232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qu’à l’extinction des tyrans. Et jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Soyez convaincus de son dévouement à la chose publique et des sentiments de patriotisme dont elle est pénétrée. Elle a de tous temps voué à l’exécration publique les tyrans; de tous temps elle a juré une haine implacable aux ennemis de la révolution. Elle jure maintenant et pour toujours une éternelle obéissance à vos lois. Périssent les tyrans, vive la Montagne, vive la République ». Audouy (présid.), Jullien (secret.). I [Le Conseil gén. de la Comm. de Strasbourg, à la Conv.; 23 germ. Il] (1). «Représentants du peuple, La République se consolide par le courage des patriotes et la chute des traîtres; c’est en vain que des exemples éclatants ont appris aux conspirateurs que l’œil de la surveillance pénètre dans les ténèbres où se forment leurs complots liberticides; leur criminelle audace paraît s’élever au niveau de leur désespoir, mais la Convention est là pour frapper leurs têtes orgueilleuses et déjouer leurs projets insensés. L’étranger est terrassé; les royalistes, les conspirateurs, viennent d’expirer sur l’échafaud; la République est encore une fois sauvée. Repoussez toujours loin de votre enceinte, représentants, les conseils pusillanimes ou perfides du modérantisme et de l’indulgence; la sévérité, la probité, la vertu épouvantent les âmes vénales et corrompues, mais elles forment autour des bons citoyens, autour de la République une barrière impénétrable au crime. La Convention nationale, les comités qu’elle a établis et qui secondent avec tant de succès la sagesse de ses vues, formeront toujours notre point de ralliement et celui de tous les républicains. Veillez toujours, représentants, au salut de la patrie; que la corruption et la faiblesse n’approchent jamais de la Montagne; c’est sur sa fermeté que la liberté repose; elle est l’effroi des tyrans ». Monet (maire), Grimmer, Hugard, Pearr, Grand-motjgin, Bierlyn, Schneider, Birkicht, Nouge, Mertz, Neauseigneur, Labeaume, Diechtsch, Gerhard, Sturck, Schneider, Naeser, Mal-HAENS, PrACHAUD. m [La Sté popul. de Lagrasse, à la Conv.; 14 germ. m (2). « Citoyens représentants, La république s’élève au milieu des orages et des conspirations; tel est le sort des états que la philosophie ramène à l’indépendance. De nouveaux conjurés ont osé s’asseoir sur les cendres du trône et du fédéralisme; votre génie a vu leurs projets, et l’abîme qui mena-(1) C 302, pl. 1093, p. 11 et 12 (même lettre); Btn, 7 flor. (2) C 303, pl. 1104, p. 4, 5. çait la France s’est refermé sur Hébert et ses complices. Hommes de la Montagne ! grâces soient rendues à votre vigilante énergie; ainsi chaque danger de la patrie devient pour elle un bienfait, pour vous un titre de gloire, pour la vertu un hommage, et pour le crime un gage de la vanité de ses complots et de la certitude de son supplice. Hommes de la Montagne ! à nos frontières couvertes de fer et de feu, sonne par vous la dernière heure de la tyrannie; par vous un gouvernement actif et sévère proclame l’ordre du jour de la justice et de la probité. Malheur aux tyrans; malheur aux esclaves; malheur à ceux qui calculent les intérêts de leur civisme et le prix de leur menteuse popularité ! Le peuple a remis en vos mains sa massue; remplissez vos destinées; vous commanderez à vos contemporains et à la postérité le respect et la reconnaissance ». Emile Gary (rédacteur), Romuald, Antelme (présid.), Paul Darnis, Fornier fils, Honoré Lag-ger (secrétaires). n [Le trib. crim. du départ, de V Aveyron, à la Conv.; 15 germ. II ] (1). « Représentants d’un peuple libre, Des hommes consommés dans l’art de masquer le crime, des hommes atroces, des scélérats couverts du masque du patriotisme, conspiraient contre notre liberté, par votre vigilance et votre énergie, vous avez rompu les fils de ces trames infernales, et déjà leurs auteurs ont expié leurs forfaits sous le glaive de la loi. Continuez, pères de la patrie, n’abandonnez le timon, que lorsque vous aurez conduit dans le port le vaisseau de la République ». Cabroz, Malaval, Gallier, Colomb, Bo (accusateur public). o [La Sté popul. de Saintes, à la Conv.; s.d.] (2). Législateurs, L’existence du conspirateur est éphémère, il faut que tôt ou tard il succombe sous l’énormité de ses crimes; le masque hypocrite d’Hébert est arraché; le manteau de Danton tombe; le voile obscur dont Hérault s’était couvert se déchire; les escroqueries de Chabot sont découvertes, la justice triomphe, la République est vengée, leurs têtes sont tombées sous la hache nationale; tel a été et tel sera toujours le sort des scélérats qui auraient encore la lâcheté de conspirer contre la liberté de leur pays. O vous, libérateurs du genre humain ! vous la terreur de tous les tyrans ! vous, habitants de cette montagne terrible dont les volcans révolutionnaires vomissent la foudre contre tous les rois de la terre, frappez sans miséricorde tous ces vils atomes de l’aristocratie, anéantissez toutes (1) C 302, pl. 1093, p. 10; Bin, 7 flor.; Mon., XX, 308. (2) C 303, pl. 1104, p. 8. 232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qu’à l’extinction des tyrans. Et jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Soyez convaincus de son dévouement à la chose publique et des sentiments de patriotisme dont elle est pénétrée. Elle a de tous temps voué à l’exécration publique les tyrans; de tous temps elle a juré une haine implacable aux ennemis de la révolution. Elle jure maintenant et pour toujours une éternelle obéissance à vos lois. Périssent les tyrans, vive la Montagne, vive la République ». Audouy (présid.), Jullien (secret.). I [Le Conseil gén. de la Comm. de Strasbourg, à la Conv.; 23 germ. Il] (1). «Représentants du peuple, La République se consolide par le courage des patriotes et la chute des traîtres; c’est en vain que des exemples éclatants ont appris aux conspirateurs que l’œil de la surveillance pénètre dans les ténèbres où se forment leurs complots liberticides; leur criminelle audace paraît s’élever au niveau de leur désespoir, mais la Convention est là pour frapper leurs têtes orgueilleuses et déjouer leurs projets insensés. L’étranger est terrassé; les royalistes, les conspirateurs, viennent d’expirer sur l’échafaud; la République est encore une fois sauvée. Repoussez toujours loin de votre enceinte, représentants, les conseils pusillanimes ou perfides du modérantisme et de l’indulgence; la sévérité, la probité, la vertu épouvantent les âmes vénales et corrompues, mais elles forment autour des bons citoyens, autour de la République une barrière impénétrable au crime. La Convention nationale, les comités qu’elle a établis et qui secondent avec tant de succès la sagesse de ses vues, formeront toujours notre point de ralliement et celui de tous les républicains. Veillez toujours, représentants, au salut de la patrie; que la corruption et la faiblesse n’approchent jamais de la Montagne; c’est sur sa fermeté que la liberté repose; elle est l’effroi des tyrans ». Monet (maire), Grimmer, Hugard, Pearr, Grand-motjgin, Bierlyn, Schneider, Birkicht, Nouge, Mertz, Neauseigneur, Labeaume, Diechtsch, Gerhard, Sturck, Schneider, Naeser, Mal-HAENS, PrACHAUD. m [La Sté popul. de Lagrasse, à la Conv.; 14 germ. m (2). « Citoyens représentants, La république s’élève au milieu des orages et des conspirations; tel est le sort des états que la philosophie ramène à l’indépendance. De nouveaux conjurés ont osé s’asseoir sur les cendres du trône et du fédéralisme; votre génie a vu leurs projets, et l’abîme qui mena-(1) C 302, pl. 1093, p. 11 et 12 (même lettre); Btn, 7 flor. (2) C 303, pl. 1104, p. 4, 5. çait la France s’est refermé sur Hébert et ses complices. Hommes de la Montagne ! grâces soient rendues à votre vigilante énergie; ainsi chaque danger de la patrie devient pour elle un bienfait, pour vous un titre de gloire, pour la vertu un hommage, et pour le crime un gage de la vanité de ses complots et de la certitude de son supplice. Hommes de la Montagne ! à nos frontières couvertes de fer et de feu, sonne par vous la dernière heure de la tyrannie; par vous un gouvernement actif et sévère proclame l’ordre du jour de la justice et de la probité. Malheur aux tyrans; malheur aux esclaves; malheur à ceux qui calculent les intérêts de leur civisme et le prix de leur menteuse popularité ! Le peuple a remis en vos mains sa massue; remplissez vos destinées; vous commanderez à vos contemporains et à la postérité le respect et la reconnaissance ». Emile Gary (rédacteur), Romuald, Antelme (présid.), Paul Darnis, Fornier fils, Honoré Lag-ger (secrétaires). n [Le trib. crim. du départ, de V Aveyron, à la Conv.; 15 germ. II ] (1). « Représentants d’un peuple libre, Des hommes consommés dans l’art de masquer le crime, des hommes atroces, des scélérats couverts du masque du patriotisme, conspiraient contre notre liberté, par votre vigilance et votre énergie, vous avez rompu les fils de ces trames infernales, et déjà leurs auteurs ont expié leurs forfaits sous le glaive de la loi. Continuez, pères de la patrie, n’abandonnez le timon, que lorsque vous aurez conduit dans le port le vaisseau de la République ». Cabroz, Malaval, Gallier, Colomb, Bo (accusateur public). o [La Sté popul. de Saintes, à la Conv.; s.d.] (2). Législateurs, L’existence du conspirateur est éphémère, il faut que tôt ou tard il succombe sous l’énormité de ses crimes; le masque hypocrite d’Hébert est arraché; le manteau de Danton tombe; le voile obscur dont Hérault s’était couvert se déchire; les escroqueries de Chabot sont découvertes, la justice triomphe, la République est vengée, leurs têtes sont tombées sous la hache nationale; tel a été et tel sera toujours le sort des scélérats qui auraient encore la lâcheté de conspirer contre la liberté de leur pays. O vous, libérateurs du genre humain ! vous la terreur de tous les tyrans ! vous, habitants de cette montagne terrible dont les volcans révolutionnaires vomissent la foudre contre tous les rois de la terre, frappez sans miséricorde tous ces vils atomes de l’aristocratie, anéantissez toutes (1) C 302, pl. 1093, p. 10; Bin, 7 flor.; Mon., XX, 308. (2) C 303, pl. 1104, p. 8.