344 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Plusieurs membres opinent pour des secours provisoires. Lecointe-Puyraveau insiste pour le paiement total, et réduit la question à quatre propositions] (1). Ces propositions étant appuyées et mises aux voix, la Convention nationale décrète ce qui suit : Art. 1er. La commission d’instruction publique rendra compte, dans le délai de 3 jours, des fonds mis à sa disposition pour le traitement des instituteurs des écoles primaires. II. Elle rendra compte, dans le même délai, de l’état où se trouve maintenant l’organisation desdites écoles dans toute la République. III. Les administrations de district feront sans délai passer au comité d’instruction publique un état exact des écoles primaires établies dans leur arrondissement. IV. Tout instituteur qui se sera conformé à la loi du 29 frimaire dernier, et qui présentera les pièces qu’elle exige pour recevoir son traitement, sera payé sur-le-champ (2). 18 Des députations de la société populaire et des autorités constituées de Noisy-le-Seca, de la commune de Brunoyb, de la société populaire d’Aubussonc, de celle d’Athis-sur-Orged, district de Corbeil, sont admises successivement à la barre; elles viennent applaudir aux mesures salutaires et fortes par lesquelles la Convention nationale a sauvé la liberté dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, et protestent de leur inviolable attachement à la représentation nationale (3). a [La sté popul. et les autorités constitué[e]s de la comm. de Noisy-le-Sec (4) à la Conv.; s.d.J (5). Citoyens représentans, La société populaire et les autorités constituées de la commune de Noisy-le-Sec viennent devant vous applaudir aux mesures salutaires que vous avez prises pour sauver la liberté qui étoit menacé [e] par des conspirateurs. Le scélérat Roberspiere et ses complices vouloient diriger la foudre sur vous pour vous anéantir, mais un seul de vos regards a suffy pour dissiper l’orage qu’ils avoient préparé pour vous engloutir. Un tiran couvert du mant[e]au du patriotisme avoit formé les infâmes projets, et aiguisé ses poignards pour vous égorger; une municipalité perfide secondoit ses dessins (sic), enfin tout étoit préparé pour vous assas[s]iner, (1) Ann. pair., DLXXXV. (2) P.-V., XLIII, 115. Rapport signé de Lecointe-Puyraveau. Décret n° 10 311. (3) P.-V., XLIII, 115-116. (4) Départ1 de Paris. (5) C 315, pl. 1263, p. 38. O, chers (sic) liberté, pouvois-tu souffrir qu’on égorge tes enfans ? Non, car ils onts arraché le masque qui couvroit les crimes du Catalina moderne et ses complices furent bientôt découverts] par leurs lumières. Dans ces grands moments les cris de la patrie se sonts fait entendre dans les murs de Paris, et nos frères qui l’habitent se sonts raillés (sic) autour de vous pour nous faire un rempart de leurs corps. Fidèle[s] représentans, nous vous en témoignons à jamais notre reconnois-sance, vous avez scu en un ainstant dissiper les infâmes projets que ces scélérats avoient formés; vous les avez envoyés à l’échafaud pour les punir. Le glaive de la loy, en s’apesantissant sur leurs tête[s] criminel [le] s a mis fins à leurs crimes et à leurs forfaits, et votre fermeté inébranlable a encore une fois sauvé la liberté. Ces monstres onts poussé leurs crimes jusqu’à incarcérer les amis fidèle[s] de la liberté. Vous avez scu remédier à ces actes tirranniques en décrettant que les patriotes incarcérés seraient rendus à la liberté. Les tirans coalisés seronts glacés d’effroy, voyant votre énergie, et la manière dont vous avez découvert et punis les conspirateurs et les traîtres. C’est encore un coup de hache donnée (sic) à leurs thronefs] chancellant[s] et bientôt l’Europe sera délivré[e] de ces insectes couronnés. Chers représentans, ne cessez de lancer la foudre qui sort du vol[c]an terrible de la montagne sacréfe] que vous habitaient (sic); dirigés-la sans cesse sur ces hordes d’esclaves des brigans couronnés, qui fonts la guerre à la liberté. Braves montagnards, restez à votre poste, nous vous y invitons; restois-y jusqu’à ce que les ennemis du peuple et de la liberté soient définitivement remversés (sic). Pour nous, nous jurons tous en votre présence de répandre jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté. Contez sur nous, courrageux représentans, et, semblable[s] au brave Geffroy, nos corps sonts des remparts pour les vôtres. Vivre libre ou mourir sonts écrits dans nos coeurs. Vive la Montagne, vive la Convention nationale, vive la République une et indivisible ! Périssent les tirans et les traîtres ! b [La comm. de Brunoy (1) à la Conu.; Brunoy, 20 therm. II] ( 2). Législateurs, Le nouveau triomphe de la liberté remporté sur la tirannie est la preuve certaine, qu’autant la vertu a de force, autant le crime a de foiblesse et de lâcheté. Sauver la patrie, déchirer le voile hipocrite dont s’étoient couverts les enemis du peuple, livrer leurs têtes coupables au glaive de (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1263, p. 37. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e suppl1). 344 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Plusieurs membres opinent pour des secours provisoires. Lecointe-Puyraveau insiste pour le paiement total, et réduit la question à quatre propositions] (1). Ces propositions étant appuyées et mises aux voix, la Convention nationale décrète ce qui suit : Art. 1er. La commission d’instruction publique rendra compte, dans le délai de 3 jours, des fonds mis à sa disposition pour le traitement des instituteurs des écoles primaires. II. Elle rendra compte, dans le même délai, de l’état où se trouve maintenant l’organisation desdites écoles dans toute la République. III. Les administrations de district feront sans délai passer au comité d’instruction publique un état exact des écoles primaires établies dans leur arrondissement. IV. Tout instituteur qui se sera conformé à la loi du 29 frimaire dernier, et qui présentera les pièces qu’elle exige pour recevoir son traitement, sera payé sur-le-champ (2). 18 Des députations de la société populaire et des autorités constituées de Noisy-le-Seca, de la commune de Brunoyb, de la société populaire d’Aubussonc, de celle d’Athis-sur-Orged, district de Corbeil, sont admises successivement à la barre; elles viennent applaudir aux mesures salutaires et fortes par lesquelles la Convention nationale a sauvé la liberté dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, et protestent de leur inviolable attachement à la représentation nationale (3). a [La sté popul. et les autorités constitué[e]s de la comm. de Noisy-le-Sec (4) à la Conv.; s.d.J (5). Citoyens représentans, La société populaire et les autorités constituées de la commune de Noisy-le-Sec viennent devant vous applaudir aux mesures salutaires que vous avez prises pour sauver la liberté qui étoit menacé [e] par des conspirateurs. Le scélérat Roberspiere et ses complices vouloient diriger la foudre sur vous pour vous anéantir, mais un seul de vos regards a suffy pour dissiper l’orage qu’ils avoient préparé pour vous engloutir. Un tiran couvert du mant[e]au du patriotisme avoit formé les infâmes projets, et aiguisé ses poignards pour vous égorger; une municipalité perfide secondoit ses dessins (sic), enfin tout étoit préparé pour vous assas[s]iner, (1) Ann. pair., DLXXXV. (2) P.-V., XLIII, 115. Rapport signé de Lecointe-Puyraveau. Décret n° 10 311. (3) P.-V., XLIII, 115-116. (4) Départ1 de Paris. (5) C 315, pl. 1263, p. 38. O, chers (sic) liberté, pouvois-tu souffrir qu’on égorge tes enfans ? Non, car ils onts arraché le masque qui couvroit les crimes du Catalina moderne et ses complices furent bientôt découverts] par leurs lumières. Dans ces grands moments les cris de la patrie se sonts fait entendre dans les murs de Paris, et nos frères qui l’habitent se sonts raillés (sic) autour de vous pour nous faire un rempart de leurs corps. Fidèle[s] représentans, nous vous en témoignons à jamais notre reconnois-sance, vous avez scu en un ainstant dissiper les infâmes projets que ces scélérats avoient formés; vous les avez envoyés à l’échafaud pour les punir. Le glaive de la loy, en s’apesantissant sur leurs tête[s] criminel [le] s a mis fins à leurs crimes et à leurs forfaits, et votre fermeté inébranlable a encore une fois sauvé la liberté. Ces monstres onts poussé leurs crimes jusqu’à incarcérer les amis fidèle[s] de la liberté. Vous avez scu remédier à ces actes tirranniques en décrettant que les patriotes incarcérés seraient rendus à la liberté. Les tirans coalisés seronts glacés d’effroy, voyant votre énergie, et la manière dont vous avez découvert et punis les conspirateurs et les traîtres. C’est encore un coup de hache donnée (sic) à leurs thronefs] chancellant[s] et bientôt l’Europe sera délivré[e] de ces insectes couronnés. Chers représentans, ne cessez de lancer la foudre qui sort du vol[c]an terrible de la montagne sacréfe] que vous habitaient (sic); dirigés-la sans cesse sur ces hordes d’esclaves des brigans couronnés, qui fonts la guerre à la liberté. Braves montagnards, restez à votre poste, nous vous y invitons; restois-y jusqu’à ce que les ennemis du peuple et de la liberté soient définitivement remversés (sic). Pour nous, nous jurons tous en votre présence de répandre jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté. Contez sur nous, courrageux représentans, et, semblable[s] au brave Geffroy, nos corps sonts des remparts pour les vôtres. Vivre libre ou mourir sonts écrits dans nos coeurs. Vive la Montagne, vive la Convention nationale, vive la République une et indivisible ! Périssent les tirans et les traîtres ! b [La comm. de Brunoy (1) à la Conu.; Brunoy, 20 therm. II] ( 2). Législateurs, Le nouveau triomphe de la liberté remporté sur la tirannie est la preuve certaine, qu’autant la vertu a de force, autant le crime a de foiblesse et de lâcheté. Sauver la patrie, déchirer le voile hipocrite dont s’étoient couverts les enemis du peuple, livrer leurs têtes coupables au glaive de (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1263, p. 37. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e suppl1).