394 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE des vrais et zélés républicains, une prudence inimitable, un courage si affermi qu’il a vu le jour heureux du succès malgré les entraves de la malveillance, une harmonie exemplaire, un dévouement généreux au bien public, une surveillance exacte, sujet de votre entretien, ont cimenté et affermi pour jamais le bonheur de vos frères. Des hommes pervers, ennemis du repos public, essaient de le troubler par la multiplicité de leurs horreurs et de leurs crimes dont ils nous déclaraient seuls coupables; mais vains efforts, vaines espérances, déjoués dans tous leurs complots, il ne leur reste plus qu’un espoir, celui d’être victimes de leur rage expirante. Semblables à un homme qui croit faussement voir jeter les fondements d’un édifice sur son terrain. Nos ennemis nous ont signifié mille fois une opposition qui n’a pu être que le produit ou de l’erreur ou de la scélératesse. Oui, Citoyens représentans, un droit supposé n’empiète jamais sur un droit réel, celui de fonder un gouvernement républicain nous appartenait, et nous l’avons fait en dépit des brouillons coalisés, en dépit des traîtres qui par une probité simulée avaient arraché la confiance au peuple et s’étaient parés d’un titre dont ils n’ont usé que pour se deshonorer. Ils croyaient sans doute dans la dernière conspiration qu’ils ont tramée que l’air corrompu qu’ils avaient avalé, infecterait en s’exhalant cette partie saine qui ne respire que l’air pur de la Montagne; qu’ils se sont trompés, quelle défaveur, quels pauvres succès, d’après des travaux si pénibles; ils voulaient nous perdre; ils se sont perdus eux-mêmes. Sentinelles vigilantes, véritables sans-culottes, vrais montagnards, nous vous devons notre triomphe et notre gloire. Les victoires remportées sur des lâches conspirateurs sont votre ouvrage. Joignez à vos efforts de quoi anéantir les moindres restes de l’aristocratie. La société populaire de la commune d’Oisans vous en conjure; elle s’empresse de vous seconder par ses mesures révolutionnaires et par les sacrifices qu’elle a faits pour le maintien de la liberté et de l’égalité. Vous avez renversé l’hydre tyrannique, vous avez créé l’unique bien d’un peuple souverain, rendez-vous sensibles à ses vœux, demeurez sur la montagne d’où vous découvrez si aisément les conspirations des lâches ennemis de la patrie, et les français dont vous filez le bonheur, pourront toujours chanter : Vive la République, vive la Montagne . S. et F. » Les membres du C. de correspondance : Garden ( présid .), Jouffrey, Aubert, Balme. 13 Les administrateurs du département de l’Yonne écrivent à la Convention nationale : « La faction de l’étranger, battue de toutes parts par la valeur des phalanges républicaines, avoit imaginé un nouveau genre de conspiration. Elle avoit levé, dans l’intérieur, l’étendard de l’athéïsme, et stipendié des êtres immoraux, qui, après avoir usurpé leur réputation par les opinions les plus extravagantes, sont tombés eux-mêmes dans le néant où ils vouloient plonger la République. «Vous avez renversé l’idole; vous avez proclamé l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme; vous avez fondé la République sur les bases de la morale; vous avez consolidé son existence par un principe éternel comme la nature; et la postérité qui comparera notre gouvernement actuel avec celui des Républiques anciennes, avouera que le gouvernement qui a la vertu pour base, est plus durable que celui qui est fondé sur les atomes d’Epicure et les délices de Lucrèce. » Ce système abominable, qui menaçoit la République, est à peine détruit, que l’assassinat est mis à l’ordre du jour pour détruire la représentation nationale. Ce nouveau coup de politique part, on n’en peut douter, de ce même cabinet qui a porté la flamme dans nos magasins, le poison dans le cœur de nos défenseurs, et le fer dans le sein de Marat, Lepeletier et Chalier. «Mais le génie de la liberté veille sur les destinées de la France; il a protégé les jours de deux Représentans dont on peut dire que l’existence est un bienfait du ciel. » Oui, Robespierre et Collot, tous les jours vous posez de nouvelles pierres à l’édifice de la liberté, et vous l’embellissez par vos vertus. Dans la tribune du sénat, comme dans celle de la société populaire, vous foudroyez Catilina, vous prêchez la morale publique, vous entretenez la justice et la probité à l’ordre du jour, vous êtes véritablement les pères du peuple, et la Convention reconnoit en vous les fidèles organes de ses volontés suprêmes. » Et toi, Montagne sacrée contre laquelle viennent se briser les complots pervers, soutiens cet édifice qui s’élève sur les ruines du despotisme. C’est du sein des orages que tu as consacré les plus beaux monumens à la félicité publique. Les conspirateurs incen-dioient nos magasins, et tu décernois des récompenses aux défenseurs de la République : ils massacroient les patriotes; et tu versois des bienfaits dans le sein de l’Indigence : ils étoient soudoyés par Pitt et Cobourg; et tu élevois un Panthéon pour les martyrs de la liberté : ils assassinoient les Représentans du peuple; et tu rendois des honneurs civiques à ce vertueux citoyen qui a dit à Collot: Reste là; je te le commande au nom du peuple. » Citoyens-représentans, nous ne formons avec les habitans du département de l’Yonne qu’un même vœu : c’est que vous restiez à votre poste jusqu’à ce que la justice nationale ait vengé la liberté des outrages de nos ennemis et des crimes de l’aristocratie expirante.» Mention honorable, insertion au bulletin (1) . 14 La société populaire de Sévigny-Waleppe, département des Ardennes, présente à la Convention nationale les sentimens d’admiration, de reconnoissance et de dévouement que lui inspirent ses pénibles et glorieux travaux, annonce (1) P.V., XXXIX, 83. (Original C 305, pL 1149, p. 4, daté du 8 prair. et signé : B. F. Hébert, Mullel, Monter, Sauvalle [et 1 signature illisible], 394 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE des vrais et zélés républicains, une prudence inimitable, un courage si affermi qu’il a vu le jour heureux du succès malgré les entraves de la malveillance, une harmonie exemplaire, un dévouement généreux au bien public, une surveillance exacte, sujet de votre entretien, ont cimenté et affermi pour jamais le bonheur de vos frères. Des hommes pervers, ennemis du repos public, essaient de le troubler par la multiplicité de leurs horreurs et de leurs crimes dont ils nous déclaraient seuls coupables; mais vains efforts, vaines espérances, déjoués dans tous leurs complots, il ne leur reste plus qu’un espoir, celui d’être victimes de leur rage expirante. Semblables à un homme qui croit faussement voir jeter les fondements d’un édifice sur son terrain. Nos ennemis nous ont signifié mille fois une opposition qui n’a pu être que le produit ou de l’erreur ou de la scélératesse. Oui, Citoyens représentans, un droit supposé n’empiète jamais sur un droit réel, celui de fonder un gouvernement républicain nous appartenait, et nous l’avons fait en dépit des brouillons coalisés, en dépit des traîtres qui par une probité simulée avaient arraché la confiance au peuple et s’étaient parés d’un titre dont ils n’ont usé que pour se deshonorer. Ils croyaient sans doute dans la dernière conspiration qu’ils ont tramée que l’air corrompu qu’ils avaient avalé, infecterait en s’exhalant cette partie saine qui ne respire que l’air pur de la Montagne; qu’ils se sont trompés, quelle défaveur, quels pauvres succès, d’après des travaux si pénibles; ils voulaient nous perdre; ils se sont perdus eux-mêmes. Sentinelles vigilantes, véritables sans-culottes, vrais montagnards, nous vous devons notre triomphe et notre gloire. Les victoires remportées sur des lâches conspirateurs sont votre ouvrage. Joignez à vos efforts de quoi anéantir les moindres restes de l’aristocratie. La société populaire de la commune d’Oisans vous en conjure; elle s’empresse de vous seconder par ses mesures révolutionnaires et par les sacrifices qu’elle a faits pour le maintien de la liberté et de l’égalité. Vous avez renversé l’hydre tyrannique, vous avez créé l’unique bien d’un peuple souverain, rendez-vous sensibles à ses vœux, demeurez sur la montagne d’où vous découvrez si aisément les conspirations des lâches ennemis de la patrie, et les français dont vous filez le bonheur, pourront toujours chanter : Vive la République, vive la Montagne . S. et F. » Les membres du C. de correspondance : Garden ( présid .), Jouffrey, Aubert, Balme. 13 Les administrateurs du département de l’Yonne écrivent à la Convention nationale : « La faction de l’étranger, battue de toutes parts par la valeur des phalanges républicaines, avoit imaginé un nouveau genre de conspiration. Elle avoit levé, dans l’intérieur, l’étendard de l’athéïsme, et stipendié des êtres immoraux, qui, après avoir usurpé leur réputation par les opinions les plus extravagantes, sont tombés eux-mêmes dans le néant où ils vouloient plonger la République. «Vous avez renversé l’idole; vous avez proclamé l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme; vous avez fondé la République sur les bases de la morale; vous avez consolidé son existence par un principe éternel comme la nature; et la postérité qui comparera notre gouvernement actuel avec celui des Républiques anciennes, avouera que le gouvernement qui a la vertu pour base, est plus durable que celui qui est fondé sur les atomes d’Epicure et les délices de Lucrèce. » Ce système abominable, qui menaçoit la République, est à peine détruit, que l’assassinat est mis à l’ordre du jour pour détruire la représentation nationale. Ce nouveau coup de politique part, on n’en peut douter, de ce même cabinet qui a porté la flamme dans nos magasins, le poison dans le cœur de nos défenseurs, et le fer dans le sein de Marat, Lepeletier et Chalier. «Mais le génie de la liberté veille sur les destinées de la France; il a protégé les jours de deux Représentans dont on peut dire que l’existence est un bienfait du ciel. » Oui, Robespierre et Collot, tous les jours vous posez de nouvelles pierres à l’édifice de la liberté, et vous l’embellissez par vos vertus. Dans la tribune du sénat, comme dans celle de la société populaire, vous foudroyez Catilina, vous prêchez la morale publique, vous entretenez la justice et la probité à l’ordre du jour, vous êtes véritablement les pères du peuple, et la Convention reconnoit en vous les fidèles organes de ses volontés suprêmes. » Et toi, Montagne sacrée contre laquelle viennent se briser les complots pervers, soutiens cet édifice qui s’élève sur les ruines du despotisme. C’est du sein des orages que tu as consacré les plus beaux monumens à la félicité publique. Les conspirateurs incen-dioient nos magasins, et tu décernois des récompenses aux défenseurs de la République : ils massacroient les patriotes; et tu versois des bienfaits dans le sein de l’Indigence : ils étoient soudoyés par Pitt et Cobourg; et tu élevois un Panthéon pour les martyrs de la liberté : ils assassinoient les Représentans du peuple; et tu rendois des honneurs civiques à ce vertueux citoyen qui a dit à Collot: Reste là; je te le commande au nom du peuple. » Citoyens-représentans, nous ne formons avec les habitans du département de l’Yonne qu’un même vœu : c’est que vous restiez à votre poste jusqu’à ce que la justice nationale ait vengé la liberté des outrages de nos ennemis et des crimes de l’aristocratie expirante.» Mention honorable, insertion au bulletin (1) . 14 La société populaire de Sévigny-Waleppe, département des Ardennes, présente à la Convention nationale les sentimens d’admiration, de reconnoissance et de dévouement que lui inspirent ses pénibles et glorieux travaux, annonce (1) P.V., XXXIX, 83. (Original C 305, pL 1149, p. 4, daté du 8 prair. et signé : B. F. Hébert, Mullel, Monter, Sauvalle [et 1 signature illisible], SÉANCE DU 19 PRAIRIAL AN II (7 JUIN 1794) - N0" 15 A 17 395 que le fanatisme et ses emblèmes ont disparu de cette commune, et l’invite à rester à son poste jusqu’à la paix. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Sévigny-Waleppe, 9 flor. II] (2) . « La société populaire de Sévigny-Waleppe, trop reconnaissante envers la montagne pour pouvoir articuler l’expression de ses sentiments, vous prie de croire qu’elle marche invariablement sur la ligne des lois républicaines que vous dictez et dicterez, qu’elle en surveille énergiquement l’exécution, qu’elle persuade incessamment ses frères de la justice qui vous les inspire; elle a banni de l’enceinte de ses séances comme de son cœur la superstition et ses emblèmes; elle applaudit au zèle vraiment héroïque avec lequel vous avez garanti la chose publique des attentats de tous les ennemis. La société finit, Citoyens législateurs, en vous félicitant de vos sublimes travaux, par vous conjurer au nom de la patrie de rester à votre poste jusqu’après la paix. Nous sommes, Citoyens législateurs, avec autant de reconnaissance et d’admiration pour la montagne que de dévouement pour la République une et indivisible. » J. B. Guérin, Douée. 15 La société populaire des Montagnes du district de Riom, séante à Georges-de-Mons, département du Puy-de-Dôme, félicite la Convention nationale sur le courage et l’énergie avec lesquels elle a fait tomber sous le glaive de la justice les Danton, les Lacroix, les Hébert et leurs complices. » Ces scélérats, dit-elle, plus coupables encore que le traître Gatilina, ont enfin expié leurs forfaits sur l’échafaud; ils ont enfin terminé une vie qui ne fut qu’un long tissu de crimes; leur sang fécondera la terre de la liberté : périssent ainsi tous ceux pour qui l’or est tout, et pour qui le salut du peuple n’est rien ! Périssent ainsi tous ceux qui trameroient encore des projets liberticides ! Cette société termine par inviter la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que tous les tyrans soient anéantis. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Les Montagnes du distr. de Riom, s.d.] (4). « Représentais du peuple français, Votre fermeté, votre courage et votre vigilance ont encore une fois sauvé la patrie; les crimes et le supplice des tyran fondèrent la République, la mort des conspirateurs vient aujourd’hui l’affermir. Les Danton, les Hébert, (1) P.V., XXXIX, 85. (2) C 306, pl. 1162, p. 3. (3) P.V., XXXIX, 86. (4) C 306, pl. 1162, p. 6. les Lacroix et tous les scélérats qui, plus coupables encore que le traître Catilina avaient conjuré la perte de la République, ont enfin expié leurs forfaits sur l’échafaud; ils ont enfin terminé une vie qui ne fut qu’un long tissu de crimes; leur sang arrosera et fécondera la terre de la liberté. Périssent ainsi tous ceux pour qui l’or est tout et pour qui le salut du peuple n’est rien; périssent ainsi tous ceux qui trameraient encore des projets liberticides. Représentais, nos cœurs sont remplis de la plus vive reconnaissance, vous nous avez encore rendu la liberté; mais assurez-la, qu’elle soit stable; continuez à conduire le char de la révolution; et en quelles mains plus habiles pourrions-nous le confier au milieu des précipices que creusent journellement sous leurs pas les implacables ennemis de la République et de l’égalité. Le pilote expérimenté abandonna t— il jamais le gouvernail lorsque le vaisseau, battu par la tempête était encore éloigné du port ? Mais lorsque les têtes des conspirateurs seront tombées, lorsque les tyrans ne seront plus, alors venez dans vos foyers recevoir les bénédictions d’un peuple de frères qui déclare à l’unanimité que vous ne cessâtes jamais de mériter de la patrie. » Dugourd ( présid .) , Rigauld ( secrét .) . 16 Un membre du bureau donne lecture du bulletin sur l’état des blessures du citoyen Gef-froy; ce bulletin annonce que l’amélioration continue, que le blessé a passé une bonne journée, que la suppuration est bonne, l’aspect des plaies beau, qu’il a dormi la nuit dernière six heures, et n’a plus de fièvre. La Convention nationale et les tribunes témoignent la plus vive satisfaction de ce que les dangers qui ont menacé la vie de ce brave citoyen sont entièrement dissipés (1). ( Applaudi ) . 17 La société populaire de Lasalle, département du Gard, écrit à la Convention nationale, que le Montagnard Borie fait la joie des amis de la patrie dans le département du Gard; que la cause de la liberté et de l’égalité y triomphe; qu’il a mis ses ennemis hors d’état de lui nuire, dissipé toutes les craintes sur les subsistances, et déchiré le voile du fanatisme et de la superstition. (1) P.V., XXXIX 86. (Minute du P.V. C 304, pl. 1131, p. 5); Bln, 19 prair.; M.U., XL, 315; Mon., XX, 666; J. Perlet, n° 624; Mess, soir, n° 659; J. Sablier, n° 1366; Rép., n° 170; J. Mont., n° 43; J. Fr., n° 622; Débats, n° 626, p. 308; C. Univ., 21 prair.; C. Eg., n° 659; Audit, nat., n° 623; J. Univ., n° 1657; J. S.-Culottes, n° 478; Ann. patr., n° DXXIII. SÉANCE DU 19 PRAIRIAL AN II (7 JUIN 1794) - N0" 15 A 17 395 que le fanatisme et ses emblèmes ont disparu de cette commune, et l’invite à rester à son poste jusqu’à la paix. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Sévigny-Waleppe, 9 flor. II] (2) . « La société populaire de Sévigny-Waleppe, trop reconnaissante envers la montagne pour pouvoir articuler l’expression de ses sentiments, vous prie de croire qu’elle marche invariablement sur la ligne des lois républicaines que vous dictez et dicterez, qu’elle en surveille énergiquement l’exécution, qu’elle persuade incessamment ses frères de la justice qui vous les inspire; elle a banni de l’enceinte de ses séances comme de son cœur la superstition et ses emblèmes; elle applaudit au zèle vraiment héroïque avec lequel vous avez garanti la chose publique des attentats de tous les ennemis. La société finit, Citoyens législateurs, en vous félicitant de vos sublimes travaux, par vous conjurer au nom de la patrie de rester à votre poste jusqu’après la paix. Nous sommes, Citoyens législateurs, avec autant de reconnaissance et d’admiration pour la montagne que de dévouement pour la République une et indivisible. » J. B. Guérin, Douée. 15 La société populaire des Montagnes du district de Riom, séante à Georges-de-Mons, département du Puy-de-Dôme, félicite la Convention nationale sur le courage et l’énergie avec lesquels elle a fait tomber sous le glaive de la justice les Danton, les Lacroix, les Hébert et leurs complices. » Ces scélérats, dit-elle, plus coupables encore que le traître Gatilina, ont enfin expié leurs forfaits sur l’échafaud; ils ont enfin terminé une vie qui ne fut qu’un long tissu de crimes; leur sang fécondera la terre de la liberté : périssent ainsi tous ceux pour qui l’or est tout, et pour qui le salut du peuple n’est rien ! Périssent ainsi tous ceux qui trameroient encore des projets liberticides ! Cette société termine par inviter la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que tous les tyrans soient anéantis. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Les Montagnes du distr. de Riom, s.d.] (4). « Représentais du peuple français, Votre fermeté, votre courage et votre vigilance ont encore une fois sauvé la patrie; les crimes et le supplice des tyran fondèrent la République, la mort des conspirateurs vient aujourd’hui l’affermir. Les Danton, les Hébert, (1) P.V., XXXIX, 85. (2) C 306, pl. 1162, p. 3. (3) P.V., XXXIX, 86. (4) C 306, pl. 1162, p. 6. les Lacroix et tous les scélérats qui, plus coupables encore que le traître Catilina avaient conjuré la perte de la République, ont enfin expié leurs forfaits sur l’échafaud; ils ont enfin terminé une vie qui ne fut qu’un long tissu de crimes; leur sang arrosera et fécondera la terre de la liberté. Périssent ainsi tous ceux pour qui l’or est tout et pour qui le salut du peuple n’est rien; périssent ainsi tous ceux qui trameraient encore des projets liberticides. Représentais, nos cœurs sont remplis de la plus vive reconnaissance, vous nous avez encore rendu la liberté; mais assurez-la, qu’elle soit stable; continuez à conduire le char de la révolution; et en quelles mains plus habiles pourrions-nous le confier au milieu des précipices que creusent journellement sous leurs pas les implacables ennemis de la République et de l’égalité. Le pilote expérimenté abandonna t— il jamais le gouvernail lorsque le vaisseau, battu par la tempête était encore éloigné du port ? Mais lorsque les têtes des conspirateurs seront tombées, lorsque les tyrans ne seront plus, alors venez dans vos foyers recevoir les bénédictions d’un peuple de frères qui déclare à l’unanimité que vous ne cessâtes jamais de mériter de la patrie. » Dugourd ( présid .) , Rigauld ( secrét .) . 16 Un membre du bureau donne lecture du bulletin sur l’état des blessures du citoyen Gef-froy; ce bulletin annonce que l’amélioration continue, que le blessé a passé une bonne journée, que la suppuration est bonne, l’aspect des plaies beau, qu’il a dormi la nuit dernière six heures, et n’a plus de fièvre. La Convention nationale et les tribunes témoignent la plus vive satisfaction de ce que les dangers qui ont menacé la vie de ce brave citoyen sont entièrement dissipés (1). ( Applaudi ) . 17 La société populaire de Lasalle, département du Gard, écrit à la Convention nationale, que le Montagnard Borie fait la joie des amis de la patrie dans le département du Gard; que la cause de la liberté et de l’égalité y triomphe; qu’il a mis ses ennemis hors d’état de lui nuire, dissipé toutes les craintes sur les subsistances, et déchiré le voile du fanatisme et de la superstition. (1) P.V., XXXIX 86. (Minute du P.V. C 304, pl. 1131, p. 5); Bln, 19 prair.; M.U., XL, 315; Mon., XX, 666; J. Perlet, n° 624; Mess, soir, n° 659; J. Sablier, n° 1366; Rép., n° 170; J. Mont., n° 43; J. Fr., n° 622; Débats, n° 626, p. 308; C. Univ., 21 prair.; C. Eg., n° 659; Audit, nat., n° 623; J. Univ., n° 1657; J. S.-Culottes, n° 478; Ann. patr., n° DXXIII.