236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Cobourg, Sous tes yeux nos decrets Sont exécutés, les anglais expirent Sous la Bayonette Courage citoyens hachez leurs bataillons frappez (Bis), q’un sang impur abreuve ces Sillons 4 français, partout, l’Etre Suprême protégé nos vœux nos efforts Son bras précipité luy meme nos vils ennemis chez les morts... (Bis) dans notre brillante carrière gardons nous d’oublier jamais que nous luy devons nos Sucçes et notre liberté entière Soyons reconnoissans, célébrons ses bienfaits chantons chantons tous la bonté de Dieu pour les français Retz (secrét.), Mouillet (secrét.) 8 L’agent national de la commune de Carcassonne, département de l’Aude, adresse à la Convention nationale une délibération du conseil -général de sa commune, contenant un plan de fêtes décadaires. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (l). 9 La société populaire de Buzy (2) adresse à la Convention nationale les détails de la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial. Elle annonce que la commune a fait plusieurs dons aux défenseurs de la patrie, en argent, en équipement et en armement (3). [Buzy, 21 prair. II] (i). « Trop longtemps subjugué par l’aristocratie et le fanatisme la commune de Buzy triomphant de ces 2 monstres hydeux s’est assemblée le jour d’hier pour la célébration de la fête à l’être suprême et pour la 1 ere fois vous fait hommage de ses travaux. Ce jour dès les 9 heures du matin le cortège est sorti du temple, après que le président de la Société a eu de nouvaux annoncé le sujet de la Reunion pour se rendre au son d’une musique guerriere et d’hymnes patriotiques sur la place de la Révolution où étoit placé un autel et ou un membre a prononcé un discours analogue, pour achever de terrasser le fanatisme, inspirer la réalité de l’existance de l’être Suprême et de l’immortalité de l’ame, la haine aux tyrans couronnés. (l) P.V., XLI, 302. Débats, n° 670 ; M.U., XLII, 74. (2) Meuse. (3) P.V., XLI, 302. Bin, 3 therm. (2e suppl1). (4) C 310, pl. 1212, p. 1. Ensuite de jeunes filles habillez en blanc décorée d’un ruban tricolor portant des paniers de fleurs qu’elles offroient à l’être suprême, ont juré de n’épouser que des Défenseurs à la patrie. La cérémonie a été suivie d’un banquet frugal où les Santés et les cris de vive la République vive la Convention ont été répété avec antousiasme. Jamais d’autre culte que celui de la liberté de l’égalité et de la Raison. Attachement inviolable à la Ste Montagne Dépositaire de toutes les destinés et Son unique point de Ralliment. L’amour des loix - elle jure de ne professer de ne suivre et n’enseigner à ses enfans qu’elle. L’amour du travail - Elle n’ouvrira des Sillons que pour fournir des Subsistances à ses freres. L’amour de la patrie - Elle ne regardera ses personnes ses biens et sa vie, que comme propriété dont elle n’a droit de Disposer que pour sa défense et sa prospérité. L’amour de la Justice et de la Probité, cette sublime maxime emanée de L’incorruptible Montagne sera toujours à l’ordre du jour. L’amour de L’union. Elle abjure toute haine personnelle tout vrai Républicain sera ses freres. Ecarter sans remission de la Société, dénoncer avec courage tout citoyen qui par sa conduite ou ses discours chercheroit à avilir l’auguste caractère d’homme libre. Tels sont Législateurs les principes qu’elle consacre et qui sont la base de sa conduite. Cette Commune a fait les plus grands sacrifices pour ses freres d’armes, quoiqu’en 1792, elle ait été ravagée et pillée par les Satellites, elle s’est donc empressé dans tout les temps de fournir argent, habits, vestes, culottes, sacs, souliers, chemises et autres objets pour les défenseurs de la patrie. Les hochets du fanatisme doivent être au creuset depuis Long-temps, car elle a été une des leres à les livrer, elle a envoyé au district 22 marcs d’argenterie, et 250 livres de cuivre à la fonderie, parce qu’il convenoit que ce qui a servi à la superstition depuis bien des Siècles serve enfin à la destruction des tyrans. Il paroit que le district a été aussi modeste qu’elle puisqu’il n’a encore rien dit de tous ses sacrifices; Cette faible commune a déjà au surplus fourni plus de 50 défenseurs à la patrie et la dernière Réquisition de chevaux est déjà effectuée. Législateurs cette commune terminera par vous inviter à rester au poste où vous travaillez si glorieusement ». Joseph IiEVIN, Gaspard JOSÉ, A. GOMBERT ( Secret . greffier) [et 6 signatures illisibles] 10 Le conseil -général de la commune de Bourgneuf, département de la Loire-Inférieure, adresse également à la Convention nationale le procès-verbal de la fête qu’il a aussi célébrée le 20 prairial; et annonce que le citoyen Mouton, brigadier de gendarmerie, a déposé le même jour sur la Montagne la somme de 8 1. 8 s. en numéraire. 236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Cobourg, Sous tes yeux nos decrets Sont exécutés, les anglais expirent Sous la Bayonette Courage citoyens hachez leurs bataillons frappez (Bis), q’un sang impur abreuve ces Sillons 4 français, partout, l’Etre Suprême protégé nos vœux nos efforts Son bras précipité luy meme nos vils ennemis chez les morts... (Bis) dans notre brillante carrière gardons nous d’oublier jamais que nous luy devons nos Sucçes et notre liberté entière Soyons reconnoissans, célébrons ses bienfaits chantons chantons tous la bonté de Dieu pour les français Retz (secrét.), Mouillet (secrét.) 8 L’agent national de la commune de Carcassonne, département de l’Aude, adresse à la Convention nationale une délibération du conseil -général de sa commune, contenant un plan de fêtes décadaires. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (l). 9 La société populaire de Buzy (2) adresse à la Convention nationale les détails de la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial. Elle annonce que la commune a fait plusieurs dons aux défenseurs de la patrie, en argent, en équipement et en armement (3). [Buzy, 21 prair. II] (i). « Trop longtemps subjugué par l’aristocratie et le fanatisme la commune de Buzy triomphant de ces 2 monstres hydeux s’est assemblée le jour d’hier pour la célébration de la fête à l’être suprême et pour la 1 ere fois vous fait hommage de ses travaux. Ce jour dès les 9 heures du matin le cortège est sorti du temple, après que le président de la Société a eu de nouvaux annoncé le sujet de la Reunion pour se rendre au son d’une musique guerriere et d’hymnes patriotiques sur la place de la Révolution où étoit placé un autel et ou un membre a prononcé un discours analogue, pour achever de terrasser le fanatisme, inspirer la réalité de l’existance de l’être Suprême et de l’immortalité de l’ame, la haine aux tyrans couronnés. (l) P.V., XLI, 302. Débats, n° 670 ; M.U., XLII, 74. (2) Meuse. (3) P.V., XLI, 302. Bin, 3 therm. (2e suppl1). (4) C 310, pl. 1212, p. 1. Ensuite de jeunes filles habillez en blanc décorée d’un ruban tricolor portant des paniers de fleurs qu’elles offroient à l’être suprême, ont juré de n’épouser que des Défenseurs à la patrie. La cérémonie a été suivie d’un banquet frugal où les Santés et les cris de vive la République vive la Convention ont été répété avec antousiasme. Jamais d’autre culte que celui de la liberté de l’égalité et de la Raison. Attachement inviolable à la Ste Montagne Dépositaire de toutes les destinés et Son unique point de Ralliment. L’amour des loix - elle jure de ne professer de ne suivre et n’enseigner à ses enfans qu’elle. L’amour du travail - Elle n’ouvrira des Sillons que pour fournir des Subsistances à ses freres. L’amour de la patrie - Elle ne regardera ses personnes ses biens et sa vie, que comme propriété dont elle n’a droit de Disposer que pour sa défense et sa prospérité. L’amour de la Justice et de la Probité, cette sublime maxime emanée de L’incorruptible Montagne sera toujours à l’ordre du jour. L’amour de L’union. Elle abjure toute haine personnelle tout vrai Républicain sera ses freres. Ecarter sans remission de la Société, dénoncer avec courage tout citoyen qui par sa conduite ou ses discours chercheroit à avilir l’auguste caractère d’homme libre. Tels sont Législateurs les principes qu’elle consacre et qui sont la base de sa conduite. Cette Commune a fait les plus grands sacrifices pour ses freres d’armes, quoiqu’en 1792, elle ait été ravagée et pillée par les Satellites, elle s’est donc empressé dans tout les temps de fournir argent, habits, vestes, culottes, sacs, souliers, chemises et autres objets pour les défenseurs de la patrie. Les hochets du fanatisme doivent être au creuset depuis Long-temps, car elle a été une des leres à les livrer, elle a envoyé au district 22 marcs d’argenterie, et 250 livres de cuivre à la fonderie, parce qu’il convenoit que ce qui a servi à la superstition depuis bien des Siècles serve enfin à la destruction des tyrans. Il paroit que le district a été aussi modeste qu’elle puisqu’il n’a encore rien dit de tous ses sacrifices; Cette faible commune a déjà au surplus fourni plus de 50 défenseurs à la patrie et la dernière Réquisition de chevaux est déjà effectuée. Législateurs cette commune terminera par vous inviter à rester au poste où vous travaillez si glorieusement ». Joseph IiEVIN, Gaspard JOSÉ, A. GOMBERT ( Secret . greffier) [et 6 signatures illisibles] 10 Le conseil -général de la commune de Bourgneuf, département de la Loire-Inférieure, adresse également à la Convention nationale le procès-verbal de la fête qu’il a aussi célébrée le 20 prairial; et annonce que le citoyen Mouton, brigadier de gendarmerie, a déposé le même jour sur la Montagne la somme de 8 1. 8 s. en numéraire.