SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN H (10 JUIN 1794) - N°” 11 ET 12 459 gnards dans l’ombre, pour assassiner la liberté dans la personne de ses zélés deffenseurs. Mais cet Etre Suprême qui veille constament aux destins de la France, cet Etre dont vous avés solennellement reconnu l’existence, a détourné le coup. Collot d’herbois, Robespierre vivent ! Ils vivent pour écraser les traitres et les conspirateurs, foudroyer les monstres courron-nés, affermir la République sur les débris de leurs trônes chancellans, consolider le règne de l’égalité et le bonheur des Français. Pères du peuple, Continués à mériter notre estime et notre reconnaissance. Restés à la hauteur où votre énergie et l’amour du bien public vous a placés. Si le crime vous environne, la vertu veille sur vos jours. Parlés, et nous irons conjointement avec nos frères d’armes de Paris, former autour de vous un rempart de nos corps. Parlés, et fidèles à nos sermens de vivre libres ou de mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour empêcher que l’on immole nos représentans sur les marches du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté... Tels sont les sentimens des Sans culottes de la Société populaire et républicaine de Vézelise ». Lâchasse (présid), Bon, [et 1 signature illisible]. 11 La société populaire de Rians, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie et son activité à déjouer les complots tramés contre la liberté et la représentation nationale, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce qu’il n’existe plus sur la terre que des hommes libres. Elle ajoute que la commune de Rians a fourni, jusqu’à ce moment, à la République, 20 quintaux de salpêtre, 2,500 charges de bled pour l’armée d’Italie, 1,600 quintaux de foin, 45 chemises, 44 paires de souliers, 30 couvertures, 20 chevaux; un armement pour 4 gendarmes, qui a coûté 1,200 livres; 212 fusils et un grand nombre d’autres objets. Elle a fourni en outre 128 marcs 14 onces en or et vaisselle d’église, 45 quintaux de métal de cloches et 375 liv. d’argent monnoyé. Enfin elle s’est levée en masse pour réparer les 6 chemins qui avoisinent la commune de Rians, et un atelier de cordonnier établi dans son sein fournit 60 paires de souliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Rians , s.d.] (2) . « Représentans, Dans le moment où vous punissés encore les coupables d’une première faction que vous avés terrassée, des scélérats couverts du masque du patriotisme, jouissant depuis long tems de (1) P.V., XXXIX, 149. Bin, 25 prair. (2‘ suppl‘) et 26 prair. (2e suppl‘); M.U., XL, 345; J. Sablier, n° 1370. (2) C 306, pl. 1163, p. 4. la conffience du peuple, ont osé être les chefs d’une seconde conspiration ourdie pour détruire la liberté par l’assasinat de ses plus fermes deffenseurs. C’est à vous, sublimes et incoruptibles montagnards, c’est à votre zèle infatigable que nous devons la découverte de cette trame infernale; nous vous en remercions. Vous avés démasqués les faux patriotes, dévoilés les conspirateurs, et assuré notre salut en sauvant la République. Que les glaives de la loi s’apainsantisse sur les têtes coupables, q’elles tombent et que la terreur d’un exemple frapant arrette tout complot et assure le triomphe de la liberté. Législateurs, restés à votre poste et ne l’abandonnés que quand il n’existera plus sur la terre que des hommes libres, vous avés un milion des bras et la foudre nécessaire pour écraser tous les ennemis de la République. Achevés votre ouvrage, nous avons tous juré de vivre ou mourir et notre dernier soupir sera pour la liberté. Ne pouvant tous combatre à la fois, nous ne perdons jamais de vue nos frères qui combatent; notre commune habitée par 3.500 individus de tout sexes et de tout âge, a fournir jusques à présent à la République 20 quintaux [de] salpêtre. Elle a encore founi 2,500 charges [de] bled pour l’armée d’Italie, 1600 quintaux de foin, 45 chemises, 64 tour de col, 44 pere de souliers, 30 couvertures, 20 cheveaux, 18 scelles, 18 brides, 18 pere bottes, un armement pour 4 gens d’armes qui a coûté 1200 livres, 212 fusils, 179 volontaires, 20 mulletier pour les charrois, 5 hommes et un tombereau de résidence au Luc avec leurs subsistence pour la réparation de la route d’Italie, 2 quintaux de cuivre, 28 quintaux de fer, 64 livres éteing, ou plomb. Elle a encore fourni 128 marcs 14 onces or et vaisselle d’église, 45 quintaux de cloche, et 575 livres d’argent monoyé, outre les don patriotiques. Les citoyens se sont enffin levé en masse pour réparer les chemins qui avoisinent laditte commune de Rians. Un attelier de cordonnier fournit 60 peres de souliers par décade. Enffin dévoués entièrement à la chose publique, nous vous offrons nos corps, et nos petites fortunes pour le soutien de la République que nos ennemis se f latent de ruiner ». Alpheran (présid.), Alpheran (secret), Tas-si, Doste, F Brunier (secrét), Sdmian. 12 La société populaire de Tence (1) félicite la Convention nationale sur l’énergie qu’elle a déployée pour terrasser les ennemis extérieurs et les malveillans de l’intérieur, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Et non Tame. Haute-Loire. (2) P.V., XXXIX, 149. Bin, 26 prair. (2* suppl»). SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN H (10 JUIN 1794) - N°” 11 ET 12 459 gnards dans l’ombre, pour assassiner la liberté dans la personne de ses zélés deffenseurs. Mais cet Etre Suprême qui veille constament aux destins de la France, cet Etre dont vous avés solennellement reconnu l’existence, a détourné le coup. Collot d’herbois, Robespierre vivent ! Ils vivent pour écraser les traitres et les conspirateurs, foudroyer les monstres courron-nés, affermir la République sur les débris de leurs trônes chancellans, consolider le règne de l’égalité et le bonheur des Français. Pères du peuple, Continués à mériter notre estime et notre reconnaissance. Restés à la hauteur où votre énergie et l’amour du bien public vous a placés. Si le crime vous environne, la vertu veille sur vos jours. Parlés, et nous irons conjointement avec nos frères d’armes de Paris, former autour de vous un rempart de nos corps. Parlés, et fidèles à nos sermens de vivre libres ou de mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour empêcher que l’on immole nos représentans sur les marches du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté... Tels sont les sentimens des Sans culottes de la Société populaire et républicaine de Vézelise ». Lâchasse (présid), Bon, [et 1 signature illisible]. 11 La société populaire de Rians, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie et son activité à déjouer les complots tramés contre la liberté et la représentation nationale, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce qu’il n’existe plus sur la terre que des hommes libres. Elle ajoute que la commune de Rians a fourni, jusqu’à ce moment, à la République, 20 quintaux de salpêtre, 2,500 charges de bled pour l’armée d’Italie, 1,600 quintaux de foin, 45 chemises, 44 paires de souliers, 30 couvertures, 20 chevaux; un armement pour 4 gendarmes, qui a coûté 1,200 livres; 212 fusils et un grand nombre d’autres objets. Elle a fourni en outre 128 marcs 14 onces en or et vaisselle d’église, 45 quintaux de métal de cloches et 375 liv. d’argent monnoyé. Enfin elle s’est levée en masse pour réparer les 6 chemins qui avoisinent la commune de Rians, et un atelier de cordonnier établi dans son sein fournit 60 paires de souliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Rians , s.d.] (2) . « Représentans, Dans le moment où vous punissés encore les coupables d’une première faction que vous avés terrassée, des scélérats couverts du masque du patriotisme, jouissant depuis long tems de (1) P.V., XXXIX, 149. Bin, 25 prair. (2‘ suppl‘) et 26 prair. (2e suppl‘); M.U., XL, 345; J. Sablier, n° 1370. (2) C 306, pl. 1163, p. 4. la conffience du peuple, ont osé être les chefs d’une seconde conspiration ourdie pour détruire la liberté par l’assasinat de ses plus fermes deffenseurs. C’est à vous, sublimes et incoruptibles montagnards, c’est à votre zèle infatigable que nous devons la découverte de cette trame infernale; nous vous en remercions. Vous avés démasqués les faux patriotes, dévoilés les conspirateurs, et assuré notre salut en sauvant la République. Que les glaives de la loi s’apainsantisse sur les têtes coupables, q’elles tombent et que la terreur d’un exemple frapant arrette tout complot et assure le triomphe de la liberté. Législateurs, restés à votre poste et ne l’abandonnés que quand il n’existera plus sur la terre que des hommes libres, vous avés un milion des bras et la foudre nécessaire pour écraser tous les ennemis de la République. Achevés votre ouvrage, nous avons tous juré de vivre ou mourir et notre dernier soupir sera pour la liberté. Ne pouvant tous combatre à la fois, nous ne perdons jamais de vue nos frères qui combatent; notre commune habitée par 3.500 individus de tout sexes et de tout âge, a fournir jusques à présent à la République 20 quintaux [de] salpêtre. Elle a encore founi 2,500 charges [de] bled pour l’armée d’Italie, 1600 quintaux de foin, 45 chemises, 64 tour de col, 44 pere de souliers, 30 couvertures, 20 cheveaux, 18 scelles, 18 brides, 18 pere bottes, un armement pour 4 gens d’armes qui a coûté 1200 livres, 212 fusils, 179 volontaires, 20 mulletier pour les charrois, 5 hommes et un tombereau de résidence au Luc avec leurs subsistence pour la réparation de la route d’Italie, 2 quintaux de cuivre, 28 quintaux de fer, 64 livres éteing, ou plomb. Elle a encore fourni 128 marcs 14 onces or et vaisselle d’église, 45 quintaux de cloche, et 575 livres d’argent monoyé, outre les don patriotiques. Les citoyens se sont enffin levé en masse pour réparer les chemins qui avoisinent laditte commune de Rians. Un attelier de cordonnier fournit 60 peres de souliers par décade. Enffin dévoués entièrement à la chose publique, nous vous offrons nos corps, et nos petites fortunes pour le soutien de la République que nos ennemis se f latent de ruiner ». Alpheran (présid.), Alpheran (secret), Tas-si, Doste, F Brunier (secrét), Sdmian. 12 La société populaire de Tence (1) félicite la Convention nationale sur l’énergie qu’elle a déployée pour terrasser les ennemis extérieurs et les malveillans de l’intérieur, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Et non Tame. Haute-Loire. (2) P.V., XXXIX, 149. Bin, 26 prair. (2* suppl»). 460 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Tence, 18 flor. II} (1). « Immortels législateurs, Nous venons vous féliciter de l’énergie que vous avés déployée pour terrasser et les ennemis de l’extérieur et les malveillants de l’intérieur; oui, c’est toi Montagne chérie, qui ne veus pas que l’effet de la Révolution ne soit qu’un vain songe, qui veus au contraire qu’elle soit le bonheur du peuple; nous t’adressons nos sentiments de la plus vive reconnaissance; nous te jurons une amitié inaltérable, nous te jurons que tes principes seront constamment les nôtres; nous te jurons de te soutenir jusques à la mort et notre serment ne sera pas une vaine formule. Mais si tu ne veus pas que le char de la Révolution marche sur un terrein inégal, si tu ne veus pas qu’il s’enraye dans les routes les plus faciles, il faut que vous, immortels législateurs, restiés à vos postes, il faut que vous demeuriés attachés à vos chaises curules; et que vous ne déposiés les pouvoirs qu’après avoir chassé tous les tyrans de leur trône d’ignominie; point de paix, point d’armistice, point de suspension d’armes : le vaisseau de la Révolution est lancé, il faut qu’il aborde ou qu’il se brise; soyés constamment nos pilotes : avec de pareils guides, la route de notre bonheur nous est assurée. Tels sont les sentiments des membres composant la Société populaire de la commune de Tence ». ...... (p résid.), Lafage (secret.), Monts (secret.) . 13 La commune de Villepinte, département de Seine-et-Oise, expose à la Convention nationale que la disette que nous éprouvons des objets de première nécessité, vient de ce que les cultivateurs font valoir une trop grande quantité de terrein. Elle demande que l’exploitation des grandes fermes soit dirigée, et qu’on enjoigne à chaque cultivateur de faire des élèves. Renvoyé au comité d’agriculture (2). [Villepinte, s.d.] (3). « Citoyens représentans et pères de la patrie, Jettez les yeux sur l’objet que nous soumettons à votre sagesse incomparable. La cause majeure de la disette que nous éprouvons maintenant de plusieurs marchandises de premières nécessités, est que les cultivateurs en grande partie occupent plusieurs emplois. D’abord ils ne font valoir que les terres et laissent les corps des fermes deserts; ils n’habitent que celui ou il résident. H s’ensuit de la, qu’il n’y a plus de vaches, plus de veaux, plus de lait n’y plus de heure et (1) C 306, pl. 1163, p. 9. (2) P.V., XXXIX, 149. (3) F10 284, doss. 4. de fromage; il n’y a plus de poules, plus d’œufs n’y poulets; il n’y a plus de moutons plus d’agneaux, plus de porc, plus d’engrais pour amender les terres de ce corps de ferme deserts, qui assurément produisent moins, au lieu que si chaque corps de ferme avoit un fermier, il y auroit d’avantage de monde d’occuppé. Us produir oient tous les objets cy dessus cités, les terres seroient mieux amendée, en un mot la Disette disparoîtroit en un instant. Montagne sainte ! Prend en considération notre exposé, fait que ces cultivateurs à cabriolet n’ayent plus de si gros emplois; qu’ils n’ayent qu’un corps de ferme à exploiter, afin que ceux qui sont presqu’à rien faire, travaillent également à eux; et enjoint leurs à tous de faire des élèves. Vive la Convention ! Vive la Montagne ». Lecaqanp, Dutour ( offic .) , Nau, Dumont (notable), Lagé (off.), Sellier ( secrét . greffier ), [et 2 autres signatures, l’une suivie de la mention maire, l’autre de la mention notable]. 14 La municipalité de Villepinte, département de Seine-et-Oise, félicite la Convention nationale sur le courage et l’énergie qu’elle ne cesse de déployer pour le salut du peuple, l’invite à rester à son poste, et demande que le glaive de la loi s’appesantisse sur tous les scélérats qui ont osé former le projet de détruire la liberté, et de porter atteinte à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Villepinte, s.d.} (2). «Citoyens représentans, montagnards incorruptibles qui avez encore une fois sauvé la République par votre énergie, par votre active surveillance et par votre courage invincible, nous vous en félicitons, nous bénissons sans cesse et vos jours et vos travaux sacrés. Continuez, fondateurs de la République, d’exterminer sous la hache de la loi, tous les scélérats qui ont osé porter atteinte à notre liberté et qui ont osé former le projet de détruire le sacré Sénat que vous composez. Vous qui vous montrez dignes de représenter le premier peuple de l’univers, restez donc à votre poste que vous occupez si glorieusement. L’amour et la reconnaissance des français vous sont acquis. La postérité ne pourra que vous admirer et heureux les peuples qui pourront se flatter d’avoir un Sénat tel que celui que vous formez. Vive la République une et indivisible pour le bonheur du monde, vive la Convention, vive la Montagne ! Et point de paix qu’il n’y ait plus un seul tyran sur la terre ». Millet (maire) , Sellier (secrét.) , Lecoq (agent nat.), Nau, Debuis (notable), Dutour, Dumont. (1) P.V., XXXIX, 150. (2) C 305, pl. 1149, p. 26. 460 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Tence, 18 flor. II} (1). « Immortels législateurs, Nous venons vous féliciter de l’énergie que vous avés déployée pour terrasser et les ennemis de l’extérieur et les malveillants de l’intérieur; oui, c’est toi Montagne chérie, qui ne veus pas que l’effet de la Révolution ne soit qu’un vain songe, qui veus au contraire qu’elle soit le bonheur du peuple; nous t’adressons nos sentiments de la plus vive reconnaissance; nous te jurons une amitié inaltérable, nous te jurons que tes principes seront constamment les nôtres; nous te jurons de te soutenir jusques à la mort et notre serment ne sera pas une vaine formule. Mais si tu ne veus pas que le char de la Révolution marche sur un terrein inégal, si tu ne veus pas qu’il s’enraye dans les routes les plus faciles, il faut que vous, immortels législateurs, restiés à vos postes, il faut que vous demeuriés attachés à vos chaises curules; et que vous ne déposiés les pouvoirs qu’après avoir chassé tous les tyrans de leur trône d’ignominie; point de paix, point d’armistice, point de suspension d’armes : le vaisseau de la Révolution est lancé, il faut qu’il aborde ou qu’il se brise; soyés constamment nos pilotes : avec de pareils guides, la route de notre bonheur nous est assurée. Tels sont les sentiments des membres composant la Société populaire de la commune de Tence ». ...... (p résid.), Lafage (secret.), Monts (secret.) . 13 La commune de Villepinte, département de Seine-et-Oise, expose à la Convention nationale que la disette que nous éprouvons des objets de première nécessité, vient de ce que les cultivateurs font valoir une trop grande quantité de terrein. Elle demande que l’exploitation des grandes fermes soit dirigée, et qu’on enjoigne à chaque cultivateur de faire des élèves. Renvoyé au comité d’agriculture (2). [Villepinte, s.d.] (3). « Citoyens représentans et pères de la patrie, Jettez les yeux sur l’objet que nous soumettons à votre sagesse incomparable. La cause majeure de la disette que nous éprouvons maintenant de plusieurs marchandises de premières nécessités, est que les cultivateurs en grande partie occupent plusieurs emplois. D’abord ils ne font valoir que les terres et laissent les corps des fermes deserts; ils n’habitent que celui ou il résident. H s’ensuit de la, qu’il n’y a plus de vaches, plus de veaux, plus de lait n’y plus de heure et (1) C 306, pl. 1163, p. 9. (2) P.V., XXXIX, 149. (3) F10 284, doss. 4. de fromage; il n’y a plus de poules, plus d’œufs n’y poulets; il n’y a plus de moutons plus d’agneaux, plus de porc, plus d’engrais pour amender les terres de ce corps de ferme deserts, qui assurément produisent moins, au lieu que si chaque corps de ferme avoit un fermier, il y auroit d’avantage de monde d’occuppé. Us produir oient tous les objets cy dessus cités, les terres seroient mieux amendée, en un mot la Disette disparoîtroit en un instant. Montagne sainte ! Prend en considération notre exposé, fait que ces cultivateurs à cabriolet n’ayent plus de si gros emplois; qu’ils n’ayent qu’un corps de ferme à exploiter, afin que ceux qui sont presqu’à rien faire, travaillent également à eux; et enjoint leurs à tous de faire des élèves. Vive la Convention ! Vive la Montagne ». Lecaqanp, Dutour ( offic .) , Nau, Dumont (notable), Lagé (off.), Sellier ( secrét . greffier ), [et 2 autres signatures, l’une suivie de la mention maire, l’autre de la mention notable]. 14 La municipalité de Villepinte, département de Seine-et-Oise, félicite la Convention nationale sur le courage et l’énergie qu’elle ne cesse de déployer pour le salut du peuple, l’invite à rester à son poste, et demande que le glaive de la loi s’appesantisse sur tous les scélérats qui ont osé former le projet de détruire la liberté, et de porter atteinte à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Villepinte, s.d.} (2). «Citoyens représentans, montagnards incorruptibles qui avez encore une fois sauvé la République par votre énergie, par votre active surveillance et par votre courage invincible, nous vous en félicitons, nous bénissons sans cesse et vos jours et vos travaux sacrés. Continuez, fondateurs de la République, d’exterminer sous la hache de la loi, tous les scélérats qui ont osé porter atteinte à notre liberté et qui ont osé former le projet de détruire le sacré Sénat que vous composez. Vous qui vous montrez dignes de représenter le premier peuple de l’univers, restez donc à votre poste que vous occupez si glorieusement. L’amour et la reconnaissance des français vous sont acquis. La postérité ne pourra que vous admirer et heureux les peuples qui pourront se flatter d’avoir un Sénat tel que celui que vous formez. Vive la République une et indivisible pour le bonheur du monde, vive la Convention, vive la Montagne ! Et point de paix qu’il n’y ait plus un seul tyran sur la terre ». Millet (maire) , Sellier (secrét.) , Lecoq (agent nat.), Nau, Debuis (notable), Dutour, Dumont. (1) P.V., XXXIX, 150. (2) C 305, pl. 1149, p. 26.