270 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE a' [Les administrateurs du départ ‘ de Morbihan à la Conv.; Vannes, 15 therm. II] (1). Citoyens représentans, Encore une conjuration atroce ! Encore un scélérat qui se servait d’un peuple dont il avait usurpé la confiance pour parvenir à ses fins homicides ! Robespierre et ses complices ne cessaient de faire entendre les mots de vertu et de probité; Ils semblaient brûler du saint amour de la patrie; tout portait à croire qu’ils étaient dignes du grand peuple qu’ils représentaient; souvent ils avaient paru coopérer à la destruction des factions qui ont désolé notre pays... Mais, ô comble de la perfidie ! ils ne déployaient eux-mêmes cette énergie, ce rigorisme de principes que pour tromper plus facilement le peuple. Recevez donc nos actions de grâces. C’est à vous, représentans, que l’on doit le salut de la patrie, c’est au grand caractère que la Convention a montré, c’est au courage des braves Parisiens que l’on reconnaît les progrès que fait l’esprit public. Il suffit de désigner au peuple un tyran pour qu’il soit anéanti. Soyez toujours grands, législateurs ! Que le danger, que l’amour de la patrie vous réunissent constament, et vous triompherez de tous les obstacles, et vous écraserez tous les conspirateurs. Descouchez, L.B. Arnous, G. Thomas (présid.), J. Lanchon, J. Rio [et une signature illisible]. b' [Les membres du tribunal du distr. de Vannes (2) à la Conv.; Vannes, 14 therm. II] (3). Citoyens représentants, Vive la République ! Victorieuse des tyrans coalisés, elle triomphe encore des modernes Cromwels. Grâces immortelles vous soient rendues, illustres représentants, courageuses sections de Paris ! Le suplice des nouveaux traîtres n’étoit pas assez grand pour leurs forfaits; mais qu’ils tremblent, ceux qui voudroient leur ressembler encore ! Le peuple est debout pour les terrasser; il seconde les efforts, et environne de son amour, de sa force et de sa reconnoissance, ses fidels représentants. Ce sont ceux-là seuls qui conservent notre attachement et notre gratitude, et que nous soutiendrons au péril de notre vie. Malheur aux conjurés, malheur aux tyrans, leur dernière heure est sonnée ! Chez des hommes libres, les Catilinas ne doivent trouver qu’une assemblée de Catons, et les Caesars que des Brutus ! Ferré le fils, Glais le jeune, Canet cadet, Jourdan (commre nat.), Jamet. (1) C 312, pl. 1244, p. 69. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier ( du soir), n° 1483 (pour 1485); J. Mont., n° 100. (2) Morbihan. (3) C 312, pl. 1244, p. 70, 71. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e suppl1)- [Les républicains composant le conseil gal de la comm. de Vannes, à la Conv.; Vannes, 15 therm. II]. Citoyens représentants, Vous êtes dignes du poste que vous occupez : vous venez d’en donner une nouvelle preuve en terrassant la faction infâme de ces monstres de la nature qui n’eussent jamais duz siéger parmi vous. L’énergie que vous avez déploié[e] conserve la République françoise; elle l’affermit plus que jamais. De nouveaux Robespierre tenteraient en vain d’annéantir la liberté. Leurs projets seront découverts. Vous saurés toujours déchirer le voile dont les ennemis du peuple, les conspirateurs voudroient se couvrir, et, surtout, vous saurés conserver cette attitude imposante qui déjoue tous les complots. Par là seul, la République sera maintenue, les patriotes opprimés et victimes des factieux n’auront plus pour consolation de vains mots. Ils ressentiront les doux effets de votre justice, et la liberté sera triomphante. Nous vous jurons de nouveau union et fidélité. Transmettés aux frères des sections de Paris le dévouement de notre reconnoissance sur la conduite fidèle et républicaine qu’ils ont tenus dans la journée du 9; Ils ont maintenus leurs serments; ils sont dignes de vous posséder. Le Feuvre (maire), Kriche aîné (agent nat.), Guillemet aîné (off. mun.), Blumendha (off. mun.), F. Lebot (off. mun.), Jarail (notable), Abel aîné (notable), Guillemet père (notable), Dubodan neveu (ofjf. mun.), Gallo (off. mun.), Chauffiers (off. mun.), Aubin (notable), Bernard (notable), Castagnez (off. mun.), Le Roy (notable), Carré, Odin (off. mun.), Grellé aîné (off. mun.), Boyer (notable), Lelagadec (se-crét.-gal). [La sté popul. de Vannes aux représentans du peuple français; s.d.J (1). Recevés, Législateurs, l’amour et les félicitations d’un peuple que vous représentés avec sagesse, dignité et courage. Vous avés paru, et le tiran ne fut plus. Vous avés décrété la République, et elle a pour base inébranlable la montagne qui vous sert de siège. De votre cœur nous avons vu sortir le flambeau de la raison; le peuple a été éclairé, et le règne du fanatisme a été confondu avec les ruines du trône. Ces triomphes ont fait pâlir d’effroi tous les tirans; l’horison politique paroissoit sans nuages, et le peuple français goûtoit déjà les douceurs de l’égalité et de la liberté. Hélas ! Qui ne se serait pas livré à cette jouissance, lorsque vos immortels travaux et surtout le gouvernement révolutionnaire avoient été les précurseurs de plus grandes victoires ? Mais non, un autre Catilina, de nouveaux Cromvel dévoient présenter encore des chaînes (1) C 315, pl. 1262, p. 16. Mentionné par Efn, 29 therm. (2e suppl1). 270 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE a' [Les administrateurs du départ ‘ de Morbihan à la Conv.; Vannes, 15 therm. II] (1). Citoyens représentans, Encore une conjuration atroce ! Encore un scélérat qui se servait d’un peuple dont il avait usurpé la confiance pour parvenir à ses fins homicides ! Robespierre et ses complices ne cessaient de faire entendre les mots de vertu et de probité; Ils semblaient brûler du saint amour de la patrie; tout portait à croire qu’ils étaient dignes du grand peuple qu’ils représentaient; souvent ils avaient paru coopérer à la destruction des factions qui ont désolé notre pays... Mais, ô comble de la perfidie ! ils ne déployaient eux-mêmes cette énergie, ce rigorisme de principes que pour tromper plus facilement le peuple. Recevez donc nos actions de grâces. C’est à vous, représentans, que l’on doit le salut de la patrie, c’est au grand caractère que la Convention a montré, c’est au courage des braves Parisiens que l’on reconnaît les progrès que fait l’esprit public. Il suffit de désigner au peuple un tyran pour qu’il soit anéanti. Soyez toujours grands, législateurs ! Que le danger, que l’amour de la patrie vous réunissent constament, et vous triompherez de tous les obstacles, et vous écraserez tous les conspirateurs. Descouchez, L.B. Arnous, G. Thomas (présid.), J. Lanchon, J. Rio [et une signature illisible]. b' [Les membres du tribunal du distr. de Vannes (2) à la Conv.; Vannes, 14 therm. II] (3). Citoyens représentants, Vive la République ! Victorieuse des tyrans coalisés, elle triomphe encore des modernes Cromwels. Grâces immortelles vous soient rendues, illustres représentants, courageuses sections de Paris ! Le suplice des nouveaux traîtres n’étoit pas assez grand pour leurs forfaits; mais qu’ils tremblent, ceux qui voudroient leur ressembler encore ! Le peuple est debout pour les terrasser; il seconde les efforts, et environne de son amour, de sa force et de sa reconnoissance, ses fidels représentants. Ce sont ceux-là seuls qui conservent notre attachement et notre gratitude, et que nous soutiendrons au péril de notre vie. Malheur aux conjurés, malheur aux tyrans, leur dernière heure est sonnée ! Chez des hommes libres, les Catilinas ne doivent trouver qu’une assemblée de Catons, et les Caesars que des Brutus ! Ferré le fils, Glais le jeune, Canet cadet, Jourdan (commre nat.), Jamet. (1) C 312, pl. 1244, p. 69. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier ( du soir), n° 1483 (pour 1485); J. Mont., n° 100. (2) Morbihan. (3) C 312, pl. 1244, p. 70, 71. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e suppl1)- [Les républicains composant le conseil gal de la comm. de Vannes, à la Conv.; Vannes, 15 therm. II]. Citoyens représentants, Vous êtes dignes du poste que vous occupez : vous venez d’en donner une nouvelle preuve en terrassant la faction infâme de ces monstres de la nature qui n’eussent jamais duz siéger parmi vous. L’énergie que vous avez déploié[e] conserve la République françoise; elle l’affermit plus que jamais. De nouveaux Robespierre tenteraient en vain d’annéantir la liberté. Leurs projets seront découverts. Vous saurés toujours déchirer le voile dont les ennemis du peuple, les conspirateurs voudroient se couvrir, et, surtout, vous saurés conserver cette attitude imposante qui déjoue tous les complots. Par là seul, la République sera maintenue, les patriotes opprimés et victimes des factieux n’auront plus pour consolation de vains mots. Ils ressentiront les doux effets de votre justice, et la liberté sera triomphante. Nous vous jurons de nouveau union et fidélité. Transmettés aux frères des sections de Paris le dévouement de notre reconnoissance sur la conduite fidèle et républicaine qu’ils ont tenus dans la journée du 9; Ils ont maintenus leurs serments; ils sont dignes de vous posséder. Le Feuvre (maire), Kriche aîné (agent nat.), Guillemet aîné (off. mun.), Blumendha (off. mun.), F. Lebot (off. mun.), Jarail (notable), Abel aîné (notable), Guillemet père (notable), Dubodan neveu (ofjf. mun.), Gallo (off. mun.), Chauffiers (off. mun.), Aubin (notable), Bernard (notable), Castagnez (off. mun.), Le Roy (notable), Carré, Odin (off. mun.), Grellé aîné (off. mun.), Boyer (notable), Lelagadec (se-crét.-gal). [La sté popul. de Vannes aux représentans du peuple français; s.d.J (1). Recevés, Législateurs, l’amour et les félicitations d’un peuple que vous représentés avec sagesse, dignité et courage. Vous avés paru, et le tiran ne fut plus. Vous avés décrété la République, et elle a pour base inébranlable la montagne qui vous sert de siège. De votre cœur nous avons vu sortir le flambeau de la raison; le peuple a été éclairé, et le règne du fanatisme a été confondu avec les ruines du trône. Ces triomphes ont fait pâlir d’effroi tous les tirans; l’horison politique paroissoit sans nuages, et le peuple français goûtoit déjà les douceurs de l’égalité et de la liberté. Hélas ! Qui ne se serait pas livré à cette jouissance, lorsque vos immortels travaux et surtout le gouvernement révolutionnaire avoient été les précurseurs de plus grandes victoires ? Mais non, un autre Catilina, de nouveaux Cromvel dévoient présenter encore des chaînes (1) C 315, pl. 1262, p. 16. Mentionné par Efn, 29 therm. (2e suppl1).