SÉANCE DU 15 BRUMAIRE AN III (5 NOVEMBRE 1794) - N° 8 417 Montagne et à la République une et indivisible. Salut et fraternité. Bires, agent national et 5 autres signatures. 8 La garde nationale de Villefort, département de la Lozère, assure qu’elle ne reconnoît que la Convention nationale et qu’elle est prête à verser tout son sang pour le maintien de la liberté et de l’égalité et l’entière exécution des lois. Mention honorable, insertion au bulletin (33). [La garde nationale de Villefort à la commission des administrations civiles de police et tribunaux, le 12 vendémiaire an III ] (34) Liberté, Egalité, fraternité. Citoyens commissaires, La plus belle recompense pour des républicains est un regard favorable de la mere patrie ; c’est avec la plus vive sensibilité et reconnaissance que nous avons reçu le decret de la Convention nationale du 2 jour des sans culo-tides, qui fait mention honorable de notre zele pour déjouer les complots des malvelliants ; assurés la Convention que nous sommes prêts à sacrifier nos fortunes, a verser jusques à la dernière goûte de notre sang pour le maintien de la liberté, de l’égalité et pour l’entiere execution des decrets émanés de la Convention nationale, que nous reconnaissons comme le seul gouvernail et la seule boussolle qui doit diriger et conduire au port le vaisseau de l’etat. Salut et fraternité. Benoit, capitaine et 12 autres signatures. 9 Le citoyen Perdrizet, juge de paix du canton d’Héricourt, département de la Haute-Saône, ayant fait sa soumission pour enrôler, habiller, armer et solder un défenseur de la patrie, envoie à la Convention nationale 71 L 5 sous pour le montant du dernier trimestre, y compris les cinq jours sans-culottides, à raison de 15 sous par jour. Mention honorable, insertion au bulletin (35). (33) P.-V., XL VIII, 195. (34) C 323, pl. 1377, p. 5. (35) P.-V., XL VIII, 196. [Le citoyen Perdrizet, juge de paix du canton d’Héricourt aux représentants de la Convention nationale, le 12 vendémiaire an III ] (36) Liberté, Egalité, fraternité. Citoyens Représentans Aussitôt que j’ai eu apris que les tirans de l’europe s’etoit coalisé pour détruire notre constitution, pour envahir la france et nous remettre dans les ferts, j’ai inscrit sur les registres de notre municipalité mes soumissions d’enrolé un volontaire, de l’habillé, de l’armée et de le soldé autant de tems que nous aurions une guerre a soutenir contre les tirans, j’ai pour cet effet enrôlé, Jaques Rebillard de Chenebier, je l’ais habillé, armée et fait joindre le 3e bataillons de la haute Saonne, campée près de Brisac [Brisach, Haut-Rhin], je l’ais soldé jusqu’à la fin d’avril 1793, tems auquel mon fils ainé âgée de 17 ans que j’avois placé dans une maison de commerce a Strasbourg, me témoigna le désir ardent qu’il avoit d’abandonné pour quelques tems le commerce, de se rendre aux frontières pour deffendre sa patrie et combatre les satelites des despotes. Je me suis incontinent transporté a Strasbourg pour y prendre mon fils et le conduire au 3e bataillons de la Haute Saonne qui étoit campé près de Lauterbourg. Je l’ais placé au dit bataillon comme canonier pour lequel état il avoit beaucoup de goût, il avoit même pris des leçons a Strasbourg. Je l’ai soldé, armé, habillé jusqu’à la fin de Prairial dernier tems auquel il a été gradé, depuis cette datte, je ne l’ai plus soldé, c’est pourquoy je fais passé à la Convention une somme de 71 L 5 s pour le montant du dernier trimestre y compris les 5 jours sans culotide à raison de 15 s par jour ; dès que mon fils est à l’armée du Bas-Rhin, il a toujours été de l’avant garde, j’ai la satisfaction de savoir par ses supérieurs qu’il a constament été ferme a son poste et a deffendu sa patrie en vray républicain, il a voué une haine extreme aux tyrans, et chaque fois que l’occasion s’en est présenté il a fait mordre la poussière à un grand nombre de leurs satelites. Je n’ay que deux fils, j’en ais fait le sacrifice a ma patrie, le cadet âgée de 16 ans et 9 mois est entrée a l’ecole de mars a Paris où je desire ardemment qu’il reste jusqu’aux momens où la Convention le placera utilement pour deffendre sa patrie. Quand a moy, je jure fidélité etemel a la République une et indivisible, je jure d’etre inviolablement attachée au gouvernement révolutionnaire et de ne recon-noitre d’autres autorités que la Convention et sera toujours mon point de raliement et celui de tous les vrais républicains, je la félicite sur ses glorieux travaux, sur les mémorables journées des 9 et 10 thermidor et l’invite de rester ferme a son poste d’où elle combat si glorieusement les ennemis de la patrie. (36) C 323, pl. 1379, p. 9. Mention marginale de la réception du don, sous la signature de Ducroisi. Voir ci-dessus mention de cette offrande, Arch. Parlement., 10 brum., n° 47. Bull., 20 brum. (suppl.).