44 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE attachés à la Convention Nationale; Ne voïez, nous vous le répétons, que la patrie, et, surtout, méfiez-vous des intrigues de la malveillance et de l’aristocratie, toujours habiles à profiter des événemens pour égarer l’opinion publique. Les administrateurs du district d’Arras. Signé : Célestin Lefetz, vice-président, Varnier, Ansart, agent national, Deleville, P. Leroy, Billion, Régnault, Cornille, Vitasse, Wiart, Régnault, C. Norman, secrétaire. P.c.c. Norman ( secrét .). <7 [Lille, 12 therm. II] (1) Représentans du peuple, Nous avons appris avec la plus vive indignation le nouveau complot formé par Robespierre et ses complices contre la République, et les dangers imminens qu’a courus la Convention nationale; mais la douleur a bientôt fait place à la joie, lorsque nous avons vu l’intrépidité avec laquelle vous avez bravé tous les périls pour déjouer les conspirateurs et sauver encore une fois la patrie. C’étoit donc sous le masque hipocrite du patriotisme que des hommes orgueilleux et perfides, ayant sans cesse les mots de justice et de vertu dans la bouche et le crime dans le coeur, vouloient faire renaître la tirannie. Les insensés ! pouvoient-ils espérer qu’après tant de sacrifices et de courage, les François, devenus républicains, eussent pu se résoudre a porter encore le joug avilissant de la servitude, et qu’après avoir brisé nos fers, vous eussiez eu la foiblesse de souffrir qu’on nous en chageât de nouveau ? Citoyens représentans, la confiance dont vous a investis] le peuple françois, vous impo-soit de grandes obligations dans une circonstance aussi périlleuse, et vous les avez toutes remplies; c’est à votre fermeté que la France doit son salut; et plus la liberté a été exposée, plus il est glorieux pour vous d’avoir conjuré l’orage formé pour la détruire. Continués de déjouer et de faire punir les traîtres, sous quelque forme qu’ils se présentent; et soyez persuadés que les habitans de ce district, invariablement attachés à la représentation nationale, et ne voulant que l’unité et l’indivisibilité de la République, seront toujours prêts à sacrifier leurs biens, leur vie même, s’il le faut, pour les défendre envers et contre tous. Vive la République ! Abresol, Chombart, Le Percq, Buourt, Leclercq, Cage {secrét.), Dervinck, Detoud, J.F. Vantsmont (?) ( agent nat.) [et deux signatures illisibles]. (1) C 312, pl. 1 240, p. 35; B1", 16 therm.; Moniteur (réimpr.), XXI, 375) et Débats (n° 681, 268) signalent que l’adresse a été lue par Gossuin; C.Eg., n° 714. Mention dans J. Fr., n° 677; F.S.P., n° 394. r [Beauvais, 12 therm. II] (1). Représentans du peuple, Nous avons applaudi avec transports au supplice mérité des plus astucieux comme des plus infâmes conspirateurs de la République. Ces perfides conjurés se croyaient inexpugnables dans les retranchemens de leur réputation et du haut de la Montagne, où l’opinion égarée les avait placés; mais une secousse épouvantable, suivie de l’irruption la plus terrible, a détaché de la cime ces rocs orgueilleux et, en roulant, [ils] ont entraîné dans leur chute les scélérats qui les soutenoient. Ainsi périssent tous les ambitieux; ainsi périssent tous les traîtres. Pas plus de dictature que de triumvirat ! Pas plus de Cromwels que de Capets ! pas plus de Catilina que de Dumouriez ! La Convention, que la Convention, et vive à jamais la République ! Durand, Bâclé ( présid .), Bouleau, Fabre, Duriez, Caron, Guillotte. s [Les administrateurs régénérés du départ 1 de l’Eure à la Conv.; Evreux, 11 therm. II] (2) Législateurs Encore la plus horrible des conspirations vient d’être ourdie contre la liberté !... Les annales de la révolution, celles du monde entier n’en présentent pas de semblables !... Le sang de la représentation nationale, celui des patriotes purs, étoit prêt à couler. Cinq années de travaux et de sacrifices en tous genres étoient perdus; la république alloit devenir la proye de trois infâmes triumvirs !... Mais le père de l’univers veilloit, cet être conservateur, dont chaque instant atteste la puissance et la bonté, nous a encore conservé; la patrie est sauvée de nouveau, et les scélérats sont, ou vont être anéantis ! Grâces mille fois vous soient rendues, législateurs ! Mort et malédiction à tous nos ennemis, quelqu’ils soient ! Commandés à tout ce qui vous environne. Le salut du peuple, la conservation de la Convention Nationale : tel est le voeu de tout vrai républicain; tel est le nôtre en particulier. Dites un mot, et, s’il est nécessaire, nous volerons vous faire un bouclier de nos corps ! La patrie et la Convention en masse seront désormais nos seuls mots de ralliment. Un redoublement de zèle, d’activité et de surveillance à faire exécuter les loix, et à remplir nos devoirs et à déjouer les complots des conspirateurs, voilà nos derniers sermens; nous ne serons pas parjures. Reynal {secrét.), Geanrot {présid), Beffara {secrét. -gal), Tainard, Burin (?). (1) C 312, pl. 1 240, p. 1. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf). (2) C 312, pl. 1 240, p. 28. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf).