542 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tans, et pour le parfait bonheur des représentés. S. et F. » Hamon, La Bourhide, Ledru, Lamour, Guiot, Gueudet, Olltvrin. k [La Comm. de Lignières, à la Conv.; 29 vent. II] (1). « Eh ! nous aussi, Législateurs, nous n’avons plus de curé depuis plus de six mois; et nous nous en sommes bien trouvés, nous envoyons l’argenterie de notre église, c’est un calice, sa patenne, deux petits ciboires et le soleil qui ne nous éclairait plus. Si vous ne les avez pas reçu plus tôt, c’est que nous croyons qu’il ne nous était pas permis de vous les envoyer; nous ne savons pas faire d’adresse ni dire de grandes phrases, mais nous sommes de bons citoyens; nous bénissons vos décrets et nous vous aimons bien mieux que les rois; grâces vous soient rendues ! on nous assure quand nous allons à la ville, que vous ne voulez plus d’aristocrates, et qu’ils seront bientôt tous déportés; cependant, Législateurs, nous avons encore des nobles dans nos environs; les femmes des émigrés insultent encore aux malheureux, mais rira bien qui rira le dernier; adieu, Législateurs, continuez toujours à bien faire, et comptez sur nous autres, habitants de campagnes, nous aimons les bonnes gens et soyez sûrs que nous vous soutiendrons jusquà la mort. » Provault, Devaulivert. I [La Comm. de Florac, à la Conv.; 28 germ. II] (2). « Intrépides représentants protecteurs de la justice, sentinelles de la liberté, le peuple français voulait et nous voulions tous une constitution républicaine et démocratique comme la plus propre à faire notre bonheur. Fallait-il sacrifier la volonté du peuple souverain à l’ambition de quelques scélérats intrigants ? vous avez eu le courage de les expulser de votre sein, ces vils insectes, et aussitôt la constitution sublime paraît. Nous avons tous juré de la maintenir; nous en jouissons avec enthousiasme; quelques restes impurs ont encore osé conspirer contre notre courage, et contre notre liberté; les fils de leurs trames horribles ont été découverts par votre vigilance, et leurs têtes coupables sont tombées ou tomberont sous la hache vengeresse d’un peuple justement irrité. Grâces vous soient rendues, mandataires fidèles, généreux Montagnards, la liberté triomphera; restez inébranlables sur la montagne sacrée; continuez de la cime à répandre vos bienfaits sur les bons, mais soyez inexorables envers les tyrans et les conspirateurs. Que le dernier de ces monstres soit votre dernière victime : achevez votre ouvrage; recevez les témoignages de notre reconnaissance, de notre soumission à (1) C 302, pl. 1082, p. 6; Bin, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.). Lignières-Langoust, Vienne. (2) C 302, pl. 1095, p. 33; Bin, 13 flor. (1er suppl.). vos lois, de notre amour pour la liberté et de notre entier dévouement à la République une et indivisible. » Bancilhon (maire), Malafosse, Turc, Atger, Guibert, Martin (off. mun.), Relhan, Pons, Belmas, Montel, Fages, Brounoux, Jaffard, (notables), Boyer (secrét.-greffier). m [La Comm. de Rouen, à la Conv.; 11 flor. II] (1). « Citoyens représentants, L’atelier que nous avons établi en cette commune pour la fabrication du salpêtre est dans la plus grande activité, déjà 1,800 livres de cette matière, qui doit porter la mort à tous les rangs des satellites des despotes, ont été livrées à l’administration du district et versées dans les magasins de la République. Tous les ouvriers travaillent jour et nuit à ces fonctions honorables, tous les citoyens s’empressent de fournir les terres salpêtrées qui doivent servir à alimenter cet atelier; leur zèle, leur activité, leur dévouement et leur patriotisme répondent du succès de leurs travaux, bientôt de nouvelles livraisons seront offertes par la commune de Rouen, comme le gage de son amour pour la patrie. » Veston, Caionard. n [La Sté popul. d’Hesdin, à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous employez pour découvrir les scélérats qui sous le voile du patriotisme ont tâché d’anéantir votre ouvrage. Punissez tous les conspirateurs; le seul moyen de faire naître la paix dans le sein de la République est de frapper tous les contre-révolutionnaires. Vous êtes entourés de notre force et de notre amour; restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez assuré notre bonheur, nous vous soutiendrons au péril même de la vie et aucun sacrifice ne nous coûtera pour la défense de la liberté, de l’égalité et de la Convention. » Vincent (présid.), Boulenger, Ault, Purtay (secret.). P.S. : Notre atelier pour le salpêtre est en pleine activité; nous nous occupons sans relâche à forger la foudre qui doit écraser les tyrans. o [La Sté popul. de Grossœuvre, à la Conv.; 20 germ. II] (3). « Grâces vous soient rendues, citoyens représentants, de l’heureuse découverte du complot (1) C 302, pl. 1095, p. 32; Bln, 13 flor. et 15 flor. (2e suppl.) ; J. Matin, n° 681. (2) C 303, pl. 1109, p. 21; Btn, 13 flor. (1er suppl.); J. Univ., n° 1626, Pas-de-Calais. (3) C 302, pl. 1082, p. 7; Bln, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.), Eure. 542 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tans, et pour le parfait bonheur des représentés. S. et F. » Hamon, La Bourhide, Ledru, Lamour, Guiot, Gueudet, Olltvrin. k [La Comm. de Lignières, à la Conv.; 29 vent. II] (1). « Eh ! nous aussi, Législateurs, nous n’avons plus de curé depuis plus de six mois; et nous nous en sommes bien trouvés, nous envoyons l’argenterie de notre église, c’est un calice, sa patenne, deux petits ciboires et le soleil qui ne nous éclairait plus. Si vous ne les avez pas reçu plus tôt, c’est que nous croyons qu’il ne nous était pas permis de vous les envoyer; nous ne savons pas faire d’adresse ni dire de grandes phrases, mais nous sommes de bons citoyens; nous bénissons vos décrets et nous vous aimons bien mieux que les rois; grâces vous soient rendues ! on nous assure quand nous allons à la ville, que vous ne voulez plus d’aristocrates, et qu’ils seront bientôt tous déportés; cependant, Législateurs, nous avons encore des nobles dans nos environs; les femmes des émigrés insultent encore aux malheureux, mais rira bien qui rira le dernier; adieu, Législateurs, continuez toujours à bien faire, et comptez sur nous autres, habitants de campagnes, nous aimons les bonnes gens et soyez sûrs que nous vous soutiendrons jusquà la mort. » Provault, Devaulivert. I [La Comm. de Florac, à la Conv.; 28 germ. II] (2). « Intrépides représentants protecteurs de la justice, sentinelles de la liberté, le peuple français voulait et nous voulions tous une constitution républicaine et démocratique comme la plus propre à faire notre bonheur. Fallait-il sacrifier la volonté du peuple souverain à l’ambition de quelques scélérats intrigants ? vous avez eu le courage de les expulser de votre sein, ces vils insectes, et aussitôt la constitution sublime paraît. Nous avons tous juré de la maintenir; nous en jouissons avec enthousiasme; quelques restes impurs ont encore osé conspirer contre notre courage, et contre notre liberté; les fils de leurs trames horribles ont été découverts par votre vigilance, et leurs têtes coupables sont tombées ou tomberont sous la hache vengeresse d’un peuple justement irrité. Grâces vous soient rendues, mandataires fidèles, généreux Montagnards, la liberté triomphera; restez inébranlables sur la montagne sacrée; continuez de la cime à répandre vos bienfaits sur les bons, mais soyez inexorables envers les tyrans et les conspirateurs. Que le dernier de ces monstres soit votre dernière victime : achevez votre ouvrage; recevez les témoignages de notre reconnaissance, de notre soumission à (1) C 302, pl. 1082, p. 6; Bin, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.). Lignières-Langoust, Vienne. (2) C 302, pl. 1095, p. 33; Bin, 13 flor. (1er suppl.). vos lois, de notre amour pour la liberté et de notre entier dévouement à la République une et indivisible. » Bancilhon (maire), Malafosse, Turc, Atger, Guibert, Martin (off. mun.), Relhan, Pons, Belmas, Montel, Fages, Brounoux, Jaffard, (notables), Boyer (secrét.-greffier). m [La Comm. de Rouen, à la Conv.; 11 flor. II] (1). « Citoyens représentants, L’atelier que nous avons établi en cette commune pour la fabrication du salpêtre est dans la plus grande activité, déjà 1,800 livres de cette matière, qui doit porter la mort à tous les rangs des satellites des despotes, ont été livrées à l’administration du district et versées dans les magasins de la République. Tous les ouvriers travaillent jour et nuit à ces fonctions honorables, tous les citoyens s’empressent de fournir les terres salpêtrées qui doivent servir à alimenter cet atelier; leur zèle, leur activité, leur dévouement et leur patriotisme répondent du succès de leurs travaux, bientôt de nouvelles livraisons seront offertes par la commune de Rouen, comme le gage de son amour pour la patrie. » Veston, Caionard. n [La Sté popul. d’Hesdin, à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous employez pour découvrir les scélérats qui sous le voile du patriotisme ont tâché d’anéantir votre ouvrage. Punissez tous les conspirateurs; le seul moyen de faire naître la paix dans le sein de la République est de frapper tous les contre-révolutionnaires. Vous êtes entourés de notre force et de notre amour; restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez assuré notre bonheur, nous vous soutiendrons au péril même de la vie et aucun sacrifice ne nous coûtera pour la défense de la liberté, de l’égalité et de la Convention. » Vincent (présid.), Boulenger, Ault, Purtay (secret.). P.S. : Notre atelier pour le salpêtre est en pleine activité; nous nous occupons sans relâche à forger la foudre qui doit écraser les tyrans. o [La Sté popul. de Grossœuvre, à la Conv.; 20 germ. II] (3). « Grâces vous soient rendues, citoyens représentants, de l’heureuse découverte du complot (1) C 302, pl. 1095, p. 32; Bln, 13 flor. et 15 flor. (2e suppl.) ; J. Matin, n° 681. (2) C 303, pl. 1109, p. 21; Btn, 13 flor. (1er suppl.); J. Univ., n° 1626, Pas-de-Calais. (3) C 302, pl. 1082, p. 7; Bln, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.), Eure. SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) ■ N° 1 543 qui devait anéantir la liberté ! nous avons frémi d’horreur quand nous avons appris que vous deviez être les victimes de cette conspiration; mais aussi nous avons tressailli de joie quand nous avons appris la punition de tous ces traîtres qui, sous le masque du patriotisme, trompaient le peuple. Nous appaudissons à vos immortels travaux, et nous vous réitérons de rester à votre poste jusqu’à la paix. Nous avons envoyé au district d’Evreux, séant à Vernon, le fer et le cuivre de notre église et l’argenterie consistant en 13 marcs. Notre curé a renoncé à ses fonctions, nous avons transformé notre église en temple de Raison, la Société populaire y tient ses séances. Nous allons faire passer incessamment à notre district les dons que la commune de Grossœuvre et la Société ont fait à la patrie. » Quinsat (présid.), Fontenau. P La Société populaire et le conseil général de Gaillefontaine annonce à la Convention nationale l’envoi d’une caisse renfermant 21 marcs 2 onces d’argenterie, et des galons provenant de leur ci-devant église. Dans la même caisse sont renfermées, 3 croix ci-devant dites de St-Louis, déposées par le citoyen Dumouchel, lesquelles proviennent de ses ancêtres (1). Q [La Sté popul. de St-Savin, à la Conv.; s.d.] (2). « Représentants du peuple, Nos cœurs ont été soulevés d’indignation au récit de l’affreuse conspiration tramée par des prétendus amis de la République, contre la liberté, la représentation nationale et les vrais amis de la Montagne. Qu’ils périssent ces monstres ! Il y a trop longtemps qu’ils souillent le sol de la liberté ! Les insensés ! ils comptaient mettre de vrais républicains dans l’esclavage ! Non ! ils ne le feront pas, ces traîtres; notre devise sera toujours : Vivre libre ou mourir. Restez fermes à votre poste jusqu’à l’entière destruction de tous les traîtres et que le territoire de la République ne soit plus souillé par des despotes. Vive la République, vive la Montagne ! » Cornu (présid.), Saugerin, Martin, Duval, Pas-tureau, Duval aîné, Elliè, Dufauré (secret.), Auger (secret.), Garsay, Migne, Lajoye, Elie. r [La Sté popul. de Tarascon, à la Conv.; s.d.] (3). « Représentants du peuple français, Des temples s’élèvent à la Raison, et le culte de l’Eternel, épuré des impostures des prêtres (1) Btn, 13 flor. (1er suppl.) et 17 flor. (2e suppl.), Seine-Maritime. (2) C 303, pl. 1109, p. 19; Bin, 13 flor. (1er suppl.), Gironde. (3) C 303, pl. 1109, p. 27; Bin, 13 flor. (1er suppl.), Bouches-du-Rhône. foule à ses pieds le fanatisme et la superstition expirants, les restes impurs du fédéralisme disparaissent du sol de la liberté, les gens suspects sont détenus, et tous les coupables placés sous le glaive vengeur des loix; les autorités constituées seront bientôt épurées et le talent et le civisme vont prendre la place du modérantisme et de l’impéritie si funeste à la marche révolutionnaire. Ces prodiges dans deux départements où la contre-révolution a éclaté avec tant de force, sont l’ouvrage du montagnard Maignet, chargé d’une opération aussi importante que difficile. Son zèle infatigable ne s’est jamais ralenti, tout entier à ses devoirs, son dévouement absolu à la cause de la liberté n’a point de borne. Quand la nature entière est ensevelie dans le repos, Maignet veille pour nous et s’arrachant des bras du sommeil parce qu’il sait que tous ses moments sont à la patrie, il prépare dans le silence avec prudence et sagesse les moyens propres à affermir dans ces contrées d’une manière stable le triomphe de la révolution. C’est par ses soins que le Midi menacé d’une disette affreuse, a vu ses ports remplis de chargemens des grains. C’est par le mouvement rapide et soutenu qu’il a imprimé à la marche du gouvernement révolutionnaire, que l’esprit public s’est élevé à la hauteur de la révolution et qu’il a détruit cette force d’inertie que les malveillants en tous genres opposaient à cette marche qui doit les entraîner dans l’abîme qu’ils creusaient sur nos pas. C’est à sa voix que tous les intérêts particuliers ont disparu devant l’intérêt général, que tous les patriotes réunis s’oubliant pour ne s’occuper que des intérêts de la patrie, vont présenter à ses ennemis une masse terrible et inébranlable. Représentants, Maignet a toute notre estime; il jouit de toute notre confiance, il est digne du peuple dont il défend les droits avec tant de courage, il est digne de vous puisqu’il est montagnard. Respect et confiance en nos représentants, voilà nos principes, ils ne varieront jamais. Vive la République, vive la Montagne. » Soigne, fils cadet (présid.), Cœur (secrét.), Laurent (secret.). s [La Sté popul. du Mas-d’ Azil, à la Conv.; 29 germ.II ] (1) . « L’égide de notre liberté, les dépositaires de nos pouvoirs doivent être les premières victimes des traîtres, l’enceinte auguste où siège la vertu avait été souillée par la présence du crime; des modernes Catilinas, siégeaient à côté des Mu-tius, les conspirateurs ont vécu, le glaive de la loi a épuré le Sénat. Vous avez mis la justice, la probité, toutes les vertus à l’ordre du jour, vous vous êtes purgés des faux frères; continuez à vous occuper de la régénération des mœurs, à diriger les affections des patriotes vers le bonheur commun, la confiance du peuple vous soutiendra dans vos pénibles travaux; les autorités secondaires se réuniront à vous comme au centre du gouvernement et les bons sans-culottes trop éloignés (1) C 303, pl. 1109, p. 23; Bin, 13 flor. (1er suppl.). Ariège. SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) ■ N° 1 543 qui devait anéantir la liberté ! nous avons frémi d’horreur quand nous avons appris que vous deviez être les victimes de cette conspiration; mais aussi nous avons tressailli de joie quand nous avons appris la punition de tous ces traîtres qui, sous le masque du patriotisme, trompaient le peuple. Nous appaudissons à vos immortels travaux, et nous vous réitérons de rester à votre poste jusqu’à la paix. Nous avons envoyé au district d’Evreux, séant à Vernon, le fer et le cuivre de notre église et l’argenterie consistant en 13 marcs. Notre curé a renoncé à ses fonctions, nous avons transformé notre église en temple de Raison, la Société populaire y tient ses séances. Nous allons faire passer incessamment à notre district les dons que la commune de Grossœuvre et la Société ont fait à la patrie. » Quinsat (présid.), Fontenau. P La Société populaire et le conseil général de Gaillefontaine annonce à la Convention nationale l’envoi d’une caisse renfermant 21 marcs 2 onces d’argenterie, et des galons provenant de leur ci-devant église. Dans la même caisse sont renfermées, 3 croix ci-devant dites de St-Louis, déposées par le citoyen Dumouchel, lesquelles proviennent de ses ancêtres (1). Q [La Sté popul. de St-Savin, à la Conv.; s.d.] (2). « Représentants du peuple, Nos cœurs ont été soulevés d’indignation au récit de l’affreuse conspiration tramée par des prétendus amis de la République, contre la liberté, la représentation nationale et les vrais amis de la Montagne. Qu’ils périssent ces monstres ! Il y a trop longtemps qu’ils souillent le sol de la liberté ! Les insensés ! ils comptaient mettre de vrais républicains dans l’esclavage ! Non ! ils ne le feront pas, ces traîtres; notre devise sera toujours : Vivre libre ou mourir. Restez fermes à votre poste jusqu’à l’entière destruction de tous les traîtres et que le territoire de la République ne soit plus souillé par des despotes. Vive la République, vive la Montagne ! » Cornu (présid.), Saugerin, Martin, Duval, Pas-tureau, Duval aîné, Elliè, Dufauré (secret.), Auger (secret.), Garsay, Migne, Lajoye, Elie. r [La Sté popul. de Tarascon, à la Conv.; s.d.] (3). « Représentants du peuple français, Des temples s’élèvent à la Raison, et le culte de l’Eternel, épuré des impostures des prêtres (1) Btn, 13 flor. (1er suppl.) et 17 flor. (2e suppl.), Seine-Maritime. (2) C 303, pl. 1109, p. 19; Bin, 13 flor. (1er suppl.), Gironde. (3) C 303, pl. 1109, p. 27; Bin, 13 flor. (1er suppl.), Bouches-du-Rhône. foule à ses pieds le fanatisme et la superstition expirants, les restes impurs du fédéralisme disparaissent du sol de la liberté, les gens suspects sont détenus, et tous les coupables placés sous le glaive vengeur des loix; les autorités constituées seront bientôt épurées et le talent et le civisme vont prendre la place du modérantisme et de l’impéritie si funeste à la marche révolutionnaire. Ces prodiges dans deux départements où la contre-révolution a éclaté avec tant de force, sont l’ouvrage du montagnard Maignet, chargé d’une opération aussi importante que difficile. Son zèle infatigable ne s’est jamais ralenti, tout entier à ses devoirs, son dévouement absolu à la cause de la liberté n’a point de borne. Quand la nature entière est ensevelie dans le repos, Maignet veille pour nous et s’arrachant des bras du sommeil parce qu’il sait que tous ses moments sont à la patrie, il prépare dans le silence avec prudence et sagesse les moyens propres à affermir dans ces contrées d’une manière stable le triomphe de la révolution. C’est par ses soins que le Midi menacé d’une disette affreuse, a vu ses ports remplis de chargemens des grains. C’est par le mouvement rapide et soutenu qu’il a imprimé à la marche du gouvernement révolutionnaire, que l’esprit public s’est élevé à la hauteur de la révolution et qu’il a détruit cette force d’inertie que les malveillants en tous genres opposaient à cette marche qui doit les entraîner dans l’abîme qu’ils creusaient sur nos pas. C’est à sa voix que tous les intérêts particuliers ont disparu devant l’intérêt général, que tous les patriotes réunis s’oubliant pour ne s’occuper que des intérêts de la patrie, vont présenter à ses ennemis une masse terrible et inébranlable. Représentants, Maignet a toute notre estime; il jouit de toute notre confiance, il est digne du peuple dont il défend les droits avec tant de courage, il est digne de vous puisqu’il est montagnard. Respect et confiance en nos représentants, voilà nos principes, ils ne varieront jamais. Vive la République, vive la Montagne. » Soigne, fils cadet (présid.), Cœur (secrét.), Laurent (secret.). s [La Sté popul. du Mas-d’ Azil, à la Conv.; 29 germ.II ] (1) . « L’égide de notre liberté, les dépositaires de nos pouvoirs doivent être les premières victimes des traîtres, l’enceinte auguste où siège la vertu avait été souillée par la présence du crime; des modernes Catilinas, siégeaient à côté des Mu-tius, les conspirateurs ont vécu, le glaive de la loi a épuré le Sénat. Vous avez mis la justice, la probité, toutes les vertus à l’ordre du jour, vous vous êtes purgés des faux frères; continuez à vous occuper de la régénération des mœurs, à diriger les affections des patriotes vers le bonheur commun, la confiance du peuple vous soutiendra dans vos pénibles travaux; les autorités secondaires se réuniront à vous comme au centre du gouvernement et les bons sans-culottes trop éloignés (1) C 303, pl. 1109, p. 23; Bin, 13 flor. (1er suppl.). Ariège.