[Conveution nationale.] ARCHIVES PARLEMENTIRAES. g 469 « Thel, quartidi de la lre décade de frimaire, an II de la République française, une et indi¬ visible. « Trembly, citoyen. » Lettre de Daubigny, adjoint au ministère de la guerre, relative à des souliers déjà rebutés, et re¬ produits de nouveau par les citoyens Ledet et Abatut, cordonniers. Renvoyée à la Commission des marchés (1). Les administrateurs du département du Gers applaudissent à l’arrêt qu’a porté contre des re¬ présentants pervers, contre la plus immorale des femmes, le tribunal que créa le génie révolution¬ naire de la Montagne; ils demandent à la Con¬ vention qu’elle traduise devant des tribunaux ré¬ volutionnaires, et ceux qui osèrent protester con¬ tre les mesures d’un génie conservateur de la liberté, et ceux qui, disséminés sur l’étendue de la République, osèrent se montrer leurs com¬ plices. Mention honorable, insertion au » Bulletin « (2). Suit l'adresse des administrateurs du dépar¬ tement du Gers (3). Adresse du département du Gers, à la Convention nationale. « Citoyens représentants, « Ils sont enfin tombés sous le fer des lois, ces hommes d’Etat qui ne firent preuve que de leur audace et de l’immoralité la pins atroce. « Les vrais amis, les amis éclairés de l’indé¬ pendance applaudirent le 31 mai à l’énergie de la sentinelle avancée eu souverain; ils applau¬ dissent aujourd’hui, avec la République une et indivisible, à l’anêt qu’a porté contre des repré¬ sentants pervers, contre la plus immorale des femmes, le tribunal que créa le génie révolu¬ tionnaire de la Montagne. « Mais, citoyens représentants, les chefs d’un complot qui menaça, avec notre liberté, celle de l’Europe entière, ces chefs auront-ils été seuls comptables et du sang que nous versâmes et des trésors qu’ils nous forcèrent de prodiguer? Aucun des Montagnards n’a pu le croire. Vous mîtes la Terreur à l’ordre du jour. Portez ie décret salutaire de sa puissance, en traduisant devant les tribunaux révolutionnaires et ceux qui osè¬ rent protester contre les mesures d’un génie conservateur de la liberté, et ceux qui, dissé¬ minés sur l’étendue de la République, osèrent se montrer leurs complices. « Nos vœux, citoyens représentants, sont ceux des sans -culottes du département dont l’admi¬ nistration nous est confiée; leurs membres se composent de presque la totalité des citoyens que vos commissaires, parmi nous, encouragent aux vertus d’un brûlant civisme; quand ces commissaires reviendront siéger dans la Con¬ vention nationale, nous avons l’assurance qu’ils n’oublieront pas de vous dire que nous connais¬ sons les devoirs qui sont les nôtres. Ces devoirs (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 195. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 195. (3) Archives nationales, carton C 285, dossier 825. n’auront jamais rien qui nous coûte, ils n’au¬ ront jamais rien qui nous effraye. » (Suivent 17 signatures.) Les commissaires nationaux du bureau de comptabilité, section n° 1, annoncent qu’ils re¬ mettent aujourd’hui, au comité de l’examen des comptes, leurs rapports sur ceux de l’exercice de 1790, des recettes particulières des finances de plusieurs ci-devant élections. Renvoyés à la Commission de l’examen des comptes (1). Suit la lettre des commissaires nationaux du bureau de comptabilité (2). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Citoyen Président, « Nous te prions de vouloir bien informer la Convention nationale que nous remettons au¬ jourd’hui à son comité de l’examen des comptes, nos rapports sur ceux de l’exercice 1790 des recettes particulières des finances des ci-devant élections de Valence, Paris, Montélimart, Niort, Châtellerault, Loudun, Grenoble, Toul, Luné¬ ville, et sur celui de la recette particulière des fouages du ci-devant évêché de Rennes. « Les commissaires nationaux du bureau de la comptabilité, section n° 1. « Colliat; Le Duc; Joinville. » La Société populaire de Rozoy, dans une adresse qu’elle envoie à la Convention, s’exprime ainsi : « Représentants, nous avons appris la chute des têtes coupables, et nous nous sommes écriés : « La République est sauvée! Périsse à jamais la mémoire de cette Messaline dont le cœur cor¬ rompu renfermait le germe fécond de tous les crimes! Un monstre d’une espèce nouvelle les a suivis de près, ce Python de la Révolution, ce d’Orléans, dont la vie est l’encyclopédie de tous les crimes, son nom, l’horreur de tous les Fran¬ çais et l’opprobre de tous les partis. « Si tant de monstres ont expié leurs forfaits, c’est à toi, Montagne sainte, vrai Sinaï, c’est à ton mâle courage que la liberté doit sa ven¬ geance. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit l'adresse de la Société populaire de Bo-zoy (4). La Société populaire de Boeoy, département de Seine-et-Marne, à la Convention nationale. « Représentants, « Nous avons appris la chute des têtes cou¬ pables et nous nous sommes écriés : « La Répu¬ blique est sauvée. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 195. (2) Archives nationales, carton AFii 21 h, plaquette 169, pièce 16. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 196. (4) Archives nationales, carton G 286, dossier 841.