[Convention nationale.] ÂftCMS PARLEMENTAIRES. 4 Slfriniaip? aa 'C 313 J ! 28 novembre 1793 Art. 3. « Le comité des décrets de la Convention natio¬ nale adressera directement le présent décret aux représentants du peuple envoyés près les armées, ■qui veilleront à ce qu’il soit promptement pro¬ mulgué et exécuté; ils destitueront sur-le-champ et feront mettre en état d’arrestation les chefs de corps, quartiers-maîtres, trésoriers et payeurs des armées qui ne s’y seraient pas conformés (1) . » Le citoyen Girard-Valentin, l’un des députés par la Société populaire et révolutionnaire d’Or¬ léans, admis à la barre, accompagné du citoyen Champagne, a déposé : 1° un imprimé format in-4°, intitulé : Résumé d’un traité complet d? édu¬ cation pour le peuple français; 2° le projet ma¬ nuscrit d’un établissement de bienfaisance et d’humanité; 3° un saint d’argent, un calice et sa patène, d’argent doré. La Convention nationale, en agréant oes offrandes, en a ordonné la mention honorable au procès-verbal, et a renvoyé les deux ouvrages au comité d’instruction publique (2). Suit la lettre du citoyen Girard Valentin (3). Le citoyen Girard Valentin, au citoyen Président de la Convention. « Orléans, ce 19 nivôse, l’an II de la République, une et indivisible. « Citoyens représentants, « Député, avec le citoyen Champagne, au commencement de frimaire dernier, par la Société populaire révolutionnaire d’Orléans nous 'fûmes introduits à la barre de la Conven¬ tion par Lombard Lachaux, député du Loiret, octidi du même mois frimaire à midi et demi, et là, après avoir déposé sur F autel de la patrie : 1° un ouvrage imprimé in-4° intitulé : Résumé d'un traité complet d'éducation pour le peuple français; 2° le projet manuscrit d’un établisse¬ ment de bienfaisance et d’humanité; 3° uja saint d’argent, un calice et sa patène d’argent doré, j’ai lu et déposé sur le bureau une pétition de la Société tendante à obtenir un décret afin que les sections ne puissent point s’assembler les mêmes jours que les Sociétés populaires. « Le Président, qui était alors le citoyen Romme, après nous avoir répondu, nous accorda les honneurs de la séance, et, sur la motion d’un membre, qui, je crois, était Merlin, on décréta la mention honorable de nos offrandes patriotiques au procès-verbal et l’infeertion au Bulletin, « Cependant, citoyen Président, il n’existe aucune trace ni de la mention au proeès-verbal, ni de l’insertion au Bulletin. Jaloux de prouver à la Société, malgré la pleine confiance qu’elle nous a conservée, que nous nous sommes fidèle¬ ment acquittés de notre commission, je te prie instamment de faire réparer cette omission et dans le procès-verbal du 8 frimaire (1) et de faire insérer au Bulletin cette mention hono¬ rable. Tu nous obligeras en nous rendant jus¬ tice. « Salut et estime sincère. « Valentin Girard. » Pétition de la Société populaire et révolutionnaire d'Orléans (2). La Société populaire et révolutionnaire d'Orléans, « Citoyens représentants, « Une funeste expérience nous a convaincus que lorsque les sections s’assemblent les mêmes jours que la Société populaire, les malveil¬ lants et les intrigants profitent de l’absence des sentinelles de la liberté pour faire adopter des arrêtés astucieux et libertieides, et pervertir l’esprit public. Ainsi le courage et les efforts des véritables sans -culottes pour élever et main¬ tenir les âmes à la hauteur de' la Montagne, deviennent nuis, et le feu sacré qu’ils alimen¬ tent avec tant de soin, concentré dans le cœur d’un petit nombre de fidèles adorateurs de la liberté et de l’égalité, ne peut plus circuler dans le peuple. « Citoyens, cette manœuvre des aristocrates est des plus adroites et des plus perfides qu’ils puissent imaginer. Le seul moyen de la déjouer est de décréter que les sections ne s’assemble¬ ront dorénavant que les 5 et 10 de chaque décade. Montagnards, nous vous invitons à rendre ce salutaire décret et à l’étendre à toutes les communes de la République. « Besser, président; Amant le jeune, secré¬ taire; Champagne, secrétaire. » La séance est levée à 5 heures (3). Signé : Romme, président; Merlin (de Thion-viÜe), Philippeatjx, Frecine, Roger-Du-cos, Reverchon, Richard, secrétaires. à (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 210 il2. (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton C 283, dossier 807, (1) En marge de cette lettre, on lit la mention suivante t « Rétablissement au procès-verbal du 8 frimaire; insertion au Bulletin après vérification. Le 30 nivôse, l’an II i Bouquijsr, secrétaire, » (2) Archives nationales, carton C 285, dossier 829. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 212.