380 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE La société populaire de Givet prie la Convention d’accorder de prompts secours au père et à la mère de cet infortuné ; déjà elle leur a donné un secours provisoire de 200 livres. Ces époux infortunés n’avoient que deux fils, et tous deux sont morts en défendant la patrie (1) . (Applaudissements .) 12 Le citoyen Deschamps, demeurant à Rouen, fait don à la patrie de la liquidation de sa maîtrise de mercier, étant de 73 liv. 14 s. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de liquidation (2). 13 Le citoyen Firmigier, notaire à Ciclament, fait don à la patrie de la liquidation de son office. Mention honorable, renvoi au comité de liquidation (3). 14 La commune de Fontaine-lès-Dijon, envoie l’état des linges, effets en or, argent, et autres objets dont elle a fait don à la patrie, et demande qu’on lui accorde son presbytère pour maison d’instruction publique. Mention honorable, et renvoi aux comités des domaines et d’instruction publique (4). [Fontaine lès-Dijon, 9 germ. 77] (5). « Citoyen président, La commune de Fontaine-lès-Dijon peu considérable par sa population et privée de toutes ressources à fait passer aux braves défenseurs de la patrie 60 chemises , 11 draps , 2 matelas et traversins, du linge pour les hôpitaux, 4 couvertures de laine, 4 paires de souliers et 128 liv. 15 s. produit de l’offrande volontaire de ses citoyens; elle désire trouver des imitateurs dans les autres communes, pour que les généreux défenseurs qui versent leur sang pour la patrie ne manquent pas de linge. Elle a fait passer également 36 marcs d’argent, (1) Ann. patr., n° 481; J. Mont., n° 165; M.U., XXXIX, 122; Mess, soir, n° 617; J. Perlet, n° 582; J. Paris, n° 482; Débats, n° 584; J. Sablier, n° 1282; Rép., n° 128; C. Eg., n° 617; Sans-Culotte, n° 437; Feuille Rép., n° 298; Audit, nat., n° 581. Noter la variation du nom : Absine et Albine. Aucun choix n’est possible. (2) P.V., XXXVI, 151. Bln, 14 flor. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXVI, 151. B1", 14 flor. (1er suppP). Le lieu n’est pas identifiable. (4) P.V., XXXVI, 151. Bin, 14 flor. (1er suppl‘). Côte d’Or. (5) F17A 1010A, pl. 5, p. 3117. Cf. J. Guillaume. P.V. du comité d’instruction publique, T. IV, p. '515. 8 marcs de galons d’or, une grande quantité de cuivre, fer, etc. provenant de la dépouille de la ci-devant église. Cette commune sachant se passer de prêtre, et désirant jouir du bénéfice de la loi du 25 bru-naire, demande que le presbytère lui soit accordé pour être converti en maison d’instruction publique. Tu voudras bien faire part de la présente à la Convention nationale, il y à tout à espérer de sa justice. S. et F. » B. Gérard (maire), D. Arlin, Benigne Arlin, C. Chauvelor, J. Fournier, F. Daisey, Boutrin, Vicardet, J. Daisey, Mamourin (secrét.). 15 L’agent national près le district de Felletin, département de la Creuse, donne le détail des matières d’or et d’argent que ce district vient d’envoyer à la trésorerie, comme provenant de leurs églises, changées en temple de la Raison : il annonce que les biens des émigrés se vendent avec succès, et que la première levée des jeunes gens en réquisition s’est faite aux cris de vive la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi à l’administration des domaines nationaux (1). Il annonce qu’il vient de faire expédier pour Paris une caisse contenant 296 marcs d’argent, provenant de la dépouille du fanatisme; il observe qu’il a fait parvenir à la fonderie d’Au-tun 32 milliers de métal de cloches et à la fonderie de Clermont 2,400 livres pesant de plomb ou de cuivre : 20 milliers de métal sont encore à partir et ne tarderont pas à être rendus à leur destination (2) . 16 La société populaire de Port-Malo invite la Convention à rendre un décret qui empêche les femmes à se vêtir en draps pendant la guerre, attendu la pénurie de ces étoffes, occasionnée par le nombre des soldats de la patrie : ils appuient l’adresse faite par la société d’Honfleur en faveur des ouvriers non-navigans classés pour la marine. La Convention décrète mention honorable de leur zèle, et renvoi des demandes aux comités de commerce et de marine (3) . 17 Le conseil général de la commune de Troyes envoie un pain de salpêtre, fabriqué par un (1) P.V., XXXVI, 152. Btn, 7 flor. (supph), 10 flor. (1er suppP); Débats, n° 590, p. 164. (2) Bin, 14 flor. (1er suppl*). (3) P.V., XXXVI, 152. Bin, 13 flor.; J. Sablier, n° 1282; Sans-Culotte, n° 437; J. Perlet, n° 582. Port-Malo = Saint-Malo. 380 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE La société populaire de Givet prie la Convention d’accorder de prompts secours au père et à la mère de cet infortuné ; déjà elle leur a donné un secours provisoire de 200 livres. Ces époux infortunés n’avoient que deux fils, et tous deux sont morts en défendant la patrie (1) . (Applaudissements .) 12 Le citoyen Deschamps, demeurant à Rouen, fait don à la patrie de la liquidation de sa maîtrise de mercier, étant de 73 liv. 14 s. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de liquidation (2). 13 Le citoyen Firmigier, notaire à Ciclament, fait don à la patrie de la liquidation de son office. Mention honorable, renvoi au comité de liquidation (3). 14 La commune de Fontaine-lès-Dijon, envoie l’état des linges, effets en or, argent, et autres objets dont elle a fait don à la patrie, et demande qu’on lui accorde son presbytère pour maison d’instruction publique. Mention honorable, et renvoi aux comités des domaines et d’instruction publique (4). [Fontaine lès-Dijon, 9 germ. 77] (5). « Citoyen président, La commune de Fontaine-lès-Dijon peu considérable par sa population et privée de toutes ressources à fait passer aux braves défenseurs de la patrie 60 chemises , 11 draps , 2 matelas et traversins, du linge pour les hôpitaux, 4 couvertures de laine, 4 paires de souliers et 128 liv. 15 s. produit de l’offrande volontaire de ses citoyens; elle désire trouver des imitateurs dans les autres communes, pour que les généreux défenseurs qui versent leur sang pour la patrie ne manquent pas de linge. Elle a fait passer également 36 marcs d’argent, (1) Ann. patr., n° 481; J. Mont., n° 165; M.U., XXXIX, 122; Mess, soir, n° 617; J. Perlet, n° 582; J. Paris, n° 482; Débats, n° 584; J. Sablier, n° 1282; Rép., n° 128; C. Eg., n° 617; Sans-Culotte, n° 437; Feuille Rép., n° 298; Audit, nat., n° 581. Noter la variation du nom : Absine et Albine. Aucun choix n’est possible. (2) P.V., XXXVI, 151. Bln, 14 flor. (1er suppl‘). (3) P.V., XXXVI, 151. B1", 14 flor. (1er suppP). Le lieu n’est pas identifiable. (4) P.V., XXXVI, 151. Bin, 14 flor. (1er suppl‘). Côte d’Or. (5) F17A 1010A, pl. 5, p. 3117. Cf. J. Guillaume. P.V. du comité d’instruction publique, T. IV, p. '515. 8 marcs de galons d’or, une grande quantité de cuivre, fer, etc. provenant de la dépouille de la ci-devant église. Cette commune sachant se passer de prêtre, et désirant jouir du bénéfice de la loi du 25 bru-naire, demande que le presbytère lui soit accordé pour être converti en maison d’instruction publique. Tu voudras bien faire part de la présente à la Convention nationale, il y à tout à espérer de sa justice. S. et F. » B. Gérard (maire), D. Arlin, Benigne Arlin, C. Chauvelor, J. Fournier, F. Daisey, Boutrin, Vicardet, J. Daisey, Mamourin (secrét.). 15 L’agent national près le district de Felletin, département de la Creuse, donne le détail des matières d’or et d’argent que ce district vient d’envoyer à la trésorerie, comme provenant de leurs églises, changées en temple de la Raison : il annonce que les biens des émigrés se vendent avec succès, et que la première levée des jeunes gens en réquisition s’est faite aux cris de vive la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi à l’administration des domaines nationaux (1). Il annonce qu’il vient de faire expédier pour Paris une caisse contenant 296 marcs d’argent, provenant de la dépouille du fanatisme; il observe qu’il a fait parvenir à la fonderie d’Au-tun 32 milliers de métal de cloches et à la fonderie de Clermont 2,400 livres pesant de plomb ou de cuivre : 20 milliers de métal sont encore à partir et ne tarderont pas à être rendus à leur destination (2) . 16 La société populaire de Port-Malo invite la Convention à rendre un décret qui empêche les femmes à se vêtir en draps pendant la guerre, attendu la pénurie de ces étoffes, occasionnée par le nombre des soldats de la patrie : ils appuient l’adresse faite par la société d’Honfleur en faveur des ouvriers non-navigans classés pour la marine. La Convention décrète mention honorable de leur zèle, et renvoi des demandes aux comités de commerce et de marine (3) . 17 Le conseil général de la commune de Troyes envoie un pain de salpêtre, fabriqué par un (1) P.V., XXXVI, 152. Btn, 7 flor. (supph), 10 flor. (1er suppP); Débats, n° 590, p. 164. (2) Bin, 14 flor. (1er suppl*). (3) P.V., XXXVI, 152. Bin, 13 flor.; J. Sablier, n° 1282; Sans-Culotte, n° 437; J. Perlet, n° 582. Port-Malo = Saint-Malo. SÉANCE DU 7 FLORÉAL AN II (26 AVRIL 1794) - N° 18 381 citoyen de leur ville, nommé Bultel, et annonce qu’ils en fourniront 8 à 900 par décade, sans préjudice de l’atelier que l’agence a établi dans leur ressort, et qui en fournit deux milliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Troyes , s.d.] (2) . « Citoyens législateurs, Nous vous envoyons un pain de salpêtre fabriqué par un de nos concitoyens, nommé Bultel; ce sont les prémices du fruit de nos travaux. Les ateliers révolutionnaires sont en pleine activité dans notre commune, 1,000 liv. de salpêtre sont déjà extraites. Nous en fournirons 8 à 900 par décades; ce tribut extraordinaire ne ralentira pas l’activité de l’atelier des salpêtriers de l’agence, établi dans notre arrondissement; cet atelier qui a déjà livré neuf milliers de salpêtre, en fabrique régulièrement 2,000 liv. par décade; nous vous prévenons que dans peu, tout le salpêtre que contient la commune de Troyes sera extrait et envoyé aux poudrières. Ainsi partout se prépare la foudre qui doit frapper les coupables. Le peuple l’a mise en vos mains pour exercer sa toute puissance. Il attend de vous son triomphe et la perte entière de tous ses ennemis. Par votre justice inflexible vous arrêterez les tentatives de tous les conspirateurs; par la vertu vous établirez la République ou le pouvoir populaire, sur une base inébranlable. Déjà l’une et l’autre sont à l’ordre du jour, vous êtes à la hauteur de vos destinés; jamais le peuple ne vous vit si grands, ni si dignes de lui. Continuez à faire son bonheur et le vôtre qui en est inséparable. S. et F. » Paris, Hérard Dret, Bouillé, Villier, Laurent, Berthier, Ruelle, Seguin, Bayau, Masser, Chaulme, Faitot Deruelle, Mignot, Gosse, Gombaud, Debary, Lefevre, Lamey, Joffroy Geny, Fazenar de la Porte. [Extrait des délibérations, 23 germ. II.] « Séance tenue publiquement au lieu accoutumé le tridi le 23 Germinal, 2e année de la République française, une et indivisible, quatre heures du soir, où étaient les citoyens, Bouillé, président, Lefevre, Simon, Gueu, Hany, Villiers, Hérard, d’Allemagne, Tezenas, Boyau, officiers municipaux; Débary, substitut de l’agent national, Loeilley, secrétaire-greffier; Benoir, Cor-rard, Coquet, Ruelle, Massey, Gosse, Parison, Gombault, Baudin, Rambourg, Faitot, Réaux, Forjot, notables. S’est présenté le citoyen Bultel Barbier, marchand épicier en cette commune, qui a fait hommage au conseil et a déposé sur le bureau un pain de salpêtre rafiné, provenant des terres par lui extraites dans sa maison, et travaillées, du poids de 124 liv., en a demandé l’envoi à la Convention nationale pour lui justifier des progrès de l’esprit public à Troyes. (1) P.V., XXXVI, 152. Bin, 13 flor, et 13 flor. (2e suppP). (2) C 302, pl. 1094, p. 12, 13. Le président a dit au citoyen Bultel qu’il était beau pour un républicain qui ne pouvait défendre la patrie par la force de son bras, de fournir les moyens de la défendre par son industrie; et après de vifs applaudissements, le conseil général, oui le substitut de l’agent national, a arrêté qu’il serait fait mention honorable au présent de l’hommage fait par le citoyen Bultel du produit de son industrie et que selon son vœu, l’envoi du pain de salpêtre par lui rafiné et déposé sur le bureau, serait envoyé à la Convention nationale. » Bouillé (présid.), Lailley (secrét. greffier). P.c.c. : Lailley. 18 L’agent national de la commune de Marseille annonce que cette commune vient d’arrêter de rendre les honneurs funèbres au député Beauvais, martyr de la liberté; il envoie le détail de cette fête et du discours qu’il a prononcé à cette occasion. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité d’instruction publique (1). [Marseille, s.d.] (2). « Citoyen président, L’hommage rendu aux mânes d’un grand homme est un tribut qu’on paye à la vertu; c’est encore un motif d’émulation pour ceux qui lui survivent. Le sentiment de la reconnaissance nous faisoit un devoir plus précieux d’honorer la mémoire d’un représentant montagnard qui après avoir marqué tous les instans de sa vie privée par l’exercice des vertus paisibles d’un père de famille vient de mourir victime héroïque du plus sublime dévouement à la cause de la liberté. Pénétrée de ces principes, la commune de Marseille a décerné au vertueux Beauvais les honneurs funèbres dus aux cendres des martirs de la liberté. Interprète de ses sentiments, j’ai essayé de les exprimer et je me suis livré sans réserve à l’impulsion de mon cœur. J’aurais rempli dignement ma tâche s’il m’eut été donné d’exprimer aussi bien que je sentais. Quoique très certain d’être resté au-dessous de mon sujet, je ne puis me refuser au désir de présenter par ton organe, Citoyen président, à la Convention nationale le faible tribut de sensibilité et de reconnaissance que j’ai déposé sur l’urne cinéraire d’un représentant qui siégea toujours au sommet de la sainte Montagne. Puisse la Convention nationale que tu présides, agréer une offrande digne d’elle par les vertus de celui qui en est l’objet et par le vrai républicanisme de celui qui te prie de la lui présenter. S. et F. » P. Trahan. (1) P.V., XXXVI, 153. Bln, 8 flor.; J. Sablier, n° 1282; Débats, n° 587, p. 129; M.U., XXXIX, 122. (2) F10 iii. Bouches-du-Rhône - 10 Fêtes nationales (p.j. : oraison funèbre du repr. Beauvais, 8 p.; Détails de la cérémonie funèbre, 4 p. Imprimerie Rochebrun, Marseille). SÉANCE DU 7 FLORÉAL AN II (26 AVRIL 1794) - N° 18 381 citoyen de leur ville, nommé Bultel, et annonce qu’ils en fourniront 8 à 900 par décade, sans préjudice de l’atelier que l’agence a établi dans leur ressort, et qui en fournit deux milliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Troyes , s.d.] (2) . « Citoyens législateurs, Nous vous envoyons un pain de salpêtre fabriqué par un de nos concitoyens, nommé Bultel; ce sont les prémices du fruit de nos travaux. Les ateliers révolutionnaires sont en pleine activité dans notre commune, 1,000 liv. de salpêtre sont déjà extraites. Nous en fournirons 8 à 900 par décades; ce tribut extraordinaire ne ralentira pas l’activité de l’atelier des salpêtriers de l’agence, établi dans notre arrondissement; cet atelier qui a déjà livré neuf milliers de salpêtre, en fabrique régulièrement 2,000 liv. par décade; nous vous prévenons que dans peu, tout le salpêtre que contient la commune de Troyes sera extrait et envoyé aux poudrières. Ainsi partout se prépare la foudre qui doit frapper les coupables. Le peuple l’a mise en vos mains pour exercer sa toute puissance. Il attend de vous son triomphe et la perte entière de tous ses ennemis. Par votre justice inflexible vous arrêterez les tentatives de tous les conspirateurs; par la vertu vous établirez la République ou le pouvoir populaire, sur une base inébranlable. Déjà l’une et l’autre sont à l’ordre du jour, vous êtes à la hauteur de vos destinés; jamais le peuple ne vous vit si grands, ni si dignes de lui. Continuez à faire son bonheur et le vôtre qui en est inséparable. S. et F. » Paris, Hérard Dret, Bouillé, Villier, Laurent, Berthier, Ruelle, Seguin, Bayau, Masser, Chaulme, Faitot Deruelle, Mignot, Gosse, Gombaud, Debary, Lefevre, Lamey, Joffroy Geny, Fazenar de la Porte. [Extrait des délibérations, 23 germ. II.] « Séance tenue publiquement au lieu accoutumé le tridi le 23 Germinal, 2e année de la République française, une et indivisible, quatre heures du soir, où étaient les citoyens, Bouillé, président, Lefevre, Simon, Gueu, Hany, Villiers, Hérard, d’Allemagne, Tezenas, Boyau, officiers municipaux; Débary, substitut de l’agent national, Loeilley, secrétaire-greffier; Benoir, Cor-rard, Coquet, Ruelle, Massey, Gosse, Parison, Gombault, Baudin, Rambourg, Faitot, Réaux, Forjot, notables. S’est présenté le citoyen Bultel Barbier, marchand épicier en cette commune, qui a fait hommage au conseil et a déposé sur le bureau un pain de salpêtre rafiné, provenant des terres par lui extraites dans sa maison, et travaillées, du poids de 124 liv., en a demandé l’envoi à la Convention nationale pour lui justifier des progrès de l’esprit public à Troyes. (1) P.V., XXXVI, 152. Bin, 13 flor, et 13 flor. (2e suppP). (2) C 302, pl. 1094, p. 12, 13. Le président a dit au citoyen Bultel qu’il était beau pour un républicain qui ne pouvait défendre la patrie par la force de son bras, de fournir les moyens de la défendre par son industrie; et après de vifs applaudissements, le conseil général, oui le substitut de l’agent national, a arrêté qu’il serait fait mention honorable au présent de l’hommage fait par le citoyen Bultel du produit de son industrie et que selon son vœu, l’envoi du pain de salpêtre par lui rafiné et déposé sur le bureau, serait envoyé à la Convention nationale. » Bouillé (présid.), Lailley (secrét. greffier). P.c.c. : Lailley. 18 L’agent national de la commune de Marseille annonce que cette commune vient d’arrêter de rendre les honneurs funèbres au député Beauvais, martyr de la liberté; il envoie le détail de cette fête et du discours qu’il a prononcé à cette occasion. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité d’instruction publique (1). [Marseille, s.d.] (2). « Citoyen président, L’hommage rendu aux mânes d’un grand homme est un tribut qu’on paye à la vertu; c’est encore un motif d’émulation pour ceux qui lui survivent. Le sentiment de la reconnaissance nous faisoit un devoir plus précieux d’honorer la mémoire d’un représentant montagnard qui après avoir marqué tous les instans de sa vie privée par l’exercice des vertus paisibles d’un père de famille vient de mourir victime héroïque du plus sublime dévouement à la cause de la liberté. Pénétrée de ces principes, la commune de Marseille a décerné au vertueux Beauvais les honneurs funèbres dus aux cendres des martirs de la liberté. Interprète de ses sentiments, j’ai essayé de les exprimer et je me suis livré sans réserve à l’impulsion de mon cœur. J’aurais rempli dignement ma tâche s’il m’eut été donné d’exprimer aussi bien que je sentais. Quoique très certain d’être resté au-dessous de mon sujet, je ne puis me refuser au désir de présenter par ton organe, Citoyen président, à la Convention nationale le faible tribut de sensibilité et de reconnaissance que j’ai déposé sur l’urne cinéraire d’un représentant qui siégea toujours au sommet de la sainte Montagne. Puisse la Convention nationale que tu présides, agréer une offrande digne d’elle par les vertus de celui qui en est l’objet et par le vrai républicanisme de celui qui te prie de la lui présenter. S. et F. » P. Trahan. (1) P.V., XXXVI, 153. Bln, 8 flor.; J. Sablier, n° 1282; Débats, n° 587, p. 129; M.U., XXXIX, 122. (2) F10 iii. Bouches-du-Rhône - 10 Fêtes nationales (p.j. : oraison funèbre du repr. Beauvais, 8 p.; Détails de la cérémonie funèbre, 4 p. Imprimerie Rochebrun, Marseille).