138 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE pierre, plus de machiavélistes, plus de despotes, ni en opinion ni en fait, plus de nobles ni de fanatiques; plus de meneurs, ni d’exagérés; liberté, égalité, justice, probité, amour de la patrie, voila notre voeu. Vive la République, Vive la Convention. Suivent 34 signatures. o [La société populaire et républicaine de l’Unité à la Convention nationale, le 11 brumaire an III] (20) Liberté, Égalité, la République ou la mort. Citoyens Législateurs Justice à l’ordre du jour, punition au crime, indulgence à l’erreur ; la terreur est l’arme def-fencive des déspotes, la liberté fait germer les vertus républicaines, l’union assure la victoire de nos armée ; nous n’obéirons jamais aux passions de quelque ambitieux qui voudroit s’emparer du gouvernement, nous adhérons à votre sublime adresse au peuple français, et répandez sans cesse comme vous avez fait dans votre adresse au peuple les lumières dont la République a besoin et vous verrez tous les citoyens ralliez autour de vous, bénir vos traveaux bienfaisant, terrassez toutes les coalitions des brigands de l’intérieur, comme nos armée ont terrassé les sattelitte des despotes, nous jurons d’estre attachée à la Convention nationale et adressons des voeux au ciel, pour sa conservation, nous respecterons jusqu’à la mort, les lois émanée de la Représentation nationale et nous voulons mourir, plutost que notre liberté nous échappe, vive à jamais la Convention et que ses traveaux soient immortels. Nous jurons que la Convention nationale seroit notre point de ralliement si jamais quelque insurrection osait s’élever dans le centre de la République. Salut et fraternité. Suivent 18 signatures. P [La commune de Brioude à la Convention nationale, le 6 brumaire an III] (21) Liberté, Égalité ou la mort. Représentants du peuple. Les citoyens de la commune de Brioude républicains par principes honorent la justice et les vertus mises en pratique. Ils en ont trouvé le (20) C 326, pl. 1416, p. 24. (21) C 326, pl. 1416, p. 3. code dans votre addresse aux français. Ils la regardent comme le point de réunion de toutes les volontés. Ils n’ont jamais reconnu et ne reconnaitront d’autre centre que la Convention nationale. Ils combatront à son exemple, les ennemis de la République, sous quelque forme qu’ils se déguisent. La société populaire avait voté cette addresse, par son arrêté du 29 vendémiaire, aux acclamations unanimes de sa société et des tribunes. Son envoy fait individuellement par les citoyens soussignés est une preuve de leur attachement aux principes de la Convention et de leur respect pour les loix. Vive la République, vive la Convention. Suivent 83 signatures. q [La société populaire de Lavoûte à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (22) Citoyens representans La garantie de la liberté est tout à la fois, et dans la force du peuple et dans sa réunion au gouvernement qui a mérité sa confiance. La société populaire de La Voutte a toujours été si convaincue de cette vérité, que dans toutes les circonstances périlleuses où s’est trouvée la liberté, elle aurait cru trahir son amour pour une si belle cause, si elle ne se fut empressée de donner à la représentation nationale de nouveaux témoignages d’adhesion à ses principes et de dévouement sans bornes pour leur maintien : pressée aujourd’huy par les memes sentiments, au milieu des nuages politiques qui environnent encore le char de la révolution, elle vous bénit et vous félicite de tous ces decrets pleins de sagesse émanés depuis cette nuit à jamais mémorable du neuf au dix thermidor. Elle voit avec reconnoissance que désormais la justice ne sera point un vain nom, et quoiqu’elle ne paraisse plus toute couverte de sang, elle sera toujours terrible pour les ennemis de la révolution et les continuateurs de Robespierre. Au nom de cet infâme scélérat, nos coeurs se soulèvent encore, forcée de le nommer dans ses annales, lTiystoire frémit d’horreur, et si elle fut malheureuse de le posséder si longtemps dans son sein, la Convention s’est couverte de gloire en le terrassant et en ordonnant par son decret du 12 vendémiaire, de continuer l’instruction sur l’horrible conspiration dont il était l’auteur. En nous apprenant à être inexorable pour l’immoralité, vous nous donnez cette douce confiance, que vous la chasserez des tribunaux et des fonctions publiques. Puissent désormais la sagesse, la justice, et vos principes si bien connus, être la règle de tous les citoyens ! quel homme qui ne voulut être français et quel français assez méprisable, assez indigne de ce (22) C 326, pl. 1416, p. 37.