[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j dé”tmbre 1793 433 doit ss rencontrer entre les divers fonction¬ naires publics. « Représentants, nos concitoyens sont en ce moment aux prises avec les brigands de la Vendée, croyez qu’ils ne quitteront pas qu’ils n’aient exterminé jusqu’au dernier rebelle; si de nouvelles forces devenaient nécessaires de ce côté, nous sommes prêts à ajourner la décision des contestations qui nous sont sou¬ mises pour concourir, avec nos enfants, par la force des armes, à la défense de la patrie et au maintien de la République une et indivisible. « Loisel, 'président; Morin ; Patin; Milcent; Morel, greffier. La Société populaire et générale réunie à Mar¬ seille dépose dans le sein de la Convention natio¬ nale ses justes regrets sur la mort du représentant du peuple Gasparin; elle soupçonne que cette mort est un nouveau crime commis par les en¬ nemis de la République, qui ont fait couler le poison mortel dans les veines de cet excellent républicain : cette idée réveille en elle l’indigna¬ tion que lui fait éprouver depuis longtemps l’in¬ fâme machiavélisme de Pitt et de Cobourg. « Te¬ nons-nous en garde, ajoute-t-elle, contre les per¬ fides agents de ces noirs attentats, et que, pour les déjouer et les découvrir, il parte du milieu de vous de grandes mesures de sûreté. » Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société populaire de Mar¬ seille (2). La Société populaire de Marseille et rassemblée générale du Midi réunies à Marseille, à la Convention nationale. « Marseille le 26 brumaire de l’an second de' la République française, une et indivi¬ sible. « Représentants, « La Société populaire de Marseille, réunie avec l’Assemblée générale des Sociétés, vient déposer dans votre sein ses trop justes regrets sur la mort du représentant du peuple Gaspa¬ rin. Les républicains du Midi ont connu les principes invariables de ce bon Montagnard; üs ont été les fidèles témoins du zèle ardent qui laminait {aie) pour le bien public, de son activité infatigable à concourir au triomphe de la liberté, et leur douleur aujourd’hui se confond avec la vôtre, persuadés comme vous, que le jour où la République voit périr un de ses enfants chéris est vraiment un jour de deuil pour tous les frères républicains. Mais, citoyens représen¬ tants, la mort de Gasparin nous afflige d’autant plus que nous soupçonnons que ce ne soit un nouveau crime qui nous rappelle la perte trop sensible de plusieurs martyrs de la liberté ; nous soupçonnons que les ennemis de la République (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 283. (2) Archives nationales, carton C 285, dossier 831. lre SÉRIE, T. LXXX. aient fait circuler le poison mortel dans les veines de cet excellent républicain, et cette idée, justement fondée, réveille en nous ces profonds sentiments d’indignation que nous fait éprouver depuis longtemps l’infâme machia¬ vélisme de Pitt et de Co bourg. « Pénétrés dè cette grande vérité que les tyrans coalisés n’ont plus rien à espérer ouver¬ tement de tous leurs efforts combinés contre la République française, qu’ils n’attendent plus rien que des pièges secrètement tendus aux plus chauds défenseurs des droits de l’homme, de cette chaîne continuelle de trahison à laquelle ils doivent, jusqu’à présent, quelques succès passagers, tenons -nous en garde contre les perfides agents de ces noirs attentats; que pour en découvrir les coupables auteurs, par¬ tent du milieu de vous de grandes mesures de sûreté, à l’appui de ces lois révolutionnaires que vous donnez chaque jour pour affermir la République et nous sauver avec elle. » Les membres composant le comité de corres¬ pondance, « Maillet cadet, président; Bastien fils-, Micoulin; Clément, secrétaire; Widal, secrétaire. » La Société populaire de Neuvie (Neuvic), dé¬ partement de la Corrèze, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste jusqu’à l’extinction des tyrans. « Nos églises sont pauvres, dit-elle, en monuments de la superstition; elles étaient entretenues par des ci-devant bénédictins, qui s’occupaient plus de charger leurs tables de mets que d’orner les églises à leur charge; mais nous vous adressons, par la voie du département, deux chandeliers avec leurs bobèches, et une écuelle d’argent, pe¬ sant le tout 3 livres 1/2 et 3 onces, déposés sur l’autel de la patrie par la citoyenne Dulau-rens, veuve Mérigonde, de cette commune. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l'adresse de la Société populaire * de Neuvic (2). « Neuvic, ce 20 brumaire de l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Citoyens législateurs, « La Société populaire de Neuvic, district d’Ussel, département de la Corrèze, vous félicite sur vos heureux travaux. Vous avez purgé le territoire de la République des factieux qui voulaient déchirer son sein ; s’il en est encore qui veuillent trahir leur devoir, qu’ils tremblent ! Que la hache nationale s’appesantisse sur leur tête comme sur celle des traîtres conspirateurs qui viennent de subir la peine due à leurs forfaits. Nous surveillerons les malveillants qui peuvent (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 26, p. 284. (2) A.rchives nationales, carton C 283, dossier 809. 28