568 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Le plus grand sacrifice (et il ne coûtera pas beaucoup a nos cœurs) n’est pas encore fait; La patrie est notre mère commune, au premier signal nous sommes prêts a voler a son secours, a vaincre, où a mourir en la def fendant». J.D. Louge fils, Querilhac, Z. Darier (présid.), Paris, Authenac, Gachen fils, Barbat, Piqué, Fage, Louge père, Louis Ricaud, Castetre, Soulé [et 13 signatures illisibles]. 7 La société populaire d’Uzès-la-Montagne, département du Gard, félicite la Convention nationale sur son décret par lequel le peuple François reconnoit l’existence de l’Etre-Su-prême et l’immortalité de l’âme, « Législateurs, dit-elle, vous venez par ce décret marqué au coin du génie et de la sagesse, de déconcerter, d’écraser nos ennemis qui ne nous accusoient d’athéisme que pour mieux tromper les peuples. Toutes les nations reconnoitront bientôt ces grands principes que nous professons; elles suivront les glorieux exemples que nous leur donnons, et l’univers ne sera bientôt plus souillé par des tyrans, ni habité par des esclaves ». Cette société invite la Convention nationale à rester à son poste pour achever le grand édifice de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Uzès-la-Montagne, 16 prair. 11. Le présid. de la Sté popul. au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen President, Je t’envoye ci joint une addresse des sans culottes de la société populaire D’uzés à la Convention nationale, je t’invite d’être auprès d’elle L’interprette de nos sentiments, nous la félicitons sur le Décret quelle à rendu le 18 floréal. S. et F. ». ( illisible ). [ Uzès-la-Montagne , s.d.] « Représentants, Nos ennemis ne pouvant nous vaincre par des trahisons journalières des conspirations rénaissantes, des Complots multipliés, voulaient enlever au peuple l’Idée Consolante de la Divinité, propageons l’atheisme disaient-ils, Enlevons aux français l’idée de l’Eternel, faisons disparaitre le régne de la vertu et par la Corruption des mœurs Sapons les fondemens de la Liberté dont le flambeau ménace d’Embraser les deux hémisphère; vous avez arreté, vous avez pulvérisé les propagateurs du poison dangereux, et leurs desseins Comme leurs principes ont rentré dans le néant. Vous avez décrété le 18 floréal que le peuple français réconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, récevez nos félicita-(1) P.V., XXXIX, 238. B1", 29 prair; Mon., XX, 721; J. Sablier, n° 1376; Audit, nat., n° 629. (2) C 306, pl. 1164, p. 5 et 6. tions, ouï répresentants nous réconnaissons l’Eternel dans l’immortalité de la nature, et l’idée de cet Etre bienfaisant est inséparable de la vertu; vous avéz par ce Décret marqué au coin du génie et de la Sagesse, déconcerté nos Enemis, restez dans les rétranchements de la Montagne rédoutable et lancéz toujour les foudres vengeurs sur les ennemis de la liberté. Vive la République ». Rouvière, Fabre, Vivard, Mathieu [et 2 signatures illisibles]. 8 La société populaire de Rouen, département de la Seine-Inférieure, félicite la Convention nationale sur son décret qui déclare que le peuple français reconnoît l’Etre-Suprême, et l’immortalité de l’ame, et qui fixe l’établissement des fêtes décadaires. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Rouen, 1er prair. Il] (2). « Citoyens Représentans, Vous avez proclamé toutes les vertus par votre immortel decret sur les fêtes Décadaires, vous avez relevé dans les âmes ces sentimens généreux que les conspirateurs vouloient anéantir, ces sentimens, L’essence du patriotisme et de la sociabilité, qui sont chéris à l’homme son existence et son utilité. Ce grand acte de votre sublime pensée est dans le cœur des républicains, il va retremper les esprits affoiblis par les croyances mensongères en leur donnant cet energie, dont ils ont besoin pour marcher, d’un pas Egal, au temple de la divinité, sur les débris du fanatisme et de l’atheisme. Les jacobins de Rouen ont entendu votre voix, c’est celle de la nature, c’est en suivant les mouvemens de leur cœur qu’ils reconnois-sent l’Etre Suprême, c’est en pratiquant les vertus et les devoirs sociaux que vous avez si bien définis qu’ils l’honorent et se rendent dignes de vous ». Lemonnier (secrét.), Lirquet (secrét.) [et 2 signatures illisibles, accompagnées des mentions (présid.), (secrét.)]. [ Extrait du registre de la Sté popul.; 30 flor. II]. Un membre propose une adresse a la Convention pour la féliciter du decret sur les fêtes décadaires un autre membre qui en avoit rédigé une en donne lecture, L’adoption en est adjoumée à une seconde lecture qui sera faite en cette seance quand elle sera plus nombreuse. L’adresse tendante a féliciter la Convention sur le decret sur les fêtes décadaires, dont l’adoption avoit été adjournée a une seconde (1) P.V., XXXIX, 239. Btn, 29 prair.; Mon., XX, 721. (2) C 306, pl. 1164, p. 3 et 4. 568 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Le plus grand sacrifice (et il ne coûtera pas beaucoup a nos cœurs) n’est pas encore fait; La patrie est notre mère commune, au premier signal nous sommes prêts a voler a son secours, a vaincre, où a mourir en la def fendant». J.D. Louge fils, Querilhac, Z. Darier (présid.), Paris, Authenac, Gachen fils, Barbat, Piqué, Fage, Louge père, Louis Ricaud, Castetre, Soulé [et 13 signatures illisibles]. 7 La société populaire d’Uzès-la-Montagne, département du Gard, félicite la Convention nationale sur son décret par lequel le peuple François reconnoit l’existence de l’Etre-Su-prême et l’immortalité de l’âme, « Législateurs, dit-elle, vous venez par ce décret marqué au coin du génie et de la sagesse, de déconcerter, d’écraser nos ennemis qui ne nous accusoient d’athéisme que pour mieux tromper les peuples. Toutes les nations reconnoitront bientôt ces grands principes que nous professons; elles suivront les glorieux exemples que nous leur donnons, et l’univers ne sera bientôt plus souillé par des tyrans, ni habité par des esclaves ». Cette société invite la Convention nationale à rester à son poste pour achever le grand édifice de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Uzès-la-Montagne, 16 prair. 11. Le présid. de la Sté popul. au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen President, Je t’envoye ci joint une addresse des sans culottes de la société populaire D’uzés à la Convention nationale, je t’invite d’être auprès d’elle L’interprette de nos sentiments, nous la félicitons sur le Décret quelle à rendu le 18 floréal. S. et F. ». ( illisible ). [ Uzès-la-Montagne , s.d.] « Représentants, Nos ennemis ne pouvant nous vaincre par des trahisons journalières des conspirations rénaissantes, des Complots multipliés, voulaient enlever au peuple l’Idée Consolante de la Divinité, propageons l’atheisme disaient-ils, Enlevons aux français l’idée de l’Eternel, faisons disparaitre le régne de la vertu et par la Corruption des mœurs Sapons les fondemens de la Liberté dont le flambeau ménace d’Embraser les deux hémisphère; vous avez arreté, vous avez pulvérisé les propagateurs du poison dangereux, et leurs desseins Comme leurs principes ont rentré dans le néant. Vous avez décrété le 18 floréal que le peuple français réconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, récevez nos félicita-(1) P.V., XXXIX, 238. B1", 29 prair; Mon., XX, 721; J. Sablier, n° 1376; Audit, nat., n° 629. (2) C 306, pl. 1164, p. 5 et 6. tions, ouï répresentants nous réconnaissons l’Eternel dans l’immortalité de la nature, et l’idée de cet Etre bienfaisant est inséparable de la vertu; vous avéz par ce Décret marqué au coin du génie et de la Sagesse, déconcerté nos Enemis, restez dans les rétranchements de la Montagne rédoutable et lancéz toujour les foudres vengeurs sur les ennemis de la liberté. Vive la République ». Rouvière, Fabre, Vivard, Mathieu [et 2 signatures illisibles]. 8 La société populaire de Rouen, département de la Seine-Inférieure, félicite la Convention nationale sur son décret qui déclare que le peuple français reconnoît l’Etre-Suprême, et l’immortalité de l’ame, et qui fixe l’établissement des fêtes décadaires. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Rouen, 1er prair. Il] (2). « Citoyens Représentans, Vous avez proclamé toutes les vertus par votre immortel decret sur les fêtes Décadaires, vous avez relevé dans les âmes ces sentimens généreux que les conspirateurs vouloient anéantir, ces sentimens, L’essence du patriotisme et de la sociabilité, qui sont chéris à l’homme son existence et son utilité. Ce grand acte de votre sublime pensée est dans le cœur des républicains, il va retremper les esprits affoiblis par les croyances mensongères en leur donnant cet energie, dont ils ont besoin pour marcher, d’un pas Egal, au temple de la divinité, sur les débris du fanatisme et de l’atheisme. Les jacobins de Rouen ont entendu votre voix, c’est celle de la nature, c’est en suivant les mouvemens de leur cœur qu’ils reconnois-sent l’Etre Suprême, c’est en pratiquant les vertus et les devoirs sociaux que vous avez si bien définis qu’ils l’honorent et se rendent dignes de vous ». Lemonnier (secrét.), Lirquet (secrét.) [et 2 signatures illisibles, accompagnées des mentions (présid.), (secrét.)]. [ Extrait du registre de la Sté popul.; 30 flor. II]. Un membre propose une adresse a la Convention pour la féliciter du decret sur les fêtes décadaires un autre membre qui en avoit rédigé une en donne lecture, L’adoption en est adjoumée à une seconde lecture qui sera faite en cette seance quand elle sera plus nombreuse. L’adresse tendante a féliciter la Convention sur le decret sur les fêtes décadaires, dont l’adoption avoit été adjournée a une seconde (1) P.V., XXXIX, 239. Btn, 29 prair.; Mon., XX, 721. (2) C 306, pl. 1164, p. 3 et 4. SÉANCE DU 25 PRAIRIAL AN II (13 JUIN 1794) - Nc‘ 9 A 12 569 lecture, est lue de nouveau et adoptée. Les secrétaires sont chargés de l’envoyer aussitôt à la convention. P.c.c. [mêmes signatures]. 9 La société populaire d’Héry, département de l’Yonne, adresse à la Convention nationale les mêmes félicitations, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que tous les tyrans soient exterminés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Héry , 11 prair. II] (2). « Citoyens, Nous avons reçu votre Décret qui déclare que Le peuple Français reconnoit l’Etre Suprême et L’immortalité de L’Ame. La société a senti combien ce Décret est important, elle vous en félicite, et vous invite de nouveau à rester au Poste honorable ou vous a contemplé L’univers, jusqu’à ce que les Tyrans de la Terre soient exterminés ». Brillié (présid.). 10 Les administrateurs du district d’Arles (3) félicitent la Convention nationale sur l’anéantissement du fanatisme et de l’athéisme, et applaudissent au décret par lequel elle proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Arles, 9 prair. Il] (5) . « Citoyens représentans, Terrassé mille fois et toujours renaissant, enfin il disparut le monstre affreux du fanatisme. Les ennemis du peuple, alors, insultèrent à la vertu, enhardirent le vice, inventèrent le néant; mais aussitôt la foudre républicaine gronda et le nouveau monstre périt. Oh ! Combien vous êtes grands ! Peuple unique et sublime, rends hommage à tes représentans; l’univers entier doit les proclamer bientôt, et la lumière du monde et les pères du genre humain. Pardonnez, Citoyens représentans, à ces élans de nos âmes, il ne dépend pas de nous de les contenir. Certes, en proclamant l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avez tout fait pour la vertu et à vos titres sublimes (1) P.V., XXXIX, 239. Bin, 29 prair.; Mon., XX, 721. (2) C 306, pl. 1164, p. 2. (3) Bouches-du-Rhône. (4) P.V., XXXIX, 239. B�, 29 prair.; J. Sablier , n° 1376; Mon., XX, 721; Audit, nat., n° 629. (5) C 305, pl. 1150, p. 18. à l’admiration des siècles, vous avez ajouté celui plus grand encore d’organe du créateur de l’univers. Ah ! Vive, vive à jamais la Montagne ». Bourget (agent nat.), Lardeirol, Couston, Cha-pus, Paris. 11 L’agent national près le district de Meaux envoie à la Convention nationale un extrait des registres de ce district, portant qu’un membre a donné connoissance au conseil d’un trait de courage du citoyen Vernay, âgé de 16 ans, fils d’un républicain de la commune de Meaux, dont voici les détails : Quatre Autrichiens, du nombre de ceux qui sont prisonniers de guerre et casernés à Meaux, par suite d’une débauche de vin, avoient formé le projet de voler un Polonais aussi prisonnier de guerre, qui avoit économisé quelqu’argent, et d’employer même la force, s’ils ne pouvoient réussir autrement. Ils travailloient ensemble à la démolition d’une église : les quatre Autrichiens, se voyant seuls avec le Polonais, se jettent sur lui, le frappent et le terrassent; le sang coule; le Polonais est près de succomber sous les coups. Le jeune Vernay entend les plaintes, voit le crime, s’élance avec sa canne sur les Autrichiens, se mesure avec eux, et parvient, par sa ferme constance, à débarrasser le Polonais; cet enfant en impose à ces vils assassins, qui sont conduits devant les autorités constituées, pour être jugés. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité d’instruction publique (1) . 12 La compagnie des cannonniers du 2e bataillon des Gravilliers, écrit à la Convention du fort de Saumur, que depuis 6 mois elle languit dans une inaction que son zèle pour le service de la patrie lui rend insupportable. Elle demande une destination pour aller combattre les satellites des tyrans. « Dans plusieurs circonstances, disent ces braves soldats, nos canons ont fait mordre la poussière aux brigands de la Vendée; n’ayant plus d’occasions de nous en servir contre ces vils esclaves, dont le reste fait pitié, envoyez-nous aux frontières, où nous ne poserons les armes que lorsque l’olivier de la paix sera planté sur les deux pôles. » Ils invitent la Convention à rester à son poste, et à frapper du glaive de la loi tous les traîtres et les intrigans. Ils annoncent un don de 164 liv. en assignats et de 36 liv. en numéraire, destiné aux veuves et orphelins des défenseurs de la patrie, avec a> P.V., XXXIX, 240. Bin, 27 prair.; Débats, n° 634, p. 426; Rép., n° 177; M.U., XL, 444; Mon., XX, 722; J. Sablier, n° 1376; J. Perlet, n° 629; Audit. nat., n° 629; C. Eg., n° 666. SÉANCE DU 25 PRAIRIAL AN II (13 JUIN 1794) - Nc‘ 9 A 12 569 lecture, est lue de nouveau et adoptée. Les secrétaires sont chargés de l’envoyer aussitôt à la convention. P.c.c. [mêmes signatures]. 9 La société populaire d’Héry, département de l’Yonne, adresse à la Convention nationale les mêmes félicitations, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que tous les tyrans soient exterminés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Héry , 11 prair. II] (2). « Citoyens, Nous avons reçu votre Décret qui déclare que Le peuple Français reconnoit l’Etre Suprême et L’immortalité de L’Ame. La société a senti combien ce Décret est important, elle vous en félicite, et vous invite de nouveau à rester au Poste honorable ou vous a contemplé L’univers, jusqu’à ce que les Tyrans de la Terre soient exterminés ». Brillié (présid.). 10 Les administrateurs du district d’Arles (3) félicitent la Convention nationale sur l’anéantissement du fanatisme et de l’athéisme, et applaudissent au décret par lequel elle proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Arles, 9 prair. Il] (5) . « Citoyens représentans, Terrassé mille fois et toujours renaissant, enfin il disparut le monstre affreux du fanatisme. Les ennemis du peuple, alors, insultèrent à la vertu, enhardirent le vice, inventèrent le néant; mais aussitôt la foudre républicaine gronda et le nouveau monstre périt. Oh ! Combien vous êtes grands ! Peuple unique et sublime, rends hommage à tes représentans; l’univers entier doit les proclamer bientôt, et la lumière du monde et les pères du genre humain. Pardonnez, Citoyens représentans, à ces élans de nos âmes, il ne dépend pas de nous de les contenir. Certes, en proclamant l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avez tout fait pour la vertu et à vos titres sublimes (1) P.V., XXXIX, 239. Bin, 29 prair.; Mon., XX, 721. (2) C 306, pl. 1164, p. 2. (3) Bouches-du-Rhône. (4) P.V., XXXIX, 239. B�, 29 prair.; J. Sablier , n° 1376; Mon., XX, 721; Audit, nat., n° 629. (5) C 305, pl. 1150, p. 18. à l’admiration des siècles, vous avez ajouté celui plus grand encore d’organe du créateur de l’univers. Ah ! Vive, vive à jamais la Montagne ». Bourget (agent nat.), Lardeirol, Couston, Cha-pus, Paris. 11 L’agent national près le district de Meaux envoie à la Convention nationale un extrait des registres de ce district, portant qu’un membre a donné connoissance au conseil d’un trait de courage du citoyen Vernay, âgé de 16 ans, fils d’un républicain de la commune de Meaux, dont voici les détails : Quatre Autrichiens, du nombre de ceux qui sont prisonniers de guerre et casernés à Meaux, par suite d’une débauche de vin, avoient formé le projet de voler un Polonais aussi prisonnier de guerre, qui avoit économisé quelqu’argent, et d’employer même la force, s’ils ne pouvoient réussir autrement. Ils travailloient ensemble à la démolition d’une église : les quatre Autrichiens, se voyant seuls avec le Polonais, se jettent sur lui, le frappent et le terrassent; le sang coule; le Polonais est près de succomber sous les coups. Le jeune Vernay entend les plaintes, voit le crime, s’élance avec sa canne sur les Autrichiens, se mesure avec eux, et parvient, par sa ferme constance, à débarrasser le Polonais; cet enfant en impose à ces vils assassins, qui sont conduits devant les autorités constituées, pour être jugés. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité d’instruction publique (1) . 12 La compagnie des cannonniers du 2e bataillon des Gravilliers, écrit à la Convention du fort de Saumur, que depuis 6 mois elle languit dans une inaction que son zèle pour le service de la patrie lui rend insupportable. Elle demande une destination pour aller combattre les satellites des tyrans. « Dans plusieurs circonstances, disent ces braves soldats, nos canons ont fait mordre la poussière aux brigands de la Vendée; n’ayant plus d’occasions de nous en servir contre ces vils esclaves, dont le reste fait pitié, envoyez-nous aux frontières, où nous ne poserons les armes que lorsque l’olivier de la paix sera planté sur les deux pôles. » Ils invitent la Convention à rester à son poste, et à frapper du glaive de la loi tous les traîtres et les intrigans. Ils annoncent un don de 164 liv. en assignats et de 36 liv. en numéraire, destiné aux veuves et orphelins des défenseurs de la patrie, avec a> P.V., XXXIX, 240. Bin, 27 prair.; Débats, n° 634, p. 426; Rép., n° 177; M.U., XL, 444; Mon., XX, 722; J. Sablier, n° 1376; J. Perlet, n° 629; Audit. nat., n° 629; C. Eg., n° 666.