274 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE atteinte, nous maintiendrons avec vous le gouvernement révolutionnaire comme mesure de salut public ; et nous emploierons tous nos efforts à faire respecter, aimer et exécuter tous les décrets qui émaneront de la Convention nationale, nous enlèverons par là à nos féroces ennemis le seul espoir qui leur reste de contrebalancer le fruit de nos victoires au deshors par les troubles et les déchiremens de l’intérieur. Vive la Convention, vive la République française une et indivisible. Menassier le jeune, maire, Rémond, agent national, Nesle, secrétaire général et 7 autres signatures. o [Les administrateurs du district d’Evreux à la Convention nationale, Vernon le 29 vendémiaire an 777] (46) Législateurs, Assurer au peuple sa souveraineté dans la représentation nationale, écarter du sanctuaire des loix les intrigants et les factieux qui voudraient usurper ou rivaliser son autorité, mettre la vertu et les moeurs à l’ordre du jour, proclamer la liberté, l’égalité et la justice comme les seules bazes d’un gouvernement populaire et durable, telles étaient les obligations qui vous restaient à remplir; vous l’avez fait et il n’est pas un Républicain, ami des lois, du bon ordre et de la justice qui n’aït lu avec admiration votre adresse aux français. C’est par vous, Législateurs, que le trône a été renversé; que des factions puissantes ont été terrassées et qu’un sistême de tirannie sanguinaire, barbare et subversif de tout pacte social a été récemment anéanti; c’est par vous que les armes françaises partout formidables et partout triomphantes, ont reculé au midy et au Nord, les frontières de la République et c’est à vous enfin qu’il est réservé de faire succéder aux orages d’une grande Révolution, le calme et la sévérité. Vous y parviendrez n’en doutez pas et la splendeur et la prospérité que des siècles d’esclavage avaient bannies, vont repa-raitre a votre voix. Déjà le vaisseau de la République, longtems agité, touche au port si désiré, où il sera à l’abri des tempêtes et des ecueils. Quel présage heureux, sages pilotes, puisque vous tenez encore dans vos mains le gouvernail, et que vous avez juré de le préserver des vents impurs et de la flâme que les ennemis de la liberté et de la justice essayeraient encore de souffler vers lui. Suivent 8 signatures dont celle de Penel, agent national. (46) C 323, pl. 1388, p. 42. P [La société populaire de Villeneuve-sur-Yonne à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an 777] (47) Liberté, Egalité et mort aux tirans. A la Convention nationalle, salut, fraternité et entier dévouement. Citoyens Représentants La société populaire de Villeneuve-sur-Yonne, toujours attachée aux vrais principes n’aspirante qu’a la consolidation de la liberté et de l’égalité, qui n’a jamais dévié sur l’unité et l’indivisibilité de la République depuis que vous avez renversé le monstre affreux de la monarchie et que sur ses ruines vous avez élevé le gouvernement républicain, dépose aujour-d’huy sur le bureau du sanctuaire des loix, sa reconnoissance envers ses Législateurs qui par leur addresse paternelle au peuple français viennent d’éclairer les bons citoyens sur leurs devoirs. Vous jurez de demeurer a votre poste, votre serment n’est pas équivoque; votre énergie et votre fermeté dans les differentes secousses qu’il vous a fallu essuyer nous en sont un sûr garant. Et nous aussi, avec touttes les sociétés de la république, nous jurons de ne point nous égarer du vray point de ralliement. Si quelques unes sont sorties des bornes, ce n’a pu être que par le fait de quelques agitateurs intriguant et partisants des colosses dominateurs que votre surveillance a déjoués et précipités dans le néant, ces mêmes sociétés reconnoissantes, comme l’ont déjà fait plusieurs, l’erreur et la profondeur du précipice ou des traitres cher-choient a les plonger, se replieront bientôt sur le centre, pour ne plus marcher que d’un pas égal avec la Convention nationalle a qui seule le souverain a remis ses droits. Courage pères du peuple, sous votre direction les armées ont chassé de notre territoire les satellites des despotes coalisés, le drapeau tricolore flotte sur d’immenses et riches contrées qui n’auroient jamais dû sentir la verge de feu qui les asservissoit, les tirans pâlissent, vos vertus et vos instructions sappent leurs trônes chancelants. Les associations d’hommes libres bien épurées contiendront dans l’intérieur de la République les malveillants qui de leur souffle empoisonné chercheroient a troubler l’ordre, elles les démasqueront ces êtres destructeurs de la liberté, elles les livreront à un juste châtiment. Le crime sera étouffé des son enfance et le régné des vertus se perpétuera. Vive la Convention. Suivent 2 signatures illisibles. (47) C 325, pl. 1407, p. 17.