308 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Législature (sic) que dans la Convention, et la France serait heureuse. Célèbres représentants, c’est à vos travaux continuels que nous devons nos succès dans la carrière de la liberté; recevez nos félicitations sur la découverte du projet abominable que des membres gangrenés avaient formé, que ceux qui en ont osé concevoir le plan, et leurs complices, périssent; continuez cette surveillance active et prudente qui fait le désespoir des implacables ennemis de la révolution, c’est par ce moyen que vous la conduirez au port malgré tous les obstacles que ces insensés pourront inventer; comptez sur la nôtre et sur tous les secours qui sont à notre disposition; nous vous invitons à rester à votre poste et à repousser avec indignation toute proposition contraire, comme suspecte d’intentions liberticides, voilà les vœux, voilà les sentiments bien sincères que nous vous jurons. S. et F. ». Mamy (présid.), Rollandy (secret.), Henoz (secret.). CLXXXIII [La Sté popul. de Maignelay, à la Conv.; 28 germ. m a). « Citoyens représentants, Vous venez d’acquérir de nouveaux titres à l’amour et à la reconnaissance des français, en sauvant encore une fois la République des scélérats qui voulaient resusciter l’hydre de la tyrannie et nous donner des fers que nous avons juré de ne plus porter. Du haut de cette Montagne redoutable aux tyrans et aux pervers, jetez les regards perçants de l’aigle sur les monstres qui oseraient lever la tête pour trahir les peuples, et qu’à l’instant ils tombent terrassés sous les coups de la justice nationale. La raison et l’équité applaudissent à vos sublimes travaux; elles se félicitent de voir leur empire reconnu bientôt par tous les hommes libres. Continuez de travailler à procurer au peuple français le bonheur dont il est digne et qu’il attend de vous En vain les satellites des despotes coalisés vous menacent de leurs fureurs, ils finiront devant nos bataillons victorieux, ou ils recevront la mort de nos mains avant qu’ils puissent arriver jusqu’à vous. Vive la République ! » Derarguy (présid.), Auger (secret.), Dubois (secret.), Marminia. CLXXXIV [La Sté popul. de Beaumont, au présid. de la Conv.; 22 germ. Il) (2). « Citoyens président, Vous venez de sauver la République pour la troisième fois. Vous avez démasqué les scélérats (D C 303, pl. 1103, p. 55. Départ, de l’Oise. (2) C 303, pl. 1104, p. 10. Départ, de la Hte-Ga-ronne. qui, sous le voile du patriotisme cachaient le poignard dont ils allaient se servir pour assassiner la patrie. Recevez l’expression sincère de notre reconnaissance et croyez que comme vous nous aurons assez de courage pour ne pas survivre à la liberté ». Dast (présid.), Laporte (secret.), Gesay. CLXXXV [La Sté popul. de Barran, à la Conv.; 20 germ. Il] (D-« Citoyens législateurs, Les sans-culottes de la société de Barran ont été saisis d’horreur et d’indignation au premier mot de la conspiration que vous venez de déjouer; heureusement ils ont appris presqu’en même temps la punition du crime que le crime même. Quoi ! des Ronsin, des Hébert, ces personnes qui paraissaient être des colonnes de la liberté, ont tramé contre elle ! Ces hommes qui avaient votre confiance ont abusé de celle du peuple ! Ils ont voulu les rappeler dans l’esclavage. Les traîtres, ils ont subi la peine due à leurs forfaits; pouvaient-ils croire qu’ils parviendraient à couronner leur complot et à assassiner le peuple dans ses représentans; mais il est debout pour les défendre et défendre la liberté. Citoyens Législateurs, que votre surveillance soit plus active que jamais, ne posez cette massue que le souverain a mise entre vos mains que lorsqu’il n’y aura plus de conspirateurs. Et ne quittez votre poste que lorsque l’égalité et l’indivisibilité de la République sera assise sur des bases inébranlables. Quels autres que vous pourraient terminer la carrière que vous avez suivie avec tant de courage, et nous mener à bon port ? » Lafargue (présid.), Laplaigne (secrét.), Pouyregu (secrét.). CLXXXYI [La Sté popul. de Montagnac-de-Baziège, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Représentans du peuple français, Une conspiration d’autant plus affreuse que les conspirateurs sous les dehors les plus apparents de patriotisme avaient eu le malheur de séduire un peuple toujours trop franc et trop crédule, avait osé tenter la perte de la liberté, l’anéantissement de la Montagne sacrée et le rétablissement de l’affreuse tyrannie. Mais le génie tutélaire des français, mais la vigilance et la sagacité du Comité de Salut public, mais l’intrépidité de la Montagne ont bientôt sçu déjouer leurs complots liberticides, et le rasoir national (D C 303, pl. 1104, p. 11. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1104, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne. 308 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Législature (sic) que dans la Convention, et la France serait heureuse. Célèbres représentants, c’est à vos travaux continuels que nous devons nos succès dans la carrière de la liberté; recevez nos félicitations sur la découverte du projet abominable que des membres gangrenés avaient formé, que ceux qui en ont osé concevoir le plan, et leurs complices, périssent; continuez cette surveillance active et prudente qui fait le désespoir des implacables ennemis de la révolution, c’est par ce moyen que vous la conduirez au port malgré tous les obstacles que ces insensés pourront inventer; comptez sur la nôtre et sur tous les secours qui sont à notre disposition; nous vous invitons à rester à votre poste et à repousser avec indignation toute proposition contraire, comme suspecte d’intentions liberticides, voilà les vœux, voilà les sentiments bien sincères que nous vous jurons. S. et F. ». Mamy (présid.), Rollandy (secret.), Henoz (secret.). CLXXXIII [La Sté popul. de Maignelay, à la Conv.; 28 germ. m a). « Citoyens représentants, Vous venez d’acquérir de nouveaux titres à l’amour et à la reconnaissance des français, en sauvant encore une fois la République des scélérats qui voulaient resusciter l’hydre de la tyrannie et nous donner des fers que nous avons juré de ne plus porter. Du haut de cette Montagne redoutable aux tyrans et aux pervers, jetez les regards perçants de l’aigle sur les monstres qui oseraient lever la tête pour trahir les peuples, et qu’à l’instant ils tombent terrassés sous les coups de la justice nationale. La raison et l’équité applaudissent à vos sublimes travaux; elles se félicitent de voir leur empire reconnu bientôt par tous les hommes libres. Continuez de travailler à procurer au peuple français le bonheur dont il est digne et qu’il attend de vous En vain les satellites des despotes coalisés vous menacent de leurs fureurs, ils finiront devant nos bataillons victorieux, ou ils recevront la mort de nos mains avant qu’ils puissent arriver jusqu’à vous. Vive la République ! » Derarguy (présid.), Auger (secret.), Dubois (secret.), Marminia. CLXXXIV [La Sté popul. de Beaumont, au présid. de la Conv.; 22 germ. Il) (2). « Citoyens président, Vous venez de sauver la République pour la troisième fois. Vous avez démasqué les scélérats (D C 303, pl. 1103, p. 55. Départ, de l’Oise. (2) C 303, pl. 1104, p. 10. Départ, de la Hte-Ga-ronne. qui, sous le voile du patriotisme cachaient le poignard dont ils allaient se servir pour assassiner la patrie. Recevez l’expression sincère de notre reconnaissance et croyez que comme vous nous aurons assez de courage pour ne pas survivre à la liberté ». Dast (présid.), Laporte (secret.), Gesay. CLXXXV [La Sté popul. de Barran, à la Conv.; 20 germ. Il] (D-« Citoyens législateurs, Les sans-culottes de la société de Barran ont été saisis d’horreur et d’indignation au premier mot de la conspiration que vous venez de déjouer; heureusement ils ont appris presqu’en même temps la punition du crime que le crime même. Quoi ! des Ronsin, des Hébert, ces personnes qui paraissaient être des colonnes de la liberté, ont tramé contre elle ! Ces hommes qui avaient votre confiance ont abusé de celle du peuple ! Ils ont voulu les rappeler dans l’esclavage. Les traîtres, ils ont subi la peine due à leurs forfaits; pouvaient-ils croire qu’ils parviendraient à couronner leur complot et à assassiner le peuple dans ses représentans; mais il est debout pour les défendre et défendre la liberté. Citoyens Législateurs, que votre surveillance soit plus active que jamais, ne posez cette massue que le souverain a mise entre vos mains que lorsqu’il n’y aura plus de conspirateurs. Et ne quittez votre poste que lorsque l’égalité et l’indivisibilité de la République sera assise sur des bases inébranlables. Quels autres que vous pourraient terminer la carrière que vous avez suivie avec tant de courage, et nous mener à bon port ? » Lafargue (présid.), Laplaigne (secrét.), Pouyregu (secrét.). CLXXXYI [La Sté popul. de Montagnac-de-Baziège, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Représentans du peuple français, Une conspiration d’autant plus affreuse que les conspirateurs sous les dehors les plus apparents de patriotisme avaient eu le malheur de séduire un peuple toujours trop franc et trop crédule, avait osé tenter la perte de la liberté, l’anéantissement de la Montagne sacrée et le rétablissement de l’affreuse tyrannie. Mais le génie tutélaire des français, mais la vigilance et la sagacité du Comité de Salut public, mais l’intrépidité de la Montagne ont bientôt sçu déjouer leurs complots liberticides, et le rasoir national (D C 303, pl. 1104, p. 11. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1104, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 309 en purger le sol de la liberté. Vive la République ! La Société populaire et montagnarde de Ba-ziège qui, depuis le moment de son institution n’a cessé de donner les preuves les plus ostensibles de son attachement aux vrais principes et de son dévouement à la sainte Montagne, en vous envoyant des offrandes pécuniaires pour les frais de la guerre, en acceptant, la première de son district, la Constitution chérie que vous avez décrétée, en donnant l’exemple des plus vives réjouissances dans toutes les circonstances heureuses, en armant, équipant et montant à ses frais un cavalier jacobin pour la destruction des tyrans, en fermant son temple à l’imposture et en l’ouvrant à la raison, en envoyant une argenterie immense à la monnaie, et des secours sans nombre en chemises, souliers, capes, couvertures, aux défenseurs de la patrie qui sont dans les armées, et des assignats aux convalescents dans les hôpitaux; en envoyant, la première de son district, le salpêtre qu’elle a fabriqué pour forger la poudre qui doit perpétuer notre liberté, a délibéré dans sa dernière séance cette adresse pour vous féliciter sur vos glorieux travaux, sur votre énergie, sur votre sagacité à découvrir les trames les mieux ourdies et les plus inattendues et pour vous engager de nouveau au nom de la patrie à ne point abandonner votre poste que tous les intrigants du dedans n’aient subi le sort des tyrans du dehors. Car vous venez d’en être les témoins, cette horde étant aujourd’hui la plus dangereuse doit être aussi la première qui doit fixer vos regards. Tombe donc sans pitié sous le rasoir national tout conspirateur, tout aristocrate, tout traître, tout intrigant, peste indigne de vivre parmi les vrais républicains qui ne doivent plus tolérer sur le sol de la liberté que des hommes qui, accrochés autant par goût que par devoir au rocher impérissable de la Montagne, sont prêts à sacrifier mille vies plutôt que de s’en écarter. S. et F.». Duglaf (vice -présid.), Outric (secret.). CLXXXVII [La Sté popul. de Beau) eu, à la Conv.; 20 gerrn. H) (1). « Législateurs, Nous avons frémi de surprise et d’indignation en apprenant la nouvelle conspiration ourdie contre la liberté. Quelle était atroce et dangereuse puisque ces Catilinas d’un nouveau genre s’étaient couverts de toutes les livrées des plus ardents révolutionnaires et avaient désigné pour premières victimes de leurs fureurs aristocratiques, les vertueux montagnards et les intrépides jacobins. Les monstres, ils voulaient sur des monceaux de cadavres républicains relever le trône abattu, et aux couleurs nationales substituer les lys abhorrés. Mais, les insensés, ils avaient donc oublié que le peuple français a juré (1) C 303, pl. 1104, p. 13. Départ, du Rhône. d’être libre, ou de périr tout entier. Et nous le répétons avec enthousiasme, ce serment terrible qui doit faire pâlir les tyrans de toute espèce; oui, nous jurons d’être libres et vertueux, car sans vertu point de républicain, et d’arroser de tout notre sang le sol de la liberté avant que de le voir changer en une terre d’esclavage. Législateurs, c’est à l’active et infatigable surveillance de vos Comités de Salut public et de Sûreté générale que l’on doit l’importante découverte de l’affreuse conspiration qui allait éclater au moment même où ses auteurs ont été livrés à la vengeance nationale; qu’ils continuent, ces précieux Comités, avec le même zèle et le même courage leurs importants travaux, et tous les complots des machinateurs seront aussi promptement déjoués que conçus. Pour vous, braves montagnards, restez à votre poste, nous vous en conjurons au nom chéri de la patrie, jusqu’à ce que la liberté, l’égalité et le bonheur du peuple reposent sur une base inébranlable, et que le gouvernement républicain ait fait éclore autant de vertus que le règne de l’esclavage avait engendré de vices. Vive la République, vive la Montagne ! S. et F. ». Bouvier (présid.), Barrot (vice-présid.), janson (secret.), Teillard (secret.), Frulaville (commre). CLXXXVIII [La Sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; s.d .] (1). « Citoyens représentans, Nos frères de la Société républicaine des sans-culottes de Nancy régénérée, nous ont fait passer l’adresse qu’ils vous ont faite pour vous engager à vaincre l’opiniâtre résistance des ministres endurcis qui se refusent à la voix de la raison et de l’éternelle vérité. Quoi que nous n’ayons heureusement parmi nous aucun de ces êtres dangereux et que tous aient enfin abjuré leurs erreurs et cédé à l’empire de la raison, néanmoins nous ne pouvons qu’applaudir aux vues de nos frères de Nancy qui demandent la déportation des prêtres réfractaires capables d’entretenir le germe des divisions. Quant à ceux qui ont abjuré leurs erreurs et qui peuvent se procurer des ressources, soit par eux mêmes et par leur travail, soit par leur fortune, soit par des établissements qui leur procurent un patrimoine égal à celui dont ils jouissaient par la loi, rien ne paraît plus équitable que de soulager l’état du fardeau de leurs pensions, puisqu’en devenant vraiment citoyens et participant aux richesses et aux bienfaits de la Société et de la République entière, il est juste qu’ils cessent de lui être à charge par des services que l’humanité rendait nécessaires et qu’elle ne doit véritablement qu’à ceux qui sont dans le besoin et qui sont hors d’état d’y satisfaire ». Brion (présid.), Daubenton (secrét.), Dusureau (secrét.), Drure (secrét.). (1) C 303, pl. 1104, p. 14. Départ, de la Saône-et-Loire. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 309 en purger le sol de la liberté. Vive la République ! La Société populaire et montagnarde de Ba-ziège qui, depuis le moment de son institution n’a cessé de donner les preuves les plus ostensibles de son attachement aux vrais principes et de son dévouement à la sainte Montagne, en vous envoyant des offrandes pécuniaires pour les frais de la guerre, en acceptant, la première de son district, la Constitution chérie que vous avez décrétée, en donnant l’exemple des plus vives réjouissances dans toutes les circonstances heureuses, en armant, équipant et montant à ses frais un cavalier jacobin pour la destruction des tyrans, en fermant son temple à l’imposture et en l’ouvrant à la raison, en envoyant une argenterie immense à la monnaie, et des secours sans nombre en chemises, souliers, capes, couvertures, aux défenseurs de la patrie qui sont dans les armées, et des assignats aux convalescents dans les hôpitaux; en envoyant, la première de son district, le salpêtre qu’elle a fabriqué pour forger la poudre qui doit perpétuer notre liberté, a délibéré dans sa dernière séance cette adresse pour vous féliciter sur vos glorieux travaux, sur votre énergie, sur votre sagacité à découvrir les trames les mieux ourdies et les plus inattendues et pour vous engager de nouveau au nom de la patrie à ne point abandonner votre poste que tous les intrigants du dedans n’aient subi le sort des tyrans du dehors. Car vous venez d’en être les témoins, cette horde étant aujourd’hui la plus dangereuse doit être aussi la première qui doit fixer vos regards. Tombe donc sans pitié sous le rasoir national tout conspirateur, tout aristocrate, tout traître, tout intrigant, peste indigne de vivre parmi les vrais républicains qui ne doivent plus tolérer sur le sol de la liberté que des hommes qui, accrochés autant par goût que par devoir au rocher impérissable de la Montagne, sont prêts à sacrifier mille vies plutôt que de s’en écarter. S. et F.». Duglaf (vice -présid.), Outric (secret.). CLXXXVII [La Sté popul. de Beau) eu, à la Conv.; 20 gerrn. H) (1). « Législateurs, Nous avons frémi de surprise et d’indignation en apprenant la nouvelle conspiration ourdie contre la liberté. Quelle était atroce et dangereuse puisque ces Catilinas d’un nouveau genre s’étaient couverts de toutes les livrées des plus ardents révolutionnaires et avaient désigné pour premières victimes de leurs fureurs aristocratiques, les vertueux montagnards et les intrépides jacobins. Les monstres, ils voulaient sur des monceaux de cadavres républicains relever le trône abattu, et aux couleurs nationales substituer les lys abhorrés. Mais, les insensés, ils avaient donc oublié que le peuple français a juré (1) C 303, pl. 1104, p. 13. Départ, du Rhône. d’être libre, ou de périr tout entier. Et nous le répétons avec enthousiasme, ce serment terrible qui doit faire pâlir les tyrans de toute espèce; oui, nous jurons d’être libres et vertueux, car sans vertu point de républicain, et d’arroser de tout notre sang le sol de la liberté avant que de le voir changer en une terre d’esclavage. Législateurs, c’est à l’active et infatigable surveillance de vos Comités de Salut public et de Sûreté générale que l’on doit l’importante découverte de l’affreuse conspiration qui allait éclater au moment même où ses auteurs ont été livrés à la vengeance nationale; qu’ils continuent, ces précieux Comités, avec le même zèle et le même courage leurs importants travaux, et tous les complots des machinateurs seront aussi promptement déjoués que conçus. Pour vous, braves montagnards, restez à votre poste, nous vous en conjurons au nom chéri de la patrie, jusqu’à ce que la liberté, l’égalité et le bonheur du peuple reposent sur une base inébranlable, et que le gouvernement républicain ait fait éclore autant de vertus que le règne de l’esclavage avait engendré de vices. Vive la République, vive la Montagne ! S. et F. ». Bouvier (présid.), Barrot (vice-présid.), janson (secret.), Teillard (secret.), Frulaville (commre). CLXXXVIII [La Sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; s.d .] (1). « Citoyens représentans, Nos frères de la Société républicaine des sans-culottes de Nancy régénérée, nous ont fait passer l’adresse qu’ils vous ont faite pour vous engager à vaincre l’opiniâtre résistance des ministres endurcis qui se refusent à la voix de la raison et de l’éternelle vérité. Quoi que nous n’ayons heureusement parmi nous aucun de ces êtres dangereux et que tous aient enfin abjuré leurs erreurs et cédé à l’empire de la raison, néanmoins nous ne pouvons qu’applaudir aux vues de nos frères de Nancy qui demandent la déportation des prêtres réfractaires capables d’entretenir le germe des divisions. Quant à ceux qui ont abjuré leurs erreurs et qui peuvent se procurer des ressources, soit par eux mêmes et par leur travail, soit par leur fortune, soit par des établissements qui leur procurent un patrimoine égal à celui dont ils jouissaient par la loi, rien ne paraît plus équitable que de soulager l’état du fardeau de leurs pensions, puisqu’en devenant vraiment citoyens et participant aux richesses et aux bienfaits de la Société et de la République entière, il est juste qu’ils cessent de lui être à charge par des services que l’humanité rendait nécessaires et qu’elle ne doit véritablement qu’à ceux qui sont dans le besoin et qui sont hors d’état d’y satisfaire ». Brion (présid.), Daubenton (secrét.), Dusureau (secrét.), Drure (secrét.). (1) C 303, pl. 1104, p. 14. Départ, de la Saône-et-Loire.