54 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE naires, considérant qu’il est de son devoir de témoigner à la Convention nationale l’indignation qu’il avait ressenti, en apprenant les dangers qu’elle avait courus de la part des conspirateurs, a délibéré que l’adresse suivante lui serait envoyée : Représentants du peuple français, Les tyrans coalisés contre nous n’ont jamais eu d’espoir de nous vaincre par la force des armes, ils n’ignorent pas qu’un vrai républicain préfère la mort à l’esclavage; pour venir à bout de leurs desseins perfides, ils ont toujours cherché à exciter parmi nous le désordre et la guerre civile en stipendiant des conspirateurs. Ils en ont trouvés au sein même de la Convention; mais vous avez découvert les complots de ces monstres, et ils ont reçu la peine due à leurs forfaits. Continuez donc par des lois sages à nous procurer la liberté et l’égalité que nous avons juré de maintenir; continuez à poursuivre nos ennemis partout où ils pourraient se trouver, et ne venez recevoir nos embrassements fraternels qu’après les avoir anéantis. Les citoyens composant la commune de Champlitte ont tous leurs enfants aux frontières; quoique peu fortunés, ils ont fourni en don patriotique, tantôt des chemises, tantôt des souliers; ils ont habillé à leurs frais dix volontaires et sont disposés à faire tous les sacrifices que les circonstances exigeront pour le maintien de la République une et indivisible ». Simonet (maire), Laffond, Gouzeland, Delorme, Gourmet, Marchand, Lecoyer, Rondot, Viard, Decorme, Herriot le Jeune, Ruyot. i [Le C. révol. de Bazas, au présid. de la Conv.; 6 germ. II ] (1) . « Citoyen président, Nos sentiments sont bien manifestés dans l’adresse que nous t’adressons; fais-là passer à la Convention Nationale et crois que les sans-culottes qui composent le comité de surveillance de Bazas, ne démentiront pas le serment, qu’ils ont fait pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Roujole (présid.), Grenier, Tauzin. P.S. : Nous t’envoyons également une autre adresse, relative à la tenue des marchés de notre commune. [Le C. révol., à la Conv.; s.d.]. « Citoyens représentants, Oui, elles étaient nécessaires ces grandes mesures ! qu’elles produisent donc leur effet contre ces lâches et ambitieux conspirateurs ! quoi encore, la perfidie se cachera sous le masque du patriotisme ! qu’ils sont méprisables ces hommes, qui ne se disent les amis de la liberté que pour avoir une occasion de plus pour l’assassiner ! que justice en soit faite. C’est le vœu de tout vrai républicain, et c’est le nôtre bien prononcé. (1) C 298, pl. 1044, p. 26. Bln, 30 germ. Et vous aussi, pères du peuple, vrais soutiens de la liberté, vous étiez menacés par ces hommes pervers; leurs projets liberticides ont été dévoilés, que grâces en soient rendues à ces hommes purs et surveillants qui siègent à la montagne de la Convention, qu’il nous soit permis de les féliciter (ces hommes) qui s’oublient pour ne s’occuper que du grand ouvrage qui leur a été confié (le bonheur du peuple) ; qu’il nous soit permis enfin de vous féliciter sur les grandes mesures que vous avez prises. Purgez la terre de la liberté de ces scélérats; terrassez ces monstres et qu’ils disparaissent à jamais d’un sol qu’ils n’auraient dû habiter. Demeurez fermes à votre poste, vous êtes investis de la confiance générale des bons citoyens, frappez du glaive de la loi les mauvais, et ne souffrez pas qu’ils s’abreuvent d’un sang qui ne doit être répandu que pour sauver la liberté et la République une et indivisible et pour vous secourir dans cette grande entreprise; les bras des sans-culottes sont à vous, n’oubliez pas les nôtres ». Dupin, Tauzin, Grenier, Roujole, Laulair, Thomas, Paget, Brouchly, Ransan, Fourbet, Cha-LAPY, DuCOE. 3 [ L’Administration et l’agent nat. de Salins-Libre [ Château-Salins ], à la Conv.; 20 germ. m (i) • « Le plus grand des dangers a menacé la liberté, des conspirateurs audacieux, sous le masque du patriotisme et sous l’égide de la faveur populaire qu’ils avaient usurpée, ont voulu établir leur puissance sur les ruines de celle du peuple et de ses représentants; vous avez foudroyé ces titans nouveaux. Coupez toutes les branches de l’arbre dont vous avez abattu le tronc, et pour la quatrième fois, vous aurez sauvé la patrie. Que le génie de la liberté préside toujours à vos délibérations et à vos travaux, votre récompense sera dans le cœur des hommes libres et dans l’histoire qui consacrera vos noms à l’immortalité ». Christophe, Munier, Recouvreur, Cavoule, Thi-biat, Sauveur, Conon, Chatillon, Morez, Marcel, Noël. k [Le C. révol. de Toul, à la Conv.; 22 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Vous déjouez les complots des traîtres, le rasoir national en fait aussitôt justice. Vous faites votre devoir; nous vous en félicitons. Restez à votre poste, qu’aucun traître n’échappe. Nous avons juré avec vous, l’unité et l’indivisibilité de la République, comme vous, nous ferons tous nos efforts pour qu’il n’y soit porté aucune atteinte. Que tous conspirateurs en tous genres soient punis. La liberté et l’égalité n’en ont pas besoin. Notre culte est celui de la raison; voilà sans fleurs de rhétorique et en peu de (1) C 298, pl. 1044, p. 25. Bin, 30 germ. (2) C 298, pl. 1044, p. 24. Bin, 30 germ. et 2 flor. 54 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE naires, considérant qu’il est de son devoir de témoigner à la Convention nationale l’indignation qu’il avait ressenti, en apprenant les dangers qu’elle avait courus de la part des conspirateurs, a délibéré que l’adresse suivante lui serait envoyée : Représentants du peuple français, Les tyrans coalisés contre nous n’ont jamais eu d’espoir de nous vaincre par la force des armes, ils n’ignorent pas qu’un vrai républicain préfère la mort à l’esclavage; pour venir à bout de leurs desseins perfides, ils ont toujours cherché à exciter parmi nous le désordre et la guerre civile en stipendiant des conspirateurs. Ils en ont trouvés au sein même de la Convention; mais vous avez découvert les complots de ces monstres, et ils ont reçu la peine due à leurs forfaits. Continuez donc par des lois sages à nous procurer la liberté et l’égalité que nous avons juré de maintenir; continuez à poursuivre nos ennemis partout où ils pourraient se trouver, et ne venez recevoir nos embrassements fraternels qu’après les avoir anéantis. Les citoyens composant la commune de Champlitte ont tous leurs enfants aux frontières; quoique peu fortunés, ils ont fourni en don patriotique, tantôt des chemises, tantôt des souliers; ils ont habillé à leurs frais dix volontaires et sont disposés à faire tous les sacrifices que les circonstances exigeront pour le maintien de la République une et indivisible ». Simonet (maire), Laffond, Gouzeland, Delorme, Gourmet, Marchand, Lecoyer, Rondot, Viard, Decorme, Herriot le Jeune, Ruyot. i [Le C. révol. de Bazas, au présid. de la Conv.; 6 germ. II ] (1) . « Citoyen président, Nos sentiments sont bien manifestés dans l’adresse que nous t’adressons; fais-là passer à la Convention Nationale et crois que les sans-culottes qui composent le comité de surveillance de Bazas, ne démentiront pas le serment, qu’ils ont fait pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Roujole (présid.), Grenier, Tauzin. P.S. : Nous t’envoyons également une autre adresse, relative à la tenue des marchés de notre commune. [Le C. révol., à la Conv.; s.d.]. « Citoyens représentants, Oui, elles étaient nécessaires ces grandes mesures ! qu’elles produisent donc leur effet contre ces lâches et ambitieux conspirateurs ! quoi encore, la perfidie se cachera sous le masque du patriotisme ! qu’ils sont méprisables ces hommes, qui ne se disent les amis de la liberté que pour avoir une occasion de plus pour l’assassiner ! que justice en soit faite. C’est le vœu de tout vrai républicain, et c’est le nôtre bien prononcé. (1) C 298, pl. 1044, p. 26. Bln, 30 germ. Et vous aussi, pères du peuple, vrais soutiens de la liberté, vous étiez menacés par ces hommes pervers; leurs projets liberticides ont été dévoilés, que grâces en soient rendues à ces hommes purs et surveillants qui siègent à la montagne de la Convention, qu’il nous soit permis de les féliciter (ces hommes) qui s’oublient pour ne s’occuper que du grand ouvrage qui leur a été confié (le bonheur du peuple) ; qu’il nous soit permis enfin de vous féliciter sur les grandes mesures que vous avez prises. Purgez la terre de la liberté de ces scélérats; terrassez ces monstres et qu’ils disparaissent à jamais d’un sol qu’ils n’auraient dû habiter. Demeurez fermes à votre poste, vous êtes investis de la confiance générale des bons citoyens, frappez du glaive de la loi les mauvais, et ne souffrez pas qu’ils s’abreuvent d’un sang qui ne doit être répandu que pour sauver la liberté et la République une et indivisible et pour vous secourir dans cette grande entreprise; les bras des sans-culottes sont à vous, n’oubliez pas les nôtres ». Dupin, Tauzin, Grenier, Roujole, Laulair, Thomas, Paget, Brouchly, Ransan, Fourbet, Cha-LAPY, DuCOE. 3 [ L’Administration et l’agent nat. de Salins-Libre [ Château-Salins ], à la Conv.; 20 germ. m (i) • « Le plus grand des dangers a menacé la liberté, des conspirateurs audacieux, sous le masque du patriotisme et sous l’égide de la faveur populaire qu’ils avaient usurpée, ont voulu établir leur puissance sur les ruines de celle du peuple et de ses représentants; vous avez foudroyé ces titans nouveaux. Coupez toutes les branches de l’arbre dont vous avez abattu le tronc, et pour la quatrième fois, vous aurez sauvé la patrie. Que le génie de la liberté préside toujours à vos délibérations et à vos travaux, votre récompense sera dans le cœur des hommes libres et dans l’histoire qui consacrera vos noms à l’immortalité ». Christophe, Munier, Recouvreur, Cavoule, Thi-biat, Sauveur, Conon, Chatillon, Morez, Marcel, Noël. k [Le C. révol. de Toul, à la Conv.; 22 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Vous déjouez les complots des traîtres, le rasoir national en fait aussitôt justice. Vous faites votre devoir; nous vous en félicitons. Restez à votre poste, qu’aucun traître n’échappe. Nous avons juré avec vous, l’unité et l’indivisibilité de la République, comme vous, nous ferons tous nos efforts pour qu’il n’y soit porté aucune atteinte. Que tous conspirateurs en tous genres soient punis. La liberté et l’égalité n’en ont pas besoin. Notre culte est celui de la raison; voilà sans fleurs de rhétorique et en peu de (1) C 298, pl. 1044, p. 25. Bin, 30 germ. (2) C 298, pl. 1044, p. 24. Bin, 30 germ. et 2 flor.