dont vous répandés sur lui les bienfaits. Nous professons et avons toujours professé qu’à vous seuls, représentans du peuple, apar-tient le droit de déclarer, la volonté générale, que la Convention nationale est seule revetüe des pouvoirs du peuple, et qu’elle seule est le centre d’unité et de réunion du peuple français. Ysabeau, représentant du peuple que vous nous avés envoyé en mission dans les départemens du Bec d’Ambès et Lot et Garonne a trouvé ces principes établis parmi nous et parmi les citoyens de ce district, nous l’avons vu semer (36) P.-V., XL IX, 74-75. (37) C 324, pl. 1395, p. 16. Bull., 19 brum.