[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I Ü Wmaire an it 387 1 (12 décembre 1793 quels il nous élève nous assurent de son inno-oence. Rendez-nous notre soutien en ordonnant que votre comité de sûreté générale s’occupera de son sort dans le plus court délai. « Maria Lemoine, âgée de 12 ans; Jean-Bap¬ tiste Lemoine, âgé de 11 ans; Joseph Lemoine, âgé de 7 ans; Marie, pour Eugénie Lemoine, ma sœur, âgée de 5 ans. » Le citoyen Camberlin, au nom du comité de surveillance de Villers-Cotterets, annonce à la Convention que l’activité des recherches de ce comité lui a fait découvrir dans une maison bâtie dan» une carrière, distante d’une lieue de la com¬ mune, et enterrés à 4 pieds de profondeur, 1X2 marcs 4 onces 4 gros d’argenterie, une croix et 4 chandeliers argentés, et 3 douzaines de cou¬ teaux à manches d’argent, provenant de la dame Mazancour, émigrée. Les titres de sa ci-devant terre, trouvés dans la forêt au pied d’un arbre, où ils avaient été cachés, ont été remis à l’Administration du dis¬ trict de Soissons, et l’argenterie a été déposée, dit ce citoyen, « au bureau des domaines natio¬ naux, ainsi que l’a ordonné la Président de la Convention nationale ». Il ajoute encore que ses concitoyens s’empres¬ sent de déposer sur l’autel de la patrie, des dons en tout genre, tels que bas, chemises et souliers, pour les braves défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du citoyen Camberlin (2). Aux citoyens représentants du peuple souverain. « Citoyens, « Le comité de surveillance de Villers-Cotte - rets, toujours actif à remplir tous les devoirs qui lui sont délégués, tant dans l’enceinte de sa commune que dans son canton, ayant, par ses perquisitions, découvert dans une maison bâtie dans une carrière, distante d’une lieue de la commune et enterrés à quatre pieds de profon¬ deur, 122 marcs 4 onces, 4 gros d’argenterie, une croix et quatre chandeliers argentés et trois douzaines de couteaux à manches d’argent, provenant de la dame Mazancour, émigrée, et tous les titres de sa terre cachés au pied d’un arbre dans la forêt, m’a chargé, moi, Camberlin, un de ses membres, de déposer au sein de la Convention nationale ladite argenterie, laquelle j’ai portée, par ordre du Président de la Conven¬ tion, au bureau des domaines nationaux. Et quant aux titres, nous les avons remis à l’admi¬ nistration du district de Soissons. « Je vous observe en outre que le patriotisme est, dans ladite commune, à la hauteur de la Révolution, et que notre comité voit avec plaisir tous les citoyens s’empresser de venir déposer sur l’autel de la patrie des dons en tout genre, tels que bas, ohemises et souliers pour les défen¬ seurs delà patrie qui combattent, aux frontières, les esclaves des tyrans. « Camberlin. « Paris, le 22 frimaire de l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. » La Société populaire de la commune d’Égalité-sur-Marne, remet sur le bureau de la Conven¬ tion l’état des dons patriotiques faits dans son sein depuis le 14 brumaire, dont l’énumération suit : En assignats, 1,431 livres; en numéraire, 90 livres; 110 chemises, 10 paires de bas, 13 serviettes, 2 paires de draps, 1 bonnet de co¬ ton, 18 aunes de toile, 5 cols, 2 pantalons. 1 cachet, 1 calice et 1 patène, 3 paires de boucles, 1 croix ci-devant de Saint-Louis, 1 croix de collier, 6 paires de boucles d’oreilles, 1 al¬ liance, 1 paire d’épaulettes, 1 croix et 1 anneau, or et argent. 1 vieil écu de 6 livres, une pièce d’argent por¬ tant la figure de Necker, 4 chandeliers de cuivre. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société populaire d* Egalité-sur-Marne (2). « Représentants du peuple, « La Société populaire de la commune d’Éga-lité-sur-Marne vous annonce que depuis le 14 de brumaire, elle a reçu les dons patriotiques dont l’énumération suit : « En assignats ................ 1,481 liv. « En numéraire ............... 90 « Cent -dix chemises, dix paires de bas, treize serviettes, deux paires de draps, un bonnet de coton, dix-huit aunes de toile, cinq cols, deux pantalons. « Un cachet, un calice et une patène, trois paires de boucles, une croix ci-devant Saint-Louis, une croix de collier ............ ..... en argent. « Six paires de boucles d’oreille, une alliance, une paire d’épau¬ lettes, une croix et un anneau .... en or. « Un vieil écu de six livres et une pièce d’argent portant la face de Necker. « Quatre chandeliers de cuivre. « Si elle voit avec joie multiplier les offrandes civiques dans son sein, elle s’honore de la fierté républicaine qui lui a fait arrêter, le 22 bru¬ maire, qu’elle ne recevrait pas les dons des dé¬ tenus lorsqu’ils seraient accompagnés de péti¬ tions. « Les président et secrétaires, « Maingon; Ch. -H. Nérac; Gaillard le Cart. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 150. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 814. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 151. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 814.