SÉANCE DU 16 BRUMAIRE AN III (6 NOVEMBRE 1794) - N° 19 463 commencé plutôt, c’est qu’il étoit hors de votre puissance d’en fonder plutôt le règne. Le plus odieux comme le plus sanguinaire des tyrans enchainoit vos voeux paternels. Votre courage en a purgé la nature. L’affreuse terreur ne poursuit plus que le mauvais citoyen, que l’âme criminelle. Partout l’homme probe, l’ami de la patrie, respire en paix. Augustes Représentans, pourriez-vous n’être pas l’objet de notre affection la plus chère? Nos coeurs seroient donc fermés à la reconnoissance. Ah! que ne vous est-il donné d’être tous les heureux témoins du concours de bénédictions dont retentissent et que vous addressent déjà plusieurs millions de familles ! Transportés par ces accens de la félicité, et pouvant justement y contempler votre ouvrage, vous recueilleriez dans toute sa plénitude, la haute récompense qui vous est due. Vive à jamais la République. Vive la Convention ; et, par elle, l’empire étemel de la justice et des autres vertus! Ardres, le 28 vendémiaire, l’an 3 de la République Française une et indivisible. Suivent 82 signatures. s’ [La société populaire régénérée de Castres à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an 777] (82) Egalité, Liberté. Représentants du Peuple. Nos adresses vous avoient déjà fait connaître l’esprit qui nous animait et c’est celui de tous les sincères amis de la République. Nous attendions avec la plus vive impatience le moment ou nos âmes pourroient se livrer ouvertement et sans crainte aux mouvements que la justice, la raison et la nature ne pouvaient que leur inspirer, et votre immortelle adresse au peuple français remplit le plus désiré de nos souhaits. Cette adresse a été lue dans notre séance d’aujourd’hui, quelle joie n’a-t-elle pas inspirée? que ne pouviez vous lire dans tous les coeurs les voeux qu’ils faisoient pour votre conservation et que n’étiez vous présents pour entendre les cris répétés de Vive la Convention nationale. Représentants du peuple, plus d’intriguants, plus d’ambitieux, plus de dominateurs, sûreté pour les personnes et les propriétés; justice pour tous, union des patriotes, sévérité contre les ennemis du peuple et vive la Convention nationale. Les membres composant le bureau. Carayou, président et 4 autres signatures. (82) C 325, pl. 1411, p. 10. V [Les citoyens de Tonnerre réunis au temple de l’Éternel à la Convention nationale, le jour de la fête des Victoires, le 30 vendémiaire an 777] (83) Citoyens Représentans. C’est au milieu des triomphes de la patrie qu’est venu se confondre aux élans de nos âmes le saint enthousiasme de la vertu. Jamais les citoyens de Tonnerre n’oublieront le jour mémorable où réunis sous les yeux du dieu de la nature, ils ont entendus dans un commun transport, la lecture de votre adresse au peuple français. Les grandes vérités qu’elle renferme ont été senties par tous les coeurs; elles nous ont annoncé l’aurore du bonheur, le règne de la justice et de la vertu ; les voûtes ont retenties de nos acclamations et les échos ont mêlés aux accens de la gloire, les accens de la félicité. Recevez, Citoyens Représentants, l’assurance de notre entier dévouement ; jamais nous n’avons connus d’autre point de ralliement que la Convention nationale, nous sommes inébranlables dans notre attachement pour elle. Fourcade, agent national, Hemurard président et 140 autres signatures. u’ [Les citoyens de la commune de Foix à la Convention nationale, le 4 brumaire an 777] (84) Liberté, Egalité, paix aux bons, guerre aux méchans. Législateurs, La lecture de votre adresse au peuple français a été entendue avec la plus vive attention et applaudie avec enthousiasme dans le temple de l’être suprême. Comment n’eut elle pas excité nos transports, puisqu’elle retrace les sentimens que nous nous fesons gloire de professer! Oui, Législateurs nous disons comme vous et nous disons avec vous, guerre aux intrigues et aux ambitieux ; justice sevère aux méchans, protection aux faibles ; vengeance aux opprimés, respect à la vertu, honneur au désintéressement obéissance à la loi, haine à tous les être immoraux et hipocrites : tels sont vos sentimens, tels sont ceux qui nous animent et qui nous dirigerons sans cesse. Constament unis à la Représentation nationale, ne voyant qu’en elle notre guide et notre salut, nous seconderons vos travaux par notre surveillance, notre énergie, nos sacrifices et (83) C 325, pl. 1411, p. 12. (84) C 325, pl. 1411, p. 36. Bull., 16 brum. ; M. U., XLV, 283-284. Cette adresse est lue par Clauzel.