SÉANCE DU 19 BRUMAIRE AN III (9 NOVEMBRE 1794) - N° 7 19 Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Representans du Peuple Votre adresse au peuple français respire les mêmes sentimens qui nous animent ; nous vous félicitons de l’énergie que vous avés montrée pour fraper les intriguants et les conspirateurs. Le sol que nous habitons, n’a été troublé par aucune secousse contraire aux vrais principes de la Révolution, nous avons également méprisé les agitateurs, les modérés, comme nous avons surveillé les aristocrates et les malveuillans. Animés, occupés de l’amour et du salut de la patrie, nos efforts n’ont eu d’autre but que de la servir, de faire le bien et d’empécher le mal. Les motifs qui nous ont dirigés sont toujours les mêmes, c’est de prêcher de principes et d’exemple pour assurer et maintenir la liberté. Périssent ses ennemis. Vive la République. Christophe, Buisson, Minouy, Letterer, Berthet, Coutand, Bourquin, Werner, Gouguet, Castillon, Boudarye, Henry, VOYRENEAU, PlCHOY M., LaNTERNIER, Douroux, Lebatteux, Colombier, Barrault, Viscal, Caruct, Barrrault, Ardoit, et trois signatures illisibles. m [La société révolutionnaire du port de Rochefort à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III] (28) Législateurs, L’adresse que vous venez de faire aux ffan-çois a été lue deux fois dans notre séance du 24 de ce mois au milieu des transports de joie et des cris unanimes de vive la République! vive la Convention nationale ! Les principes qui y sont consacrés ont porté dans tous les coeurs le calme et l’assurance que méritent les consciences sans reproches. Les amis de la liberté se disent aujourd’hui... Enfin nous sommes libres. Plus de ces hommes qui se disoient être les seuls patriotes! celui qui veut l’être exclusivement entretient nécessairement dans son âme le désir d’une guerre étemelle dans le sein de la patrie, pour se nourrir de ses malheurs, conspire contre la vertu et la justice, les délices de la fraternité et le bonheur du peuple pour substituer la tyrannie à la tyrannie détruite. Si le régné du crime pouvoit se reproduire; les françois s’armeroient des droits de l’homme, embrasseroient la statue de la liberté sur l’autel de la patrie et demenderoient à l’être suprême de conseiller le parti qui peut foudroyer les ennemis de l’humanité et assurer le régné de l’égalité, voila nos sentiments, voici quels sont nos voeux : gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix et que son action (28) C 325, pl. 1413, p. 18. vigoureuse écrase tous les fripons, tous ceux qui ne veulent pas la République une et indivisible et démocratique (29) pour le bonheur de leurs concitoyens. Respect et confiance. Les membres du comité de correspondance. Castera, adj. de la place, Lignieres, Rossignol. Certifiés véritable. Rochefort le 29 vendémiaire l’an 3e de la république une et indivisible, par nous président et secrétaires de la société populaire et révolutionnaire. Castera, président, Robes, Savigny, Martineau, secrétaires. n [Les membres individuels de la société populaire de Boissettes à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (30) Citoyens Représentans Les principes que vous venez de manifester au peuple françois, sont tellement justes et vrais, ils ont si solidement fixé l’opinion publique, qu’il ne peut plus y avoir sous un gouvernement de justice, d’equité et d’humanité que les intriguants, les immoraux, les egoistes et les fripons qui doivent trembler et etre sous le glaive de la loy; nous respirons enfin, et apres tant de victoires remportées sur les ennemis du dehors et du dedans, grâce a l’energie que vous avez déployé, nous n’allons heureusement plus connoitre pour seul point de ralliaient que la Convention nationale. Salut et fraternité. Lefort, Le Grand, Cartaultd, Bourdin, Dijon, Chartrelle, Duchemin, Dauvergne, Bourlier, Vignat, Glaudon, Dijon Fr., Savigny, Pougnet dit Bonne, Gleudeu, Mareverst, ministre du culte catholique. o [La société populaire et républicaine d’Aumale à la Convention nationale, s. d.] (31) Liberté, Égalité, Fraternité. Citoyens Representans trois fois votre sublime adresse au peuple français a été lue dans notre société; trois fois elle a été écoutée avec ce recueillement respectueux et l’hommage pur et secret de l’assentiment général donné aux principes quelle renferme ; trois fois sa lecture a été suivie de ces cris attendrissants, gloire à la République, honneur à ses repre-(29) Ce mot a été ajouté. (30) C 325, pl. 1413, p. 7. (31) C 325, pl. 1413, p. 6.