SÉANCE DU 3 PRAIRIAL AN II (22 MAI 1794) - Nos 31 A 34 525 la liberté qui a eu lieu dans cette ville le 20 Ventôse dernier. Cette somme a été donnée par les officiers de l’Etat-major et les employés des administrations de cette division, pour le soulagement des veuves et des mères des défenseurs de la patrie, morts sur champ de la gloire. Salut républicain. » Chamrion. 31 Le représentant du peuple Jean Bon-Saint-André fait envoi d’une lettre du chef du 3' bataillon de l’Aisne, qui annonce que les grenadiers de ce bataillon ont arrêté, le mois dernier près de Crozon, un prêtre perturbateur; qu’ils l’ont conduit à Quimper, où il a expié ses crimes. Le district ayant donné à ces braves grenadiers une somme de 100 liv., ils en font l’offrande à la patrie pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Le cm Armspach, au repr. Jean-Bon-Saint-André ; 22 flor. JJ] (2). « Citoyen représentant, Les grenadiers du Bataillon que je commande, ont arrêté le mois dernier dans les environs de Crozon, un prêtre perturbateur, et aussitôt conduit au district de Ville-sur-Aulne, et de là à Quimper, là où sa tête est tombée sous le glaive de la loi. Les grenadiers ayant reçu du district une somme de cent liv., offrent cette somme pour les frais de la guerre. N.B. Les grenadiers au nombre de 12 ont conduit le prêtre monstre à distance de 12 lieues, ils avaient pour chaussures des sabots, et ne veulent pas même se conserver de quoi avoir une paire de souliers. S. et F. » Armspach. 32 Le président de la Société populaire séante rue Vendôme, section du Temple, envoie à la Convention nationale l’extrait des registres de cette Société, exprimant qu’elle s’est dissoute à l’unanimité. (Applaudissements ) . Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Paris, 30 flor. JJ] (4). « Citoyen président, La Société populaire des sans-culottes séante rue Vendôme, dans l’arrondissement de la Sec-(1) P.V., XXXVIII, 51. Minute du P.V. (C 304, pl. 1132, p. 21); Bln, 5 prair. (1er supph) ; M.U., XL, 57 et 120; J. Sablier, n° 1334; Mon., XX, 548; J. Fr., n° 606; Audit, nat., n° 611; J. Lois, n° 602. (2) C 304, pl. 1132, p. 22; J. Matin, n° 671 (sic). (3) P.V., XXXVIII, 51. Bin, 3 prair.; Ann. R.F., n° 175; J. Matin, n° 671 (sic); J. Fr., n° 606; S-Culottes, n° 463; Mess, soir, n° 643; J. Perlet, n° 609. (4) C 306, pl. 1153, p. 25, 26. tion du Temple, et que je présidais hier, m’a chargé de te faire parvenir l’arrêté que lui a dicté son amour constant pour la chose publique. Elle espère que tu voudras bien en faire donner lecture à la Convention nationale. S. et F. » Klairwal. [ Extrait des délibérations; 29 flor. JJ.] « La Société populaire des sans-culottes, séante rue Vendôme, dans l’arrondissement de la Section du Temple : Considérant que l’opinion publique s’était fortement prononcée contre les Sociétés sectionnâmes, leur établissement parait contraire aux principes de l’unité et de l’indivisibilité de la République qu’elle a constamment professé; principes qui étaient la conséquence nécessaire de la haine qu’elle a manifesté dans tous les tems contre la tyrannie, et contre la Royauté lors de son établissement avant l’époque du 10 août 1792 (vieux style), Arrête, à l’unanimité, qu’elle cesse ses séances, et qu’elle se dissout, à compter de ce jour, charge son président de communiquer, par écrit, le présent arrêté à la Convention nationale, et à la Société populaire des Amis de la liberté et de l’égalité séante aux Jacobins. » P.c.c. : Klairwal (présid.), Lalr, Beauvais (vice-présid.) , Barbey (secrét. -greffier). 33 L’agent national près le district de Cambrai écrit qu’à la retraite du 25 germinal, les conducteurs d’un de nos caissons, traversant les bois de Walincourt, coupèrent les traits de leurs chevaux et se sauvèrent. Des citoyens de cette commune, témoins de cet abandon, voulant le soustraire à l’ennemi, s’empressèrent de le traîner, et le mirent heureusement hors de danger. On a remarqué parmi ces braves républicains des vieillards à cheveux blancs. (Applaudissements). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 34 Les administrateurs du département de police de Paris font passer à la Convention nationale le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, à l’époque du 1er prairial, se montant à 7 020 (2) . [Commune de Paris, 2 prair. II. Etat des détenus au 1er prair.) (3). Nb de Noms de prisons détenus Grande Force .......................... 650 Petite Force ............................ 306 (1) P.V., XXXVIII, 51. Bln, 5 prair. (1er suppl4) ; M.U., XL, 120; J. Matin, n° 671 (sic); J. Sablier, n° 1334; J. Mont., n° 27; Mon., XX, 549; J. Lois, n° 602; Audit, nat., n° 611. (2) P.V., XXXVIII, 52. Bin, 3 prair. (3) C 305, pl. 1142, p. 16. 35 SÉANCE DU 3 PRAIRIAL AN II (22 MAI 1794) - Nos 31 A 34 525 la liberté qui a eu lieu dans cette ville le 20 Ventôse dernier. Cette somme a été donnée par les officiers de l’Etat-major et les employés des administrations de cette division, pour le soulagement des veuves et des mères des défenseurs de la patrie, morts sur champ de la gloire. Salut républicain. » Chamrion. 31 Le représentant du peuple Jean Bon-Saint-André fait envoi d’une lettre du chef du 3' bataillon de l’Aisne, qui annonce que les grenadiers de ce bataillon ont arrêté, le mois dernier près de Crozon, un prêtre perturbateur; qu’ils l’ont conduit à Quimper, où il a expié ses crimes. Le district ayant donné à ces braves grenadiers une somme de 100 liv., ils en font l’offrande à la patrie pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Le cm Armspach, au repr. Jean-Bon-Saint-André ; 22 flor. JJ] (2). « Citoyen représentant, Les grenadiers du Bataillon que je commande, ont arrêté le mois dernier dans les environs de Crozon, un prêtre perturbateur, et aussitôt conduit au district de Ville-sur-Aulne, et de là à Quimper, là où sa tête est tombée sous le glaive de la loi. Les grenadiers ayant reçu du district une somme de cent liv., offrent cette somme pour les frais de la guerre. N.B. Les grenadiers au nombre de 12 ont conduit le prêtre monstre à distance de 12 lieues, ils avaient pour chaussures des sabots, et ne veulent pas même se conserver de quoi avoir une paire de souliers. S. et F. » Armspach. 32 Le président de la Société populaire séante rue Vendôme, section du Temple, envoie à la Convention nationale l’extrait des registres de cette Société, exprimant qu’elle s’est dissoute à l’unanimité. (Applaudissements ) . Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Paris, 30 flor. JJ] (4). « Citoyen président, La Société populaire des sans-culottes séante rue Vendôme, dans l’arrondissement de la Sec-(1) P.V., XXXVIII, 51. Minute du P.V. (C 304, pl. 1132, p. 21); Bln, 5 prair. (1er supph) ; M.U., XL, 57 et 120; J. Sablier, n° 1334; Mon., XX, 548; J. Fr., n° 606; Audit, nat., n° 611; J. Lois, n° 602. (2) C 304, pl. 1132, p. 22; J. Matin, n° 671 (sic). (3) P.V., XXXVIII, 51. Bin, 3 prair.; Ann. R.F., n° 175; J. Matin, n° 671 (sic); J. Fr., n° 606; S-Culottes, n° 463; Mess, soir, n° 643; J. Perlet, n° 609. (4) C 306, pl. 1153, p. 25, 26. tion du Temple, et que je présidais hier, m’a chargé de te faire parvenir l’arrêté que lui a dicté son amour constant pour la chose publique. Elle espère que tu voudras bien en faire donner lecture à la Convention nationale. S. et F. » Klairwal. [ Extrait des délibérations; 29 flor. JJ.] « La Société populaire des sans-culottes, séante rue Vendôme, dans l’arrondissement de la Section du Temple : Considérant que l’opinion publique s’était fortement prononcée contre les Sociétés sectionnâmes, leur établissement parait contraire aux principes de l’unité et de l’indivisibilité de la République qu’elle a constamment professé; principes qui étaient la conséquence nécessaire de la haine qu’elle a manifesté dans tous les tems contre la tyrannie, et contre la Royauté lors de son établissement avant l’époque du 10 août 1792 (vieux style), Arrête, à l’unanimité, qu’elle cesse ses séances, et qu’elle se dissout, à compter de ce jour, charge son président de communiquer, par écrit, le présent arrêté à la Convention nationale, et à la Société populaire des Amis de la liberté et de l’égalité séante aux Jacobins. » P.c.c. : Klairwal (présid.), Lalr, Beauvais (vice-présid.) , Barbey (secrét. -greffier). 33 L’agent national près le district de Cambrai écrit qu’à la retraite du 25 germinal, les conducteurs d’un de nos caissons, traversant les bois de Walincourt, coupèrent les traits de leurs chevaux et se sauvèrent. Des citoyens de cette commune, témoins de cet abandon, voulant le soustraire à l’ennemi, s’empressèrent de le traîner, et le mirent heureusement hors de danger. On a remarqué parmi ces braves républicains des vieillards à cheveux blancs. (Applaudissements). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 34 Les administrateurs du département de police de Paris font passer à la Convention nationale le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, à l’époque du 1er prairial, se montant à 7 020 (2) . [Commune de Paris, 2 prair. II. Etat des détenus au 1er prair.) (3). Nb de Noms de prisons détenus Grande Force .......................... 650 Petite Force ............................ 306 (1) P.V., XXXVIII, 51. Bln, 5 prair. (1er suppl4) ; M.U., XL, 120; J. Matin, n° 671 (sic); J. Sablier, n° 1334; J. Mont., n° 27; Mon., XX, 549; J. Lois, n° 602; Audit, nat., n° 611. (2) P.V., XXXVIII, 52. Bin, 3 prair. (3) C 305, pl. 1142, p. 16. 35 526 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Sainte-Pélagie .......................... 220 Madelonnettes ..................... ..... 285 Montprin, rue N.-D. des Champs ........ 62 Abbaye ................................. 108 Bicêtre .................................. 948 Salpêtrière .............................. 514 Chambres d’arrêt à la Mairie ........... 114 Fermes ................................. 6 Luxembourg ............................ 803 La Bourbe .............................. 527 Brunet, rue de Buffon ................. 49 Picpus, frg S‘-Antoine ................. 201 Réfectoire de l’Abbaye ................ 114 Caserne des Petits Pères .............. 159 Les Anglaises, rue S ‘-Victor ........... 145 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 127 Caserne rue de Vaugirard .............. 130 Les Carmes, r. de Vaurigard ............ 351 Les Anglaises, fgr S ‘-Antoine ........... 81 Coignard, à Picpus, n° 6 ............... 61 Ecossais, r. des fossés S‘-Victor ........ 99 S‘-Lazare, fBr S‘-Lazare ................ 683 Picquenot ............................... 35 Geoffroy, r. de la Folie-Renaud ........ 24 Belhomme, r. de Charonne, n° 70 ........ 102 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 116 Total ........ 7020 35 Les membres de la Société populaire de Sou-vigny, près Moulins, district de Moulins, département de l’Ailier, envoient des observations à la Convention nationale, relatives au décret du 14 frimaire dernier qui ordonne le dessèchement de tous les étangs, à l’exception de quelques-uns à cause de leur utilité. Ils représentent que tous ces étangs ne sont pas propres à la culture ni aux semences; qu’en général, ces terrains, refroidis par le séjour habituel des eaux, ne peuvent se féconder qu’après avoir été échauffés, élaborés par la chaleur du soleil, et avoir reçu, par l’impression de l’air, les sels productifs de la végétation, et que, d’un autre côté il est à craindre que les étangs conservés pour abreuvoirs ne se dessèchent trop aisément aux chaleurs de l’été, et que les bestiaux, manquant d’eau, ne se trouvent en proie aux maladies funestes qui en sont la suite. En conséquence, ils proposent à la Convention de décréter que, par trois experts cultivateurs, pris hors du sein des communes intéressées, et choisis par les directoires du district, sur une liste indicative fournie par les conseils généraux des communes il sera procédé à la vérification des étangs susceptibles d’être ensemencés et convertis en prairies, ou devant conserver leur destination, pour leur rapport et décision être confirmés par les directoires de département, sur l’avis de celui de district (1). 36 La Société populaire de Riom expose qu’elle a armé et équipé à ses frais un cavalier jacobin; (1) P.V., XXXVIII, 52. que dans cette commune il y a 4 ateliers en activité pour la fabrication du salpêtre; qu’elle a offert, sur l’autel de la patrie, 2 500 liv., tant en numéraire qu’en assignats, 661 chemises, 296 draps de lit, 209 paires de bas, 46 paires de souliers, 12 paires de bottes, 131 aunes de toile ou de coutil, et une grande quantité d’autres effets d’équipement; grande partie de ces effets a été envoyée à l’armée des Pyrénées-Orientales à la voix de Soubrany, qui a fait connoître les besoins de cette armée. Les jeunes gens de la première réquisition, au nombre de 2 100, sont partis gaiement; ils ont été accompagnés au loin par la Société populaire et les autorités constituées, au bruit d’une musique guerrière, et sous les yeux des prisonniers autrichiens, qui ne pouvoient s’empêcher d’en marquer leur admiration. Des citoyens travaillent gratuitement depuis 5 mois pour les besoins de l’armée. La Société jure de maintenir sans cesse cet esprit public : le local exigeant beaucoup de réparations pour contenir les ha-bitans qui y affluent, elle demande à la Convention une somme de 10 000 liv., qui seront employées à cet usage. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 37 La Société républicaine et montagnarde de Sancerre, chef-lieu de district, département du Lot, écrit à la Convention que, grâces à son énergie, elle a détruit les factions des conspirateurs; qu’elle l’engage à ne rien laisser en arrière qui puisse compromettre la liberté de 25 millions d’individus, et à pulvériser tous ses ennemis. Vous ferez triompher la démocratie, dit-elle, et fonderez le bonheur d’un peuple généreux sur des bases de justice et de probité, vous resterez à votre poste jusqu’à ce que le vaisseau politique ne soit plus battu par la tempête. Les membres du Comité de salut public ont la confiance de la nation ils sont l’effroi de l’Europe : maintenez-les-à leur poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Sancerre, s.d.] (3). « Représentans du peuple, Grâces à votre énergie, au caractère inflexible que vous avés déployé, les factions des tirans sont détruites. Les chefs des conjurés ne sont plus, mais l’espoir vit encore dans l’âme de leurs complice; ils attendent l’instant où le tonnerre ne grondant plus sur leurs têtes coupables, il pourront rallier les restes de leur parti, et renouer leurs atroces manœuvres : dépositaires et responsables du bonheur de 25 millions d’hommes, vous ne laisserés en arrière rien de ce qui peut comprometre la liberté; vous pul-vériserés tous ses ennemis, et ne souffrirés pas que le sol de la République soit plus long tems fatigué de leur odieuse présence. Secondés par les vertus des sans-culottes, vous ferés triom-(1) P.V., XXXVIII, 52. Minute du p.v. (C 306, pl. 1153, p. 30). B1”, 11 prair. (2e suppl*) ; J. Perlet, n° 608; S.-Culottes, n° 462. (2) p.v., xxxvm, 53. (3) C 306, pl. 1153, p. 31; mention dans F12 1479. 526 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Sainte-Pélagie .......................... 220 Madelonnettes ..................... ..... 285 Montprin, rue N.-D. des Champs ........ 62 Abbaye ................................. 108 Bicêtre .................................. 948 Salpêtrière .............................. 514 Chambres d’arrêt à la Mairie ........... 114 Fermes ................................. 6 Luxembourg ............................ 803 La Bourbe .............................. 527 Brunet, rue de Buffon ................. 49 Picpus, frg S‘-Antoine ................. 201 Réfectoire de l’Abbaye ................ 114 Caserne des Petits Pères .............. 159 Les Anglaises, rue S ‘-Victor ........... 145 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 127 Caserne rue de Vaugirard .............. 130 Les Carmes, r. de Vaurigard ............ 351 Les Anglaises, fgr S ‘-Antoine ........... 81 Coignard, à Picpus, n° 6 ............... 61 Ecossais, r. des fossés S‘-Victor ........ 99 S‘-Lazare, fBr S‘-Lazare ................ 683 Picquenot ............................... 35 Geoffroy, r. de la Folie-Renaud ........ 24 Belhomme, r. de Charonne, n° 70 ........ 102 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 116 Total ........ 7020 35 Les membres de la Société populaire de Sou-vigny, près Moulins, district de Moulins, département de l’Ailier, envoient des observations à la Convention nationale, relatives au décret du 14 frimaire dernier qui ordonne le dessèchement de tous les étangs, à l’exception de quelques-uns à cause de leur utilité. Ils représentent que tous ces étangs ne sont pas propres à la culture ni aux semences; qu’en général, ces terrains, refroidis par le séjour habituel des eaux, ne peuvent se féconder qu’après avoir été échauffés, élaborés par la chaleur du soleil, et avoir reçu, par l’impression de l’air, les sels productifs de la végétation, et que, d’un autre côté il est à craindre que les étangs conservés pour abreuvoirs ne se dessèchent trop aisément aux chaleurs de l’été, et que les bestiaux, manquant d’eau, ne se trouvent en proie aux maladies funestes qui en sont la suite. En conséquence, ils proposent à la Convention de décréter que, par trois experts cultivateurs, pris hors du sein des communes intéressées, et choisis par les directoires du district, sur une liste indicative fournie par les conseils généraux des communes il sera procédé à la vérification des étangs susceptibles d’être ensemencés et convertis en prairies, ou devant conserver leur destination, pour leur rapport et décision être confirmés par les directoires de département, sur l’avis de celui de district (1). 36 La Société populaire de Riom expose qu’elle a armé et équipé à ses frais un cavalier jacobin; (1) P.V., XXXVIII, 52. que dans cette commune il y a 4 ateliers en activité pour la fabrication du salpêtre; qu’elle a offert, sur l’autel de la patrie, 2 500 liv., tant en numéraire qu’en assignats, 661 chemises, 296 draps de lit, 209 paires de bas, 46 paires de souliers, 12 paires de bottes, 131 aunes de toile ou de coutil, et une grande quantité d’autres effets d’équipement; grande partie de ces effets a été envoyée à l’armée des Pyrénées-Orientales à la voix de Soubrany, qui a fait connoître les besoins de cette armée. Les jeunes gens de la première réquisition, au nombre de 2 100, sont partis gaiement; ils ont été accompagnés au loin par la Société populaire et les autorités constituées, au bruit d’une musique guerrière, et sous les yeux des prisonniers autrichiens, qui ne pouvoient s’empêcher d’en marquer leur admiration. Des citoyens travaillent gratuitement depuis 5 mois pour les besoins de l’armée. La Société jure de maintenir sans cesse cet esprit public : le local exigeant beaucoup de réparations pour contenir les ha-bitans qui y affluent, elle demande à la Convention une somme de 10 000 liv., qui seront employées à cet usage. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 37 La Société républicaine et montagnarde de Sancerre, chef-lieu de district, département du Lot, écrit à la Convention que, grâces à son énergie, elle a détruit les factions des conspirateurs; qu’elle l’engage à ne rien laisser en arrière qui puisse compromettre la liberté de 25 millions d’individus, et à pulvériser tous ses ennemis. Vous ferez triompher la démocratie, dit-elle, et fonderez le bonheur d’un peuple généreux sur des bases de justice et de probité, vous resterez à votre poste jusqu’à ce que le vaisseau politique ne soit plus battu par la tempête. Les membres du Comité de salut public ont la confiance de la nation ils sont l’effroi de l’Europe : maintenez-les-à leur poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Sancerre, s.d.] (3). « Représentans du peuple, Grâces à votre énergie, au caractère inflexible que vous avés déployé, les factions des tirans sont détruites. Les chefs des conjurés ne sont plus, mais l’espoir vit encore dans l’âme de leurs complice; ils attendent l’instant où le tonnerre ne grondant plus sur leurs têtes coupables, il pourront rallier les restes de leur parti, et renouer leurs atroces manœuvres : dépositaires et responsables du bonheur de 25 millions d’hommes, vous ne laisserés en arrière rien de ce qui peut comprometre la liberté; vous pul-vériserés tous ses ennemis, et ne souffrirés pas que le sol de la République soit plus long tems fatigué de leur odieuse présence. Secondés par les vertus des sans-culottes, vous ferés triom-(1) P.V., XXXVIII, 52. Minute du p.v. (C 306, pl. 1153, p. 30). B1”, 11 prair. (2e suppl*) ; J. Perlet, n° 608; S.-Culottes, n° 462. (2) p.v., xxxvm, 53. (3) C 306, pl. 1153, p. 31; mention dans F12 1479.