518 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE du peuple français; ils se rappelleront sans cesse la journée à jamais mémorable du 10 thermidor. Ils vous diront de rester à votre poste où le peuple vous a placés jusqu’à ce que vous jugiés qu’il est possible de vous remplacer sans danger pour la chose publique. Ils se souviendront que l’engouement et l’adulation pour des individus sont des sentiments indignes des républicains. Ils répéteront chaque jour : vivent la liberté, l’égalité, le gouvernement républicain, vive les représentants fidèles au peuple et à leurs devoirs ! Périssent les tirans et les traîtres ! (1). Boyer ( commissaire nat. des armes), Benoit ( secrét. et juge), F. Pioche ( ex-directeur g1 des relais militaires), J. Rivet ( administrateur ), Ladromaye (?) (maire), Laforest ( agent nat. du distr. ), Catelan fils jeune ( présid. ), Montagne ( vice-présid. ), Barrouilhet ( secrét. ) [et plus de 150 autres signatures]. Q' [Les administrateurs composant le directoire du départ 1 de la Marne, à la Conv.; Châlons, 12 therm. II] (2) De toutes les conspirations tramées contre l’unité et l’indivisibilité de la République, aucune sans doute ne fut plus scélérate que celle qui vient d’être découverte, puisqu’elle était ourdie par des monstres qui abusaient de la confiance du peuple. Encore une fois, montagne sainte, grâces te soient rendues ! Tu viens de sauver la patrie, par l’exécution bien méritée des Brissotins qui voulaient la perdre; les projets infâmes de ces conspirateurs étaient ramifiés avec tous les tirans contre lesquels nous livrons des combats à mort. La montagne s’est levée; son mouvement terrible a été comme l’irruption d’un volcan, et elle a fait disparaître pour toujours du sol de la liberté l’hipocrite Cromwel et tous ses frères rouges. Oui, législateurs, il n’est aucun Français ami de la patrie, qui ne vous doive la liberté pour laquelle il combat depuis cinq ans. Eh ! Qui pourrait douter encore de l’affermissement de la République, après tant de victoires remportées sur nos cruels ennemis, sous telle forme qu’ils se soient montrés ! La liberté, par ce nouveau triomphe, est établie sur des bases immuables; il ne vous reste plus, pour consolider notre bonheur, que de rester à votre poste aussi longtems qu’il existera sur la terre des traîtres que votre imperturbable courage saura exterminer, et des hommes égarés que vos vertus républicaines rappelleront à la douce fraternité et à l’égalité. Signé à la minute, Josse, Sayart, Depaquit, Carré et Langesin, administrateurs. Pour ampliation, Depaquit ( présid. ), Matz ( pour le secrét .-çfl). (1) Ce dernier paragraphe, ainsi que les 2 premiers du texte sont accompagnés de la mention marginale : à insérer. Des crochets ont été placés au début et à la fin de l’incidente : « jusqu’à ce que vous jugiés qu’il est possible de vous remplacer sans danger pour la chose publique ». (2) C 313, pl. 1249, p. 53; Mentionné par ff", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 481; J.FR., n° 687; J. Sablier, n° 1496. r' [ Les administrateurs du distr. de Dun-sur-Loir( 1), à la Conv.; Dun-sur-Loir, 19 therm. II] (2) Législateurs, Elle est donc encore une fois sauvée, notre chère patrie, dont la ruine étoit méditée par de vils conspirateurs ! Elle est aussi sauvée, cette précieuse liberté, que de nouveaux tyrans vou-loient nous ravir ! Grâces vous soient rendues, sauveurs de la patrie ! C’est votre œil surveillant qui a pénétré les ténébreux complots de ces nouveaux Catilina. C’est par votre courage et votre justice que leurs têtes criminelles sont tombées sous le glaive de la loi. Continuez, législateurs, à purger le sol de la liberté des monstres, amis de la tyrannie. Frappez les têtes coupables, et prenez des mesures répressives contre les malveillans. Pour nous, dont les regards sont constamment fixés sur la Convention, fidèles à notre poste, nous saurons mourir, s’il le faut, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Navier, Fousset ( agent nat. ), Dazard, Carou-geau, Poirier, Foraxcelle aîné ( secrét. ). s' [Le conseil gal de la comm. de Montagne-du-bon-Air(Z), à la Conv.; s.d. ] (4) Représentans du peuple, De tous les monstres que la nature a produit, le plus hideux et le plus dangereux est le tiran. Un de ces monstres, dont la plume se refuse de retracer le nom, a habité parmi vous, et s’est assi sur la montagne sacrée. Il y a habité trop longtems pour le malheur du peuple, mais, grâce à l’énergie et à la sollicitude de ses vrais représentans, le tiran est rentrée dans le néant aussi-tôt que sa tête hydeuse, qu’il avoit sçu cacher parmis les fleurs, a voulu paraître au milieu des hommes libres. Le conseil général de la commune de Monta-gne-bon-Air (ci-devant Saint-Germain-en-Laye) vous en félicite, par mon organne, en vous assurant que le cavalier jacobin, que l’on est venu pour vous présenter en son nom le 21, approche des frontières. Le rapport sur nos victoires, ainsi que l’affaire de Fouquet-Tin ville ( sic), ont tant occupé l’assemblée qu’il a été privé de son admission à votre barre. Il brûle de se mesurer avec l’en-(1) Ci-devant Chateaudun, Eure-et-Loir. (2) C 313, pl. 1249, p. 52; Mentionné par B*", 1er fruct. (1er suppl1). (3) Seine-et-Oise. (4) C 313, pl. 1249, p. 50; J. Sablier, n° 1496 (le journal ajoute que plusieurs citoyens de la commune de Monta-gne-du-bon-Air présentent des réclamations relatives à la loi sur les rentes viagères, qui sont renvoyées au comité des finances). Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1). 518 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE du peuple français; ils se rappelleront sans cesse la journée à jamais mémorable du 10 thermidor. Ils vous diront de rester à votre poste où le peuple vous a placés jusqu’à ce que vous jugiés qu’il est possible de vous remplacer sans danger pour la chose publique. Ils se souviendront que l’engouement et l’adulation pour des individus sont des sentiments indignes des républicains. Ils répéteront chaque jour : vivent la liberté, l’égalité, le gouvernement républicain, vive les représentants fidèles au peuple et à leurs devoirs ! Périssent les tirans et les traîtres ! (1). Boyer ( commissaire nat. des armes), Benoit ( secrét. et juge), F. Pioche ( ex-directeur g1 des relais militaires), J. Rivet ( administrateur ), Ladromaye (?) (maire), Laforest ( agent nat. du distr. ), Catelan fils jeune ( présid. ), Montagne ( vice-présid. ), Barrouilhet ( secrét. ) [et plus de 150 autres signatures]. Q' [Les administrateurs composant le directoire du départ 1 de la Marne, à la Conv.; Châlons, 12 therm. II] (2) De toutes les conspirations tramées contre l’unité et l’indivisibilité de la République, aucune sans doute ne fut plus scélérate que celle qui vient d’être découverte, puisqu’elle était ourdie par des monstres qui abusaient de la confiance du peuple. Encore une fois, montagne sainte, grâces te soient rendues ! Tu viens de sauver la patrie, par l’exécution bien méritée des Brissotins qui voulaient la perdre; les projets infâmes de ces conspirateurs étaient ramifiés avec tous les tirans contre lesquels nous livrons des combats à mort. La montagne s’est levée; son mouvement terrible a été comme l’irruption d’un volcan, et elle a fait disparaître pour toujours du sol de la liberté l’hipocrite Cromwel et tous ses frères rouges. Oui, législateurs, il n’est aucun Français ami de la patrie, qui ne vous doive la liberté pour laquelle il combat depuis cinq ans. Eh ! Qui pourrait douter encore de l’affermissement de la République, après tant de victoires remportées sur nos cruels ennemis, sous telle forme qu’ils se soient montrés ! La liberté, par ce nouveau triomphe, est établie sur des bases immuables; il ne vous reste plus, pour consolider notre bonheur, que de rester à votre poste aussi longtems qu’il existera sur la terre des traîtres que votre imperturbable courage saura exterminer, et des hommes égarés que vos vertus républicaines rappelleront à la douce fraternité et à l’égalité. Signé à la minute, Josse, Sayart, Depaquit, Carré et Langesin, administrateurs. Pour ampliation, Depaquit ( présid. ), Matz ( pour le secrét .-çfl). (1) Ce dernier paragraphe, ainsi que les 2 premiers du texte sont accompagnés de la mention marginale : à insérer. Des crochets ont été placés au début et à la fin de l’incidente : « jusqu’à ce que vous jugiés qu’il est possible de vous remplacer sans danger pour la chose publique ». (2) C 313, pl. 1249, p. 53; Mentionné par ff", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 481; J.FR., n° 687; J. Sablier, n° 1496. r' [ Les administrateurs du distr. de Dun-sur-Loir( 1), à la Conv.; Dun-sur-Loir, 19 therm. II] (2) Législateurs, Elle est donc encore une fois sauvée, notre chère patrie, dont la ruine étoit méditée par de vils conspirateurs ! Elle est aussi sauvée, cette précieuse liberté, que de nouveaux tyrans vou-loient nous ravir ! Grâces vous soient rendues, sauveurs de la patrie ! C’est votre œil surveillant qui a pénétré les ténébreux complots de ces nouveaux Catilina. C’est par votre courage et votre justice que leurs têtes criminelles sont tombées sous le glaive de la loi. Continuez, législateurs, à purger le sol de la liberté des monstres, amis de la tyrannie. Frappez les têtes coupables, et prenez des mesures répressives contre les malveillans. Pour nous, dont les regards sont constamment fixés sur la Convention, fidèles à notre poste, nous saurons mourir, s’il le faut, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Navier, Fousset ( agent nat. ), Dazard, Carou-geau, Poirier, Foraxcelle aîné ( secrét. ). s' [Le conseil gal de la comm. de Montagne-du-bon-Air(Z), à la Conv.; s.d. ] (4) Représentans du peuple, De tous les monstres que la nature a produit, le plus hideux et le plus dangereux est le tiran. Un de ces monstres, dont la plume se refuse de retracer le nom, a habité parmi vous, et s’est assi sur la montagne sacrée. Il y a habité trop longtems pour le malheur du peuple, mais, grâce à l’énergie et à la sollicitude de ses vrais représentans, le tiran est rentrée dans le néant aussi-tôt que sa tête hydeuse, qu’il avoit sçu cacher parmis les fleurs, a voulu paraître au milieu des hommes libres. Le conseil général de la commune de Monta-gne-bon-Air (ci-devant Saint-Germain-en-Laye) vous en félicite, par mon organne, en vous assurant que le cavalier jacobin, que l’on est venu pour vous présenter en son nom le 21, approche des frontières. Le rapport sur nos victoires, ainsi que l’affaire de Fouquet-Tin ville ( sic), ont tant occupé l’assemblée qu’il a été privé de son admission à votre barre. Il brûle de se mesurer avec l’en-(1) Ci-devant Chateaudun, Eure-et-Loir. (2) C 313, pl. 1249, p. 52; Mentionné par B*", 1er fruct. (1er suppl1). (3) Seine-et-Oise. (4) C 313, pl. 1249, p. 50; J. Sablier, n° 1496 (le journal ajoute que plusieurs citoyens de la commune de Monta-gne-du-bon-Air présentent des réclamations relatives à la loi sur les rentes viagères, qui sont renvoyées au comité des finances). Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1).